Un soutien indéfectible de la libération de l’Algérie
Inhumation aujourd’hui à Paris d’un soutien indéfectible de la libération de l’Algérie.
De nombreux Algériens se souviennent aujourd’hui de l’appui inconditionnel de Bob Siné à la cause de l’indépendance de leur pays.
Non seulement ses dessins stigmatisant l’armée, la torture institutionnalisée, la brutalité de la colonisation lui ont valu de nombreux procès ruineux, mais il a aussi pris des risques bien plus graves pour des passages de frontières et des faux papiers (on n’est pas graphiste pour rien).
Comme il le raconte lui même dans ses mémoires, lors du procès Jeanson (les porteurs de valises du FLN), il avait ’forcé’ le soutien de Sartre, absent de Paris, en signant à sa place une lettre de soutien aux accusés, sachant bien que ce dernier ne pourrait guère se permettre de démentir...
Une générosité immense, une solidarité indéfectible aux ’petits’ : les prolos, les colonisés, les exploités de toutes sortes - honneur à Bob Siné ! En Algérie aussi on se souvient de toi.
Marieme Helie Lucas, 11 mai 2016
Une tombe en doigt d’honneur réalisée en Charente-Maritime
Le dessinateur sera enterré en « fanfare » demain dans une tombe en doigt d’honneur réalisée par Patrick Chappet, sculpteur de Saint-Jean-d’Angély.
Siné, une des figures du dessin satirique français décédée jeudi, sera enterré « en fanfare » ce mercredi au cimetière Montmartre, à Paris, a annoncé lundi sa revue Siné Mensuel. « Pour adresser un dernier doigt d’honneur avec Siné, rendez-vous mercredi 11 au cimetière Montmartre à 16 heures, pour un enterrement en fanfare, devant sa tombe, en doigt d’honneur... », a annoncé le journal sur sa page Facebook.
Siné, 87 ans, ex-pilier de « Charlie Hebdo », est mort jeudi matin dans un hôpital parisien des suites d’une opération. Le dessinateur avait déjà fait construire sa tombe dans ce cimetière, à quelques pas de la tombe de La Goulue et de celle de Dalida. Ornée d’un cactus en bronze d’1,70 m en forme de doigt d’honneur (à la mort), il y avait fait graver « Mourir ? Plutôt crever ! »
* Publié le 10/05/2016 . Mis à jour à 17h23 par SudOuest.fr La Rochelle
http://www.sudouest.fr/2016/05/10/la-tombe-en-doigt-d-honneur-de-sine-a-ete-realisee-par-un-charentais-maritime-2357545-4790.php
Le dessinateur Siné enterré en musique au cimetière Montmartre à Paris
Paris - Accompagné en musique par ses amis, Siné, une des figures du dessin satirique français, a été enterré mercredi, sous une pluie battante, au cimetière Montmartre à Paris.
« Sa mort représente la fin d’une époque. Lui, comme Cavanna, ont enfoncé tellement de portes », témoigne Marianne, une jeune femme qui a grandi en lisant Charlie en famille.
Quatre à cinq cents personnes se sont rassemblées dans le cimetière du nord de Paris, à deux pas du Sacré Coeur que Siné exécrait, pour rendre un dernier hommage au dessinateur anarchiste et ami des chats.
Sous une grande photo de Siné, un orchestre de jazz - la musique que le dessinateur préférait entre toutes - a joué quelques standards, tandis que des policiers veillaient discrètement pour éviter tout incident.
La plupart des collaborateurs de Siné Mensuel s’étaient donné rendez-vous au cimetière pour accompagner leur camarade. Le comédien Christophe Alévêque a bu un verre de vin devant de la tombe de son ami, une façon de porter un dernier toast en son honneur.
C’est le comédien et cinéaste Benoît Delépine, oeillet rouge à la boutonnière, qui a prononcé l’éloge funèbre. « Entre ici, Bob Siné, avec ton terrible cortège », a lancé le comédien imitant le discours de Malraux accueillant les cendres de Jean Moulin au Panthéon. Dans son éloge, le comédien n’a pas manqué de rappeler au défunt « le règlement intérieur » de sa dernière demeure.
