Rappelons que la classe des arachnides appartient au Phylum des arthropodes, comme les insectes. Elle comprend de nombreux ordres, dont celui des Aranea (araignées) et Opiliones (opilions ou faucheux). Bien des espèces d’araignées n’ont qu’un nom latin et pas de nom français. Elles sont souvent fort petites et nocturnes, bon nombre de celles qui sont représentées au parc des Beaumonts n’ont pu être identifiées.
Les araignées n’ont ni antennes ni ailes, mais possèdent 4 paires de pattes. Leur corps se compose de deux parties : le céphalothorax et l’abdomen. Leurs yeux (de 2 à 8, parfois aucun) sont simples et non composés.
Elles grandissent par mues successives. Les tailles indiquées valent donc pour les individus ayant achevé leur développement. Les femelles sont souvent nettement plus grosses que les mâles – plus faciles à repérer et à prendre en photo !
Ordre des Aranea
Thomisidae
Ce sont de petites araignées qui ne fabriquent pas de toiles (un piège pour attraper les insectes), mais se tiennent à l’affût et reproduisent souvent les couleurs de la fleur sur laquelle elles se trouvent. Les deux premières paires de pattes étant nettement plus longues que les deux dernières, on les nomme aussi araignées crabes.
Ebrechtella tricuspidata
Ancien nom : Misumenops tricuspidatus
Taille : de 5 à 6mm pour la femelle, 3mm pour le mâle
Période : printemps-été
Milieu : arbres surtout, chasse sur le feuillage
Ebrechtella tricuspidata sur fleur d’églantier, Beaumonts, mai 2009, cliché André Lantz
Thomise variable Misumena vatia
Autre nom : Misumène variable
Taille : 9 à 11mm pour la femelle, 3 à 4 mm seulement pour le mâle
Période : printemps-été
Milieu de prédilection : fleurs blanches ou jaunes.
Cette espèce possède un abdomen ovale, élargi postérieurement. Généralement blanc, ce dernier porte parfois des lignes latérales rouges ; il faut alors éviter de la confondre avec le théridion ovoïde Enoplognatha ouata (une Theridiidae) (voir ci-dessous). Le céphalothorax et les pattes sont de coloration analogue à celle de l’abdomen.
Misumène variable, femelle sur carotte sauvage, juillet 2008, cliché André Lantz
Thomise variable, Misumena vatia, parc des Beaumonts, 11 août 2018, cliché Pierre Rousset
Misumène variable, Misumena vatia, mâle ayant capturé un diptère sur silène, parc des Beaumonts, mai 2009, cliché André Lantz
Thomise variable, Misumena vatia, parc des Beaumonts, 1er août 2014, clichés Pierre Rousset
Thomise variable, détail de la tête et des yeux, parc des Beaumonts, 3 août 2014, cliché Pierre Rousset
Thomise variable et Demi-Deuil (le papillon), parc des Beaumonts, 15 juillet 2013. Cliché André Lantz.
Araignée Napoléon Synema globosum
Autre nom : Thomise globuleux
Taille : 8mm pour la femelle, 4mm pour le mâle
Période : été
Milieu : ombellifères, diverses fleurs et la végétation
La couleur est variable, le dessin sur la partie antérieure de l’abdomen ressemble un peu au chapeau de Napoléon.
Araignée Napoléon femelle (au-dessus) et mâle (en dessous), parc des Beaumonts, 7 juillet 2014, clichés Pierre Rousset
Diadea dorsata
Taille : 4 à 6 mm
Période : commun au début de l’été
Milieu : habite les arbres, les ifs...
Caractérisé par un céphalothorax et des pattes vertes. L’abdomen est brun. Se laisse choir au bout d’un fil en cas de menance avec les deux premières paires de pattes très écartées (j’ai vérifié cette observation – André Lantz).
Diaea dorsata femelle, parc des Beaumonts, 8 avril 2012. Cliché André Lantz.
Groupe Xystique de type crêté, Xysticus de type cristatus
Les Xysticus sont généralement identifiés comme cristatus. En fait, il existe pas loin de quarante espèces de xystiques en France (38) dont la détermination est délicate. Des groupes d’espèces peuvent être distinguées, mais il faut examiner les pièces génitales pour identifier l’espèce. Le genre Ozyptila, par ailleurs, est proche.
