Les partisans de l’Europe libérale comme les tenants du repli nationaliste désignent la commission de Bruxelles comme responsable de tous nos malheurs.
Rejetons le repli nationaliste et l’Europe libérale.
Les uns veulent faire croire que toutes les politiques d’austérité ne seraient que l’application de décisions prises à une échelle supérieure. Les autres prétendent que la souveraineté nationale nous en protégerait. Tous, mentent. Au sein de l’UE, c’est le conseil européen, donc les gouvernements nationaux, qui dicte la loi. En euros ou en francs, le système monétaire reste contrôlé par ceux qui nous exploitent et imposent aux peuples de se serrer toujours plus la ceinture afin d’engraisser la classe capitaliste.
Pour une Europe des travailleurEs et des peuples.
Nous voulons sortir des traités existants. De Maastricht au TSCG, ils ne servent qu’à imposer la liberté de circulation des capitaux, la mise en concurrence des travailleurEs et l’austérité.
Nous voulons pour toutes et tous le meilleur des droits sociaux et démocratiques existant dans les différents pays : un salaire minimum européen basé sur les revenus nationaux les plus élevés, l’interdiction des licenciements et la réduction massive du temps de travail. Nous voulons le droit à l’avortement dans toute l’Europe. Aux privatisations et libéralisations en cours, nous opposons des services publics européens dans les transports, l’énergie, la santé, les postes et télécommunications ou encore l’éducation. Pour en finir avec la spéculation financière, il est urgent d’exproprier les intérêts privés pour établir un service public bancaire européen qui ait le monopole de l’activité. Nous voulons une Europe débarrassée du nucléaire, sans gaz de schistes, sans OGM, sans grands projets inutiles et qui favorise l’agriculture écologique et paysanne.
Nous voulons en finir avec l’Europe forteresse, entourée de barbelés que les accords de Schengen ont dressés. 20 000 migrants, fuyant la guerre ou les catastrophes climatiques, la dictature ou la famine, sont morts aux portes de cette UE depuis 1988. En votant pour nos listes, vous affirmerez votre volonté de construire une Europe sans frontières, où les travailleurEs peuvent circuler et s’installer librement.
Envoyons valser l’austérité et le gouvernement
Ces élections sont aussi l’occasion de dire non au pacte de responsabilité du gouvernement qui entend prendre 50 milliards dans nos poches afin de donner 40 milliards au patronat au nom de la compétitivité et de l’emploi.
Avec les listes présentées par le NPA, vous voterez contre ce gouvernement au service du MEDEF. Vous direz non à la droite qui court après l’extrême-droite.
Enfin, vous mandaterez des militants et des militantes, vous refuserez aux partis institutionnels et au FN qui veut prendre leur place pour faire pire encore le droit de prétendre parler en notre nom.
Christine Poupin, Gaël Diaferia, Oliver Besancenot, Pierre Le Ménahès, Philippe Poutou
* Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 243 (22/05/2014).
Européennes : une indispensable campagne militante
Nous présenter aux élections, ce n’est pas seulement utiliser une tribune pour faire connaître nos idées, c’est aussi mener la bataille pour avoir des éluEs, réussir à faire en sorte que nous puissions nous servir du Parlement comme d’une caisse de résonance pour y défendre les intérêts des travailleurs, de tous les oppriméEs, être les porte-parole de leurs résistances et de leurs luttes, aider à les coordonner en vue de l’affrontement avec le pouvoir des classes capitalistes. Dans ces élections, le combat est trop inégal pour que nous puissions espérer obtenir des députéEs, même si elles sont moins antidémocratiques que celles pour l’Assemblée nationale. Nos faibles moyens financiers, l’indifférence au scrutin parmi les classes populaires, jouent en notre défaveur.
Cette campagne est cependant pour nous importante. Ne pas se battre pour ses idées, abandonner le terrain politique aux autres partis, aurait été une grave erreur. Nos idées n’existent que par celles et ceux qui les portent et les défendent, les enrichissent de leurs luttes, de leurs expériences, de leurs contributions, aussi modestes soient elles... Autant de moments indispensables de la lutte d’émancipation. Celle-ci n’existe que dans la confrontation, dans le combat contre les mille et une manières de justifier l’ordre établi, en particulier contre toutes les formes de nationalisme, de chauvinisme, de xénophobie.
Après avoir présenté nos cinq listes la semaine dernière, nous voulons donner dans ce dossier des échos du combat qu’ensemble, toutes et tous, nous avons mené ces dernières semaines pour faire entendre la voix des travailleurEs et des peuples, une voix internationaliste.
Dans le Sud-Ouest
Notre tête de liste Philippe Poutou a parcouru la grande région ces derniers jours...
À Tarbes (65)
Jeudi 15 mai, après un passage au marché, nous avions rendez-vous avec la presse devant l’usine Alstom. En ce moment de grandes manœuvres pour la vente du groupe à la découpe, ce choix était d’autant plus symbolique que le site tarbais de 700 salariéEs a déjà subi une perte de 13 % de sa masse salariale, 30 postes en moins en 2013. Nous avons mis en avant notre réponse : que les salariéEs et la population se fassent les « repreneurs », seule solution pour défendre l’emploi des 18 000 salariéEs d’Alstom.
