Dans un invraisemblable et écœurant retournement de situation, c’est donc la sœur d’une victime de violences policières qui se retrouve mise en examen, alors que les gendarmes qui ont tué son frère n’ont jamais été inquiétés par la justice et qu’ils ont même été couverts par l’institution.
L’acharnement judiciaire se poursuit contre la famille Traoré. Souvenons-nous que cinq frères d’Adama ont été, au cours des trois dernières années, condamnés, quatre d’entre eux incarcérés, et deux, Yacouba et Bagui, toujours en prison aujourd’hui.
Ce que l’État et les institutions ne pardonnent pas à la famille Traoré, c’est de n’avoir jamais renoncé à lutter pour exiger justice et vérité pour Adama. Figure de ce combat contre les violences et l’impunité policières, Assa subit aujourd’hui une énième tentative d’intimidation.
Nous savons qu’en dépit de ce nouvel épisode, Assa et le collectif Adama ne se laisseront pas intimider et poursuivront leur combat exemplaire. Le NPA leur apporte tout son soutien et exprime sa solidarité totale envers Assa, qui était encore, il y a quelques semaines, présente sur notre stand à la fête de l’Humanité.
Le harcèlement de la famille Traoré doit cesser ! Ce ne sont pas les Traoré mais les gendarmes qui doivent être jugés ! Justice et vérité pour Adama !
NPA, Montreuil, le 1er octobre 2019.