ACANTHOSOMATIDAE – Acanthosomatidés
Les Acanthosomatidae ressemblent beaucoup aux Pentatomidae. Ils ont un large pronotum anguleux et un scutellum bien développé. Leur aspect est généralement brillant et ponctué, avec des couleurs assez vives : vert, jaune, rouge. Le mésosternum est caractérisé par une carène longitudinale en forme de lame. Le deuxième sternite abdominal se prolonge vers l’avant par une longue pointe. Leur taille s’échelonne entre 7 et 18 mm. Les Acanthosomatidae se distinguent des Pentatomidae (et de toutes les autres familles) par leurs tarses à 2 articles. Les tibias n’ont pas d’épines.
La punaise de l’aubépine Acanthosoma haemorrhoidale
Synonymes : punaise des bois, punaise à bouclier, punaise ensanglantée
Taille : 13 à 15 mm
Période d’observation : avril-octobre (juillet-août surtout), mais les imagos (adultes) hivernent.
Répartition : France entière, toute l’Europe
Habitat : milieux boisés, parcs et jardins
Une seule génération par an.
Coloration : verte et rouge.
Alimentation : les larves se développent en consommant les feuilles et les fruits de l’aubépine, mais également d’autres arbres, chêne, bouleau, peuplier, noisetier entre autres.
Forme, allure : c’est une punaise de grande taille, très colorée de vert et de rouge. La couleur de fond est un vert tendre ponctué de noir, avec les bords des hémélytres formant un large V rouge plus ou moins sombre. Le scutellum est large et triangulaire, il atteint presque la moitié du corps. Les angles du pronotum sont rouges, ainsi que l’extrémité de l’abdomen. Chez les Acanthosomatidae, les tarses n’ont que 2 articles, ce qui les différencie des Pentatomidae dont ils ont l’allure générale, mais qui ont 3 articles aux tarses. Les antennes ont 5 articles.
Punaise de l’aubépine, Acanthosoma haemorrhoidale, parc des Beaumonts, 8 juin 2011. Cliché Roland Paul.
ALYDIDAE – Alydidés
Les Alydidae sont de grande taille, de couleur brune ou noire, certaines espèces dotées d’une pilosité abondante ; les Megalotomus sont brun-jaune ; les Protenor sont très élancés, brun-jaune, aux antennes rouges. La forme de leurs joues est remarquable.
Alydide des genêts Camptopus lateralis
Synonyme : camptope des genêts
Taille : 11 à 15 mm
Période d’observation : Les adultes hibernent et la reproduction a lieu toute l’année. On observe les adultes entre février-mars et décembre.
Aire de répartition : Nord-Méditerranée et Europe centrale.
Habitat : commune dans les friches et les garrigues. Suce les fruits et les graines de plusieurs légumineuses comme les genêts.
Corps allongé ; tête plus large que le pronotum. Couleur de fond brun foncé (Gris-brun-rougeâtre), bordé d’un liséré blanc-jaune. Surtout remarquable par ses pattes postérieures à tibia jaunâtre incurvé et à fémur renflé, garni de 4 dents. Antennes à 4 articles ; abdomen brun orangé (face dorsale de l’abdomen d’un rouge vif découvert lorsqu’il s’envole).
Cette espèce ressemble à Alydus calcaratus ; elle en diffère par la courbure des tibias ; chez Alydus calcaratus le tibia est rectiligne (droit).
Alydide des genêts, Camptopus lateralis, parc des Beaumonts, 1er août 2018. Clichés Pierre Rousset
RHOPALIDAE – Rhopalidés
Les Rhopalidae ont de nombreuses nervures parallèles dans la partie membraneuse des ailes antérieures (comme les Coreidae et les Alydidae). Ils sont cependant de taille plus modeste, inférieure à 10 mm, et de couleur pâle. Ils n’ont pas de glandes odoriférantes.