Une réunion a ensuite rassemblé une trentaine de personnes à la Bourse du travail, pour un débat qui a tourné autour de la pertinence de se présenter aux élections européennes, de la question unitaire, du traitement fait aux malades dans cette société, de l’écologie…
La discussion s’est poursuivie autour d’une sympathique « auberge espagnole ».
À Montpellier (34)
Vendredi 16 mai, une action Sécu menée devant la Caisse d’assurance maladie par une vingtaine de militantEs, dont Philippe, aura servi de hors-d’œuvre militant : « La Sécu, elle est à nous... » !
80 personnes se sont ensuite retrouvées en soirée pour écouter ce que nous défendons dans cette élection européenne. Étaient présents, avec intervention au micro, les salariéEs de Sanofi, BDS, le collectif antifasciste... Le NPA jeunes a brossé l’essentiel des conséquences néfastes du processus de Bologne à l’université. Tous chaleureusement applaudis.
Thomas, candidat héraultais sur notre liste, et Philippe ont ensuite expliqué le sens que nous accordions à ces élections : le moyen de développer, en faveur des États-Unis socialistes d’Europe, notre rejet d’une austérité élaborée depuis Paris et Bruxelles, rejet qui ne peut passer que par une mobilisation « tous ensemble » ! Le débat avec la salle aura été le point d’orgue d’une journée de mobilisation politique réussie.
Dans le Gard (30)
La journée « gardoise » de Philippe le samedi 17 mai, que nous avions préparée avec des camarades d’Avignon, a été bien remplie. Distribution de tracts sur le marché d’Uzès tôt le matin, puis conférence de presse au Centre de rétention administrative de Nîmes. À l’occasion d’une visite improvisée à l’intérieur du CRA (c’est la loi, on peut y rentrer !), Philippe a eu l’occasion de dire tout le mal que le NPA pense de l’Europe façon Frontex.
Ensuite, cap sur Marcoule et l’univers policier du nucléaire pour une nouvelle conférence de presse du NPA sous l’étroite surveillance des flics. Des fois qu’on s’attaquerait directement au réacteur... L’occasion de faire, devant la presse, un petit rappel savoureux et inquiétant : le Mox (combustible à base de plutonium enrichi) de Fukushima a été fabriqué à Marcoule ! Cocorico !
En fin d’après-midi, 70 personnes se pressaient dans la belle salle ducale pour écouter le NPA et Philippe, poser des questions, prendre part au débat, le tout susceptible de redonner le moral à notre camp des travailleurEs bien malade. Après l’apéritif, l’Internationale a même retenti au balcon du Grand Duché (!), avec poings levés, drapeaux et banderole du NPA.
La soirée s’est poursuivie jusque tard dans un restaurant de cette petite ville du sud pour conclure cette journée qui constitue un incontestable succès. Certes nous n’avons pas fait la révolution, mais modestement le NPA se reconstruit, et nous avons même montré que ces Européennes peuvent finalement mobiliser.
Dans le Nord-Ouest
Deux réunions en Picardie
Cette semaine, deux réunions publiques avec notre tête de liste, Christine Poupin, ont permis de relancer l’activité du NPA dans cette région.
Mardi 13 mai à Soissons (02), une vingtaine de personnes ont participé à cette petite réunion. La discussion y a été très intéressante, et suivie de demandes d’adhésion au NPA et de projets de retrouvailles fin juin. Un bilan politique positif.
Deux jours plus tard, Christine était à Clermont-de-l’Oise (60). Après une conférence de presse à Beauvais, la réunion a regroupé une trentaine de personnes. Étaient présents des militants d’Ensemble dont le journal électronique avait annoncé cette réunion. Ils ont rappelé qu’en 2009, les résultats cumulés du FdG et du NPA (6,84 % et 5,80 %) dépassaient celui du Fhaine (10,18 %.) Dans cette région , la liste Front de gauche est une liste PCF simplement élargie à quelques PG, ce qui provoque bien des grincements de dents à Ensemble, voire au PG... De plus, dans cette circonscription, la montée du FN et l’absence d’unité à la gauche du PS font courir le risque de la perte du siège de député européen du FdG. Car en dépassant les 20 %, le Fhaine peut espérer rafler trois députés européens !
Après les Européennes, est en perspective une réunion sur l’écosocialisme, coorganisée par Ensemble, le PG et le NPA, samedi 7 juin.
Pour défendre la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine (76)
Dimanche 18 mai, le NPA participait au rassemblement organisé par la LPO au pont de Normandie, pour défendre la réserve naturelle de la baie de Seine menacée par le braconnage et l’artificialisation des terres.
