Le 20 juillet, vers 11h00, une grande explosion due à un attentat-suicide est survenue à la périphérie de la ville de Suruç, dans la province d’Urfa (Nord-Kurdistan, Turquie), à la frontière de Kobanê. Elle s’est produite plus précisément dans le Centre culturel d’Amara dont la cour a été transformée en un bain de sang.
Les victimes font partie d’un groupe de 330 jeunes âgés de 20 à 30 ans, tous membres de la Fédération des Jeunes Socialistes, venus à Suruç pour soutenir la reconstruction de Kobanê. Ils étaient venus en convoi d’Istanbul, d’Ankara, d’Izmir, d’Adana et du nord de la Turquie, avec le projet de construire à Kobanê une librairie, un parc pour enfants et un centre de santé.
Les jeunes activistes s’étaient regroupés dans le Centre culturel d’Amara pour y donner une conférence de presse afin d’annoncer qu’ils avaient officiellement été autorisés à passer la frontière. C’est à ce moment-là que l’attentat-suicide a été perpétré.
Les premiers chiffres faisaient état de la mort de 31 personnes et indiquaient qu’au moins 100 autres avaient été blessées.
Cet attentat survient le lendemain de l’anniversaire de la Révolution du Rojava qui a commencé le 19 juillet 2012 avec la mise en place par les Kurdes de l’autonomie démocratique dans les cantons de Kobanê, Afrîn et Djizirê.
Cet attentat terroriste, cette tragédie, est directement lié à la crise politique que traverse actuellement la Turquie. Il ne fait aucun doute que cet attentat a été encouragé par le soutien ouvertement apporté à Daesh par différents Etats de la région.
La résistance kurde contre la barbarie de Daesh est une lutte pour la démocratie, les droits humains et l’humanité. Soutenir les résistants du Rojava et condamner Daesh et ses soutiens est un devoir politique pour la communauté internationale.
Cet attentat ne vise pas seulement le Rojava, mais aussi la solidarité avec le Rojava.
Nous demandons au gouvernement turc de faire immédiatement toute la lumière sur cet attentat.
Nous condamnons fortement cette attaque terroriste brutale et appelons la communauté internationale, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe à prendre immédiatement des sanctions à l’encontre des Etats qui soutiennent Daesh afin qu’ils arrêtent leur soutien à cette barbarie
Congrès national du Kurdistan – KNK