L’ordre des hyménoptères est représenté sur tous les continents sauf l’Antarctique. Il comprend un grand nombre d’espèces : plus de 11000 décrites en Europe, peut-être des millions dans le monde dont la majorité restent inconnus ou à décrire.
Il est souvent impossible de déterminer précisément une espèce sur la base d’une photo – il faut alors d’en tenir à la famille ou au genre.
Les hyménoptères sont des insectes holométaboles : leur cycle de vie est complexe, passant des œufs à l’état de larve à celui de nymphe, puis d’adulte (imago).
Leur taille est comprise entre 0,1 mm et 10 cm.
Ils sont pourvus de quatre ailes membraneuses couplées en vol.
Ils ont des antennes à plusieurs articles et des yeux en arrière de la tête.
Pour se nourrir, ils possèdent des pièces buccales du type broyeur-lécheur, lécheur-suceur : il s’alimentent de matière liquide.
La tête est séparée du thorax par un cou très mince et très mobile. Le thorax est composé de trois segments. Dans la grande majorité des cas, l’abdomen présente un fort rétrécissement entre le premier et le deuxième segment : c’est la « taille de guêpe ». Le premier segment est ainsi « rattaché » au thorax.
La coloration est très variées. Elles ressemblent parfois à des guêpes, ce qui serait un moyen de se protéger de prédateurs.
SOUS-ORDRE DES SYMPHYTES
Synonymes : Hyménoptères tenthrédoïdes, mouches à scie
Particularités, à la différence des autres hyménoptères, ils ne présentent pas d’étranglement entre le thorax et l’abdomen.
Les femelles portent à l’extrémité de l’abdomen un ovipositeur (long appendice leur permettant déposer leurs œufs) aplatit latéralement et au bord généralement en dent de scie (d’où le nom de mouches à scie).
Leurs larves sont phytophages (elles se nourrissent de matière végétale) et ressemblent à première vue à des chenilles de papillon, mais comptent davantage de fausses pattes. On les désigne parfois par « fausses chenilles ». Elles se développent sur ou à l’intérieur des plantes (surtout les feuilles).
Plus de 1000 espèces en Europe regroupées en 5 familles.
FAMILLE DES TENTHREDINIDES
La plus riche en espèces des symphytes.
Large taille. Coloration très variée.
La Tenthrède en zigzag de l’orme, Aproceros leucopoda
Famille des Cynipides, Cynipidae.
Espèce invasive provenant de l’Asie orientale.
La larvee s’attaque à l’Orme.
Feuille d’Orme découpée par la Tenthrède en zigzag de l’orme, Aproceros leucopoda, Parc des Beaumonts, 27 avril 2020, cliché André Lantz.
Larve de la Tenthrède en zigzag de l’Orme, Aproceros leucopoda consommant une feuille. Parc des Beaumonts, 27 avril 2020, cliché André Lantz.
Voir la présentation d’André Lantz sur ESSF (article 53757), Hyménoptères du parc des Beaumonts : la Tenthrède en zigzag de l’orme, « Aproceros leucopoda ».
L’adulte (phto non prise aux Baumonts) :
Source : Wikipédia.
La Tenthrède du Rosier, Arge ochropus
La Tenthrède du Rosier, Arge ochropus, parc des Beaumonts, 1er août 2022. Clichés Pierre Rousset.
Tenthredo temula
Assez facilement reconnaissable parmi les nombreuses espèces que compte ce groupe d’hyménoptères.
Les adultes peuvent de nourrir de pollen mais aussi chasser quelques petits insectes.
Les larves de cette espèce consomment le Troène et l’Origan.
Tenthredo temula, parc des Beaumonts, 30 avril 2019. Cliché André Lantz.
Une tenthrède spe, Tenthredo du groupe marginella
Une tenthrède spe, Tenthredo marginella (groupe), parc des Beaumonts, 28 août 2018. Cliché André Lantz.
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 2 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Une tenthrède spe
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 10 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Une tenthrède spe
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 15 mai 2017. Clichés Pierre Rousset.
Une tenthrède spe
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 23 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Une tenthrède spe
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 28 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Une tenthrède spe
Une tenthrède spe, parc des Beaumonts, 1er juin 2017. Cliché Pierre Rousset.
SOUS-ORDRES DES APOCRITES
Section des Térébrants (guêpes parasites)
Famille des Ichneumonidés, Ichneumonidae
Un groupe très diversifié de guêpes parasitoïdes : les œufs sont pondus dans ou à côté du corps d’un hôte : insecte (larve), araignée, galles... dont les larves se nourriront. L’hôte ne survit pas, d’où l’adjectif « parasitoïdes ». En effet, un parasite vit au dépend de son hôte, mais ne le tue pas.
Ophion obscuratus
Probablement Ophion obscuratus, parc des Beaumonts, 2 novembre 2022. Cliché Pierre Rousset.
Un Ichneumon, parc des Beaumonts, 2 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Guêpe parasitoïde de la sous-famille des Ichneumoninae, c’est le vrai ichneumon.
Un Ichneumonidés, parc des Beaumonts, 2 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Il est probablement de la sous-famille des Cryptinae, mais sans certitude.
SUPER-FAMILLE DES CHALCIDOÏDES
Famille des Cynipides, Cynipidae
Les cynipidés sont appelés « guêpes à galles » ou « mouche à galles ». Une galle (« rond ») ou cécidie est une excroissance tumorale structurée produite sur les tiges, feuilles, racines ou fruits de certains végétaux, et qui se développe autour des parasites de la plante (ici un insecte).
Pediaspis aceris
Pediaspis aceris, galle, parc des Beaumonts, 1er juin 2019. Clichés Pierre Rousset.
Pediaspis aceris provoque la formation de galles que l’on trouve sur les feuilles de l’Erable sycomore.
FAMILLE DES FORMICIDES, FOURMIS
A de rares exceptions parasites près, les fourmis sont des insectes sociaux. Elles forment des sociétés permanentes où une ou des reines (femelles complètement développées) règnent sur une colonie de nombreuses ouvrières (femelles atrophiées) et, parfois, des soldats (femelles atrophiées dotées d’une grosse tête et de fortes mandibules). Les mâles n’apparaissent qu’à certaines périodes et sont généralement volant. Ils meurent après la fécondation d’une reine.
Un ou deux étranglements de l’abdomen (très mobile), entre le thorax et l’abdomen (gastro).
Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Lasius emarginatus
Lasius emarginatus, rue Ferrer, sur un mur, aux pieds du parc des Beaumonts, 5 mai 2017. Cliché Pierre Rousset.
Lasius emarginatus, parc des Beaumonts, 1er mai 2019. Cliché Pierre Rousset.
Cette espèce de fourmi, Lasius emarginatus, est très fréquente en ville et sur les bords des routes, vivant probablement à l’origine dans les pierriers.
Voir aussi la page II : ESSF (article 48708), Les hyménoptères du parc des Beaumonts - II - Abeilles, guêpes sociales et frelons.