Au Mas du Taureau, on l’appelle le « Petit Bois ». Un ancien terrain vague où vivent quelques arbres, transformé en parc de fortune au cœur de cette cité emblématique de Vaulx-en-Velin. Un collectif d’habitants y a posé un four à bois et quelques tables. Un peu plus loin, un bidonville de près de 120 personnes s’est installé il y a quelques mois. Des gamins syriens jouent à la guerre avec des branches en grimpant sur le barbecue. Le long d’un grillage, une rangée de rosiers de Damas persiste à pousser.
Une fois par an, des habitants du quartier en récolent les pétales pour faire de l’eau de rose, avec le soutien d’associations locales. Le séchoir fabriqué pour l’occasion somnole à l’ombre d’une tour encerclée par des échafaudages. Le quartier fait l’objet d’un des plus vastes plans de rénovation urbaine du pays [1]. En face du Petit Bois, les murs d’une immense médiathèque en construction sortent d’ailleurs de terre. « Ça fait vingt ans qu’on en parle », raconte Jacqueline El Ouarraki, qui nous a donné rendez-vous sur place.
À 72 ans, cette habitante historique du quartier, officiellement à la retraite mais toujours très active, se dit écolo « par habitude plus que par étiquette ». Après une première vie au Maroc, à Meknès, et une deuxième comme animatrice dans des associations locales, son engagement continue sous d’autres formes : « J’essaie de faire ce que je peux. » Ce qu’elle peut, c’est-à-dire, pèle-mêle : la création d’un lombricompost ou d’une boîte à pain pour recycler les restes, l’organisation de distributions de fruits et légumes, et d’événements autour du zéro déchet…
« Ici, c’est une écologie de la débrouille. Les gens ont d’autres préoccupations », prévient Jacqueline. Avec un taux de pauvreté de près de 32 %, et un chômage qui frôle les 40 % chez les jeunes, Vaulx-en-Velin est la commune la plus précaire du Rhône. « Quand tu vis au RSA, tu peux toujours rêver de protéger la planète, mais le choix est vite fait », résume Amine, 22 ans, étudiant à l’université de Lyon 2 et habitant du quartier « depuis la poussette ». Lui a fait partie des plus de 80 % d’électeurs qui ne sont pas allés voter, au premier comme au second tour des élections municipales et métropolitaines.
À Vaulx-en-Velin, le 28 juin dernier, le candidat EELV Richard Marion a recueilli 8 % des voix, un chouïa plus que le candidat de la gauche radicale locale (22 voix les séparent), mais loin derrière Hélène Geoffroy (44,3 %), l’ancienne ministre et maire sortante socialiste, également soutenue par LREM. Jacqueline El Ouarraki a été sollicitée par plusieurs candidats, qui voulaient profiter de son réseau local. Refus polis. « Pour moi l’écologie doit plutôt passer par de l’éducation populaire. Il faut aider les habitants à faire eux-mêmes », dit-elle, avant de pousser la porte de l’association Bricologis, installé au rez-de-chaussée d’un immeuble.
Cet « espace ressource » installé depuis trois ans met à disposition des habitants un atelier de bricolage, des outils et un accompagnement pour retaper des meubles ou se lancer dans des menus travaux. Le tout en récupérant des matériaux de seconde main. « Ça, c’est de l’écologie, au moins autant que celle des Verts officiels », s’enthousiasme Jacqueline, devant la petite chaise pour enfant qu’elle a fabriquée récemment.
Les locaux de l’association, où les habitants peuvent emprunter des outils ou venir réparer des objets. © Mathieu Périsse/Mediacités
C’est un paradoxe. Alors que les listes écologistes – et leurs alliés de gauche – n’ont fait qu’une bouchée de la mairie de Lyon et de la Métropole, et qu’elles enregistrent de fortes hausses dans les riches communes de l’Ouest, elles s’effacent dans les communes et quartiers populaires de l’agglomération. Des territoires marqués, il est vrai, par une très forte abstention. À Lyon même, les cartes du scrutin [2] révèlent la survivance de « poches » fidèles à Gérard Collomb et à ses troupes, dans le 8e arrondissement, dans les quartiers prioritaires de Mermoz ou de Parilly, ou à La Duchère, dans le 9e arrondissement. Mais c’est surtout dans les communes environnantes que l’écart se creuse.
