L’ONG International Rescue Committee (IRC) a reconnu, mercredi 14 février, avoir elle aussi eu à faire à au moins trois cas d’abus sexuels en République démocratique du Congo (RDC).
Le journal britannique The Sun a rapporté plus tôt que l’IRC, présidée par l’ex-ministre des affaires étrangères britannique David Miliband mais dont le siège est à New York, avait été citée pour des allégations de fraude et de harcèlement sexuel en RDC.
Citant un rapport non publié, The Sun a ajouté qu’un audit éthique interne à l’organisation avait enquêté sur 24 cas, en avait découvert 13 autres, mentionnant également des allégations de « fraude et de corruption », sans les détailler.
Personnel renvoyé et police saisie
Interrogée, Lucy Keating, chargée des médias à l’International Rescue Committee, a fait savoir que cette dernière avait effectivement confirmé trois cas d’abus sexuels en RDC, au sein d’une autre ONG mais « appartenant à un consortium emmené par l’IRC », qu’elle n’a pas nommée. Dans les trois cas, « le personnel a été renvoyé et la police saisie », a écrit dans un e-mail Mme Keating.
Elle n’a donné aucune information sur d’autres enquêtes, mais a assuré que l’IRC avait « suivi les bonnes pratiques, en signalant les allégations à ses donateurs, en menant des enquêtes et en fournissant plusieurs rapports à ses donateurs après ces enquêtes ».
Tout le secteur humanitaire est secoué par le scandale qui a éclaté la semaine dernière chez Oxfam. L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a annoncé mercredi avoir, elle aussi, été confrontée à 24 cas de harcèlement ou d’abus sexuels en 2017.
Le Monde.fr avec AFP