L’une des caractéristiques de cette famille est la longueur des pattes antérieures, beaucoup plus longues que les postérieures. Le corps est brun avec une bande médiane plus claire sur le céphalothorax, une autre encerclant le dos et l’abdomen.
Notons parmi les espèces du groupe Xystique : Xysticus addax, Xysticus lanio ou Xysticus robustus L’espèce « de référence » reste cependant ici xystique crêté (Xysticus cristatus). Les données qui suivent la concerne.
Xystique crêté Xysticus cristatus :
Commun.
Taille : 6-8 mm pour la femelle, 3-6 mm pour le mâle
Période : printemps et été (avril-juillet pour les mâles, avril à septembre pour les femelles).
Milieu : largement répandu : milieux ouverts à végétation basse ou moyennes. Buissons et plantes basses. L’espèce fréquente donc de nombreux milieux, à terre ou sur la végétation, mais pas la foret (à part les clairières).
Triangle sombre sur le céphalotorax, folum abdominal divisé en lignes transversales claires. Mâle beaucoup plus foncé et contrasté que la femelle.
Chasse à l’affut dans les buissons ou sur les fleurs. Après l’accouplement, la femelle tisse un cocon blanc et plat, fixé à une plante, sur lequel elle reste jusqu’à la sortie des jeune ou sa mort.
Xystique crêté, Xysticus « cristatus », parc des Beaumonts, 1er juin 2013, cliché André Lantz
Xystique, Xysticus, parc des Beaumonts, 29 mai 2013, cliché Pierre Rousset
Xystique, Xysticus, parc des Beaumonts, 29 mars 2019, cliché Pierre Rousset
Xysticus ulmi
Taille : 5 à 8 mm (sans les pattes) pour les femelles et entre 3 et 4 mm pour les mâles
Aire de répartition : toute l’Europe centrale et occidentale
Période d’observation : plus fréquent en mai et juin.
Habitat : milieux humides, prairies grasses, marais, tourbières.
Alimentation : divers insectes
Reproduction : la femelle porte le cocon avec ses œufs, elle se trouve alors dans les hauteurs des végétaux.
C’est quasiment la seule espèce de Xysticus que l’on peut identifier d’après photo.
Forme, allure : « araignée-crabe » typique, avec les deux premières paires de pattes plus longues que les autres. Se reconnait surtout aux bandes brunes parallèle de son prosome (avant du corps).
Coloration : couleur de fond brun clair, avec 2 bandes foncées et parallèles sur le bord du prosome et une large bande blanche avec un liseré brun foncé autour de l’abdomen. Les pattes sont pointillées.
Comportement : chasse à l’affût, immobile en attendant sa proie, dans les plantes basses.
Xysticus ulmi, parc des Beaumonts, 3 juin 2013, cliché Pierre Rousset
Philodromidae
Araignées aplaties, assez élancées du fait d’un abdomen allongé à l’arrière relativement pointu. Le céphalothorax est quasi-circulaire. Les pattes sont presqu’égales. Ces araignées sont capables de mouvements rapides et irréguliers.
Tibellus oblongus
Taille : 10mm pour la femelle, 8mm pour le mâle
Période : début été
Milieu : habite les herbes dans les endroits humides.
Chasse les proies sur les tiges et les feuilles.
Tibellus oblongus, Beaumonts 24 juillet 2012, cliché André Lantz
Araignée indéterminée
Araignée indéterminée, Beaumonts, 16 mai 2015, cliché Pierre Rousset
Araignée indéterminée, Beaumonts, 11 mai 2017, cliché Pierre Rousset
Salticidae
Dites « araignées sauteuses », elles sont particulièrement actives par temps chaud. Elles ont un céphalothorax carré vu de devant et plus long que large vu de dessus. Elles chassent en s’approchant très près de leurs proies pour finir par les saisir d’un saut.
Evarcha sp
L’espèce n’a pas pu être identifiée sur photo.