Dans la « couronne lyonnaise » (Vénissieux, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Givors, Rillieux-la-Pape) qui concentre le plus d’habitants en situation de précarité (voir la synthèse de l’Insee de 2015 [3]), une seule ville – Givors – est désormais dirigée par un maire élu avec une étiquette EELV apposée tardivement. Le vote écologiste y progresse fortement, mais la banlieue lyonnaise continue d’être grignotée par la droite, qui a fait tomber cette année le bastion socialiste de Bron [4], après avoir conquis Rillieux et Saint-Priest dès 2014. Le reste se partage entre la forteresse communiste de Vénissieux et des obédiences de centre-gauche mâtinées de macronisme, comme à Saint-Fons ou à Vaulx-en-Velin, le fief d’Hélène Geoffroy. De quoi laisser à certains candidats écologistes un goût amer. Le sentiment de n’avoir pas su parler aux habitants des quartiers populaires.
« Si vous arrivez à faire traverser le périph’ à un militant écologiste lyonnais, vous m’appelez. Il y a un prisme très centre-ville », lâche Sandrine Perrier. Tête de liste EELV à Vénissieux, elle a réalisé un moins bon score au premier tour des municipales que lors des élections européennes de 2019 (10 % contre 12 %). Plutôt pas mal, vu le contexte, estime toutefois cette adjointe sortante de la maire PCF : « On n’avait pas de groupe politique actif à Vénissieux, on était trois élus, cinq militants, sans réunion depuis des années. » À tel point que la poignée d’écolos a hésité à aligner une liste. Ils se sont finalement lancés grâce au renfort de quelques dizaines de militants et sous la pression des dirigeants d’EELV, désireux de ne pas déserter le terrain. Mais la campagne a été menée à l’économie. Sandrine Perrier fait les comptes : « 5 000 euros de budget. » Pas lourd pour une ville de plus de 65 000 habitants.
Au deuxième tour, sous la pression des équipes de Bruno Bernard, la liste EELV fusionne avec celle de la maire sortante Michèle Picard, au pouvoir depuis 1935. Pour EELV, cette union au forceps doit conforter l’alliance avec la gauche au niveau métropolitain. Sandrine Perrier jette l’éponge et ne se représente pas au second tour. « Si notre circonscription était si importante, pourquoi on ne les a pas vus pendant la campagne ? », s’interroge-t-elle, en décrivant des événements de campagne désertés par les leaders locaux d’EELV.
Selon l’ancienne candidate, Vénissieux a fait les frais de la stratégie d’EELV, qui a concentré ses forces sur Lyon et Villeurbanne, sans véritablement croire en une possible victoire dans les communes périphériques. Le résultat d’un biais sociologique, y compris au niveau local, pense-t-elle : « Pendant la campagne, nous avons eu du mal à aller tracter aux Minguettes ou dans les quartiers. On s’est concentré sur Moulin-à-Vent, Parilly, le centre de Vénissieux, qui sont relativement moins défavorisés. Il reste un a priori très fort, selon lequel des pauvres ne peuvent pas vraiment être écolos. Même si on lutte contre cette vision, même moi je pense que je l’applique inconsciemment », admet Sandrine Perrier, un peu désabusée par l’action politique.
Rééquilibrer le rapport avec la périphérie
À Rillieux-la-Pape, le bilan du scrutin est moins sombre. « EELV nous a soutenus, même si l’effort massif a été mis sur la Métropole, et tant mieux », confie Yves Durieux. Encarté depuis vingt ans à EELV, il a rassemblé 15 % des voix au premier tour. Une belle progression, mais pas de quoi empêcher la réélection triomphale du maire LR sortant Alexandre Vincendet.