Christine a évoqué devant une centaine de personnes, la défense de la diversité politique, pour prendre la parole après des présidents d’associations et deux élus EÉLV. Elle a rappelé que la défense de l’environnement et des espèces passe par une modification complète des modes de production et de consommation, qu’il est urgent de se débarrasser de l’exploitation marchande qui profite à une petite minorité, et de réfléchir pour construire une société débarrassée de la loi du profit pour promouvoir une société respectueuse de la planète et de ses habitantEs.
Avec les salariéEs de Snecma Vernon (27)
Lundi 19 mai, après une distribution de tracts à l’entrée, Christine Poupin a été reçue par une délégation de Sud, la CGT et FO. Sur ce site qui comprend 42 % d’ingénieurs et cadres, 60 % du personnel a signé la pétition pour « la garantie de l’emploi pour tous » par le maintien de la propulsion liquide pour les réacteurs Ariane. Une proportion inhabituelle qui exprime l’inquiétude devant le risque de désengagement des États européens que traduirait la décision de choisir la poudre pour la propulsion d’Ariane 6, à rebours de ce qui se fait partout ailleurs. Vernon, qui a compté jusqu’à 1 850 embauchéEs et 400 intérimaires, est actuellement à 1 080 et 200 prestataires pressurés pour l’externalisation des activités « non nobles ». Un animateur de Solidaires industrie a d’ailleurs évoqué leurs durs combats.
Nous avons assuré ces militants, dont nous ne sommes d’ailleurs pas vraiment inconnus, de notre volonté de faire connaître leur combat. Objectif déjà rempli en partie, puisque les médias locaux étaient présents. À noter que seuls le PCF, « Debout la République » et nous avons répondu à cette sollicitation, les députés et sénateurs PS et UMP ayant brillé par leur silence... Les ministres en charge du dossier promettent des entrevues. Il faudra certainement, comme on dit, « monter en charge » pour se faire entendre.
Dans l’Ouest
Tout commence à Carhaix...
80 personnes se sont déplacées le mardi 6 mai pour le premier meeting de la liste soutenue par le NPA et la Gauche indépendantiste. Une première marquée par le vibrant hommage de Matthieu Guillemot à Virginie Prigent, candidate aux élections municipales sur la liste « la vraie gauche » soutenue par le NPA et le Front de gauche, subitement disparue.
Pour la Gauche indépendantiste, Gaël Roblin s’est prononcé pour une Europe de l’égalité des droits au sein de laquelle le droit à l’autodétermination et l’intégrité territoriale doivent être respectés, au sein de laquelle la Bretagne doit voir ses institutions se transformer.
N°2 sur la liste, Sandra Cormier, a présenté la candidature du prisonnier politique Enguerrand Delanous, incarcéré suite à la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, rappelant notre opposition à ce projet destructeur et notre volonté d’une transition écologique pour l’Europe.
Notre tête de liste Pierre Le Ménahès a conclu la réunion en pourfendant le modèle économique libéral européen. En rappelant les combats des travailleurs de Florange, de la Seita, de Gad, de Marine Harvest et de Doux, il a exhorté les travailleurs à construire leurs luttes, taclant au passage le danger du vote FN, les spéculations bancaires et la politique d’austérité du gouvernement français...
SBFM Lorient et Seita Carquefou : un candidat parmi les siens
Vendredi 16 mai, Pierre Le Ménahès a été accueilli par ses anciens collègues, actifs et retraités, à la Fonderie de Bretagne (ex. SBFM) à Lorient (56). Le débat s’est installé autour des thèmes de notre campagne : contre le danger de l’extrême droite mais aussi sur la nécessaire unité ouvrière, pour l’Europe sociale. Des exemples concrets ont été abordés, comme le fameux CICE qui a rapporté 600 000 euros à la fonderie, mais pas une embauche de plus et des conditions de travail de plus en plus difficiles...
Après un pot fraternel et quelques photos, c’est le départ vers Carquefou (44) pour rencontrer les ouvriers de la Seita dont l’usine va être liquidée. « Imperial Tobacco sacrifie 327 emplois sur l’autel des profits », avertit la banderole syndicale, sans compter ceux des nombreux sous-traitants. Le dialogue s’engage aisément entre les syndicalistes et notre camarade. Alors que la multinationale du tabac a engrangé 3,8 milliards d’euros de bénéfice, elle organise un véritable carnage social : près de 1 000 employéEs sacrifiéEs dans toute l’Europe !
Contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et sa police
Près de 1 000 personnes ont défilé samedi 17 mai à Nantes « contre toutes les répressions », à l’appel du comité de soutien à Enguerrand et d’une trentaine d’organisations. Les candidatEs et militantEs du NPA et Breizhistance sont venus de Nantes, Rennes, Saint-Brieuc ou encore Angoulême pour soutenir notre camarade Enguerrand.
Son cas n’est pas isolé : de nombreux syndicalistes et militantEs sont victimes de procès. Le pouvoir cherche à casser des militantEs individuellement, sur le terrain judiciaire. Il s’agit d’atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d’en mutiler ou d’en emprisonner certains pour mieux atteindre toutEs les autres.