Parmi les personnalités politiques, il y avait Gérard Filoche, figure de la gauche du PS, qui a rappelé ses « interminables disputes » avec le fondateur, en mai 68, de L’Enragé.
Vieux complice de Siné, Guy Bedos a également rendu hommage à son ami, tout comme Xavier Mathieu, ancien délégué syndical CGT de l’usine Continental, qui a invité la foule à chanter « Et tout le monde déteste la police ».
Au terme, de la cérémonie, les amis de Siné, dont le corps a été incinéré, ont invité les participants à se disperser pour « partir au bistrot ».
Siné, 87 ans, ex-pilier de Charlie Hebdo, est mort jeudi dernier dans un hôpital parisien des suites d’une opération.
Le dessinateur avait déjà fait construire sa tombe dans ce cimetière. Ornée d’un cactus en forme de doigt d’honneur, il y avait fait graver « Mourir’ Plutôt crever ! »
Dans une ultime chronique publiée à la veille de sa mort dans le dernier numéro de Siné Mensuel, le dessinateur évoquait « la mort qui rôde et fouine sans arrêt autour de moi comme un cochon truffier ».
« C’est horriblement chiant de ne penser obsessionnellement qu’à sa mort qui approche, à ses futures obsèques et au chagrin de ses proches », poursuivait-il.
Par AFP , publié le 11/05/2016 à 17:33 , mis à jour à 18:09
http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/le-dessinateur-sine-enterre-en-musique-au-cimetiere-montmartre-a-paris_1791143.html
Siné, du gamin de Belleville au dessinateur incorrigible
Dessins « coups de poing », trait d’une efficacité redoutable, anarchiste anti-flics, anti-armée, anti-corrida, anti-curés de toutes les religions sans distinction de genre, grand ami des chats, Maurice Albert Sinet, dit Bob Siné, est mort le 5 mai à l’hôpital Bichat à Paris, des suites d’une opération du poumon. Il était né le 31 décembre 1928, dans le 20e arrondissement et n’en finissait pas de ne pas mourir depuis au moins trois ans, d’urgences en interventions, depuis dix ans sous oxygène, increvable.
D’une puissance d’invention et de mise en forme sans bornes, il aura publié – que ce soit par passion politique, pour la publicité, le jazz ou la java – absolument partout, dans toute la presse, de France Dimanche à Rouge. Sauf dans la presse d’extrême droite ou quelques feuilles antisémites. Il aimait l’amour, la bagarre, le désaccord, le vin pur et le dessin.
Régulièrement, dans ses « Mini Zones », brefs messages hilarants ou toniques, il donnait de ses nouvelles. Les toutes dernières n’ont pour la première fois ni fait rire ni étonné. Changement de ton. Sénèque réécrit par Céline : « Je ne pense, depuis quelque temps, qu’à ma disparition prochaine, sinon imminente, et sens la mort qui rôde et fouine sans arrêt autour de moi comme un cochon truffier. (…) C’est horriblement chiant de ne penser obsessionnellement qu’à sa mort qui approche, à ses futures obsèques et au chagrin de ses proches. »
Plus que sa mort à 87 ans, ce qui frappe, c’est son énergie intacte jusqu’au bout, la qualité de sa rage et celle de son invention. Depuis une soixantaine d’années, il aura déniaisé le dessin de presse, et suscité des légions de dessinateurs.
La découverte de Saul Steinberg
Quelques heures avant de passer, il compose la dernière couverture du journal qu’il a fondé en 2008, Siné Mensuel, n° 53, mai 2016. Contexte : depuis un mois, place de la République à Paris, Nuit debout rassemble toutes sortes de gens en assemblées générales ou pour des concerts. Avant heurts avec les forces de l’ordre. Une fois de plus, Siné s’emballe d’allégresse. Fond rouge incendie, titraille impeccable : « Plus jamais couchés ! » En ombres chinoises, joyeux, un garçon et une fille brandissent deux panneaux au pochoir : « Grève », à quoi répond « Générale ». Plus loin, une petite foule accourt, petite foule joyeuse dont les pieds détourés en vermillon sur fond noir animent cinétiquement les silhouettes. Tout est dit en une image.