Sur ce plateau isolé au nord de Lyon, deux villes coexistent : au centre, « la ville nouvelle », un quartier défavorisé, classé politique de la ville, qui regroupe 15 000 habitants, soit près de la moitié des habitants de la commune. Autour, des quartiers plus pavillonnaires, qui ont voté massivement pour la droite. « On avait une machine de communication en face de nous. Vincendet nous a présentés comme des ayatollahs, voire des staliniens. Nous, on a peut-être été trop gentils », regrette Yves Durieux.
Surtout, dans cette commune longtemps dirigée par la gauche, les écologistes ne sont pas parvenus à faire voter les quartiers populaires. « Dans la ville nouvelle, la participation est très faible. On peine à sortir de l’image “petites fleurs” qui ne parle pas aux habitants des cités, à faire valoir que notre projet est profondément attentif aux plus défavorisés, analyse cet architecte de profession. Les habitants ont encore du mal à croire qu’il existe une alternative, entre la droite autoritaire et la gauche traditionnelle qui les a déçus. »
À Rillieux, les écologistes souffrent encore d’un déficit d’implantation, et peuvent moins s’appuyer sur les associations militantes locales, qui forment la colonne vertébrale d’EELV à Lyon. « Très peu ont accepté de rejoindre nos listes ou même de nous soutenir. Elles avaient un peu peur pour leurs subventions. Et le tissu militant écologiste reste assez lyonnais. Les Marches pour le climat, Extinction Rebellion… Ils ne montent pas à Rillieux », soupire Yves Durieux.
L’écologie politique, réservée aux habitants des villes-centres ? Dans une tribune pour Libération, le philosophe Pierre Charbonnier décrit le défi qui attend les nouveaux élus. « Chaque ville est entourée d’une périphérie fantôme qui l’accompagne comme son ombre, et qui est faite des banlieues où vivent les exclus du rêve métropolitain », écrit le chercheur du CNRS [5].
Selon lui, les agglomérations sont aujourd’hui à la croisée des chemins : « Au nom d’une amélioration difficilement critiquable de la qualité de vie, la ville des parcs et jardins, des boutiques bio, des mobilités douces et des loyers élevés court le risque d’accroître le fossé qui la sépare des périphéries proches et lointaines, condamnées à supporter le coût écologique et social de ce mode de développement », alerte-t-il. A moins que les communes ne parviennent à repenser « le pacte qui lie les centres-villes aux espaces fantômes qu’elles consomment et consument ».
L’enjeu n’est pourtant pas absent du programme métropolitain d’EELV. Les écologistes promettent de « rééquilibrer les territoires de la Métropole ». En créant des lignes de tramway, notamment le T8, présenté comme une « rocade » reliant Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux et Saint-Fons ; en installant des « maisons de l’alimentation » dans les 37 quartiers prioritaires de la ville ; ou encore en poussant les bourgades de l’Ouest lyonnais à atteindre leurs quotas en matière de construction de logements sociaux, pour éviter une trop grande concentration des populations précaires dans quelques communes [lire notre décryptage : 6 000 logements sociaux par an, la promesse des écolos et de la gauche est-elle réaliste ?].
Vue du périphérique lyonnais, entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin. © Mathieu Périsse/Mediacités
« Mais cette approche métropolitaine n’a pas été assez mise en avant », admet Vincent Mabillot, fraîchement élu sur les listes écologistes dans le 8e arrondissement de Lyon, et membre de l’association La P’tite Rustine, un atelier de réparation et de promotion du vélo installé à Bron. Dans cette commune, la droite a créé la surprise en faisant tomber une mairie socialiste depuis des décennies. Le résultat d’un « concours de circonstances », dit-il, avec une usure de la gauche traditionnelle et l’absence d’une liste RN qui a profité au candidat LR Jérémie Bréaud [6].
