FAMILLE DES VESPIDES - Guêpes sociales
Les ailes antérieures et postérieures ne se désunissent pas répliées au repos, ce qui les fait apparaître très longue. En général, dessins jaunes et noirs répandus chez les guêpes.
Les hyménoptère ont des antennes à plusieurs articles et des yeux en arrière de la tête.
Sous-famille des Eumeninae
Elle comprend des genres de « guêpes solitaires » voisines des Vespinae construisant des petits nids de boue séchée. On les appelle parfois « guêpes maçonnes ».
Ancistrocerus sp
Ancistrocerus sp, parc des Beaumonts, 9 août 2014. Cliché André Lantz.
Sous-famille des Vespinés (Vespinae)
Correspond à ce qui est appelé « guêpes » dans le langage courant. Corps robuste. Abdomen, à peine rétréci à l’avant, qui s’arrête net. Sociales.
La Guêpe commune Paravespula vulgaris
Synonyme : Vespula vulgaris
Période de vol : avril-octobre
Très commune.
Dessins variables. De face, le clupéus présente souvent le dessin d’une ancre pendant vers le bas (parfois trois tâches). Echancrure de l’œil composé entièrement jaune. Tempes jaunes avec tâche noire. Bandes latérales jaunes du prothorax non élargies.
Une araignée, Théridion ovoïde, Enoplognatha ovata, a capturé une guêpe commune (Paravespula vulgaris) beaucoup plus grande qu’elle.
Une guêpe commune, Paravespula vulgaris, capturée par une araignée, parc des Beaumonts, 29 août 2014. Cliché André Lantz.
La Guêpe germanique Vespula germanica
Période de vol : avril-octobre
Une des deux plus communes (avec l’espèce précéente) en zones urbaines et périurbaines.
Proche de la guêpe commune. De face, le clupéus présente généralement trois tâches (parfois une). Echancrure de l’œil composé jaune. Tempes entièrement jaunes, bandes latérales jaunes du prothorax élargies au centre vers le bas.
La Guêpe germanique, Vespula germanica, parc des Beaumonts, 11 août 2018. Cliché Pierre Rousset.
La Guêpe moyenne Dolichovespula media
Frelon européen Vespo crabo
Frelon asiatique Vespo velutina
Synonyme : frelon à pattes jaunes
Nombreuses sous-espèces. La variété présente en France serait (surtout ?) nigrithorax.
Grande taille : reine : 24-32 mm, ouvrière : 17-26 mm, mâle : 19-27 mm
Originaire d’Asie. Introduite en Europe avant 2004. Semble avoir colonisé presque toute la France et une partie de l’Europe.
Reproduction exponentielle nécessitant de gros besoins alimentaires. N’attaque pas l’homme (sauf s’il s’approche du nid), mais ravage les autres insectes.
Description : Tête orange à front noir. Thorax brun noir. Segments abdominaux bruns bordés d’une fine bande jaune avec un seul segment jaune orangé. Pattes jaunes à leur extrémité.
Frelon asiatique, Vespo velutina, parc des Beaumonts au bord de la mare perchée, les 8, 10 et 11 août 2018. Clichés Pierre Rousset.
Les frelons asiatiques font deux types de nids : le nid primaire et le nid secondaire. Le primaire est construit en avril et logera les frelons jusque fin juillet. Il est sphérique et de la taille d’un ballon de football.
Le nid secondaire est construit début août. Il est bien plus gros que le nid primaire et est le plus souvent en forme de goutte avec une ouverture latérale :
Photo Est Ensemble.
Voir la page spécialement consacrée au frelon asiatique, ESSF (article 48805), Le frelon asiatique : présentation générale, présence au parc des Beaumonts (Montreuil, Seine-Saint-Denis) :
http://www.europe-solidaire.org/ecrire/?exec=article&id_article=48805
Sous-famille des Polistinés - Polistes
Plus élégantes que les vespinés. Abdomen nettement plus svelte et fuselé (à l’avant comme à l’arrière). Les mâles ont la pointe des antennes enroulée.
Poliste gaulois Polistes dominula
Synonymes : Polistes dominulus, maintenant séparée de Polistes gallicus ?
