Soutien à Alain Pojolat
ATTAC France
Alain Pojolat, militant du NPA, est mis en examen pour avoir déposé à la Prefecture, au nom de plusieurs organisations, deux demandes de manifestation de soutien au peuple palestinien, qui ont été interdites.
Manifester est un droit constitutionnel ; l’interdiction de manifestation doit être exceptionnelle ; mettre en examen le dépositaire est démocratiquement inacceptable
Cette décision politique est prise au moment où un grand mouvement de solidarité et de mobilisation se crée dans de nombreuses villes en France,
pour l’arrêt des bombardements sur Gaza , contre la politique de colonisation et d’apartheid du gouvernement israélien.
Attac France apporte son soutien à Alain Pojolat et demande l’arrêt des poursuites à son encontre.
Alain Pojolat poursuivi : jusqu’où Hollande et Valls iront-ils dans la complicité avec les criminels ?
UJFP
L’armée israélienne poursuit son entreprise de destruction de la bande de Gaza, d’assassinat de femmes, enfants, vieillards ; d’anéantissement des bâtiments publics et des habitations.
Dans le même temps, il réprime de façon sanglante les manifestations de Cisjordanie et poursuit la destruction des villages des Palestiniens bédouins du Néguev.
Israël est coupable à la face du monde de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité.
Dans cette situation, le gouvernement français tient à montrer sa « fermeté »....
Comment ?
Croyez-vous que ce soit, par exemple :
En rappelant son ambassadeur quand Ziad Medoukh, le directeur du département de français à l’Université Al Aqsa de Gaza se voit interdit de se rendre en France ?
En convoquant l’ambassadeur d’Israël à Paris quand la maison du Consul de France à Gaza, parfaitement repérée et identifiée, est détruite par l’armée israélienne ?
En demandant la suspension des accords entre l’Union Européenne et Israël en dépit d’un article de l’accord qui le conditionne au respect des droits de l’homme ?
En demandant l’inculpation des dirigeants politiques et militaires coupables de ces crimes ?
En exigeant des instances de l’ONU qu’elles cessent de faire des déclarations lénifiantes sans jamais en assurer l’exécution ?
En publiant enfin l’abrogation de la circulaire Alliot Marie qui interdit aux citoyens français de boycotter les produits et les institutions israéliens ?
En décrétant la dissolution du groupe fascisant Ligue de Défense Juive coupable des incidents de la manifestation du 13 juillet à Paris ?
Non, vous n’avez rien compris à la politique de François Hollande et du gouvernement Valls.
Le gouvernement français montre sa « fermeté » en engageant des poursuites contre Alain POJOLAT. Ce responsable du Nouveau Parti Anticapitaliste avait déposé, avec une vingtaine d’autres associations (dont une bonne dizaine sont membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens), la demande de manifestation pour le samedi 26 juillet à Paris afin que la colère légitime des Parisiens contre la politique israélienne puisse s’exprimer dans un cadre organisé. Ce rassemblement, scandaleusement interdit, n’a pas connu d’incident jusqu’à sa dispersion assurée par son propre service d’ordre. Mais il fallait au pouvoir un bouc émissaire, un « exemple ».
Alain est convoqué devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre prochain.
Faire porter au seul Alain POJOLAT le chapeau du maintien du rassemblement décidé par plus d’une dizaine d’organisations, est une manœuvre minable montrant à quel niveau de bassesse en est arrivé ce gouvernement.
L’Union Juive Française pour la Paix apporte à Alain POJOLAT son total soutien. Nous serons à ses côtés le 22 octobre prochain au Tribunal. Cette nouvelle tentative d’intimidation du mouvement de solidarité ne peut avoir qu’une seule réponse : développer encore davantage les manifestations de soutien à la résistance du peuple palestinien et dénoncer tous les complices de l’agression qu’il subit.
Bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix, 30 juillet 2014
COMMUNIQUE DU FRONT DE GAUCHE (PCF, PG, Ensemble, GU, PCOF, République et Socialisme)
Exigeons immédiatement la fin de l’agression israélienne et du blocus de Gaza !