La Punaise de la jusquiame Corizus hyoscyami
Synonyme : Corise de la jusquiame
Taille : 8 à 12 mm
Période d’observation : adultes se voient de janvier à octobre. La ponte a lieu en mai-juin.
Hiberne à l’état d’adulte
Répartition : commune en France et dans toute l’Europe. Paléartique, atteint le cercle polaire.
Habitat : endroits exposés au soleil, prairies sèches et herbages, bordures de chemins. Apprécie également les buissons et les bords de forêt.
Alimentation : se nourrit sur les composées, les ombellifères, les chênes et les molènes. Polyphage avec une préférence pour les Fabacées.
Punaise allongée, avec une coloration rouge éclatant et noire, qui lui fait ressembler au gendarme (voir ci-dessous), beaucoup plus visible. Par rapport à ce dernier, elle a notamment une pilosité plus développée (duvet fin) et le dessin des taches noires est différent. Un peu convexe en dessous. Seule punaise rouge et noire à avoir le scutellum rouge. Tête triangulaire, noire avec une tache rouge et des antennes noires divisées en trois segments. Yeux, saillants et globuleux, possédant des ocelles un peu en arrière. Abdomen rouge avec trois taches noires sur chaque segment. Les pattes, grêles, sont noires parfois teintées de rouge.
Punaise de la jusquiame, Corizus hyoscyami, parc des Beaumonts, 19 avril 2018. Cliché Pierre Rousset
Punaise de la Jusquiame, Corizus hyoscyami, parc des Beaumonts, 22 avril 2014. Cliché André Lantz
COREIDAE – Coréidés
Les Coreidae sont souvent ovoïdes et brun terne. Certaines ont l’abdomen aplati avec des projections latérales, et il peut être lobé et anguleux. La tête, très étroite, est plus courte que le pronotum. Les antennes ont 4 articles. Les nervures de l’extrémité de l’aile antérieure dessinent un motif caractéristique. Les pattes postérieures sont souvent renflées, épineuses ou foliacées. Elles mesurent entre 10 et 18mm. Elles sont phytophages au stade juvénile et adulte, consommant bourgeons, pousses, fruits et graines de leurs plantes hôtes. On les trouve partout où croissent leurs plantes hôtes, surtout dans les prairies, les bruyères et les bois clairs.
La Corée marginée Coreus marginatus
Synonyme : punaise brune, punaise des citrouilles, punaise de la courge, une des « punaise des céréales »
Taille : 12 à 16 mm
Période d’observation : Les adultes s’accouplent au printemps. Une seule génération annuelle.
Aire de répartition : Eurosibérienne (toute l’Europe).
Commune.
Description : corps allongé brun-gris à brun-rouge. Pronotome élargi et presque triangulaire à ses extrémités. Pattes et antennes plus claires. Deux petite épines sur la tête (quadrangulaires) entre les antennes. Dernier article antennaire noir. Abdomen au bord élargi.
Corées marginées, Coreus marginatus, parc des Beaumonts, 29 mai 2013. Cliché Pierre Rousset.
Corées marginées, Coreus marginatus, parc des Beaumonts, 8 juin 2021. Cliché Pierre Rousset.
Des tons hivernaux (en février, mais météo chaude).
Corée marginée, Coreus marginatus, Trilbardou (Seine et Marne, 16 février 2021. Cliché Pierre Rousset.
La Punaise des noisettes Gonocerus acuteangulatus
Synonyme : Gonocère du buis
Taille : 11 à 13,5 mm
Période d’observation : se réveille au printemps pour s’accoupler (puis mourir). La nouvelle génération apparaît au cours de l’été. Visible surtout en mai-octobre ?
Aire de répartition : Europe de l’Ouest, plutôt méditerranéenne, jusqu’en Asie mineur.
Elle perce les coques encore vertes des noisettes pour en manger le fruit.
Confusion possible avec la Corée marginée.