Taille : probablement autour de 7mm pour la femelle, 5-6mm pour le mâle
Période : (printemps)-été
Milieu : végétation suivant l’espèce
Evarcha sp sur fleur de pommier, Beaumonts, 20 avril 2009, cliché André Lantz
Heliophanus cupreus
Taille : 6 mm pour la femelle, 4mm pour le mâle
Période : printemps-été
Milieu : végétation basse
Heliophanus cupreus avec sa proie (une mouche ?), Beaumonts, 30 mai 2014, cliché André Lantz
Pisauridae
Grandes araignées aux longues pattes (les deux paires antérieures sont souvent tenues rapprochées l’une de l’autre). Les femelles font de grands cocons sphériques qu’elles portent ; puis elles tissent autour une toile qui accueille les jeunes sortant du cocon et où ils resteront en essaim jusqu’à leur seconde mue.
Pisaure admirable Pisaura mirabilis
Taille : de 12 à 15mm pour la femelle, 10 à 12mm pour le mâle.
Période : Eté
Milieu : Prairies, landes, clairières. Chasse sur le feuillage
Ne construisent pas de toiles et chassent à l’affut.
Elle tisse un cocon contenant les œufs et le transporte sous leur corps. Avant l’émergence des petites araignées le cocon est fixé sur des plantes basses. Une tente de soie y est fixée autour et la femelle la protège en restant dessus.
Pisaure admirable, femelle protégeant son cocon, Beaumonts, 12 juillet 2014, cliché Pierre Rousset
Les deux premières paires de pattes sont étirées et regroupées bien droites en position oblique, dans la position classique de la femelle en particulier. La pissaure admirable possède une ligne médiane sur le céphalothorax et un abdomen fin et appointi. Une trainée claire part des yeux latéraux de chaque côté du céphalothorax. Pâle sur les côtés, les motifs dorsaux sont variables (bande plus claire, chevrons…). Les pâtes sont de la même couleur que les parties claires du céphalothorax. Les dessins sont souvent plus marqués, contrastés, chez le mâle.
Les clichés ci-dessous donnent une idée de la variété des coloris et motifs que présente la Pisaure admirable.
Pisaure admirable, Beaumonts, 1er mars 2014, cliché André Lantz.
Pisaures admirables, Beaumonts, 20 avril 2019. Cliché Pierre Rousset.
Pisaures admirables, Beaumonts, 12 mai 2015, clichés Pierre Rousset.
Pisaures admirables, Beaumonts, 13 mai 2015, clichés Pierre Rousset.
Miturgidae
Araignées la plus part du temps nocturnes, vivant à terre et cryptiques : comportment discret et tenue de camouflage. Le genre Cheiranticum auquel appartient l’espèce ci-dessous n’a été transférée dans la famille des Miturgidae qu’en 1997 ; il était précédemment classé dans les Clubionidae.
Cheiracanthium erraticum
Taille : 7 à 5mm
Période : printemps
Milieu : habite les herbes et les plantes basses souvent dans une loge. Largement répandu et commun partout.
La première paire de pattes est plus allongée ; en été les femelles s’enferment dans une retraite sphérique avec leurs oeufs roses.
Cheiracanthium erraticum, Beaumonts, 30 juin 2012, Beaumonts, cliché André Lantz
Lycosidae
Araignées de bonne taille qui courent au sol et surnommées « araignées loup » (elles semblent chasser en groupe, ce qui n’est pas le cas, en courant derrière leur proie). Selon les espèces, elles peuvent aussi être appellées tarentules ou lycoses.
Abdomen oval et décoré. Elles déploient souvent leur quatrième paire de pattes (la plus longue).
Ces araignées ne tissent généralement pas de toile, mais chassent à l’affût.
Les espèces de Pardosa ne sont généralement pas déterminable sur photo, sans genitalia (examen des organes de reproduction).
Pardosa groupe lugubris
Taille : 6mm pour la femelle, 5mm pour le mâle
Période : printemps
Milieu : orée des bois et endroits ensoleillés dans les bois
Sans toile, sur le sol
Pardosa groupe lugubris, parc des Beaumonts, 23 mai 2012. Cliché André Lantz
Pardosa spe., parc des Beaumonts, 6 avril 2019. Cliché Pierre Rousset.
