VIDEO. Besancenot (NPA) : « Il faut une opposition décomplexée à gauche »
EUROPéENNES. Olivier Besancenot, qui s’est présenté deux fois à la présidentielle avant de prendre du recul, est de retour devant les électeurs. La figure du NPA nous annonce qu’il est tête de liste en Ile-de-France.
A TOUT JUSTE 40 ANS, Olivier Besancenot replonge dans la mêlée. Comme il nous l’annonce en exclusivité, le leader trotskiste sera tête de liste du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) en Ile-de-France. Un retour vers le passé pour ce tribun qui avait surgi dans le paysage politique lors de l’élection présidentielle en 2002 (4,25 % des voix) et confirmé cinq plus tard (4,08 %).
Besancenot avait choisi depuis de se mettre en retrait, pour ne plus être « l’éternel candidat d’extrême gauche ». Au siège parisien du mouvement, Alain Krivine, figure historique de la LCR (devenue le NPA en 2007), se réjouit de ce retour : « Olivier, c’est une chance pour nous car il sait rendre clair ce qui ne l’est pas et passe très bien dans les médias. En plus, il est comme les vrais gens, il travaille ! » Oui... mais plus comme facteur à Neuilly. Depuis octobre, il est guichetier dans une Poste du XVIIIe arrondissement !
Vous mènerez la liste NPA en Ile-de-France. Qu’est-ce qui vous a décidé ?
OLIVIER BESANCENOT. L’urgence sociale et la crise politique majeure que nous sommes en train de vivre. Les partis traditionnels sont discrédités, ils ne nous représentent plus. Il faut donner de l’espoir aux gens à gauche qui sont pris à la gorge. Comme ce retraité qui pleurait devant mon guichet, parce qu’il n’allait plus pouvoir vivre avec sa retraite.
Combien de listes le NPA présente-t-il ?
Cinq listes (NDLR : sur huit*), car au-delà, il aurait fallu emprunter. Des listes internationalistes et anticapitalistes, pour en finir avec l’Europe forteresse et libérale. Celle que je mène compte une trentaine de noms, dont des militants associatifs qui ne sont pas tous au NPA. On fera une campagne choc, avec des initiatives coup de poing. On sera un bon grain de sable !
Pourquoi l’unité ne s’est-elle pas faite à l’extrême gauche ?
Ce n’est pas de notre fait. On a discuté avec Lutte ouvrière, le Parti communiste, le Parti de gauche... mais en vain. C’est d’autant plus regrettable qu’au-delà de nos divergences, il faut une opposition unitaire et décomplexée à gauche, qui tape au quotidien sur la politique du gouvernement. Cette opposition qui assume de l’être, ce n’est pas chez les écolos d’EELV ou à la gauche du PS qu’on la trouve. La passivité, c’est le meilleur service à rendre à la gauche qui court après la droite et à la droite qui cavale derrière l’extrême droite.
Comment jugez-vous l’action de Manuel Valls ?
Il incarne le social-libéralisme de caserne, autoritaire et brutal. Il fait des cadeaux aux sociétés, impose 50 MdsEUR de purge sur le dos des services publics. Si on ne s’y oppose pas, Valls sera le point de bascule qui mettra fin au modèle de la sécurité sociale. Avec lui, la fuite en avant libérale est totale. Il prend l’argent dans la poche de la majorité de la population et donne à la classe possédante, archiminoritaire. C’est Robin des Bois à l’envers. On nous culpabilise en disant qu’il n’y a plus rien pour les services publics, puis on débloque des milliards pour les entreprises ou les banquiers responsables de la crise. L’argent il y en a, mais toujours pour les mêmes.
Propos recueillis par Charles De Saint Sauveur
VIDEO. Olivier Besancenot choisit l’Europe pour repartir au combat
Le Parisien. Publié le 28.04.2014, 06h25
* Pour voir la vidéo : http://www.leparisien.fr/politique/besancenot-npa-il-faut-une-opposition-decomplexee-a-gauche-28-04-2014-3800601.php
Besancenot appelle à « un printemps de résistance »
Olivier Besancenot est candidat NPA aux élections européennes. Il dénonce le programme de stabilité de Manuel Valls et appelle à la manifestation pour le retrait du pacte de responsabilité.
Olivier Besancenot revient sur le devant de la scène politique. Il se présente en tant que candidat NPA aux élections européennes. Alors qu’il reprochait une « personnalisation » à outrance de la vie politique, Olivier Besancenot rappelle qu’aujourd’hui il revient dans le cadre d’une « campagne collective », avec plusieurs têtes de liste. Il sera entouré entre autres de Christine Poupin et Philippe Poutou.
Ce qui le pousse à se présenter de nouveau à une élection c’est « l’urgence sociale ». Il fait allusion au programme de stabilité de Manuel Valls : « Lorsqu’on touche au portefeuille de ceux qui n’ont rien, y a un petit déclic qui se produit ». Durant sa campagne, il entend ainsi s’adresser à « ceux qui ont le cœur à gauche » et qui sont déçus par le Parti socialiste.
Pour lui, les mesures proposées par le Premier ministre sont « injustes et inefficaces ». La solution pour réduire le chômage serait selon le candidat NPA de « partager le temps de travail ». Il suggère ainsi de passer aux 32 heures.
Par ailleurs, Olivier Besancenot appelle à la manifestation : « il va falloir que le mois de mai et juin soient un printemps de résistance contre la politique du gouvernement ».
