A l’occasion de la visite du président du gouvernement tunisien Hamadi Jebali en Belgique, la FGTB wallonne s’indigne de la situation sociale et démocratique dans ce pays. Elle exige également la libération immédiate des citoyens arbitrairement arrêtés ces derniers jours dans la région de Menzel Bouzaïane ainsi que l’arrêt des poursuites à leur encontre.
Ce mardi, le chef du gouvernement tunisien multipliera les entrevues avec des responsables européens en vue d’une éventuelle accession de son pays au statut de partenaire avancé de l’Union européenne. Dans la foulée, une rencontre avec son homologue Elio Di Rupo est également prévue. A cette occasion, la FGTB wallonne tient à attirer l’attention sur les récents événements qui rappellent les heures sombres du régime Ben Ali.
La région de Menzel Bouzaïane, située à 300km au sud de Tunis, fut, il y a près de deux ans, le berceau du mouvement de contestation ayant entraîné la chute de Ben Ali. Aujourd’hui, face à l’absence de changement social et économique, les travailleurs de cette région défavorisée relancent la mobilisation pour la création d’emplois décents et le développement économique. A chaque mobilisation pacifique, les autorités ont répondu par la répression : balles en caoutchouc, matraques, lacrymogènes, intimidations, arrestations arbitraires (visant plus particulièrement les jeunes et les syndicalistes)… Depuis, les mouvements de protestation se multiplient dans la région et ailleurs dans le pays : grève des enseignants, grève de la faim entamée par des députés…
La FGTB wallonne exprime toute sa solidarité avec la population tunisienne en lutte pour ses droits politiques, économiques et sociaux. La répression policière doit cesser, les prisonniers doivent être libérés et les poursuites à leur encontre abandonnées. Il en va de l’avenir de la jeune démocratie tunisienne.