Lycose renard indéterminée, Alopecosa sp.
Lycose renard indéterminée, Alopecosa sp., parc des Beaumonts, 2 mai 2018. Cliché Pierre Rousset.
Theridiidae
Araignées au corps généralement luisant, brillant, petites ou moyennes, aux pattes fines. Tissent des toiles en trois dimension.
Théridion ovoïde Enoplognatha ovata
Taille : 5mm pour la femelle, 4mm pour le mâle
Période : été (juin-août)
Milieu : buissons et plantes (milieux ouverts ou fermés).
Céphalothorax jaune verdâtre à bun-jaune clair, souvent avec des lignes longitudinales sombres. Abdomen blanchâtre à jaune citron, souvent avec deux lignes de points noirs. Des individus présentent des lignes longitudinales rouge cerise séparées par une zone claire (voire ont un abdomen uniformément rouge). Pattes très longues et fines.
Recouvre l’extrémité d’une plante ou branche d’une toile en dôme à mailles lâches (la loge est généralement sous une feuille). Capture notamment de grands insectes.
La femelle mets ses œufs dans un cocon, lui-même placé dans un abri constitué d’une feuille enroulée fixée par un fil de soie. Elle surveille la ponte en permanence.
Enoplognatha ovata dans une feuille de P. can escens, parc des Beaumonts, 25 août 2012. Clichés André Lantz
* * *
Théridion sp. Enoplognatha sp.
Sur les 14 espèces de ce genre, il y a plusieurs espèces claires qui ne se distinguent que par l’examen des pièces génitales.
Le dessin de la face ventrale de l’abdomen apparaît.
L’ensemble du travail (emmaillotage ?) prend fort longtemps avant que l’araignée se replie avec ses proies derrière des feuilles.
Théridion sp., Enoplognatha sp., ayant capturé deux téléphores fauves, Rhagonycha fulva, 3 juillet 2019. Clichés Pierre Rousset
Enoplognatha latimana / ovata
Théridion sp., Enoplognatha sp. ayant capturé une mouche, parc des Beaumonts, 13 juin 2013. Cliché Pierre Rousset
Araneidae
Ce sont des araignées d’assez grande taille. Elles utilisent une toile orbiculaire pour capturer les proies.
Epeire dromadaire Gibbaranea bituberculata
Taille : 10mm pour la femelle, 8mm pour le mâle.
Période : Du début au milieu de l’été
Milieu : Arbres et buissons (en particulier à feuilles persistantes)
Elle doit son nom aux deux bosses disposées sur la partie antérieure de l’abdomen.
Epeire dromadaire, Beaumonts, Beaumonts, juin 2014, clichés André Lantz.
Epeire diadème Araneus diadematus
Taille : 12-17 mm pour la femelle, 5-10 mm pour le mâle.
Période : août-octobre
Milieu : Souvent milieux ouverts partiellement ombragé : lisières de bois, landes, jardins… Se retrouve dans un nombre de lieux très variés (elle peut tisser sa toile entre deux poteaux métalliques bordant un trottoir ou sur un balcon...).
L’épeire diadème est très commune et la plus visible des araignées du parc. Sa teinte générale varie de brun-noirâtre à brun-roux et brun-jaune. Le dessin blanc en forme de diadème, très caractéristique, est d’intensité variable : des tâches et points blancs dessinent une croix.
Epeire diadème, Araneus diadematus, sur une rampe d’escalier : on voit bien le dessin en diadème sur le dos, parc des Beaumonts, 4 septembre 2013. Cliché Pierre Rousset
Epeire diadème, Araneus diadematus, sur sa toile vue arrière : on voit ici aussi très bien le dessin de la face dorsale, parc des Beaumonts, 4 septembre 2013. Cliché Pierre Rousset
Epeire diadème, Araneus diadematus, sur sa toile face ventrale, parc des Beaumonts, 7 octobre 2013. Cliché Pierre Rousset
Epeire diadème, Araneus diadematus, sur sa toile avec sa proie, parc des Beaumonts, 10 septembre 2013. Cliché Pierre Rousset
Un individu brun-jaune, très clair.
