Rached Ghannouchi reçoit le vice Premier ministre turc - 28 novembre 2016
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Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a reçu aujourd’hui, lundi 28 novembre 2016, une haute délégation turque présidée par le vice Premier ministre, Nurettin Canikli, et le ministre turc des Affaires étrangères, Mouloud Chaouch Oglo.
La rencontre a porté sur les relations d’amitié et de fraternité que lient les deux peuples depuis des siècles et qui se sont davantage consolidées depuis la révolution, et ce, dans plusieurs domaines économique, militaire et culturel.
Par ailleurs, Nurettin Canikli, a mis l’accent sur la détermination de la direction turque à faire réussir la Conférence internationale de l’investissement qui se tiendra, demain à Tunis, et ce à travers l’encouragement des plus grandes entreprises turques à y participer afin de parvenir à un partenariat stratégique entre les deux pays et l’exploitation des différentes opportunités d’investissement en Tunisie. La rencontre s’est déroulée en présence de Ali Laârayedh, Riadh Taïeb et Rafik Abdessalem.
Rached Ghannouchi reçoit une délégation d’hommes d’affaires turcs - 28 novembre 2016
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accueilli, ce lundi 28 novembre 2016, un certain nombre de directeurs de sociétés turques de l’industrie ferroviaire et de l’infrastructure, en marge de leur participation à la Conférence internationale sur l’Investissement qui se tiendra, à partir de demain, à Tunis.
Rached Ghannouchi a salué la participation turque à la Conférence, qui dénote selon lui, de l’intérêt accordé par la Turquie à l’investissement en Tunisie et le rôle qu’aura le pays ami dans la réussite de l’évènement. Il a, par ailleurs, souligné l’orientation de la Tunisie à engager des partenariats avec des pays frères, qui, à l’instar de la Turquie, ont réalisé des avancées économiques notables.
La réunion s’est tenue, précise un communiqué d’Ennahdha, en présence des dirigeants du parti Rafik Abdesselem et Riadh Bettayeb.
Articles plus anciens :
16 septembre 2013 : Le rêve turc de Ghannouchi se réalise
http://www.webdo.tn/2013/09/16/le-reve-turc-de-ghannouchi-se-realise/
Grâce à ses récents progrès économiques, la Turquie attire l’intérêt de beaucoup d’observateurs et peut susciter de l’admiration. Le mouvement Ennahdha avait promis lors de sa campagne électorale en 2011, une Tunisie sur le modèle de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, adoré par les partisans du parti. Après deux ans de règne nahdhaoui, que s’est il réalisé du rêve turque ?
Le kébab et les journalistes en prison, deux spécialités turques par excellence
La Turquie est classée par l’organisation Human Right Watch (HRW) et Reporters Sans Frontières (RSF) comme une grande prison pour les journalistes. En effet, des dizaines de journalistes et d’écrivains ont été condamnés à de lourdes peines ou sont encore dans les geôles turques en attendant leurs procès. La justice turque utilise la loi anti-terroriste pour faire taire les journalistes opposants. Sur Wikipédia on trouve la liste les journalistes détenus en Turquie.
La Tunisie, à l’instar de la Turquie, connait depuis des mois de graves abus contre les journalistes. Des journalistes et des hommes de médias connus comment Sami Fehri, Zouheir Jiss, Zied El Héni, Mourad Meherzi et Taher Ben Hassine en sont les récentes victimes et illustrations. En plus de la justice, Ennahdha utilise ses bases et l’appareil de l’Etat afin de semer la terreur et faire taire les voix libres. RSF et HRW suivent avec beaucoup d’inquiétudes la situation.
Un peuple en ébullition, un pouvoir en hibernation
La Tunisie, comme la Turquie, connaissent depuis des mois d’énormes mouvements de protestation qui se sont déclenchés après les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en Tunisie et le réaménagement du parc Taksim à Istanbul. Dans les deux pays, les manifestations ont été accueillies par la répression policière, les contre-manifestations parfois organisées aux frais du contribuable et beaucoup d’arrogance, de mépris et de déni de la part des officiels dans les deux pays.
Ghannouchi et Erdogan main dans la main au service du projet américain au Proche-Orient
Des milliers de combattants islamistes sont partis de Tunisie en passant par le territoire turc avant de rejoindre les terres syriennes afin de combattre le régime syrien de Bachar Al Assad. Des centaines de Tunisiens ont trouvé la mort dans un combat qui n’est pas le leur, laissant des mères en pleurs et des familles attristées.
Le retour de ces combattants dans leur pays d’origine, après des années de guerres, constitue une menace pour la paix dans ces pays. L’Algérie en a souffert le martyre durant les années 90 après le retour de ses ressortissants d’Afghanistan.
