La manifestation était organisée par le collectif Bagoaz, dont fait partie notre comité, afin d’exiger des États espagnol et français la libération conditionnelle des prisonnières et prisonniers politiques basques, en particulier celle de Jon Parot, de Jakes Esnal et de Txistor Aramburu (incarcérés en France) et d’Unai Parot (incarcéré en Espagne) qui entament cette année leur 29e année de détention. Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité avec une peine de sûreté de 18 ans qu’ils ont largement dépassée. Mais, malgré cela, toutes leurs demandes de libération conditionnelle ont été refusées sous prétexte du « risque de récidive ou de trouble à l’ordre public », selon le juge d’application des peines.
Des millions de kilomètres parcourus par les familles
En tête de cortège, les portraits des quatre prisonniers, tenus par un de leurs enfants, suivis par les familles derrière une banderole réclamant leur libération. Sur quatre voitures s’affichaient des pancartes indiquant le nombre de kilomètres, qui se chiffrent en millions, parcourus par les familles pour visiter les leurs depuis 28 ans. Souvent dénoncés, ces trajets longs et périlleux ont entraîné des accidents, parfois mortels, pour les familles. L’éloignement, voulu par les États, est une double peine pour les prisonnierEs et leurs familles.
Cette année il y a eu, en France, une quinzaine de transferts dans les prisons de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et de Mont-de-Marsan (Landes) qui sont les plus proches du Pays basque. Mais ces transferts ne concernent que des hommes car il n’y a pas de structure carcérale proche pour les femmes qui sont onze à être incarcérées en France. On est encore loin du compte sur 61 -emprisonnéEs sur le sol français.
Le NPA continuera à se battre pour la défense des droits démocratiques au Pays basque comme le droit à l’autodétermination pour son peuple, le rapprochement des prisonnierEs, le retour des exiléEs et l’amnistie.
Comité NPA Pays basque