A partir du troisème article du flagelle, antennes entièrement jaune-orangé. Clypeus (marge inférieure de la face) entièrement jaune ou présentant une tâche noire plus ou moins grande.
Polistes dominula, parc des Beaumonts, 15 juillet 2017. Cliché Pierre Rousset.
La plus commune des guêpes de ce genre (Polistes. Rarement facile à identifier sur photo, mais là on voit tous les critères nécessaires.
FAMILLE DES SPHECIDES - GUEPES FOUISSEUSES, SPHEGIENS
Les sphécidés, comme les pompiles, ont un corps très svelte, de très longues pattes et antennes. Elles sont ceci dit beaucoup plus polymorphes que les pompiles, ayant un éventailde proies très larges. Elles se nourrissent d’insectes divers ou de leurs larves, et non d’araignées. Chaque espèce se spécialise cependant, capturant des proies déterminées.
Le sphégien noir à ailes fumées, Isodontia mexicana
Synonyme : Guèpe mexicaine, sphex mexicaine
Une guêpe sphéciforme ou guêpe-abeille, qui sont en fait des abeilles primitives et prédatrices.
Cette espèce chasse les orthoptères. Elle est exotique envahissante, originaire du Mexique.
De nombreux individus ont été notés au parc en 2010 (quid avant ?). Espèce d’origine nord-américaine récemment apparue dans nos contrées. Il semble que ce ne soit que depuis 2006 que des données sont rapportées en région parisienne, puis dans l’ouest de la France (Loire Atlantique), en Ile-et-Vilaine depuis 2007 (Rennes) et, depuis 2008, dans le sud-ouest de la France (Y. Barbier).
Le sphégien noir à ailes fumées, Isodontia mexicana, parc des Beaumonts, 30 juin 2015. Cliché Pierre Rousset.
Le sphégien noir à ailes fumées, Isodontia mexicana, parc des Beaumonts, 29 avril 2019. Cliché Pierre Rousset.
Le sphégien noir à ailes fumées, Isodontia mexicana, parc des Beaumonts, 3 juillet 2017. Cliché Pierre Rousset.
FAMILLE DES CRABONIDES CRABONIDAE
Les Crabronidae ont l’aspect de guêpes de taille petite à moyenne, à l’abdomen noir ou noir et jaune. Ils ont la tête cuboïdale. Leurs ailes antérieures ont 3 cellules cubitales (= submarginale). Ils font leur nid (galeries) dans le sol ou des murs, et nourrissent leurs larves avec des insectes, principalement des diptères.
Sous famille des Craboninae
Crossocerus spe
Sphégien, du genre Crossocerus, impossible d’identifier l’espèce sans tuer le spécimen. Ce sont des prédateurs de mouches, des petits diptères.
Tête subquadrangulaire, insertions antennaires contiguës, ocelles en triangle équilatéral, gastre noir.
Crossocerus spe, parc des Beaumonts, 16 mai 2019. Clichés Pierre Rousset.
FAMILLE DES APIDES - ABEILLES
Sous-famille des Mélittinés
Genre Osmia - Osmie
En général très velues et trapues.
Osmie rousse Osmia bicornis
Abeille solitaire qui nidifie dans des trous en hauteur (donc naturellement plutôt dans des troncs, et c’est une des espèces dominantes dans les hôtel à insectes).
Osmie rousse, Osmia bicornis, parc des Beaumonts, 12 mai 2019. Cliché Pierre Rousset.
Sous-familles des Anthrophorinés
Sous-famille difficile à caractériser, dominée par des abeilles parasites (Abeilles coucou) qui évoques des guêpes. Les autres espèces font penser à des bourdons.
Anthophore plumeuse, Anthophora plumipes
Synonymes : Anthophore commune, Anthophore à pattes plumeuses
Ressemble à un bourdon. Poils longs et drus, brun-gris chez le mâle, brun-gris ou noirs chez la femelle (dont les brosses collectrices de pollent des pattes postérieures sont généralement rouille.
Anthophore plumeuse, Anthophora plumipes, mâle, parc des Beaumonts, 14 avril 2016. Cliché Pierre Rousset.
Mâle. Reconnaissable à ses pattes médianes avec de très longs poils noirs sur les tibia et les tarses.
