Des millions de personnes sont malades ou effrayées à l’idée d’une victoire de Romney-Ryan en novembre. Il n’y a pas besoin d’écouter longtemps Romney ou Ryan – et en particulier leurs amis républicains qui sont moins prudents dans leur discours réactionnaires extravagants – pour comprendre ces craintes.
Mais derrière l’appel à voter pour« le moindre mal » afin d’éviter « le plus grand mal », il y a des croyances quise sont avérées fausses dans l’histoire.L’une d’entre elle est l’idée que voter démocrate permettrait de s’opposer au « plus grand mal ». Pourtant n’importe qui ayant soutenu Obama en 2008 en croyant qu’un ancien professeurde droit aurait au moins mis un terme aux attaques contre la Constitutionde l’administration Bush aura des difficultés à expliquer ce qu’il y a de « moindre » dans les maux que la Maison blanche continue de perpétrer au nom de la « sécurité de la patrie ».
Une autre est la notion selon laquelle les progressistes auraient des conditions plus favorables pour atteindre leurs buts si les démocrates sont à la Maison blanche. En réalité, quatre années avec Obama ont démontré le contraire.
Le monde du travail n’a rien vu de ressemblant au changement espéré avec la victoire d’Obama il y a quatre ans.
De façon générale, Obama et les démocrates représentent dans ces élections le moindre mal sur la plupart des questions, mais pas sur toutes. Ceci mis à part, ils s’en sortent bien. Si la question se limite à choisir quel estle moindre mal, alors les démocrates peuvent être assurés d’un soutienà gauche et évoluer de plus en plusà droite à la recherche du soutiendu centre voire pire.
Comme le disait fort bien l’historien Howard Zinn, ce qui importe le plus n’est pas qui siégera à la Maison blanche mais qui manifeste et proteste. Si le monde du travail et le mouvement social ne sont pas mobilisés et ne luttent pas par en bas, alors le courant politique dominant sera façonné parla pression venue d’en haut, par les exigences et les priorités de la classe dirigeante.