Tout cela se fait pour les beaux yeux de l’oncle Sam, garantie de pérennité de leurs régimes.
Le président provisoire Mohamed Moncef Marzouki a d’ailleurs jeté la première pierre sur le régime syrien en renvoyant son ambassadeur. Il a accueilli ses opposants lors d’un sommet international sur la Syrie financé par le Qatar. Des milliers de Tunisiens expatriés en Syrie ont été sacrifiés par cette mesure impulsive et dont les conséquences n’ont pas été mesurées.
Un parti-Etat au service des Frères musulmans
Les similitudes entre Ennahdha et l’AKP en Turquie sont frappantes. En effet, les deux sont proches de la mouvance des Frères musulmans. En plus, les deux sont incapables de garantir la majorité dans leur pays et profitent de l’opportunisme de petites formations politiques laïques pour gouverner. Ghannouchi et Erdogan partagent également et ne le cachent pas leur haine aux projets Bourguibiste et Kémaliste.
Ennahdha et AKP déploient maintenant les moyens de l’Etat et leur poids diplomatique au service des Frères musulmans.
Lors des derniers évènements en Égypte, les deux pays se sont rangés du côté des Frères musulmans et contre la volonté du peuple égyptien et d’une partie de leur peuple. La Turquie a même accueilli une réunion secrète des Frères musulmans afin de mettre en place une stratégie en Égypte. La Turquie a également retiré des investissements de l’Égypte. Le discours d’Erdogan vers le nouveau pouvoir égyptien est virulent.
La Tunisie de Ghannouchi ne cherche pas à se doter de ses propres Beko, TAV et Vessel ni à devenir un acteur économique important dans la région comme la Turquie, mais tend à reproduire tout ce qui est négatif chez les Turcs, la répression et le totalitarisme.
12 août 2016 - Ghannouchi plus sultanesque que le Sultan !
http://africanmanager.com/16_tunisie-turquie-ghannouchi-plus-sultanesque-que-le-sultan/
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a qualifié l’attitude des Etats démocratiques occidentaux concernant l’échec de la tentative de putsch en Turquie d’« hypocrite et opportuniste ».
Dans une interview exclusive à l’agence Anadolu, il a reproché aux démocraties occidentales de ne pas avoir exprimé leur soutien au gouvernement élu de la Turquie dès l’annonce qu’une tentative de coup d’Etat était en cours.
Les putschs militaires devraient être rejetés « par principe », dit-il. « Si la tentative de coup d’Etat avait visé un parti politique laïc ou communiste, elle aurait dû être fermement condamné tout autant. »
« La Turquie, en tant que démocratie et Etat souverain, mérite de diriger le monde musulman et l’ensemble de la région, » affirme-t-il encore.
Evoquant le rassemblement « Démocratie et martyrs », organisé dimanche à Istanbul, il y a vu une « manifestation d’unité nationale ».
Rached Ghannouchi a indiqué que les régimes dictatoriaux de la région qui ont vaincu le « Printemps arabe » 2011 peuvent ne pas avoir participé directement à la tentative de coup d’Etat, mais avaient néanmoins « espéré voir la fin du modèle turc ».
« La Turquie – connue pour ses élections libres, les libertés civiles et les normes de développement élevés – s’affiche comme une alternative intéressante aux régimes dictatoriaux de la région » , a-t-il soutenu, ajoutant que la tentative de coup d’Etat manqué a représenté un « revers pour les forces de la dictature et de la contre-révolution ».
Il a ensuite salué le rôle du peuple turc qui a « déjoué la tentative du 15 juillet 2016 et défendu la démocratie, délivrant ainsi le message que l’ère des coups d’Etat militaires en Turquie est révolue ».
Il a également souligné le fait que, malgré les divergences politiques de longue date entre les dirigeants et les partis d’opposition en Turquie, pratiquement aucun d’eux n’a soutenu la tentative de coup d’Etat.
Le chef du mouvement Ennahdha est allé jusqu’à affirmer que si le gouvernement turc avait demandé à la Tunisie de sévir contre les activités de l’organisation terroriste Fetullah (FETO) sur son territoire, « nous y aurions répondu positivement ».
En ce qui concerne les développements de la situation politique en Tunisie, il a déclaré que son parti « n’acceptera plus jamais un rôle purement symbolique dans le gouvernement », ajoutant qu’il n’y avait « aucune justification » pour un tel arrangement, « parce que les partis bien représentés ont la responsabilité de servir leur pays ».
« La pratique démocratique dicte qu’un rôle de gouvernance soit attribué aux partis que le peuple a élus », a-t-il dit.
« Conférer aux partis bien représentés un rôle purement symbolique signifie que vous ne faites pas confiance à la volonté du peuple », a-t-il conclu.