Butinant aux bords des eaux
Sur les plantes mentionnées, voir sur ESSF (article 25017), Plantes des Beaumonts : aux bord des eaux, dans les recoins
Abeille domestique
Abeille domestique sur Epilobe hirsute, 27 juillet 2012, cliché André Lantz
Abeilles solitaires
Les abeilles solitaires comme les anthidies aiment bien récupérer du nectar sur les fleurs de Salicaire commune.
Anthidie sur Salicaire, 21 juillet 2012, cliché André Lantz
Sylvaine butinant des fleurs de Salicaire, 27 juillet 2012, cliché André Lantz
Quelques diptères de la famille des Syrphidae
La Volucelle-bourdon (Volucella bombylans L. var. plumata )
Cette espèce présente deux variétés : la variété plumata à extrémité blanche de l’abdomen et la variété bombylans à extrémité orangée de l’abdomen. La variété plumata imite le bourdon terrestre (Bombus terrestris L.) ou le bourdon des bois (Bombus lucorum L.).
Volucelle bourdon sur scabieuse, 9 juillet 2012, Cliché André Lantz
Cette espèce est bivoltine (2 générations par an). Les œufs sont pondus par la femelle dans les nids de bourdons. Les larves se nourrissent des débris et occasionellement peuvent devenir parasites des larves de bourdons.
Il s’agit d’un mimétisme batésien où un organisme inoffensif imite un autre organisme nocif. La mouche ne pique pas mais peut être vue par un prédateur éventuel comme un insecte dangereux. C’est l’entomologiste anglais H.-W. Bates (1825-1892) qui présenta en 1861 devant la Société Linnéenne de Londres son travail sur les papillons d’Amazonie où il avait séjourné onze années. Il proposa un mécanisme, désigné par la suite comme mimétisme batésien, expliquant l’étonnante ressemblance entre espèces appartenant à des familles différentes vivant dans le même biotope : une piéride non toxique mimant une héliconide toxique.
Charles Darwin (1809-1882) avait alors admiré et considéré le travail de Bates comme la meilleure preuve de la sélection naturelle.
Volucelle-bourdon, 9 juillet 2012, cliché André Lantz
L’Hélophile suspendu (Helophilus pendulus L.)
Ce syrphe présente 4 bandes jaunes claires et 3 bandes noires longitudinales sur le mésotonum. L’abdomen est également jaune et noir. On peut noter le fémur postérieur très enflé foncé à la base et les tibias arqués. Les tarses des secondes paires de pattes sont noirs. La larve (vers queue-de-rat) vit dans les eaux riches en éléments nutritifs. L’adulte vole et se nourrit sur les fleurs. On peut le rencontrer d’avril à septembre.
Hélophile suspendu, 17 juillet 2012, cliché André Lantz
Hélophile suspendu sur Véronique mourron-d’eau, 17 juillet 2012, cliché André Lantz
L’Eristale des arbustes (Eristalis arbustorum L.)
Ce syrphe de plus petite taille que les précédents aiment aussi se poser sur les fleurs. Son dessin en sablier est caractéristique de l’espèce. Ce diptère se rencontre plus facilement que les deux autres. On peut aussi le trouver sur les fleurs jaunes d’Astéracées (Composées).
Eristale des arbustes, 21 juillet 2012, cliché André Lantz
L’Eristale des fleurs (Myathropa florea L.) a déjà été présentée sur le site . Elle reste cependant une mouche particulièrement photogénique dont on ne se lasse pas de l’admirer. De nombreux adultes viennent sur les fleurs, en particulier les fleurs de carotte sauvage (Daucus carota L.) et de la grande Berce ou Berce Spondyle, Berce commune ou patte d’ours (Heracleum sphondylium L.).
Eristale des fleurs sur grande Berce, 21 juillet 2012, cliché André Lantz
Diptère de la famille des Sciaridae
Ce sont des diptères de taille beaucoup plus petite que ceux de la famille précédente car les plus grands ne dépassent pas 5 à 6 mm. La tête ne ressemble pas à celle des mouches habituelles car elle est plus petite, les antennes sont longues et les yeux forment un pont au dessus des antennes. Les ailes sont enfumées et sombres.
Sciara analis Schiner (groupe, car il existe plusieurs espèces indéterminables sans l’étude microscopique des genitalias). Les ailes, la tête, le thorax et les pattes sont noires. Seuls les flancs de l’abdomen sont d’un beau jaune. La taillede l’adulte est d’environ 4 à 5 mm. Ces mouches sont assez nombreuses en juillet et août sur les Apiacées (Ombellifères). Les larves vivent dans l’humus et les champignons. Ce sont donc des insectes mycophages.
Sciara gr. analis, 24 juillet 2012, cliché André Lantz
Je signale également qu’un article concernant l’élevage d’Yponomeutes du parc des Beaumonts dont Y. mahalebella est paru dans le numéro 18 de la revue de lépidoptérologie OREINA de juin 2012. Les adultes sont maintenant sortis et on peut les observer sur les troncs des plus grands cerisiers de Sainte Lucie (Prunus mahaleb) et dans la végétation basse qui les entourent. Ils sont immobiles la journée.
Yponomeuta mahalebella posé sur un tronc de cerisier de Sainte Lucie, 3 août 2012, cliché André Lantz
André Lantz le 29 juillet 2012
Le grand paon de nuit
Lors de la journée consacrée aux 24h de la biodiversité en Seine-Saint-Denis, des participants nous ont signalé la présence du grand paon de nuit (Saturnia pyri) au parc. En effet un beau spécimen y a été photographié le 5 juin 2010 par Christiane.
Grand Paon de nuit, cliché Christiane, 5 juin 2010
Le fait d’être un « observ’acteur » contribue à une meilleure connaissance de la flore et de la faune de notre département. Thierry Laugier et moi-même nous les remercions pour cette contribution et souhaitons que d’autres personnes s’associent à cet enrichissement des données.
Cette espèce assez thermophile était encore assez commune à Montreuil il y a plus de 50 ans. Aujourd’hui elle est devenue rare et se trouve maintenant inscrite sur la liste des insectes protégés en Île de France.
André Lantz le 7 juillet 2012
Au bord de l’eau du mois de mai
Les laves de libellules sont aquatiques. L’adulte peut s’éloigner de son lieu de naissance. J’ai pu observer sur les tanaisies du parc le Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus) dont le biotope est celui des rivières. Il a du quitter momentanément le bord de la Marne.
Gomphe vulgaire sur Tanaisie, 14 mai 2012, cliché André Lantz
Par contre la libellule déprimée (Platetrum depressum) est bien une espèce résidente aux Beaumonts. Si l’abdomen du mâle adulte est d’un beau bleu, celui de la femelle est brun-jaune. Une illustration du mâle se trouve déjà sur le site. Voici un cliché de la femelle obsevée vers la rue des quatre-ruelles.
Libellule déprimée femelle, 26 mai 2012. Cliché André Lantz
André Lantz le 6 juin 2012