Anthidies - Genre Anthidium
Xylocopes ou abeilles charpentières Xylocopea
Synonymes : Abeille perce-bois, Abeille xylocope
Il existe plusieurs espèces de Xylocopes. Xylocopa violacea et Xylocopa valga coexistent et se trouvent tous les deux aux Beaumonts (Des prélèvements de quelques imagos ont été faits et ont pu être étudiés par un Hyménoptériste à la binoculaire pour les femelles qui sont d’aspect identiques). Les mâles peuvent être séparés plus facilement si l’on regarde les derniers segments antennaires. Chez violacea plusieurs segments sont rougeâtres. Ils sont violet noir chez valga. [André Lantz].
Taille : Les adultes,mesurent jusqu’à trois centimètres et cinq centimètres d’envergure.
Massif. Corps couvert de poils, entièrement noir, avec des reflets bleu métallique. Ailes membraneuses foncées, mais translucides, allant du brun-cramoisi au violet.
Xylocope indéterminé Xylocopa spe
Xylocope, Xylocopa , parc des Beaumonts, 10 juillet 2010. Cliché Alain Bloquet.
Xylocope, Xylocopa, parc des Beaumonts, 17 août 2018. Clichés Pierre Rousset.
Le pollen des fleurs habille de jaune les poils de nos abeilles...
Ce mâle présente deux articles orange à rose près de l’extrémité des antennes, une caractéristique de violacea.
Xylocope violet, Xylocopa violacea, mâle, jardin de la bibliothèque, Montreuil, 26 mai 2019. Clichés Pierre Rousset.
Sous-famille des Apinés – Abeilles « vraies »
Les abeilles « vraies » se caractérisent par la récolte du pollen et des particularités anatomiques qui la permettent (brosse, corbeille ou corbicule), à l’exception des espèces parasites qui pondent leurs œufs dans les nids des abeilles « vraies ». Ces dernières comptent parmis les abeilles sociales, formant des colonies.
BOURDON - Genre Bombus
Les bourdons constituent en Europe le genre le plus nombreux des abeilles « vraies ». Ils ont une silhouette trapue et une pilosité dense, adaptées aux régions froides et tempérées. Ils se nourrissent de nectar et de pollen
L’apparence des bourdons, de leurs parasites et de leurs immitateurs est trompeuses, rendant l’identification sur le terrain bien plus difficile qu’il n’y parait... Les indications suivantes sont donc à prendre avec des précautions particulières...
Un « bourdon coucou » (parasite) pond ses œufs dans le nid de son bourdon hôte auquel il ressemble en général beaucoup. Les ouvrières de l’espèce hôte nourrissent sa progéniture. Lui-même ne collecte donc pas de pollen. Ces bourdons parasites avaient pour nom de genre Pithyrus, mais sont maintenant regroupé avec les Bombus.
Le Bourdon des jardins Bombus hortorum
Schéma type : Assez grand. Longs poils, aspect hirsute. Trois bandes jaunes (collier, scutellum [segment arrière du thorax], premier segment de l’abdomen), extrémité de l’abdomen blanche.
Le Bourdon des champs Bombus (Thoracobombus) pascuorum
Schéma type : une très large bande orange (jaune-orangé) sur la tête et quatre bandes jaune sur tout le corps.
Bourdon des champs, Bombus pascuorum, parc des Beaumonts, 15 juillet 2017. Clichés Pierre Rousset.
L’identification sur photo reste incertaine, bien que cette espèce a une couleur caractéristique.
Le Bourdon des prés Bombus (Pyrobombus) pratorum, Pyrobombus
Schéma type : une bande jaune à l’avant du thorax, une autre sur l’abdomen (toutes deux peuvent être très étroites ou manquer) ; poils roux sur les trois derniers segments abdominaux. Couleur caractéristique.
Le Bourdon des pierres Bombus (Melanobombus) lapidarius
Schéma type : arrière de l’abdomen rouge-orange sur un corps noir foncé.
Ressemble au bourdon des pierres, Bombus lapidarius, mâle, parc des Beaumonts, 27 juillet 2019. Clichés Pierre Rousset.
Confusion possible avec les femelles de Bombus cullumans.
Bourdon rudéral Bombus ruderarius
Schéma type : similaire au bourdon des pierres, Bombus lapidarius, mais plus petit, plus rond, avec des poils rouge sur la corbeille à pollen (corbicula).