Sous le signe de la solidarité, les manifestantEs ont refait ce jour-là le parcours que la préfecture avait interdit le 22 février à Nantes : bandeau sur l’œil en solidarité avec Damien et les autres victimes de flash-ball, avec fumigènes en tête de cortège pour rappeler le motif de l’emprisonnement d’Enguerrand.
Enguerrand Delanous : prisonnier politique et candidat
Jeune militant et papa d’une petite fille, Enguerrand a été condamné à un an de prison ferme pour la simple utilisation d’un fumigène lors de la manifestation du 22 février. Un procès à charge, fait pour « casser ce militant actif » : on lui a même reproché de détenir le Guide du manifestant arrêté !
Bien qu’emprisonné, Enguerrand est candidat sur notre liste. Ancien militant du NPA, sympathisant de Breizhistance, il explique sa candidature dans une lettre : « Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de forces entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux. Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer. »
En Île-de-France
Rompre avec l’indifférence
La campagne francilienne souffre comme pour toutes nos listes de l’absence de débat démocratique où nous pourrions développer nos idées. Nous avons voulu palier cela par des initiatives et actions à l’image de notre liste et des combats qui se mènent partout en Europe.
Internationalistes
L’élection européenne étant la tribune favorite des nationalistes de toutes les couleurs, nous avons dès le départ voulu affirmer que nous sommes « Pour une Europe des travailleurEs et des peuples ». Le bureau de la représentation du Parlement européen et de la Commission européenne à Paris a été notre première cible. Situé face à l’Assemblée nationale, des militantEs anticapitalistes, des sans-papiers, des membres de la liste – du NPA ou pas – se sont invités afin de « fêter » les deux ans du mandat de Hollande et de présenter leur candidat à la présidence de la Commission européenne, Anzoumane Sissoko. Cette action avait également pour but de dénoncer l’agence européenne Frontex qui chasse les émigrés partout autour de l’espace Schengen, grâce à un budget mirobolant (19 millions d’euros en 2006 ; 118 millions d’euros en 2011 !).
Solidaires contre leur austérité
Notre campagne a pris le parti d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui se battent contre la crise. Dans le 92 en soutien aux postiers en grève ; à la gare Saint-Lazare à la rencontre des salariéEs et des cheminotEs ; samedi 10 mai, lors d’une action à l’hôpital Saint-Antoine, nous avons pu constater que cet hôpital se vide et que la fermeture paraît proche ; et jeudi 15 mai au matin, nous nous sommes invités au ministère de l’Économie...
Nous étions de toutes les dernières mobilisations : dans la manifestation fonction publique du 15 mai, le 17 au côté des intermittentEs en lutte ou encore avec les cheminotEs le 22 mai.
La campagne d’une liste ouverte à celles et ceux qui partagent en plus du ras-le-bol, la révolte et la volonté de porter une réponse anticapitaliste, internationaliste à cette Europe de l’austérité.
Une journée de campagne...
Mercredi 13 mai, accompagnés d’Olivier Besancenot, des militantEs étudiantEs du NPA ont organisé une grosse distribution de tracts sur le campus de l’université de Nanterre, ce qui a permis des discussions plus approfondies avec les étudiantEs et les personnels de l’université, attirés par les slogans sur les « candidats anticapitalistes aux Européennes ». Une étudiante en a même profité pour prendre contact et s’associer à toutes les activités de la journée !
Ensuite, au-delà des frontières des Hauts-de-Seine, c’est à la plate-forme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) Europe, près de Saint-Lazare, que nous avons suivi les postierEs grévistes du 92 dans leur déplacement de solidarité, une étape pas prévue au programme. Les postierEs y étaient en grève pour protester contre la procédure de licenciement qui touche un de leur collègue pour la seule raison d’avoir salué les grévistes du 92 lors d’une occupation de la DOTC à Paris. Les flics étaient au rendez-vous pour empêcher les postiers de tenir une AG à l’intérieur.
Puis, à la gare Saint-Lazare, Olivier Besancenot et les militantEs du NPA ont déployé les drapeaux et pris possession du parvis de la gare, pour discuter avec les cheminotEs, tout en distribuant des tracts aux usagerEs qui passaient. Plusieurs dizaines de cheminots sont venus discuter du quotidien dans l’entreprise, de syndicalisme, des directives européennes, de la réforme ferroviaire et de la grève reconductible qui se prépare.
La colère et la détermination qui se sont exprimées sont de très bons signes, à l’approche du conflit de grande ampleur annoncé pour ces prochains jours.
Dans l’Est
À Besançon en réunion publique
Tous les jours, nous voyons bien que le scrutin à venir ne passionne guère les classes populaires. Pour autant, le meeting organisé à Besançon, en présence de notre tête de liste, Gaël Diaferia, a été une réussite, avec une cinquantaine de participantEs.