Vincent Mabillot met en garde contre les interprétations sociologiques trop rapides, qui opposeraient les « bobos » des centres-villes et les classes moyennes de la banlieue. « Les communes périphériques ne votent pas avec la même logique que les centres urbains. Les questions de mobilité sont au cœur du vote écologiste, mais deviennent des freins dans les zones périurbaines, estime ce maître de conférences à l’université Lyon 2. Bron n’est pas une ville si populaire. Elle possède des quartiers très défavorisés, qui votent très peu, mais aussi des zones résidentielles plutôt cossues. » Dans ces lotissements confortables reliés au centre de Lyon par le tramway, l’électorat est constitué majoritairement « de CSP + qui ont peur qu’on touche à leur objet fétiche : la voiture », poursuit-il.
« Les mêmes catégories sociales qui trouvent avantageux de développer la mobilité douce en centre-ville perçoivent, en périphérie, l’arrivée des écologistes comme un recul de leur liberté individuelle. Ici, ils n’ont pas peur qu’on ferme le zoo de la Tête d’or, mais qu’on limite l’usage de la voiture », conclut Vincent Mabillot. Pour atténuer cette crainte, EELV devra démontrer qu’il est possible de revitaliser des centres-villes de banlieue, en relocalisant l’activité, les commerces, et en augmentant les infrastructures de transport.
Discours écolo sur-mesure
Mieux parler aux « perdants » de la métropolisation, quitte à lâcher du lest sur certains principes ? En succédant – avec seulement vingt-six voix d’avance – à la maire sortante PCF de Givors, Mohamed Boudjellaba a été l’une des plus grosses surprises du camp EELV. Dans l’ancienne commune ouvrière, qui compte parmi les plus pauvres du Grand Lyon, la différence s’est faite notamment dans le quartier des Vernes, la principale cité de 3 000 habitants, installée sur les hauteurs.
Dans les deux bureaux de votes, traditionnellement favorables au Parti communiste, cet opposant de longue date au pouvoir local – marqué par plusieurs affaires judiciaires – a capté près de la moitié des voix. Le nouveau maire veut croire que sa victoire n’est pas seulement le fruit d’une quadrangulaire [7] qui l’opposait également au Rassemblement national et à LREM. « C’est un travail de fond qu’on a mené dans les quartiers. Nous avons modulé le discours écolo qui a séduit à Lyon. Nous ne sommes pas arrivés en promettant des vélos et des magasins de vrac. Ici, les gens veulent qu’on leur parle emploi, isolation thermique des bâtiments, responsabilité des bailleurs », résume Mohamed Boudjellaba.
Au soir du second tour, cette conquête a été présentée comme celle d’EELV. En réalité, le nouveau maire est venu tardivement à l’écologie, même s’il comptait déjà des Verts sur sa liste en 2014. « Je suis un peu un mouton à cinq pattes. Je ne suis un ancien du PS, pas encarté, pas bobo. C’est plutôt une démarche citoyenne avec des envies d’écologie », nuance-t-il, en revendiquant un certain « pragmatisme », seul à même selon lui de porter le discours écologiste dans les quartiers populaires. « Les pauvres sont les plus impactés par le réchauffement climatique et en ont de plus en plus conscience. Mais encore faut-il expliquer en quoi nous allons les aider » [8], souligne Mohamed Boudjellaba.
