Le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes, est une espèce d’hyménoptères de la famille des Vespidae, de la sous-famille des Vespinae et du genre Vespa.
Sa présence doit être signalée sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/signaler-informations/
Comment limiter l’impact sur les populations d’insecte du Frelon asiatique ? Une lutte irraisonnée contre une espèce envahissante peut conduire à favoriser son installation. Cela a été trop souvent le cas par le passé. Les espèces envahissantes ont en général une très forte capacité d’adaptation et de dispersion. C’est le cas du Frelon asiatique à pattes jaunes. Les méthodes de lutte qui ont un impact sur le reste de l’environnement (comme l’utilisation d’appâts empoisonnés) risquent donc de desservir nos espèces locales en faveur de ce dernier.
(...)
Le constat qu’il n’y a actuellement aucune stratégie collective de prévention, surveillance et lutte contre ce frelon qui soit reconnue efficace pour répondre à l’objectif de réduction de l’impact délétère du frelon asiatique sur les colonies d’abeilles a été partagé par la Direction générale de alimentation (DGAL) du Ministère en charge de l’Agriculture (MAA) avec les membres du comité d’experts apicole du CNOPSAV (comité stratégique national en matière de sanitaire apicole). De ce fait, la stratégie adoptée par le MAA est de subventionner des actions de recherche visant à valider des méthodes de prévention et de lutte sur le plan de leur efficacité et de leur innocuité sur l’environnement. Une fois que des méthodes auront été validées, une stratégie nationale pourra être mise en place et s’appuyer, si nécessaire, sur une base réglementaire en application de l’article L.201-4 du CRPM. Dans l’attente, aucune mesure obligatoire n’est imposée.
Quentin Rome
• http://frelonasiatique.mnhn.fr/lutte/
Frelon asiatique Vespo velutina
Synonyme : frelon à pattes jaunes
Nombreuses sous-espèces. La variété présente en France serait (surtout ?) nigrithorax.
Grande taille : reine : 24-32 mm, ouvrière : 17-26 mm, mâle : 19-27 mm
Originaire d’Asie. Introduite en Europe avant 2004. Semble avoir colonisé presque toute la France et une partie de l’Europe.
Reproduction exponentielle nécessitant de gros besoins alimentaires. N’attaque pas l’homme (sauf s’il s’approche du nid), mais ravage les autres insectes.
Description : Tête orange à front noir. Thorax brun noir. Segments abdominaux bruns bordés d’une fine bande jaune avec un seul segment jaune orangé. Pattes jaunes à leur extrémité.
Frelon asiatique, Vespo velutina, parc des Beaumonts au bord de la mare perchée, les 8, 10 et 11 août 2018. Clichés Pierre Rousset.
Les frelons asiatiques font deux types de nids : le nid primaire et le nid secondaire.
Le nid primaire est construit en avril et logera des frelons asiatiques jusque fin juillet. Il est sphérique et de la taille d’un ballon de football :
Le nid secondaire est construit début août.
Il est bien plus gros que le nid primaire et est le plus souvent en forme de goutte avec une ouverture latérale :
Présentation et clichés Est Ensemble, août 2018 [1]
Le Frelon d’Europe, Vespa crabro Linnaeus, 1758, est plus grand et se distingue par son corps taché de roux, de noir et de jaune. Son abdomen est jaune rayé de noir. Le nid a toujours une large ouverture dirigée vers le bas ; il est généralement construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres.
L’identification du Frelon asiatique présentée par Quentin Rome sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)
Principaux caractères
Le Frelon asiatique est très facile à reconnaître car c’est la seule guêpe sociale en Europe à posséder une livrée aussi foncée : les adultes sont brun noir et apparaissent, de loin, comme des taches sombres sur le nid. La variété V. velutina nigrithorax possède un thorax entièrement brun noir velouté et des segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé. La tête est noire, la face jaune orangée, les pattes jaunes à l’extrémité. Avec sa livrée sombre, il est difficile à confondre avec le Frelon d’Europe, Vespa crabro. Mesurant environ 3 cm de long, il est aussi un peu plus petit que ce dernier. La différence est particulièrement nette chez les reines, dont la taille atteint au plus 3,2 cm chez V. velutina et 3,5 cm chez V. crabro (Villemant et al., 2006b ; Rome & Villemant, 2011).