Epeire diadème, Araneus diadematus, sur sa toile emmaillotant sa proie, parc ces Beaumonts, 09 octobre 2018. Clichés Pierre Rousset
Face dorsale
Face ventrale
Deux jeunes épeires diadèmes pendant devant des murs de la rue Ferrer, aux abord du parc des Beaumonts, plutôt précoces (?).
Epeire diadème, Araneus diadematus, rue Ferrer, 19 octobre 2019. Clichés Pierre Rousset
Araignée indéterminée
Araignée indéterminée, 18 avril 2019. Cliché Pierre Rousset
Argiope fasciée Argiope bruennichi
Autre nom : Araignée-tigre, épeire fasciée, épeire frelon, argyope/épeire de Brunennichi, Argiope bruennichi
Taille : 11 à 15mm pour la femelle, 4 à 5mm pour le mâle.
Période : Eté et automne
Milieu : Herbe et végétation basse.
La femelle est facilement reconnaissable à l’alternance de rayures jaunes et noires ; le mâle est plus discret.
C’est ainsi que l’on l’observe le plus souvent : face dorsale vue d’au-dessus :
Argiope fasciée, face dorsale, Beaumonts, 9 août 2014, cliché Pierre Rousset
On voit mieux ici le céphalothorax (la « tête ») sous l’abdomen : gris, soyeux, couvert de poiles courts.
Argiope fasciée, face dorsale, Beaumonts, 9 août 2014, cliché Pierre Rousset
Cette araignée fabrique une toile dans les hautes herbes près du sol. Elle est dotée d’une partie renforcée : un stabilimentum en forme de zigzag. On le distingue clairement ici.
Argiope fasciée, face dorsale, Beaumonts, 9 août 2014, cliché Pierre Rousset
Lorsqu’elle est dérangée, cette araignée fait vibrer la toile qui rend la toile et les couleurs de l’araignée moins distinctes : elle se retourne, peut-être inquiète de ma présence.
Argiope fasciée, face dorsale, Beaumonts, 9 août 2014, cliché Pierre Rousset
La face ventral vue « au repos ».
Argiope fasciée, face ventrale, Beaumonts, 31 août 2011, cliché André Lantz
Vu de côté : on distingue bien la forme de la toile et son stabilimentum.
Argiope fasciée, face dorsale, Beaumonts, 9 août 2014, cliché Pierre Rousset
Epeire de velours Agelenatea redii
Période : printemps
Taille : 3 à 7 mm
Milieu : buisson et plantes basses
Le corps de cette araignée est large, marqué d’un dessin assez variable. Elle se tient habituellement sur la végétation basse, au-dessus de sa toile dont le moyeu (la partie centrale) contient beaucoup de soie blanche.
Epeire de velours, Beaumonts, 22 mai 2012, cliché André Lantz
Deux épeires velours près d’une toile, Beaumonts, 21 mai 2015, clichés Pierre Rousset
Araignée courge Araniella cucurbitina
Autre nom : Epeire concombre, Thomise concombre
Taille : 6-7mm pour la femelle, 4-5mm pour le mâle.
Période : automne. Printemps
Milieu : se trouve dans les parcs, les jardins et en lisière des bois.
Cette petite araignée se confond facilement avec les feuilles. Elle tisse une toile de 10 cm à 1m du sol. Le céphalothorax (l’avant du corps) de la femelle est brun et brillant, contrastant avec un abdomen jaune tirant plus ou moins sur le vert, marqué de deux lignes divergentes formées de quatre points noirs.
Araignée courge, Beaumonts, 25 juin 2013, cliché Pierre Rousset
Araignée courge, Beaumonts, 7 mai 2010, cliché André Lantz
Zygielle des fenêtres Zygiella X-notata
Les deux espèces les plus courantes de ce genre (Zygiella) dans notre région semblent être Zygiella X-notata (généralement attachée aux maisons, en particulier aux cadres de fenêtres, d’où son nom vernaculaire de Zygielle des fenêtres) et Zygiella atrica (landes, buissons, troncs de pins…). Elles sont présentes de la fin de l’été à l’automne (les femelles pouvant vivre plus longtemps).