France Info. L’invité de 19h15
LE MARDI 29 AVRIL 2014 À 19:15
Besancenot sera tête de liste du NPA aux européennes
Le candidat aux présidentielles de 2002 et 2007 renoue avec les élections du fait de « l’urgence sociale et politique ». Il sera candidat en Ile-de-France.
Olivier Besancenot a expliqué lundi qu’il serait tête de liste de son parti, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), aux élections européennes en Ile-de-France, compte tenu de « l’urgence sociale et politique ». « Je repars au combat électoral », a dit le responsable trotskiste, tout en assurant ne s’être « jamais retiré de la vie politique, de la vie militante : je continuais, j’étais de tous les combats ».
Candidat à l’Elysée en 2002 et 2007 mais pas en 2012, où le NPA était représenté par Philippe Poutou, Olivier Besancenot a expliqué : « Pour les élections européennes, il y a la possibilité de faire entendre une voix alternative et de le faire à plusieurs, c’est ça qui m’a convaincu. »
« Ce qui m’a convaincu à titre personnel, c’est l’urgence sociale et politique », a ajouté Besancenot. « Il y a une situation terrible avec un gouvernement qui culpabilise des millions de personnes en nous expliquant qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, et surtout plus pour les services publics, dans la santé et l’éducation. » Parmi les têtes de liste du NPA pour les européennes du 25 mai figurent « notre camarade porte-parole Christine Poupin dans le Nord, qui avait failli être élue la dernière fois aux européennes », et aussi Philippe Poutou dans le Sud-Ouest. Gaël Diaferia sera tête de liste dans l’Est et Pierre Le Ménahès dans l’Ouest.
Lors d’une conférence de presse lundi, le NPA a justifié le fait qu’il ne présentait pas de liste en Outre-Mer, dans le Centre et dans le Sud-Est. « Il nous paraîtrait totalement saugrenu d’imaginer de présenter des listes dans ce qu’on doit malheureusement continuer à appeler des colonies », a déclaré Christine Poupin au sujet de l’Outre-Mer. « Pour les deux dernières, on aurait pu le faire, mais il aurait fallu emprunter », a ajouté Besancenot, précisant qu’avec « cinq circonscriptions sur sept (en métropole), on est considéré comme une liste nationale [...] et rapport qualité-prix, c’est ce qui nous convenait le mieux ».
Le leader du parti a affirmé de nouveau qu’il n’avait « jamais quitté la scène politique ». « Dans l’idée d’être tête de liste à ces élections en Ile-de-France, il a évidemment l’urgence sociale et politique telle qu’ont la vit », a-t-il dit.
AFP
Vote du pacte de responsabilité : l’austérité à perpétuité
Le pacte de responsabilité actant un plan d’économie de 50 milliards et 30 milliards de cadeaux fiscaux au patronat a été adopté par 265 voix pour, 232 contre, 67 absentions dont 41 députés socialistes.
L’adoption de ce pacte va aggraver les inégalités, la pauvreté et acte la continuité de la casse des services publics et de la sécurité sociale.
D’un côté, la majorité des travailleurs vont payer plus pour assurer leurs besoins vitaux avec moins de salaire. Les plus pauvres d’entre eux, « bénéficieront » non pas de la solidarité mais des quelques miettes jetées par Valls, le non gel de leurs retraites ou de leurs minima sociaux, pour calmer la toute petite fronde de députés socialistes menaçant de ne pas voter le soutien aux coupes sombres.
De l’autre, ça va bien pour les 1 ou 2 % de la société : les profits augmentent, la baisse du prix de la force de travail devient loi, et de nouveaux services payants en matière d’éducation, de santé, de soins à la personne, de culture, seront mis sur le marché... pour celles et ceux qui pourront se les offrir.
Prendre aux pauvres pour donner aux riches, Sarkozy dont c’était pourtant la spécialité, fait désormais pâle figure à côté du tandem Hollande/Valls !
Face à ce « gouvernement de combat », c’est unitairement dans la rue, dans les grèves et les manifestations que ça doit se passer pour le retrait de ce Pacte ! Après le 12 avril, le 1er mai doit être une nouvelle étape dans la construction d’une opposition de gauche à ce gouvernement.
NPA, Montreuil le 29 avril 2014.
Valls au bulldozer contre les acquis sociaux et le pouvoir d’achat !
« Plus vite » et « plus fort », Manuel Valls passe à la vitesse supérieure dans l’attaque au bulldozer contre les droits sociaux.
Ce sont les retraités, les bénéficiaires des prestations sociales et les fonctionnaires qui vont régler la première tranche de l’ardoise gouvernementale, permettant de financer les 30 milliards d’€ de cadeaux aux patrons.
Gel des retraites et des prestations sociales jusqu’en 2015, gel pour une nouvelle année des salaires des fonctionnaires, (dont le point d’indice n’a pas augmenté depuis 2010 !), et comble du cynisme, il prétend ne pas toucher aux minima sociaux et annonce le recul d’un an de la revalorisation exceptionnel du RSA, du complément familial et de l’allocation de soutien familial !
Prendre aux pauvres pour donner aux riches, Sarkozy dont c’était pourtant la spécialité, fait désormais pâle figure à coté du tandem Hollande/Valls !
Il n’y a rien à négocier, et aucun dialogue à poursuivre avec ce gouvernement, dont la brutalité avec les classes populaires n’a d’égal que la servilité à l’égard des patrons.
Au lendemain du 1er succès qu’a été la manifestation du 12 avril à Paris, c’est unitairement dans la rue, dans les grèves et les manifestations que ça doit se passer ! Et le plus tôt sera le mieux, pour faire échec à une austérité sans précèdent !
NPA, Montreuil, le 16 avril 2014