La Punaise des noisettes est de couleur générale brun beige (verdâtre en hiver). Son pronotum est moins large que son abdomen et ses angles huméraux sont pointus (mais relativement court) et obtus. Ses cories ne sont pas tachées, son connexivum à ponctuation foncées. Membrane mordorée, brunâtre. Antennes rougeâtre. Pattes claires, jaunes.
La Punaise des noisettes, Gonocerus acuteangulatus, parc des Beaumonts, 19 juillet 2019. Clichés Pierre Rousset.
Pour les Pentatomidae, voir partie 1.
PYRRHOCORIDAE – Pyrrhocoridés
Famille qui regroupe environ 300 espèces. Bon nombre de Pyrrhocoridae ont une couleur à dominante rouge. La tête, triangulaire, porte des yeux saillants, ainsi qu’un long rostre grêle et des antennes de 4 articles. Les formes à ailes courtes sont très communes, mais il y a aussi des individus complètement ailés. Ils n’ont pas d’ocelles. La partie membraneuse de leurs ailes antérieures présente une dizaine de nervures parallèles. Leurs fémurs antérieurs ne sont pas renflés.
Elles mesurent entre 8 et 14mm.
Elles se nourrissent de végétaux.
Le Gendarme Pyrrhocoris apterus
Synonyme : il porte beaucoup de noms : Suisse, Cherche-Midi, Soldat, Diable, punaise rouge, punaise de feu, bête indienne, pompier
Taille : 9-12 mm
Période d’observation : L’espèce peut être observée principalement du printemps à l’automne. Les adultes et les derniers stades larvaires passent l’hiver dans des interstices de rochers, dans des vieux murs ou dans les écorces des arbres. Aux premières chaleurs du printemps, les individus sortent se chauffer au soleil et les adultes s’accouplent.
Il y a plusieurs générations par an.
Aire de répartition : Cette espèce est présente de l’ouest de l’Europe au nord-ouest de la Chine.
Habitat : commune notamment dans les espaces ruraux et se maintient en zone urbanisée.
Description : motifs de couleur rouge et noir. On distingue notamment sur chaque élytre une grosse tache centrale sphérique noire sur fond rouge. Une deuxième tache noire plus petite est présente au niveau de l’apex. L’ensemble évoque un masque africain.
Espèces proches :
Le Gendarme peut être confondu avec la Punaise de la Jusquiame (Corizus hyoscyami (Linnaeus, 1758)). Chez cette dernière, il y a une seule tache noire rectangulaire sur les élytres. L’espèce peut aussi être confondue avec Scandius aegyptius (Linnaeus, 1758). Chez cette dernière, il y a une seule tache noire sphérique, nettement plus petite, sur les élytres [1].
Gendarmes, Pyrrhocoris apteru, parc des Beaumonts, 19 avril 2016. Cliché Pierre Rousset
Gendarmes, Pyrrhocoris apteru, parc des Beaumonts, 7 mai 2021. Cliché Pierre Rousset
Gendarmes, Pyrrhocoris apteru, parc des Beaumonts, 27 mai 2021. Cliché Pierre Rousset
MIRIDAE – Miridés
Famille est très diversifiée avec plus de 10 000 espèces connues et de nouvelles espèces régulièrement décrites.
Punaises de petite taille (moins de 12 millimètres de longueur), généralement de forme ovale à allongée. Certains sont de couleurs vives, d’autres sont ternes ou sombres.
Parfois jugés nuisibles pour l’agriculture (ce sont alors des suceurs de sève, et éventuels vecteurs de phytopathologies), ou au contraire, pour d’autres espèces, parce qu’ils constituent des auxiliaires de l’agriculture en mangeant des espèces dites « nuisibles ».
La punaise de la pomme de terre Closterotomus norwegicus
Synonymes : Capside de la pomme de terre, Punaise des fraises
Taille : 6 à 8mm.
Période d’observation : mai à octobre (une génération par an). Hibernation : œufs.
Habitat : haies et prairies.
