Parfois surnommé le “Nobel de l’environnement”, “le prix Goldman pour l’environnement est la récompense la plus prestigieuse attribuée à des militants de terrain pour leurs actions environnementales”, rappelle le Daily Maverick. Le site d’information sud-africain relate la bataille judiciaire qui a valu ce prix, entre d’autres lauréats, à Liz MacDaid et Makoma Lekalakala, deux militantes de l’ONG sud-africaine EarthLife Africa.
"L’affaire débute en 2014, lorsqu’une activiste antinucléaire russe découvre sur le site du groupe russe Rosatom que ce dernier a signé un accord avec le gouvernement sud-africain pour la fourniture de 9,6 gigawatts d’énergie nucléaire au pays, soit l’équivalent de dix centrales nucléaires.”
Scandalisées par le coût de l’opération, chiffré à plusieurs dizaines de milliards de rands, et par ses probables conséquences écologiques, les deux militantes interpellent la ministre de l’Énergie et le président Jacob Zuma. Elles apprendront ensuite que la conclusion de cet accord nucléaire s’est faite sans l’aval du Parlement et sans aucune consultation publique.
C’est alors qu’elles décident de saisir la justice. “La Haute Cour du Cap-Occidental a tranché en leur faveur. Même si cette juridiction n’avait pas les compétences pour se prononcer sur les mérites du projet nucléaire, elle a pu conclure que les exigences légales n’avaient pas été respectées”, précise le Daily Maverick.
“Certains pensaient que nous étions folles de nous attaquer au président, mais les tribunaux nous ont donné raison”, constate Makoma Lekalakala. Le gouvernement sud-africain pourrait bien entendu lancer un autre projet nucléaire, “mais cette fois il devra suivre la procédure et organiser une consultation publique. Et il devra s’attendre à une forte opposition”, estime Liz MacDaid.
Aussi sur le site d’ESSF (en anglais) : TAYLOR Tristen ’Earthlife Africa Johannesburg’s victory against Russian nuclear power’
http://www.europe-solidaire.org/ecrire/?exec=article&id_article=43680