Le Président de la République annonce l’austérité pour une grande majorité de la population et la baisse du pouvoir d’achat des retraité-es, actuels et nouveaux.
Augmenter la durée de cotisation ? C’est décider une baisse de la pension des futurs retraités. Selon le rapport du COR du 22 janvier 2013 (page 80), les pensions sont calculée, aujourd’hui et demain, sur une durée moyenne de cotisation de 37 ans : les calculer sur une durée de plus en plus longue diminue la pension du futur retraité.
Une évolution des pensions inférieure à l’inflation ? Depuis 1993 pour le privé, 2003 pour les fonctionnaires, 2008 pour les régimes spéciaux, les pensions ne sont plus indexés sur le salaire moyen qui augmente plus que l’inflation et perdent du pouvoir d’achat : plus de 20% depuis 1994.
Pourtant les statistiques de ce même gouvernement montrent que :
– la pension moyenne est aujourd’hui de 1 216 € (et de seulement 899 pour les femmes), soit 23% de moins que le salaire moyen. Et la moitié des nouveaux retraités, victimes des contre-réformes depuis 1993, auront moins de 850 €, donc en dessous du seuil de pauvreté,
– 17% des retraités survivent avec moins de 600 €,
– chaque année, près de la moitié des nouveaux retraités ont une pension tellement faible qu’elle est portée au minimum contributif qui est au maximum de 665 € si toutes les années ont été cotisées.
Et cette situation se dégrade rapidement sous l’effet des contre-réformes cumulatives, nous en voyons déjà les effets, cités par la Cour des Comptes :
– les retraités recevant une allocation du fait d’une faible pension ont connu une baisse de 5% de leur pension en 7 ans,
– le montant moyen des pensions de base du régime général, versées aux allocataires à la carrière incomplète touchant le minimum vieillesse, est passé de 314 € en 2006 à 294 € en 2010.
Et ces évolutions dramatiques ne peuvent que s’amplifier avec l’arrivée en retraite de salariés ayant connu des carrières incomplètes, cas de plus en plus fréquent avec le développement du chômage et de la précarité depuis près de trente ans.
L’Union syndicale Solidaires dit non à l’austérité, y compris pour les personnes retraitées, non à des mesures spécifiques les visant et oui à une réforme fiscale globale faisant participer effectivement, et de façon progressive, tous les revenus et tous les patrimoines importants.
Nous appelons tou-tes les retraité-es à manifester mardi 9 avril 2013 pour le rappeler au gouvernement.
UNIRS - Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités Solidaires, 29 mars 2013