Régime alimentaire : Grande variété de plantes dont orties et trèfles. Larves et adultes se nourrissent en piquant leurs feuilles, laissant des marques jaunes à rougeâtres. Les feuilles atteintes finissent par jaunir puis brunir et s’enroulent sur les bords, comme dans le cas de certaines attaques de virus.
Plantes hôtes : Nombreuses, dont betterave sucrière, houblon, chanvre, luzerne, fraisier.
Description : couleur verte, parfois avec des zones beiges. Possède une pilosité noire sur le corps. Le pronotum peut être orné de 2 taches noires. La base du scutellum peut également porter des marques noires. Les épines tibiales sont plus courtes que la largeur du tibia. Le deuxième article antennaire est plus épais que le 3e et 4e.
Confusion possible avec Adelphocoris lineolatus, mais il semble y avoir une pilosité noire sur le corp.
La punaise de la pomme de terre, Closterotomus norwegicus, parc des Beaumonts, 2 juillet 2021. Clichés Pierre Rousset
Deraeocoris ruber
Synonyme : Cimex ruber
Taille : 6 à 8 mm
Période d’observation : juin-septembre (mai-octobre)
Habitat : diverses plantes (Rubus, Urtica).
Alimentation : petits insectes, notamment pucerons et larves de tenthrèdes.
Commune, mais se trouve en petit nombre.
Répartition : partout en France. Plus fréquente au sud qu’au nord en Europe (absente des Açores, Canaries, Chypre, Îles Féroé, Finlande, Islande, Malte et certaines régions de la Russie). Connue des régions paléarctique, néarctique et néotropicale.
La forme adulte (y compris le scutellum) est soit orange soit noire, le cunéus est toujours rouge. Les ailes antérieures sont brillantes.
Punaise au corps glabre, brillant et ponctué, de couleur très variable. Elle reste néanmoins dans les tons noir et rouge/orange. La femelle est plus souvent presque entièrement rouge orangé (var. typica), le mâle est plus souvent noir avec une tache rouge à la base du cuneus, l’apex du scutelum éclairci et des traces de rouge sur les cories (var. segusina). Il existe d’autres variantes, avec plus ou moins de rouge/orange ou de noir sur le pronotum, les cories, le scutellum… Ses antennes sont poilues, l’article 2 est épaissi à l’apex. Les pattes sont brunâtres plus ou moins clair, la base des fémurs est plus ou moins largement sombre. Elle possède une bande brillante à l’apex du pronotum.
Deraeocoris ruber, parc des Beaumonts, 20 juin 2018. Cliché Pierre Rousset
Deraeocoris ruber, parc des Beaumonts, 25 juin 2018. Cliché Pierre Rousset
Lygus rugulipennis
Taille : jusqu’à 4-6 mm (6 à 8 mm)
Période d’observation : toute l’année (l’adulte hiverne sous les feuilles mortes). Les larves deviennent adultes en été et la génération suivante se développe. Les larves de cette génération atteignent leur maturité à automne, après quoi elles se mettent à la recherche d’un endroit pour hiverner.
Alimentation : polyphage sur diverses plantes.
Couleur variable, allant du vert clair au marron foncé (femelles plus claires que les mâles, qui sont parfois presque noirs). Ses tibias sont tachés de sombre à la base, l’apex des fémurs possède deux anneaux bruns. Elle possède une pilosité importante sur les hémélytres. Le pronotum est souvent brunâtre à apex verdâtre.
Pas de photo disponible pour l’instant. Vérifier sa présence.
RHYPAROCHROMIDAE – Rhyparochromidés
Grande famille de punaises véritables dont beaucoup sont communément appelées punaises des semences. La famille comprend deux sous-familles, plus de 420 genres et plus de 2 100 espèces décrites.
Les Rhyparochromidae sont petits et généralement bruns ou tachetés. Les fémurs antérieurs sont souvent élargis.
Rhyparochromus vulgaris
Taille : 7 à 8 mm
Période d’observation : présente toute l’année, visible quand la température le permet, sinon passe l’hiver cachée dans le bois (voire dans une maison). Les adultes apparaissent en juin et survivent jusqu’au printemps suivant.
