Depuis plus de deux mois, les salariés, les adhérents et les résidents d’Oser (lire Rouge n° 2193) [1] occupent le square face à la préfecture de l’Ain, à Bourg-en-Bresse. Mise en redressement judiciaire suite à une baisse radicale de ses budgets de fonctionnement, elle risque d’être liquidée dans les prochains mois.
Face au blocage des pouvoirs publics, qui se refusent à toute négociation, une délégation d’une quinzaine de personnes s’est invitée, mercredi dernier, au ministère de la Cohésion sociale. Elle entendait participer au comité de suivi pour l’application des mesures suite à l’action des Enfants de Don Quichotte. Les crédits supplémentaires octroyés dans ce cadre doivent permettre de renforcer les missions confiées aux associations qui s’efforcent, tant bien que mal, d’aider toutes les personnes qu’un système féroce rejette aux marges de la société.
Un dispositif policier a été mis en place afin d’interdire l’accès du bâtiment à la délégation d’Oser. Elle a été soutenue par Augustin Legrand porte-parole des Enfants de Don Quichotte - qui s’est retrouvé menotté et dix minutes en camion grillagé - et par le président du DAL, Jean-Baptiste Eyraud.
La délégation a été finalement reçue. Aucun engagement n’a été pris, mais les pouvoirs publics ont réaffirmé leur souci d’éviter la liquidation d’une association dont le travail de qualité est reconnu par tous. Sur place, le campement continue et une nouvelle manifestation est appelée le vendredi 16 mars.
[1] Voir sur le site d’SSF : Bourg-en-Bresse : grève d’une association d’entraide