Outre la suite des monographies, la partie II comprend un chapitre sur l’évolution gloale de l’avifaune départementale, des ressources (bibliographies, sites Internet et film), un glossaire, ainsi que deux annexes sur le suivi migratoire en Seine-Saint-Denis et le bagage.
MONOGRAPHIES (Suite)
Effraie des clochers, Chouette effraie, Effraye commune, Dame blanche
Tyto alba (Scopoli, 1769)
Statut régional : nicheuse sédentaire peu commune.
Statut départemental nicheur : disparue.
Statut départemental : occasionnelle.
La Chouette effraie est probablement une espèce nicheuse disparue pour le département. La plupart des mentions récentes doivent se rapporter à des migratrices ou à des erratiques.
La Dame blanche a niché dans des locaux du parc de la Poudrerie mais elle n’a pas été revue depuis 1982. À la Courneuve, des plumes sont découvertes en juin 1987, mais la reproduction n’est pas prouvée. À la fin des années 1990, l’espèce est encore localisée au Vieux Pays de Tremblay-en-France, mais aucun nid n’est découvert. Trois autres données qui concernent l’espèce sont relativement anciennes. Une seule est susceptible de concerner un oiseau nicheur : il s’agit d’un individu noté à Montreuil le 22 février 1978. Les deux autres se rapportent à la reprise* d’individus bagués dans l’Ain et en Allemagne, victimes du trafic routier à Villemomble (1988) et Villepinte (1991) (voir annexe). Deux uniques mentions récentes donnent un peu d’espoir quant à la présence actuelle de l’espèce comme nicheuse. Il s’agit d’un oiseau découvert le 16 octobre 2008 au parc des Beaumonts à Montreuil et d’un autre noté fin septembre 2009 au parc de La Courneuve.
Chevêche d’Athéna, Chouette chevêche, Chouette commune
Athene noctua (Scopoli, 1769)
Statut régional : nicheuse sédentaire peu commune.
Statut départemental nicheur : disparue.
Statut départemental : occasionnelle.
À propos de la Chevêche et du parc des Beaumonts à Montreuil : « Était un nicheur possible, mais a probablement disparu à la suite des travaux de comblement du parc et de la disparition du grand verger dans le jardin école, l’espèce n’a pas été revue depuis 1984 » (Malaterre et Rousset, 1992, Europe solidaire sans frontières).
La petite chouette aux yeux d’or a, comme l’Effraie des clochers, disparu de la liste des espèces nicheuses du département. Elle se reproduit pour la dernière fois en 1992 au Vieux Pays de Tremblay-en-France, dans une vieille bâtisse laissée à l’abandon. À cet endroit, elle n’est ensuite plus contactée qu’à quelques reprises en 1995. Par ailleurs, deux observations ponctuelles sont déjà anciennes : l’une concerne un mâle chanteur dans les vergers de la Dhuys à Coubron en 1990 ; l’autre se rapporte à un contact étonnant avec un individu au Bourget, près de la gare de triage, avant 1997.
Chouette hulotte, Hulotte chat-huant
Strix aluco Linné, 1758
Statut régional : nicheuse sédentaire commune.
Statut départemental : commune
La Hulotte ou Chat huant est le rapace nocturne le plus commun du département. On trouve l’espèce pratiquement dans tous les milieux boisés, même s’ils sont très urbanisés. Au début des années 1990, on compte 4 à 5 chanteurs au parc de la Poudrerie, 2 chanteurs au bois de Bernouille à Coubron, au moins 3 chanteurs en forêt régionale de Bondy. La Hulotte a aussi été notée plus ou moins régulièrement dans le parc des Sœurs à Sevran (un chanteur), à Drancy devant la mairie, à Livry-Gargan dans le parc de la mairie, dans le parc municipal Dumont à Aulnay-sous-Bois. Elle a été vue ponctuellement à Épinay-sur-Seine, au parc départemental de La Courneuve… La liste n’est pas exhaustive.
En milieu urbain, l’espèce affectionne particulièrement les parcs et les zones pavillonnaires avec de vieux arbres (chênes, conifères) susceptibles de posséder des trous et du lierre. Elle y trouve à la fois des caches diurnes et un lieu pour se reproduire. À la fin de l’été, on entend les cris des jeunes puis, en novembre et en décembre, les chants nuptiaux des mâles retentissent dès la tombée de la nuit.
Hibou moyen-duc, Hibou vulgaire
Asio otus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant peu commun.
Statut départemental nicheur : rare.
Souvent repéré par chance parce qu’il est pourchassé par des pies, des corneilles ou des merles. À partir des années 1980 et pendant deux décennies, beaucoup d’ornithologues de la région visitent le parc départemental de La Courneuve pour l’observer.