En bas du dessin, à droite, la signature : ce nom qu’il s’est forgé à l’école Estienne (dessin, graphisme, maquette), deux syllabes d’une graphie dansante et stricte. Cette graphie rieuse qu’il répand, entre dessins, images et coupures de presse, dans ses chroniques, ses « zones », ses « revues de presse », ses « apophtegmes », ses albums autobiographiques (Ma vie, mon œuvre, mon cul !). La chance des dessinateurs, c’est qu’on ne les prenne ni pour des artistes, ni pour des éditorialistes. Ceux qui se prennent pour, s’y perdent. On le sait à quoi ? A la graphie de leur signature, justement.
Siné est né un 31 décembre d’une mère, « Fafa la Fouine », qui tient une épicerie-buvette à Belleville, et d’un père problématique. Le père, enfin, le géniteur, est un des bons clients de Fafa. L’autre, Albert Sinet, le mari, reconnaît le lardon pour éviter les embrouilles. Un peu dépassée par les événements, Fafa laisse le choix du prénom à l’obstétricien qui, s’appelant lui-même Maurice, l’intitule Maurice. Elle, elle l’appellera Bobby.
Aujourd’hui, il serait bon pour quinze ans de psychanalyse. Ce qui simplifie et complique la chose, avec Siné, c’est qu’il dit tout, et ce qu’il dit, il le dessine. Le reste, on l’apprend dans Siné, 60 ans de dessins (Hoëbeke, 2009). Ou par l’incalculable nombre de ses autoportraits, visage ovale, coiffé à la raie, rire marrant ou colère sensible.
L’enfance à Belleville ? Voir les photos de Doisneau. La guerre ? Masque à gaz et abris anti-bombes. La nuit, Bob organise des cours de danse dans l’épicerie. Ce qu’on oublie : le petit Maurice, Albert, Bob, est toujours premier à l’école. A 14 ans, il intègre la prestigieuse école Estienne. Laurent Versy, son géniteur finalement marié à Fafa, dur à cuire (cinq ans de travaux forcés pour avoir tabassé son adjudant), est son héros.
D’un coup, il découvre l’histoire de l’art et le dessinateur Saul Steinberg. Choc. Des nuits à se forger un style tout en écoutant du jazz grâce aux V-Discs des soldats américains. Paroles, de Jacques Prévert, dont il deviendra l’ami, est son livre de chevet. Il chante dans un groupe, Les Garçons de la rue, « comme un chaudron, mais je faisais rire », pendant deux ans. Et passe, dans la foulée, l’essentiel de son service militaire au mitard.
Ce sont les chats qui le tirent d’affaire. Après en avoir adressé un à son amie Leonor Fini, mélange de drôlerie et de mot-valise, il en pond à la douzaine. Tous publiés dans France-Soir. Sa popularité est immense, il déménage et connaît avec sa première femme – qui vient de disparaître, quelques heures avant lui – un rien d’aisance. La publicité lui réussit. Les gauchistes le lui reprocheront. Il s’en fiche. Première exposition en 1956, prix de l’humour noir dans la foulée.
Neuf numéros, neuf procès
En 1958, il entre à L’Express pour décliner les « paras » comme il a décliné ses chats. Contre sa direction, il prend fait et cause pour la révolution algérienne. Fabrique de faux papiers de même qu’il avait fabriqué de faux tickets de rationnement pendant la guerre. Transforme le bloc-notes de François Mauriac en « débloque-notes » et quitte avec fracas le journal, comme il quittera plus tard la revue Jazz Hot, qui l’avait censuré.