Comme Gaël, Matthieu, Bastien, Marie-France et Rachel, les candidats bisontins ne sont pas des professionnels de la politique... Ce sont des travailleurEs qui militent contre l’Europe des capitalistes, cette Europe des patrons et des banquiers avec leurs plans d’austérité, pour une Europe des travailleurEs et des peuples, c’est-à-dire internationaliste, antiraciste et écosocialiste...
Le débat questionnait notamment le fait que nous soyons candidatEs à ces élections européennes, alors que nous critiquons ces institutions et déclarons que l’Union européenne n’est pas réformable. Gaël a alors précisé qu’il n’y a pas de lieu où l’on s’interdit de porter une voix anticapitaliste. En effet, même si ce sont les luttes, les mobilisations sociales qui seront à même de changer le cours des choses, la campagne électorale est pour nous l’occasion de rappeler cette nécessité. Même minoritaire, des élus anticapitalistes au Parlement européen pourront être les yeux, les oreilles et la voix des travailleurEs au sein de cette Europe bâtie par et pour les capitalistes.
À Nancy, prendre nos affaires en main
Notre campagne se mène avec peu de moyens, mais peu importe, la motivation et la détermination à faire entendre nos idées est bien là. Plusieurs sympathisantEs nous ont proposé de donner un coup de main pour le collage des affiches (on n’a pas d’argent, mais on a des amiEs…), et nous tentons de toucher au maximum ceux de notre camp social.
Nous sommes allés sur le marché de Lunéville, sous-préfecture typique de ces villes moyennes frappées par le chômage, le recul des services publics et la montée du FN. Quelques réactions sympathiques, mais surtout beaucoup d’amertume face à l’Europe, aux politiques, et une grande résignation qui nous convainquent que plus que jamais il faut arrêter de s’en remettre à ceux qui nous dirigent... et prendre nos affaires en main !
* Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 243 (22/05/2014).
Européennes : des listes anticapitalistes pour prendre nos affaires en main !
Nous sommes en campagne dans cinq des sept circonscriptions métropolitaines pour les élections européennes. Nos ressources financières, exclusivement militantes, ne nous ont pas permis de faire plus et nous sommes contraints de mener avec bien peu de moyens une campagne... qui est aussi une campagne financière.
Mais c’est d’abord et avant tout une campagne politique, militante pour contrer la propagande nationaliste, plus ou moins ouvertement chauvine, que mènent les partis institutionnels. Mêmes les prétendus proeuropéens ne cessent de parler de la France : c’est au nom des intérêts de la France qu’ils agissent, c’est-à-dire des intérêts du patronat et des classes privilégiées. Ils contribuent ainsi à alimenter le fonds de commerce de Marine Le Pen.
Notre campagne est à l’opposé : nous nous voulons les porte-parole de la solidarité internationaliste des travailleuses et des travailleurs, des peuples, de celles et ceux qui n’attendent rien des jeux et manœuvres politiciens des partis institutionnels et ne comptent que sur eux-mêmes.
Cette semaine, l’Anticapitaliste a donné la parole à nos camarades candidates et candidats pour se présenter et nous présenter leur campagne.
En Île-de-France : une liste ouverte... aux mobilisations !
Conduite par Olivier Besancenot et composée de membres du NPA appartenant à différents secteurs professionnels et d’intervention, notre liste se veut également ouverte aux militantes et militants avec qui nous menons chaque jour des combats pour nos droits : Moussa Kaba, militant sans-papier régularisé, Claire Moulin, intermittente du spectacle en lutte ou bien encore Maurice Rajsfus, défenseur des libertés publiques (lire sa tribune dans notre numéro 240).
Les différents gouvernements européens et celui de Valls-Hollande en premier lieu, veulent nous faire croire qu’ils sont impuissants face aux directives austéritaires de Bruxelles, nous savons qu’ils nous mentent ! Cette Europe est leur création, elle ne fait que retranscrire la politique qu’ils mettent en place déjà, à l’échelle nationale.
Tout cela a un prix et aujourd’hui, c’est aux salariéEs que l’on demande de payer la note ! Le FN, et l’UMP et aussi la gauche libérale dans la foulée, poussent même le vice jusqu’à nous faire croire que l’ennemi du travailleur serait son collègue étranger, voire sans-papier. Mais nous le savons bien, les seuls emplois volés le sont par nos patrons et nos gouvernements, de France et d’ailleurs, qui ont fait un choix très clair : pour donner toujours plus à la finance et au capital, il faut rogner toujours davantage sur les CDI, les emplois statutaires et les salaires, bref, les droits élémentaires de la majorité d’entre nous.
Passage à l’action !
C’est dans ce cadre que notre liste a voulu faire quelques actions symboliques. Une première a eu lieu mardi 6 mai pour les deux ans de mandat de Hollande. Nous avons allumé deux fumigènes en guise de bougies d’anniversaire sur le balcon du bureau d’information du Parlement européen à Paris, pour protester contre l’agence Frontex. « Responsable de la coordination des activités des garde-frontières dans le maintien de la sécurité des frontières de l’Union avec les États non membres », cette agence est surtout responsable de milliers de morts et disparus chaque année, parmi les migrantEs.
