C’est une première tentative de coordonner les mobilisations en réponse aux plans convergents qui détruisent les services publics de santé et rendent de plus en plus difficile l’accès aux soins dans tous les pays d’Europe.
En France, les discours de François Hollande et Marisol Touraine, et les annonces du gouvernement ne peuvent masquer la réalité : la continuité avec la politique de Sarkozy.
Les franchises médicales sont maintenues, les dépassements d’honoraires seront tout juste « encadrés ».
La volonté affichée de redonner sa place à l’hôpital public se limite à des paroles. Avec 2, 7 % d’augmentation des dépenses d’assurance maladie, ce sont encore 2 milliards d’euros d’économies sur la santé qu’il faudra trouver.
À la racine de tout cela, le maintien de l’offensive contre la Sécurité sociale, et son financement par des cotisations sociales au nom de la « baisse du coût du travail », a été confirmée dans l’intervention du président de la République.
Le collectif « Notre santé en danger » [1], a décidé de réagir face à cette politique. L’ensemble des forces de ce collectif partagent l’appréciation que le « changement » dans la santé ne viendra que si les mobilisations sociales unitaires l’imposent. Elles ont considéré que la semaine européenne était une échéance importante, d’une action qui devra se poursuivre jusqu’au vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en octobre-novembre, autour des quatre grandes revendications suivantes :
– suppression des dépassements d’honoraires, des forfaits et des franchises ;
– arrêt des fermetures d’établissements ;
– attribution des moyens humains et financiers pour un service public de santé ;
– suppression des exonérations et des exemptions de cotisations sociales ;
– augmentation du budget de la Sécurité sociale pour 2013 répondant aux besoins de la population.
Une pétition nationale [2] a été mise en ligne. Les collectifs la feront massivement signer, pour sensibiliser et populariser les revendications. Elle sera accompagnée d’un quatre pages explicatif.
La manifestation du 30 septembre contre le TSCG et la fête de l’Humanité seront l’occasion de faire connaître la semaine d’action, pendant laquelle des initiatives locales et spectaculaires seront prises dans les différentes villes.
Le vendredi 5 octobre, un « village blanc » international sera installé à Varsovie (Pologne) au terme d’une grande manifestation à laquelle participera une délégation française (dont des camarades du NPA).
Le 6 octobre, une manifestation parisienne, à laquelle devront participer le maximum de délégations de province partira du site d’un hôpital parisien menacé et se dirigera vers Matignon où le collectif demande à être reçu.
L’ensemble du NPA et de ses comités doivent s’engager pour assurer le succès de cette action, qui loin d’être le fait des seuls professionnels d’un secteur, est l’une des facettes importantes de la lutte contre « l’austérité de gauche ».