Cette exécution, ainsi que celle de son chauffeur, mettent en évidence les intérêts du pouvoir dans l’État de Rio de Janeiro, au moment où le président Temer a envoyé l’armée dans les favelas. Marielle Franco dénonçait il y a peu les abus des policiers militaires qui terrorisent la population pauvre et noire des favelas.
Nous considérons que l’assassinat de Marielle Franco est un féminicide politique, un crime de haine, qui confirme la position sexiste et raciste du pouvoir et son intention de faire taire les voix courageuses et engagées comme celle de Marielle. La succession des assassinats de femmes, noirs, paysans, lgbt, quilombolas, indigènes, militants au Brésil des dernières années démontre une augmentation intolérable de la violence envers les couches populaires.
La délégation de FAL présente au FSM à Salvador a participé avec émotion aux manifestations pour dénoncer ce crime.
Nous exprimons notre profonde solidarité avec les organisations populaires brésiliennes, avec les camarades de lutte de Marielle et avec sa famille, ainsi que celle du conducteur assassiné en même temps qu’elle.
France Amérique latine demande que la justice brésilienne fasse rapidement toute la lumière sur les circonstances de ces exécutions et condamne ses auteurs.
Bureau National de FAL, Paris, le 16 mars 2018