Siné Massacre est créé fin 1962, avec l’appui de l’éditeur Jean-Jacques Pauvert. Son radicalisme politique s’accentue. Neuf numéros, neuf procès, une solide haine de De Gaulle. Il multiplie les couvertures pour Le Livre de poche, avec de purs chefs-d’œuvre (Zazie dans le métro) et jamais rien de faible. Membre du Collège de pataphysique, comme Raymond Queneau et Boris Vian, ses amis. Il n’y avait pas de livres à l’épicerie. Il se lie d’amitié avec Genet, a la littérature dans la peau, tous ceux qui ne « goncourtisent pas » – Céline, mais cale devant ses écrits antisémites.
Deuxième engouement après la Libération de Paris, son premier voyage à Cuba – révolution, rhum et salsa. Il voyage pour Lui, le très masculin magazine de charme, comme on dit. Malcolm X, qu’il rencontre au passage, est parrain de sa fille. De Cuba aussi, il finira par se faire virer, pour avoir déclaré en symposium que « le rôle de l’artiste, c’est de foutre la merde ».
Mai 68, c’est comme s’il l’attendait : « Une fête aussi formidable que brève. Comme la Libération. » L’Enragé, lancé par Jean-Jacques Pauvert, fait suite à Action, de Jean Schalit, où Siné rejoint Wolinski avant de claquer la porte pour un dessin (contre la CGT) refusé. Il fréquente Choron et Cavanna, les créateurs d’Hara-Kiri, « journal bête et méchant », et politise leurs troupes : Wolinski, Topor, Gébé, Reiser, Cabu. A Catherine, qui sera sa seconde épouse, il écrit : « La chienlit, c’est moi ! » Formidable époque. L’épopée avec Hara-Kiri puis Charlie mériterait une étude.
Ses relations étroites avec la musique noire, le free, les musiciens, les affiches de festival et les revues spécialisées mériteraient aussi quelque thèse ou foutaise. Outre de superbes pochettes illustrées, il aura réalisé pour Frémeaux & Associés deux anthologies personnelles sur le jazz – « bordéliques à souhait », dira-t-il.
Reposera-t-il en paix ? Siné ne laisse pas tranquille, c’est sa force. Il communique une allégresse sans nom, c’est son geste. Curieusement entouré d’amitié et d’amour, lui qu’on voudrait furibard. Lors d’une exposition à l’école Estienne, en 2012, on pouvait lire cette carte d’identité ficelée par ses soins : « Bob la Gamberge, fils de Laurent la Bigorne et Fafa la Fouine, nationalité douteuse, dessinateur dit “humoristique”, démolisseur invétéré de la grande éloquence, des institutions et des bons sentiments. » Au beau milieu – unes, affiches, couvertures en tout genre – d’un festival de fesses et de convictions.
Francis Marmande
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D’« Hara-Kiri » à « Charlie », une plume hors de contrôle
Dans les années 1960,Siné fréquente évidemment Cavanna et Choron, les créateurs d’Hara-Kiri, qu’il ne trouve pas assez politisé. Mai 68 fait le reste. En 1974, emballé par la « révolution des œillets » au Portugal, Siné regrette la mansuétude des gens de gauche à l’égard de membres de l’ancien pouvoir salazariste. Cavanna le prend mal : « En effet, ils sont de gauche et c’est pour cela que nous sommes de gauche. » Gauche démocrate et légaliste, contre gauchisme radical. Rien de nouveau sous le soleil lisboète.
En 1980, à la demande de Cabu, Siné reprend dans Charlie une chronique. Mais Choron, fin 1981, doit arrêter le journal. Dix ans plus tard, pendant plusieurs mois, Cabu, Willem, Gébé et Siné, fabriquent La Grosse Bertha. Avant échec et republication de Charlie Hebdo. Après la mort de Gébé, en 2004, Philippe Val – ancien comédien chanteur – devient directeur de la publication. Pas le moindre atome crochu entre Val et Siné, qui reste inflammable autant qu’incontrôlable.