Nids
Vespa velutina nids - Q Rome C Villemant MNHN
Comme, le Frelon d’Europe, Vespa velutina construit un volumineux nid de fibres de bois mâchées formant un papier grossier ; le nid est composé de plusieurs galettes d’alvéoles entourées d’une enveloppe faite de larges écailles de papier, striées de beige et de brun. L’orifice de sortie est petit et latéral alors qu’il est large et basal chez le Frelon d’Europe. Le nid primaire du Frelon asiatique est généralement construit dans un endroit abrité (ruche vide, cabanon, trou de mur, bord de toit, roncier…) mais, comme chez le Frelon d’Europe, si l’environnement devient défavorable ou l’emplacement trop étroit pour la colonie en croissance, celle-ci se délocalise dans un nouveau nid dès que les ouvrières l’ont construit dans un endroit plus favorable (en général au cours du mois d’août). Le nid du Frelon asiatique est sphérique quand il est abrité, mais il peut devenir ovalaire et atteindre jusqu’à 1 m de haut et 80 cm de diamètre quand il est fixé, comme c’est souvent le cas, à plus de 15 m de haut dans un grand arbre (Villemant et al., 2006b ; Rome et al., 2009 ; Rome et al., 2015). Dans un arbre, la présence de la colonie n’est souvent décelable qu’en observant les ouvrières aller et venir dans le feuillage, car le vol du Frelon asiatique est beaucoup plus discret que celui du Frelon d’Europe. Cela peut expliquer que les nids ne sont souvent remarqués que plusieurs années après l’arrivée du Frelon dans une région donnée ; cela a été le cas en Lot-et-Garonne, en Gironde au début de l’invasion et en Côte-d’Or par la suite (Rome et al., 2009). On ne découvre en général les nids de Vespa velutina qu’en hiver, lorsque les arbres ont perdu leurs feuilles (Villemant et al., 2006b).
Comme chez toutes les guêpes sociales européennes (Guêpes communes, Frelons et Polistes), les colonies du Frelon asiatique ne vivent qu’un an. Il est donc inutile de détruire un nid en hiver, puisque le peu d’individus qu’il peut encore contenir sont condamnés à mourir de faim ou de vieillesse avant le printemps.
Quentin Rome
• http://frelonasiatique.mnhn.fr/identification/
Pour en savoir plus :
Sur la biologie du Frelon asiatique :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/biologie/
Sur la lutte contre sa prédation :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/lutte/
Sur son identification comparée à celle d’autres espèces :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/identification/
Sur des documents à disposition :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/category/documents/
Que devient à la mauvaise saison un nid de frelons asiatiques – Parc des Beaumonts (Montreuil, 93)
Cette photo, prise au parc des beaumonts (Montreuil, 93) est-elle celle d’un ancien nid, haut-perché, dégradé, de frelons asiatiques ? Réponse positive de l’association Abeilles Paysannes à qui Bérénice Cahard (Est Ensemble [2]) l’a fait suivre.
Nid dégradé de frelon asiatique, parc des Beaumonts, 25 février 2019. Cliché Pierre Rousset.
Ce nid de frelon asiatique datant de l’année passée n’est plus néfaste.
Note d’information sur le nid de frelon asiatique
Il s’agit bien d’un nid de 2018 qui est dégradé par les oiseaux et par les intempéries.
Durant l’hiver si le nid n’a pas été détruit et retiré, il reste en place puis se dégrade sous l’effet de la pluie, de la neige, du vent et des animaux (ils sont assez costauds par rapport à des nids de nos espèces communes).
Les oiseaux sont généralement les premiers à s’y attaquer dés l’automne lorsque le nid n’est plus agressif, et/ou qu’il n’y reste que quelques ouvrières en fin de vie.
Les pies, les corneilles s’y attaquent plus franchement en attaquant l’enveloppe extérieur, puis les mésanges et quelques autres passereaux viennent s’y promener pour se nourrir des restes des dernières larves qui y sont mortes et divers dépôts nutritifs.
Il faut s’habituer à voir ce type de nids qui vont désormais « fleurir » tous les ans et feront parti « du paysage ».
Le seul problème majeur, c’est lorsque les nids sont gazés à la permétrine et laissés en place.
Les oiseaux s’y attaquent pendant l’automne et l’hiver et s’empoisonnent. Les nids gazés finissent toujours par tomber et empoisonnent également le sol et les eaux.
Il n’existe aucun pesticide biologique pour le moment, donc toute méthode de lutte classique impose un retrait complet des nids et bouts de nids au sol, avec obligation de les incinérer en filière spécialisée en produits toxiques.
Concernant la réoccupation d’un nid, il faut savoir que dans la biologie de tous les frelons du monde qui ont un cycle annuel, aucun nid n’est réutilisé d’une année à l’autre.