Synonyme : Épeire des fenêtres
Taille : 7 à 11 mn pour la femelle et 4 à 7 mm pour le mâle
Période : adultes de juillet à octobre, femelles jusqu’en décembre.
Répartition : originaire d’Europe. Toute la France. Introduite en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique.
Statut : assez commune.
Habitat : Cadre des fenêtres surtout, près des habitations et bâtiments, le long des clôtures, sous de vielles écorces.
Tisse une toile « orbitèle » : il lui manque un quartier, appelé populairement « le camembert » dans ses lieux d’habitation. Elle est traversé par un fil d’alerte partant du moyeu et atteignant la retraite de l’araignée.
Surtout nocturne. Craintive vis-à-vis des humains.
Le prosome ou céphalothorax (avant du corps) est brun jaune (brun clair) avec un triangle noir partant de l’avant. Opisthosome ou abdomen (région postérieure du corps) souvent argenté, une bande centrale gris claire « en pagode » aux contours brun plus sombres et liseré d’une bande noire pouvant être fine ou épaisse ; quatre sigilles bien marqués sont visibles à l’avant de l’abdomen. Pattes : brunes et annelées de noir. Le mâle possède de longues pattes avant.
Zygiella X-notata, Beaumonts, 30 août 2014, cliché Pierre Rousset
Mangore petite-bouteille Mangora acalypha
Taille : 3,5 à 6mm pour la femelle. 2,5 à 3,5mm pour le mâle, .
Période : début été (mai à juillet).
Aire de répartition : dans presque toute l’Europe, partout en France.
Milieu : toile orbiculaire dans végétation basse. Habitats ensoleillés et secs, pelouses sèches, bords des chemins et landes, mais peut aussi être vue en zone plus humide.
Comportement : se tient au centre de sa toile en journée.
Description : céphalothorax jeune verdâtre à beige clair avec une fine bordure noire. Présente aussi une fine ligne médiane noire. Abdomen blanc jaunâtre avec à l’avant deux petites bandes longitudinales noires sur les côtés d’une ligne médiane noire également qui s’élargit brusquement à angle droit vers le milieu. Cette marque figure une bouteille au long col dirigé vers l’avant. Flancs vert-jaunâtre avec des rayures noires obliques. Pattes beige clair avec des taches plus sombres.
Mangore petite-bouteille, Mangora acalypha, Beaumonts, 23 juin 2012. Clichés André Lantz
Mangore petite-bouteille, Mangora acalypha, face ventrale, Beaumonts, 20 juin 2012. Clichés Pierre Rousset
Cyclose conique Cyclosa conica
Taille : 4 à 7 mm
Période : printemps-début été
Milieu : bois humides et sombres, sur les arbres ; partout
Ces araignées tissent une toile.
Cyclosa conica, Beaumonts, 23 mars 2012, cliché André Lantz
Anyphène à chevrons Anyphaena accentuata
Taille : mâle 4 à 7 mm, femelle 5 à 9 mm
Période : adultes de mai à août
Milieu : boisements mixte ou a feuilles caduques.
Chasse de nuit. Se dissimule le jour entre des feuilles reliées par des feuilles de soie.
Coloration générale gris-jaune, brun-jaune, brun foncé. Mâle généralement nettement plus sombre que la femelle.
Céphalothorax avec deux bandes longitudinales séparées par un espace clair. Abdomen marqué d’un double chevron : une figure composée de 4 tâches triangulaires sombres et accolées ; flans et région postérieure plus ou moins assombrie.
Le corps de l’araignée s’agitait en permanence, de haut en bas, levant ses « poings » et abaissant son abdomen.
Anyphène à chevrons, Anyphaena accentuata , mâle, parc des Beaumonts, 6 mai 2019. Cliché Pierre Rousset
Pour la deuxième partie, voir sur ESSF (article 47470), Araignées du parc des Beaumonts et de Montreuil (Seine-Saint-Denis) – II – Des Tetragnathidae aux Opiliones.