La deuxième action s’est tenue ce samedi 10 mai devant l’hôpital Saint-Antoine à Paris afin de mettre en lumière les conséquences de la réduction des budgets hospitaliers. À Saint-Antoine, le service de maternité, où 2 500 accouchements par an étaient pratiqués, est fermé depuis 2012, tout comme la maternité de l’Hôtel-Dieu ou bien encore celle de Saint Vincent-de-Paul. Ces fermetures font partie d’un plan de restructuration de l’AP-HP engagé depuis 2010 et qui s’accompagne de la disparition des centres IVG. C’est le droit à l’avortement qui est ainsi remis en cause en France comme dans toute l’Europe sous couvert de politique d’ajustement et de rigueur.
Le 25 mai, nous vous proposons de donner votre voix à des candidatures porteuses de colère mais aussi d’espoir. En coordonnant nos combats, à l’image des postiers du 92 en grève depuis plus de 100 jours et des intermittents en lutte ; en mettant en avant un plan d’urgence pour les salariéEs, avec ou sans-papier, et avec la jeunesse, c’est par le « tous ensemble » que nous apporterons une réponse à la rigueur que nous imposent les capitalistes !
Dans le Nord-Ouest : Au cœur des luttes...
Dans ces régions de vielle industrie (Haute et Basse-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie) particulièrement touchées par les restructurations patronales et les risques industriels, nos candidates et candidats se veulent l’expression des luttes au quotidien, en particulier au sein de l’entreprise. Quatre d’entre eux en témoignent...
Christine Poupin, technicienne en informatique dans l’industrie chimique, conduit la liste. En 2009, elle avait obtenu 5,80 % des voix. Elle a débuté son engagement militant à Nantes au milieu des années 1970, rejoint le mouvement des femmes, pour le droit à l’avortement puis contre le viol et les violences conjugales.
Militante syndicale, elle est investie dans la défense des conditions de travail et de santé des salariéEs et sur les questions d’environnement et de risques industriels, particulièrement à la suite de la catastrophe causée par l’explosion de l’usine AZF de Toulouse.
Elle est membre de la direction du NPA et participe à l’animation de la commission écologie et au travail d’élaboration pour l’écosocialisme.
Pascale Montel est ouvrière chez YKK à Seclin, dans le Nord, militante CGT depuis de longues années. Fille d’un ouvrier militant socialiste, elle commence à travailler à16 ans, et milite rapidement dans le syndicat. Elle participe aux débats dans la CGT au côté des métallos du Nord qui combattent l’évolution réformiste de la confédération.
Puis, parce que « tout est politique », elle s’engage dans la LCR puis participe à la fondation du NPA. Elle sera notamment la tête de liste NPA aux élections régionales de 2010 dans le Nord-Pas-de-Calais.
Son engagement, c’est la volonté de se faire porte-parole de ceux qui travaillent, de ne pas parler à la place des autres mais pour les autres.
Thierry Philippot est ouvrier à la papeterie d’Alizay depuis 1984 (à l’époque, la Sica). À peine embauché dans ce bastion du mouvement ouvrier, il participe à trois semaines de grève qui arracheront la prime de vacances.
Il adhère à la CGT et au PCF dans la foulée. À la fin des années 90, il quitte le PCF pour la LCR. C’est un rude adversaire pour la direction suédoise, puis finlandaise de cette entreprise qui s’appelle désormais M-real. Les réalités de l’Europe capitaliste, le pouvoir illusoire des comités d’entreprise européens, Thierry connaît bien.
Ces dernières années ont été celles d’un bras de fer permanent contre le démantèlement et la fermeture programmée de l’usine. Autour du mot d’ordre « interdiction des licenciements chez M-real comme ailleurs », la lutte s’est menée pied à pied, usante, ponctuée de PSE… À noter que l’usine a maintenant redémarré, grâce à la lutte.
Régis Louail est ouvrier dans l’usine Renault de Cléon depuis 1982. Militant de la LCR, il s’engage dans la CGT de l’usine dont il devient rapidement un des animateurs.
Infatigable, il est de toutes les luttes, de celles contre les licenciements, pour l’augmentation des salaires comme au cours de la longue grève de 1991, mais aussi de la défense devant les prud’hommes.
Récemment, Régis s’est impliqué dans la dénonciation de l’organisation du travail qui a conduit ces dernières années plusieurs salariés de Renault au suicide. La destruction des collectifs de travail au moment de l’annualisation du temps de travail, l’application de l’accord de compétitivité, les divers chantages, au droit de grève, au travail posté, etc. aggravent le mal-être au travail et les risques psycho-sociaux. Et Régis n’a de cesse de mettre en cause la direction qui nie toute implication dans ces nouvelles formes d’exploitation.
Dans l’Ouest, la liste NPA/Breizhistance
Quatre bonnes raisons de voter pour notre liste dans le grand Ouest...