Les fondatrices n’hivernent pas non plus dans ces nids car elles suivent un principe de dispersion de l’espèce et s’éloignent pour aller fonder une autre communauté au printemps suivant, en maximisant ainsi la survie de l’espèce, même si cette dispersion n’est que de quelques centaines de mètres.
Pour rappel pour différencier une ouvrière frelon d’une fondatrice, seule une dissection permet de déterminer leur statue de chacune. une autre méthode est de les peser (une reine fait du gras pour passer l’hiver).
A l’oeil nu on ne peut en aucun cas faire la différence, contrairement à ce qu’on peut lire sur internet.
C’est pour cela qu’une grande confusion règne sur la présence éventuelle de fondatrice dans les nids « morts » l’hiver.
Il n’est pas exclu de retrouver des fondatrices dans un nid l’hiver, mais cela n’est pas un cas normal pour la colonie, probablement plus un « loupé » de la biologie.
Par contre, si l’emplacement d’un nid est extrêmement favorable à l’espèce, il est possible que d’autres nids s’y réimplantent d’une année sur l’autre.
Dans ce cas, ce seront de nouveaux nids, avec une nouvelle colonie.
J’espère avoir pu répondre à votre questionnement.
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions.
Cordialement,
Charlotte Chiarelli
Abeilles Paysannes
Le Muséum national d’Histoire naturelle a sur son site un lien consacré au frelon asiatique :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/
Est-Ensemble : Signalez-nous les frelons asiatiques dans nos parcs
Des frelons asiatiques ont été repérés sur le parc des Beaumonts. Cet insecte, introduit en France en 2004 dans le Lot-et-Garonne dans des poteries importées de Chine, colonise depuis le territoire français d’ouest en est. S’il est un terrible prédateur pour les abeilles, il n’est pas plus dangereux et agressif envers l’homme que tout autre hyménoptère (guêpe, frelon européen, abeille) tant qu’il n’est pas dérangé et qu’on ne s’approche pas de son nid. Auquel cas, il peut attaquer en groupe.
Photo © Pierre Rousset
Que faire si vous repérez un nid ?
Aucun nid de frelons asiatiques n’a pour le moment été repéré sur les parcs d’Est Ensemble (bois de Bondy, parc des Beaumonts à Montreuil et parc des Guilllaumes à Noisy-le-Sec), mais si vous en repérez un dans ces parcs, veuillez envoyer un mail à l’adresse parcs est-ensemble.fr, avec si possible une photo du nid et en indiquant le plus précisément possible le lieu où vous l’avez vu.
N’essayez à aucun moment de détruire le nid par vos propres moyens.
À quoi ressemble un nid de frelons asiatiques ?
Les frelons asiatiques font deux types de nids : le nid primaire et le nid secondaire.
Le nid primaire est construit en avril et logera des frelons asiatiques jusque fin juillet.
Il est sphérique et de la taille d’un ballon de football :
Le nid secondaire est construit début août.
Il est bien plus gros que le nid primaire et est le plus souvent en forme de goutte avec une ouverture latérale :
Comment reconnaître un frelon asiatique ?
Le frelon asiatique (Vespa velutina) fait partie de la famille des hyménoptères, comme la guêpe et l’abeille. Cet animal est un prédateur redoutable qui de nourrit d’autres insectes, notamment l’abeille.
Attention : il ne faut pas confondre le frelon asiatique avec la Volucelle, qui est de la famille des mouches (Diptères) et qui est totalement inoffensive (photo ci-dessous).
Photo © Pierre Rousset
Le cauchemar des abeilles
Le frelon asiatique a une reproduction très importante, et donc de gros besoins alimentaires pour nourrir ses larves. Il n’attaque l’homme que lorsqu’il s’approche du nid mais ravage les populations d’insectes.
Les abeilles, riches en protéines, ont une place de choix dans l’alimentation du frelon asiatique. Il se place à l’entrée des ruches, en vol stationnaire et se rue sur l’abeille qu’il capture avec ses longues pattes pour l’emmener à manger aux larves de son nid. Les abeilles entrent en état de stress et s’agglutinent à l’entrée de la ruche pour protéger la reine et les larves. N’allant plus se nourrir, une partie de la colonie mourra d’épuisement. Les dégâts qu’ils causent sont les plus importants à la fin de l’été.
En savoir plus sur les parcs d’Est Ensemble :
https://www.est-ensemble.fr/parcs
• • Publié le 27 Août 2018 :
https://www.est-ensemble.fr/signalez-nous-les-frelons-asiatiques-dans-les-parcs