Agissons pour le droit du peuple palestinien à un État souverain !
Manifestons samedi 9 août !
Le front de gauche se félicite de l’arrêt des bombardements criminels de l’Etat d’Israël sur la bande de Gaza, mais la plus grande vigilance s’impose. Cette situation doit être mise à profit pour renforcer encore le mouvement de solidarité autour du peuple palestinien pour créer les conditions d’un cessez le feu et d’une paix durable dans cette région du monde.
Depuis 7 ans, le peuple palestinien à Gaza, est soumis à un blocus inacceptable et soumis à des agressions barbares de l’état colonialiste israélien, qui viole impunément le droit international et qui ne respecte aucune des résolutions de l’ONU depuis 1948.
Depuis le 8 juillet, les écoles (y compris celles administrées par l’ONU et accueillant des réfugiés palestiniens au sein de leur propre pays), les marchés, les hôpitaux ont été l’objet de bombardements quotidiens, la seule centrale électrique de Gaza a été mise hors d’état de fonctionner et les victimes civiles se sont multipliées (75% des morts).
Israël cherche en fait à rendre impossible l’établissement d’une paix durable, en tentant en particulier d’empêcher la constitution d’un gouvernement palestinien d’union nationale.
Le gouvernement français qui s’est constamment aligné sur la position du gouvernement d’Israël s’est rendu complice des crimes de guerre de cet état. Il a tenté tout récemment de faire croire qu’il s’insurgeait contre les massacres de populations civiles alors que ceux-ci durent depuis le début du conflit.
François Hollande a parlé d’agir mais n’a demandé aucune sanction à l’égard d’un état qui viole le droit international alors que dans le même temps des sanctions à l’égard de la Russie ont été prises. Pire, le gouvernement a tenté de transformer, aux yeux de l’opinion publique, les mouvements de solidarités avec la Palestine en manifestations antisémites. Il a même stigmatisé la jeunesse des quartiers populaires.
Le Front de gauche dénonce ces tentatives de criminalisation du mouvement de solidarité et demande l’arrêt des poursuites engagées contre Alain Pojolat, membre du NPA, pour avoir, malgré l’interdiction de la préfecture de police, continué à appeler à manifester en solidarité avec le peuple palestinien comme l’ensemble des organisations qui appelaient à cette manifestation.
Dans le même temps, le gouvernement laisse faire la Ligue de défense juive, groupuscule d’extrême droite raciste et violent.
Il serait temps que le gouvernement retrouve la voie traditionnelle de la France en faveur d’une diplomatie de soutien à l’égard de la Palestine et d’une paix juste et durable permettant de garantir la sécurité de tous les peuples de la région.
Le Front de gauche participe aux mobilisations de soutien au peuple palestinien et se félicite de la solidarité qui s’exprime dans tout le pays et dans le monde. Il appelle toute la gauche à réagir, et toutes les personnes éprises de paix et de justice à poursuivre leur mobilisation. Il faut rompre l’isolement dont souffrent les palestiniens au plan international à l’exception de quelques actes diplomatiques justes de plusieurs pays d’Amérique latine.
Il n’y aura pas de cessez le feu durable sur la base du statu quo. Une paix juste et durable appelle la levée du blocus de gaza, le retrait des troupes Israéliennes des territoires occupés illégalement, la libération des prisonniers palestiniens et notamment de Marwan Bargouthi, et la reconnaissance d’un état palestinien souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem est comme capitale.
Le Front de gauche appelle
– à manifester samedi 9 août avec le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.
– à exiger du gouvernement français qu’il agisse pour que des sanctions soient prises au plan commercial avec Israël en France et en Europe qui doit rompre les accords d’association avec l’Etat d’Israel
– à faire signer l’Appel lancé par 100 personnalités européennes et françaises à mettre sous protection internationale le peuple palestinien, et qui a recueilli à ce jour près de 30 000 signatures ;
– à développer des initiatives locales : rassemblements, délégations en préfecture et auprès des autorités
Paris le 6 août 2014