La jeune étudiante violée et torturée par 6 hommes la semaine dernière à New Delhi est morte après son transfert dans une unité de soins intensifs à Singapour. Suite au récit fait quelques heures après son agression, par la jeune femme elle-même, des actes barbares qu’elle avait subis, des milliers de manifestant.e.s sont descendu.e.s dans les rues du pays pour crier leur colère contre les viols à répétition et les violences quotidiennes faites aux femmes. C’est le viol de trop disent les manifestantEs.
Ils dénoncent également l’inaction de la police dans la recherche des coupables de viols voire la complicité avérée de celle-ci. 90 % des crimes violents sont commis contre des femmes dans ce pays où les traditions religieuses et le régime des castes maintiennent la plupart des femmes dans des formes d’oppression datant du Moyen Age.
Les manifestantEs arpentent de nouveau les rues depuis l’annonce du décès de la jeune femme. Ils se heurtent à la répression policière, le gouvernement a mis plusieurs quartiers de la capitale en état de siège, interdit les manifestations et se prépare à réprimer comme les jours précédents où des manifestantEs ont été blessés gravement, l’un d’entre eux a même été tué. En Inde, la lutte pour une société plus juste passe par la lutte contre cette violence barbare faites aux femmes.
Le NPA adresse toute sa solidarité à l’égard des manifestantEs par delà les frontières, car toutes les violences faites aux femmes, ailleurs et ici, sont insupportables.
Montreuil, le 30 décembre 2012