Le PCI (ML) « Libération » (1) est aujourd’hui l’objet d’une offensive judiciaire très inquiétante. Les faits en cause remontent au 1er mai 2001. Ce jour-là, « Libération » avait organisé une manifestation forte de plusieurs milliers de personnes pour protester contre la répression subie par de jeunes musulmans et des membres de tribus dans un Etat du nord de l’Inde, le Jharkhand. Cet Etat est aujourd’hui dirigé par le BJP, parti hindouiste d’extrême droite, coutumier des violences inter-communautaires. Les manifestants avaient alors été violemment réprimés par la police.
Le gouvernement du BJP ne s’en est pas tenu là. Il a aussi monté une fausse accusation, un véritable coup monté judiciaire, contre le PCI (ML) « Libération » dont le secrétaire général, Dipankar Bhattacharya, et quatre autres militants sont maintenant accusés d’« encouragement à tentative de meurtre ». C’est peut-être la première fois qu’une telle accusation, particulièrement grave, est portée en Inde à l’encontre de dirigeants politiques légaux simplement « coupables » d’avoir manifesté. Pour trouver des mesures équivalentes, il faut probablement remonter à l’époque de l’état d’urgence, décrété par Indira Ghandi, durant laquelle les libertés fondamentales avaient été carrément suspendues. Mais le Jharkhand, sous le règne du BJP, est connu pour ses violations des droits humains et son usage arbitraire des lois répressives à l’encontre d’innocents.
Par-delà le cas des inculpés et du PCI (ML) « Libération », ce qui est ici en cause, c’est bien la défense d’une miberté fondamentale, le droit de manifestation et de réunion. La condamnation de Dipankar Bhattacharya et de ses camarades créerait un précédent redoutable. Une campagne de solidarité est engagée, à laquelle la ESSF s’est associée. Il faut exiger l’abandon des poursuites.
Parmi les initiatives de solidarité, une lettre (en anglais) adressée au président de l’Inde peut-être signée en ligne (2).
Notes
1. A savoir, le Parti communiste indien marxiste-léniniste « Libération » (« Libération » est le nom de son organe de presse).
2. Voir sur notre site : Condemn BJP’s Attack on the Right to Protest! Drop the False Charges Against Dipankar Bhattacharya!
ou :
http://www.petitiononline.com/Dipankar/petition.html