Ressemble au bourdon rudéral, Bombus ruderarius, parc des Beaumonts, 16 juin 2017. Clichés Pierre Rousset.
Le Bourdon terrestre Bombus (Bombus) terrestris
Schéma type : une bande jaune sur la tête, une autre bande jaune au milieu du corps et deux bandes blanche sur l’arrière du corps.
Ressemble au bourdon terrestre, Bombus terrestris, parc des Beaumonts, 27 juillet 2019. Cliché Pierre Rousset.
Confusion possible avec Bombus lucorum, B. cryptarum, B. magnus. Il semble particuièrement difficle à séparer de Bombus lucorum.
Le Bourdon forestier Bombus (Thoracobombus) sylvarum
Contrairement à ce que son nom laisse croire, le bourdon forestier vit en terrain découvert (praires, friches, orées des bois).
Schéma type : thorax à poils jaunâtres sur l’avant et l’arrière (noirs au milieu). Poils de l’abdomen noirs sur les segments 1-3, avec bandes marginales jaunâtre clair. Segments postérieurs roux. Langue longue.
Malheureusement, la partie postérieure de l’abdomen n’est pas visible ici.
Ressemble au bourdon forestier, Bombus terrestris, parc des Beaumonts, 14 juillet 2019. Clichés Pierre Rousset.
Confusion possible avec Bombus lucorum, B. cryptarum, B. magnus. Il semble particuièrement difficle à séparer de Bombus lucorum.
Bourdons parasites - ancien genre Psithyrus
Le Bourdon parasite du terrestre Bombus vestalis, Psithyrus, Ashtonipsithyrus, autres espèces similaires
Bombus vestalis est une espèce de « bourdon coucou » du bourdon terrestre, Bombus terrestris. Il est assez typique.
Poils assez courts et serrés. Large bande brun-jaune à l’avant du thorax. Abdomen à pilosité blanche à partir du troisième segment. Métatarses postérieurs aussi large que les tibias.
Bombus vestalis, parc des Beaumonts, 17 mars 2015. Cliché André Lantz.
Cet exemplaire restait au sol attendant un peu de chaleur avant de s’affairer à rechercher les fleurs de pissenlits. Il s’agit sans doute de Bombus vestalis, assez commun dans le parc, qui parasite plusieurs bourdons dont le bourdon terrestre (Bombus terrestris). A. L..
Bombus vestalis, parc des Beaumonts, 23 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
L’Abeille domestique Apis mellifera
Synonyme : Abeille à miel
En France, les abeilles domestiques sont surtout des hybrides, si bien que leur coloration est extrêmement variable.
Schéma type : Couleur brune. Thorax à poils brun-jaune. Bandes feutrées claires à la base des segments abdominaux. Chez de nombreuses espèces, les segments abdominaux antérieurs sont plus ou moins jaunes à rougeâtre. Cellule radiale de l’aile antérieure netteent étroite et étirée, à bord parallèles.
Abdomen de la reine très allongé. Les mâles ont des gros yeux contigus.
Des ruches sont installés aux Beaumonts.
Une abeille domestique, Apis mellifera, parc des Beaumonts, 7 juin 2013. Cliché Pierre Rousset.
Celle-là présente le patron de coloration le plus commun en France, qui est proche de celui de l’abeille italienne.
Abeille domestique, Apis mellifera, parc des Beaumonts, 27 mai 2013. Cliché Pierre Rousset.
Abeille domestique, Apis mellifera, parc des Beaumonts, 23 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Le tibia et le tarse 1 de la 3e pattes de l’abeille domestique, Apis melliferas, ont très développés et aplatis.
Abeille domestique, Apis mellifera, parc des Beaumonts, 31 juillet 2019. Clichés Pierre Rousset.
Cette abeille se meurt, probablement après avoir piqué quelqu’un d’aggressif (à ses yeux).
Abeille domestique, Apis mellifera, rue Molière, 12 mai 2019. Cliché Pierre Rousset.
Pierre Rousset
Bibliographie
H. Bellmann, Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe. L’identification, le comportement, l’habitat, Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris : 1995.
Les pages d’ESSF concernant les hyménoptères s’inspirent très largement de cet ouvrage.