➽ Une liste militante
Sur la liste NPA/Breizhistance, pas de place pour les professionnels de la politique. OuvrierEs, fonctionnaires, retraités, salariéEs du privé, intermittentEs... La politique doit appartenir à celles et ceux qui produisent les richesses et ne jamais être un métier. Nous défendons ainsi la limitation des mandats et la représentation proportionnelle à chaque élection. La liste NPA/Breizhistance est composée par des gens qui se battent au quotidien pour changer la société !
➽ Porte-voix des luttes
Avec un ancien ouvrier délégué CGT comme tête de liste, un intermittent et un manifestant incarcéré pour avoir manifesté contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, notre liste se veut un porte-voix des luttes. C’est notre conception de la politique où il n’y a pas d’un côté celles et ceux qui se battent et de l’autre celles et ceux qui représentent. Le NPA et Breizhistance savent que c’est par l’action massive de toutes et tous que l’on pourra changer le système !
➽ Contre « l’Ayraultport »
Le NPA et Breizhistance sont engagés depuis le début dans la bataille contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Dans cette campagne, nous sommes les seuls à être à la fois présents sur le terrain pour empêcher la destruction de terres agricoles et le gaspillage des fonds publics et à faire le lien avec la politique globale du gouvernement qui méprise la population et nous demande de nous serrer de plus en plus la ceinture ! Parce qu’il ne peut y avoir de capitalisme vert, notre liste est la seule vraiment écologiste !
➽ Pour défendre les peuples
Face à leur Europe forteresse, nous défendons la liberté de circulation et d’installation. Quand les capitaux peuvent circuler librement sans aucun contrôle de la population, des milliers de migrants meurent dans les barbelés de Ceuta et Melila ou en pleine mer au large de nos côtes. Leur Europe ne donne pas de droits aux peuples qui veulent se déterminer librement, qu’ils soient Catalans, Basques, Corses ou Bretons ! La liste NPA/Breizhistance existe pour faire entendre le droit des peuples, de tous les peuples !
Tête de liste, tête de lutte... Pierre Le Ménahès, 55 ans, est ancien leader CGT de la SBFM de Lorient à la retraite depuis bientôt deux ans. Au-delà de la Bretagne, il s’est fait connaître en tenant tête à Nicolas Sarkozy lors d’un débat devant les caméras de TF1 en Janvier 2010. Auteur de La France d’en bas écrit suite à cette émission, son livre est un appel à la révolte, à la lutte. Un cri de dignité qui dit : « sans combat pas de victoire ». Quand on se bat jusqu’au bout, collectivement, on peut gagner...
Un candidat en prison. Notre camarade Enguerrand Delanous sera sûrement le seul candidat à ces élections à être en prison. Le 22 février dernier, des échauffourées ont éclaté lors de la manifestation nantaise contre Notre-Dame-des-Landes. L’entêtement du gouvernement à poursuivre son projet inutile en est à l’origine. Le motif de son incarcération est la présence de son ADN sur un fumigène. Le tribunal a rendu un verdict politique en infligeant 1 an de prison ferme quand le procureur ne demandait que 6 mois ! Enguerrand est un militant réprimé parce qu’il fait de la politique et se bat.
Dans le Sud-Ouest : défendre nos idées, nous renforcer
Philippe Poutou, tête de liste, est en bonne compagnie, sur une liste composée de militantes et de militants pour qui l’investissement politique, anticapitaliste, révolutionnaire est indissociable de leur investissement syndical, associatif, féministe, écologiste.
Notre liste est composée d’ouvriers d’usine (auto, aéronautique), de cheminotEs, de fonctionnaires de l’éducation nationale, hospitaliers, territoriaux, de précaires, de sans-emploi, sans oublier un agriculteur bio… La plus jeune de nos candidates, intermittente du spectacle, a 27 ans, et la plus âgée, retraitée de la fonction publique territoriale et militante syndicale, 64 ans. La moyenne d’âge de la liste est de 44 ans. Elle compte aussi deux conseillères municipales, élues dans la banlieue bordelaise sur des listes unitaires (NPA-PG à Lormont et NPA-PG-Ensemble à Talence).
La campagne sera courte, mais nous comptons bien en profiter pour porter notre programme, contre cette Europe des banquiers et de la troïka, contre les replis souverainistes.
Une campagne de construction
La constitution de la liste, puis l’organisation de la campagne ont été aussi l’occasion de multiples échanges entre groupes locaux, chacun ayant à cœur de tirer au mieux profit de la situation pour défendre nos idées et renforcer notre organisation. Nous avons voulu que cette campagne aide les comités de « petites villes » disséminés sur le territoire de la circonscription à mieux se faire connaître, à se renforcer. La majorité des candidatEs de notre liste est d’ailleurs issue de ces comités, 7 seulement venant des « capitales régionales », Bordeaux, Montpellier et Toulouse. Préparer un meeting avec Philippe et les candidatEs du coin permet de faire campagne sur les marchés, de faire venir la presse locale qui sinon ne se déplacerait pas.