Licenciement abusif de « Charlie Hebdo »
Le 2 juillet 2008, dans sa chronique de Charlie, Siné commente sarcastiquement deux faits concernant Jean Sarkozy, le fils du président. Un délit de fuite en scooter : « Le parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »
Ce qui, dans un premier temps, ne suscite aucune réaction : le fait a déjà été rapporté par le président de la Licra. Puis, à la suite d’une vigoureuse remarque sur RTL du journaliste Claude Askolovitch, tout prend feu : Siné est taxé d’antisémitisme, ce qui reste pour lui l’injure majeure. Val le licencie le 15 juillet. Les pétitions s’affrontent, la blogosphère s’embrase. D’anciens propos tenus en état d’ébriété à Carbone 14 (radio très « libre » du début des années 1980), pour lesquels Siné avait fait des excuses publiques, sont exhumés.
Cité à comparaître par la Licra pour « incitation à la haine raciale », Siné sera relaxé par la 6e chambre correctionnelle de Lyon le 24 février 2009, puis en appel, le 26 novembre 2009, et finalement, après cassation, acquitté sur le fonds. Pour licenciement abusif, Charlie est condamné à lui verser 90 000 euros. Siné fonde dans la foulée Siné Hebdo, dont les débuts sont brillants, avant de devenir Siné Mensuel.
F. M.
LE MONDE | 06.05.2016 à 06h43 • Mis à jour le 06.05.2016 à 10h47
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/05/06/sine-du-gamin-de-belleville-au-dessinateur-incorrigible_4914678_3382.html
Siné : Sa première épouse [Anik Sinet] est décédée le même jour que lui...
La famille du dessinateur est plongée dans le deuil.
Triste ironie du destin. Mort le 5 mai dernier à l’âge de 87 ans, Siné laisse derrière lui une famille frappée par le deuil qui doit également faire face au décès de la première épouse du dessinateur. Comme le rapporte ce mardi la rubrique nécrologique du journal Le Monde, Anik Sinet est en effet morte le même jour que le caricaturiste français.
« Catherine, sa femme, Maud, Stéphane, Sung Kwon, ses enfants, Tania et Marco, ses petits-enfants, Jean-Pierre, son gendre, et ses proches, ont l’immense douleur de faire part du décès du dessinateur Siné, le 5 mai 2016, à l’âge de quatre-vingt-sept ans, ainsi que celui de la mère de Maud, Anik Sinet, décédée elle aussi, le 5 mai, à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Les obsèques auront lieu le mercredi 11 mai à 16 heures au cimetière de Montmartre, Paris 18e », peut-on lire. La cause du décès d’Anik n’a pas été révélée par la famille.
Né le 31 décembre 1928 à Paris, Maurice Sinet (de son vrai nom) a donc une fille aînée, Maud, née de son premier mariage avec Anik. Les deux femmes ont régulièrement travaillé à ses côtés, sa fille étant traductrice et correctrice pour le journal Siné Mensuel. S’ils étaient séparés depuis de nombreuses années, Anik Sinet a toujours clairement affiché son soutien à son ex-mari. En 2008, lorsque le dessinateur avait été évincé de Charlie Hebdo à la suite des accusations d’antisémitisme, Anik Sinet avait ajouté son nom au fameux comité créé en l’honneur de Siné en signant avec ironie « l’ex-épouse juive de l’accusé ».
Après leur divorce, Siné s’était remarié en 1975 à Catherine Failliot, une journaliste et productrice d’émissions et de films télévisés avec laquelle il avait fondé Siné Hebdo en 2008. Ensemble, ils ont eu deux enfants : une fille, Stéphane, qui avait d’ailleurs réalisé le documentaire consacré à son père Mourir ? Plutôt crever ! (2010), et un fils adoptif d’origine coréenne, Sung Kwon.
S.L.
http://www.purepeople.com/article/sine-sa-premiere-epouse-est-decedee-le-meme-jour-que-lui_a183520/1