Air de répartition : toute l’Europe sauf les régions les plus septentrionales. Introduction récente en Grande-Bretagne est récente (2010, 2011). Aussi : Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord.
Habitat : endroits ombragés semi-ouverts, clairières et lisières de bois, parcs et jardins. Souvent auprès de piquets de clôture ou de palissades.
Alimentation : éclectique. Se nourrit des graines de nombreuses plantes dont orties, fraisiers, ormes, bouleaux, sauges.
Espèce courante.
Description : forme allongée, aspect général terne avec un mélange de couleurs ternes, blanches, brunes et noires. Les antennes et le rostre ont 4 articles (Lygaeidae). La tête est noire et porte des ocelles visibles. Le pronotum présente une large tache noire derrière la tête, et deux taches blanchâtres sur les côtés. Dans sa partie antérieure, il est beige avec une ponctuation noire. Le scutellum est noir bordé de blanc sale sur les cotés. Les cories des hémélytres sont blanchâtres ponctuées de noir avec une tache noire dans leur angle interne et une zone blanche dans leur extrémité. Les pattes sont longues, et les tibias des pattes 1 et 2 sont jaunâtres, le fémur de la patte 1 souvent élargi. La partie membraneuse de l’aile est sombre avec une tache blanche.
Rhyparochromus vulgaris, parc des Beaumonts, 29 mars 2019. Cliché Pierre Rousset
ANTHOCORIDAE – Anthocoridés
Chez les anthocoridés l’adulte et la nymphe sont généralement des prédateurs généralistes. Ils se nourrissent d’aphides, de psylles, de psoques, d’œufs de divers insectes et de larves d’homoptères. On les retrouve sur la partie aérienne des plantes. Les deux genres les plus souvent rencontrés dans les jardins sont Orius et Anthocoris.
Punaise des fleurs Anthocoris nemorum
Synonyme : punaise des peupliers
Taille : 4 à 6 mm
Période d’observation : hiverne dans des haies. Devient active au printemps.
Alimentation : prédateur d’acariens, pucerons et thrips.
Pas de photo disponible pour l’instant.
GERRIDAE – Gerridés
Punaises sus-aquatiques qui vient presque exclusivement à la surface des eaux stagnantes et lentes (ne cherche un abri sur la terre ferme que pour hiverner). Dix espèces en Europe centrale. Longueur de 5 à 9 mm pour les petites espèces, 12 à 17 mm pour les grandes.
Les mâles sont généralement plus petits que les femelles et peuvent se faire porter par ailes, sur leur dos, des journées entières. Une ou deux générations par an suivant les espèces.
Se déplacent sur la surface de l’eau, grâce à un important écartement des pattes, munies à leur extrémité de poils hydrophobes, inclinés également de façon à permettre la superhydrophobie. Capable de mouvements rapides et saccadés (peuvent sauter) et doté d’une bonne vue. Les pattes antérieures courtes servent à la capture de ses victimes. Les ailes sont développées de façon très variable selon les individus. Les macroptères peuvent s’éloigner de l’eau pour hiverner.
Le Gerris lacustre Gerris lacustris ou autres espèces de gerris ?
Synonymes : appelées « punaises d’eau » ou bien communément, mais improprement, « araignées d’eau », « patineuses » ou « patineurs de l’eau ».
Gerris est le nom d’un ensemble d’espèces proches regroupées dans un « genre » (notion biologique correspondant à un rang de la systématique classique du vivant). Gerris lacustris est le plus commun des gerris.
Taille : 8 à 10 mm.
Période d’observation : après l’hivernation, les adultes émergent fin avril-début mai. Une ou deux générations suivant le climat.
Habitat : eaux calmes, stagnantes ou faiblement courantes.
Alimentation : carnivore qui se nourrit de toute proie avoisinant la surface de l’eau (insectes tombés, larves venant respirer, etc.).