C’est ainsi que nous étions un petit groupe ce samedi 10 mai à diffuser notre tract au marché de Dax dans les Landes, avec Philippe et les candidats « locaux », Florent, agent territorial et militant syndical à Capbreton (40), et Sylvie, militante à Anglet (64, Pays basque). Nous y avons rencontré la presse locale, mais aussi une grande sympathie envers Philippe bien sûr, mais aussi vis-à-vis de notre politique et de notre parti. Certains nous ont même dit qu’ils n’avaient pas souvent la chance de rencontrer des « gens de gauche »…
Cet accueil est une justification, s’il en fallait une, de l’engagement du NPA dans cette campagne. Et un encouragement pour la suite, qui nous amènera, avec Philippe, à Auch, Tarbes, Montpellier, Marcoule, Nîmes, Uzès, Bayonne, Rodez, Albi, Perpignan, Pau et enfin Bordeaux.
Travailleur de la terre : François Favre, 51 ans, agriculteur bio dans le Gers, est venu au NPA il y a quatre ans. Défenseur des intérêts des travailleurs de la terre, il est convaincu que seule la rupture avec le capitalisme et une écologie radicale permettront de sauver la biosphère. François milite activement dans plusieurs collectifs contre les élevages de poulets industriels, l’exploitation des gaz de schiste, pour une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement, du producteur et du consommateur mais aussi contre le fascisme, NDDL ou encore contre le traité transatlantique. S’il se présente aujourd’hui, c’est pour dénoncer une Europe accaparée par quelques-uns, pour la remettre entre les mains de ceux et celles qui travaillent et souhaitent remplacer le mot de concurrence par celui de solidarité.
Dans l’Est : la voix des classes populaires
Dans cette région particulièrement frappé par la crise, les fermetures d’usines et les licenciements se succèdent, le chômage explose, les conditions de vie se dégradent : c’est le terreau favorable à la montée du FN. Les questions environnementales prennent également une place importante, gaz de schiste et de couche, nucléaire...
C’est dans ce contexte que nous voulons faire entendre la voix des classes populaires. Notre liste est conduite par Gaël Diaferia. À 33 ans, il est employé administratif – agent de catégorie C – dans un service interministériel à Metz. Il est actif dans les combats contre l’homophobie et tous les préjugés qui nous divisent, tout comme dans les mobilisations sociales. Gaël est l’un des 5 millions de travailleurs auxquels le gouvernement Valls a décidé d’imposer un an supplémentaire de gel des salaires. Alors, il prépare la grève du 15 mai dans la fonction publique. Et pourquoi pas un « tous ensemble », public-privé avec les chômeurs et les jeunes, et cette fois-ci jusqu’à ce que le gouvernement remballe ces projets ? C’est cette idée que défendra notre liste, le 15 mai et pendant toute la campagne.
À l’image de la société
Sur notre liste, pas de politiciens professionnels ou de notables, mais des militantes et des militants anticapitalistes, internationalistes, révolutionnaires, syndicalistes et écologistes. Ils et elles ne sont peut-être pas connus des journalistes mais le sont de leurs collègues de travail.
Travailleurs du secteur privé, dans la sidérurgie, l’automobile, le commerce, le bâtiment et même l’horlogerie ; travailleurs du secteur public, dans l’éducation, la santé, l’équipement, les finances ou les collectivités ; travailleurs indépendants ; jeunes : notre liste est à l’image de celles et ceux qui font tourner la société.
Et contrairement à Édouard Martin, le syndicaliste de Florange qui conduit la liste PS-Medef, les candidates et candidats du NPA ne joueront pas contre leur camp !
À PSA. Vincent Duse, 49 ans, ouvrier à PSA Mulhouse, est militant syndical à la CGT dans une section combative et active contre la mise en place de l’ANI (plusieurs débrayages). Celui du 30 avril a rassemblé prés de 150 salariés. C’est bien la voie de la lutte qui peut faire reculer le gouvernement et le patronat, mais aussi le FN et son poison xénophobe. Chaque fois que les travailleurs reprennent l’offensive, le FN se tait et soutient les patrons. Raison de plus pour construire l’offensive et se saisir de toutes les échéances.
À la fac. Tess Burdo, 23 ans, étudiante et syndicaliste à l’Unef, compte bien faire entendre la voix de celles et ceux qui refusent la précarité. Manque de profs croissant, classes surchargées sont le quotidien de la maternelle à l’université. Le gouvernement a même évoqué la suppression des APL pour les étudiants non boursiers ou la création d’un SMIC « jeunes » ! Comme les milliers de jeunes descendus dans les rues contre l’expulsion de leurs camarades sans papiers, les futurs ouvriers, profs, infirmiers ou travailleurs sociaux, battons-nous pour que ceux qui produisent les richesses et font tourner la société décident de leur vie !
* Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 242 (16/05/2014).