Adapter le discours écolo aux réalités du terrain, quitte à édulcorer certains principes ? La recette pourrait être payante à l’avenir. À condition de ne pas apparaître comme déconnecté des attentes locales, prévient Sandrine Perrier, à Vénissieux : « Je pense que les classes populaires ont une conscience écologiste, ne serait-ce que par la nécessité d’avoir un mode de vie économe, mais que ces habitants ne sont pas reliés entre eux par un tissu associatif local. La politique doit être l’aboutissement du changement de mentalité, elle ne peut pas le précéder. On ne peut pas avoir des élus avant d’avoir des citoyens impliqués. »
Au quartier du Mas du Taureau, comme dans d’autres communes défavorisées, le taux d’abstention dépasse souvent les 80 %. © Mathieu Périsse/Mediacités
A l’ouest de la Métropole de Lyon, les écologistes ont aussi échoué à l’emporter dans « l’autre périphérie ». Celles de la classe moyenne pavillonnaire et des cadres plus fortunés de l’agglomération. Exemple à Francheville où Bernard Legrand a pourtant été brièvement annoncé vainqueur au soir du second tour. Le candidat soutenu par EELV a même reçu des coups de fil de félicitations. Finalement, la mairie lui a échappé d’un cheveu. « De 36 voix », ressasse-t-il.
Non encarté, il était à la tête d’une liste de rassemblement citoyen allant « du centre à la FI » et s’est allié avec des marcheurs avant le second tour. Un grand ratissage qu’il pensait suffisant pour faire basculer cette commune prospère de l’Ouest lyonnais, dominée par une droite de notables à l’ancienne. Las ! La faute aux « attaques grossières » des équipes du maire sortant Michel Rantonnet (LR) qui ont « diabolisé » le vote écolo dans les dernières semaines, selon lui. « Le coup de la pastèque, vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur, ça a marché ici », rage-t-il. Cet ingénieur en informatique de 61 ans, entrepreneur dans des activités de maraîchage et de boulangerie bio n’a pourtant pas grand-chose d’un gauchiste. « Je suis un bobo typique », s’amuse-t-il.
Où sont les électeurs qui lui ont manqué ? Dans cette ville de 14 000 habitants, « de propriétaires, avec beaucoup de personnes âgées », plutôt prospère, « les thèses écologistes ont plutôt intéressé les couches sociales les plus aisées », analyse-t-il. Mais dans les quartiers plus populaires de la commune – « certains comptent parfois 50 % de logements sociaux », rappelle-t-il – le discours n’a pas porté. « On est allé faire du porte-à-porte. On était super bien accueilli, on nous servait des cafés, mais le dimanche, plus personne n’était dans les bureaux de vote, regrette Bernard Legrand. Notre programme sur la participation démocratique et l’environnement, ça ne parle pas aux classes populaires. Beaucoup n’osent plus participer à la vie publique, c’est un peu effrayant. »
À Oullins, juste au sud de Lyon, Jean-Charles Kohlhaas aussi a vu le perron de la mairie se dérober sous ses pieds : 150 voix de retard, insuffisant pour chiper cette ancienne ville ouvrière en voie de gentrification, aux mains de la droite depuis trente ans. Là encore, le vote des quartiers populaire a fait défaut, décrypte le conseiller régional, devenu également vice-président de la Métropole de Lyon chargé des transports. « Mais ces classes populaires ne votent pas plus pour les autres. Elles s’abstiennent. Globalement, notre électorat progresse, mais reste très marqué CSP+, admet-il. Dans des villes populaires avec une majorité de droite, le vote écologiste est très faible. Il y a une grosse prime au sortant. »
Pour cet infirmier libéral, les municipales dessinent la carte de l’implantation des écologistes dans l’agglomération, avec une maturité plus ou moins forte selon les villes : « À Oullins ou Francheville, on ne passe pas loin parce qu’il y a une présence écolo depuis quinze ou vingt ans. À Vaulx-en-Velin, faire 8 %, c’est déjà un sacré progrès finalement », résume-t-il.
Mais le défaut de labourage militant n’explique pas tout. « J’ai le sentiment qu’expliquer notre projet ne suffit plus, surtout dans ces communes. Il faut une preuve par l’action. Dans six ans, quand nous aurons dirigé Lyon et la Métropole, avec un bilan, on pourra en reparler », anticipe l’écologiste. D’ici là, la périphérie de Lyon espère ne pas être oubliée par le nouveau pouvoir local.
Mathieu Périsse (Mediacités-Lyon)