Les individus communiques par vibrations à la surface de l’eau où ils se déplacent grâce à des poils hydrofuges et à la tension superficielle de l’eau. Leurs grandes pattes leur permettent des déplacements très rapide.
Espèce dimorphique : à ailes courtes (brachyptère) et à ailes longues (macroptère, dans les régions où des migrations hivernales sont nécessaires).
Description : Brun noirâtre. Une tâche rousse en chevron sur le vertex, entre les yeux. Antennes noirâtres, moins foncées ventralement, premier article plus court que les articles 2 et 3 réunis. Ligne médiane jaune sur le lobe antérieur du pronotum, dont le processus scutellaire est caréné et les marges latérales jaunes, du lobe antérieur à l’angle scutellaire, la ligne jaune étant interrompue au niveau de l’étranglement antérieur.
Dos de l’abdomen noir. Connexivum étroitement flave. Les côtés du prosternum, la base du rostre, les pattes et l’extrémité de l’abdomen jaunâtres. Le corps est recouvert d’une pilosité claire, courte.
Fémur antérieur orné de deux lignes noires incomplètes, l’externe plus accentuée et plus longue que l’interne.
Gerris, parc des Beaumonts, 19 avril 2016. Cliché Pierre Rousset
NOTONECTIDAE – Notonectidés
Famille d’insectes aquatiques prédateurs classés parmi les punaises aquatiques qui sont des insectes au rostre piqueur/suceur, proches des nèpes, mais plus petits. Leur piqûre justifie leur surnom d’abeilles d’eau. Six espèces particulièrement répandues en Europe centrale.
Parmi les insectes aquatiques les plus communs des eaux dormantes ou à très faible courant. Reconnaissables à leur attitude au repos, face ventrale vers le haut, inclinée sous la surface de l’eau : nagent et se reposent en effet sur leur dos et évoluent sous la surface de l’eau. En tirant parti du phénomène de tension superficielle, ils plaquent le bas de leur abdomen et leurs pattes avant sous la surface, alors que leurs pattes arrière rament comme des pagaies
Pattes postérieures natatoires très développées et garnies de franges ciliées, ainsi que leurs formes hydrodynamiques (élytres en « V »), leur permettent une nage saccadée, mais rapide et précise.
La notonecte est active toute l’année et peut voler facilement. Elle est carnassière, dévorant les insectes et leurs larves, parfois aussi de petits têtards. Avec sa forte trompe, elle perce sa proie et la vide en la suçant. Cette trompe sert aussi de moyen de défense, très occasionnellement contre l’homme.
La Notonecte glauque Notonecta glauca ou autres espèces de notonecte ?
Synonyme : abeille d’eau.
Taille : environ 13 à 16 mm
Période d’observation : se reproduit au printemps.
Aire de répartition : Très commune en France métropolitaine. Se trouve dans toute l’Europe (excepté la Scandinavie), dans le Caucase, l’Afrique septentrionale et en Amérique du Nord.
Dimorphisme sexuel à l’avantage des femelles.
Notonecta glauca va aussi bien attendre à l’affût que sa proie passe à proximité que nager pour la chasser énergiquement.
Lorsque le temps est assez chaud, généralement à la fin de l’été et en automne, il leur arrive de voler entre les étangs.
Notonecte glauque, Notonecta glauca, parc des Beaumonts, 25 septembre 2011. Cliché André Lantz.
Références
Outre les ouvrges généraux sur les insectes, les sites suivant ont été particulièrement utilisé pour cette page :
Romain Garrouste, Hémiptèrees de France, de Belgique, du Luxembourg et de Suisse, Delachaux et Niestlé Muséum national d’Histoire naturelle, Paris 2015.
Muséum national d’Histoire naturelle. INPN — L’Inventaire National du Patrimoine Naturel :
https://inpn.mnhn.fr/accueil/index
Wikipédia
Les carnets nature de Jessica :
https://jessica-joachim.com/
Quel est cet animal ?
https://www.quelestcetanimal.com/