Bien que cela puisse paraître assez facile à réaliser du fait que les jeunes soient bruyants, obtenir des preuves de la reproduction du Hibou moyen-duc nécessite des recherches de terrain quasiment exclusives. De ce fait, assez peu d’informations sont recueillies sur ce sujet. Finalement, il est difficile d’avoir une vision et un historique départemental très précis de l’espèce comme nicheuse. Au parc de La Courneuve, « la présence de l’espèce […] remonte certainement à la fin des années 1970 […] La première preuve de nidification est obtenue en 1985, au moins 4 nids sont occupés en 1990 […] Une dizaine de couples sont repérés en période de nidification en 1996 mais seulement 10 à 15 jeunes sont produits » (Dominique Delville, in litt.). Au parc départemental du Sausset, où la plantation de résineux semble favorable à l’espèce, Krzyszstof Rajkowski découvre le Hibou moyen-duc nicheur en 1996. À cette époque, 1 ou 2 chanteurs fréquentent aussi le Vieux Pays de Tremblay-en-France. Plus récemment, au début des années 2000, la reproduction de l’espèce est suivie sur les deux grands parcs départementaux de La Courneuve et du Sausset par les ornithologues de la LPO. En 2001, 3 couples nicheurs sont notés au parc de La Courneuve, 2 au parc du Sausset (Observatoire de la biodiversité de Seine-Saint-Denis, 2001a). En 2005, 3 couples sont notés au parc du Sausset et 1 seul au parc de La Courneuve (Païkine et Mur, 2006). Pour ce dernier lieu, ceci est très peu par rapport à l’effectif des nicheurs dix années plus tôt...
En hiver, les dortoirs successifs de La Courneuve ont été très régulièrement suivis. « Les dortoirs […] y présentent des effectifs fluctuants. Ils sont déjà connus en 1982 » (Dominique Delville, in litt.). Pourtant, depuis le milieu des années 2000, le nombre d’oiseaux comptés est resté très faible au parc de La Courneuve. Même si, en hiver, des Hiboux moyens-ducs ont pu être notés dans des endroits assez insolites comme à Pantin, Montreuil ou dans une cour d’école à Bobigny, compte tenu de l’importance relative du site de La Courneuve, on peut dire que l’effectif hivernal a régressé en Seine-Saint-Denis depuis la fin des années 1990. Cette dynamique de recul reflète probablement l’état de la population nicheuse et de passage dans le département.
Données de dortoirs :
6 à 8 en janvier 1997 au parc du Sausset.
Historique du dortoir hivernal du parc de la Courneuve (maximum par hiver)
Plus de 20 le 25 janvier 1987.
Maximum : 30 environ le 17 décembre 1988.
19 le 1er janvier 1993.
14 le 22 décembre 1994.
19 le 17 décembre 1995.
23 le 15 décembre 1996.
17 le 3 décembre 1999.
Au moins 16 puis 8 en décembre 2001.
16 en décembre 2003.
10 en novembre 2005.
7 en décembre 2006.
Pas plus de quelques individus depuis.
Hibou des marais, Hibou brachyote
Asio flammeus (Pontoppidan, 1763)
Statut régional : nicheur occasionnel, migrateur et hivernant très rare.
Aujourd’hui, dans la plus grande partie de la Seine-Saint-Denis, le Hibou des marais peut occasionnellement être observé en hiver et de passage sur les friches. Il risque d’y être pourchassé par des corneilles, des pies ou des Faucons crécerelles.
L’espèce est notamment remarquée au parc départemental du Sausset, à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, au belvédère de Livry-Gargan et au parc des Beaumonts à Montreuil. Avant 1992, elle est aussi observée en hiver sur le territoire de l’aéroport du Bourget, avec 2 à 10 individus (Briot, 1992b). En outre, un groupe de 7 individus stationne quelques semaines, en mars et en avril 1982, dans les Pins noirs du parc départemental de La Courneuve ! À l’aéroport Charles-de-Gaulle, un dortoir compte jusqu’à 25 individus pendant l’hiver 1985-1986. Aujourd’hui, son effectif a beaucoup décliné mais l’espèce est encore régulière sur le territoire de l’aéroport (Jérôme Guillossou, comm. pers.).
Premier observé : 1 le 2 septembre 2001 à la Haute-Île.
Dernier observé : 1 le 25 avril 2005 au parc des Beaumonts.
Engoulevent d’Europe
Caprimulgus europaeus Linné, 1758
Statut régional : nicheur et migrateur rare.
Statut départemental : occasionnel.
Attendu depuis longtemps, l’Engoulevent ne fournit qu’une seule donnée, récente, dans le département. Il s’agit de la capture d’un individu le 10 septembre 2010 au parc départemental de La Courneuve (photo). La prise est remarquable car, avec 4 données pour l’Île-de-France de 1977 à 1993, le passage postnuptial de l’engoulevent est très rarement perçu dans la région (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Martinet noir
Apus apus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur très commun.
Statut départemental nicheur : très commun.
Voilier d’exception, le Martinet noir est un oiseau symbolique de la ville.
Dans le département, l’espèce se reproduit en effet aussi bien sous les tuiles des habitations des zones pavillonnaires que dans les aérations des appartements des grandes cités HLM. On trouve des colonies de reproduction dans toutes les communes, mais il faut remarquer que le Martinet noir subit les contrecoups des aménagements urbains : ravalements, obturation des cavités.
Migratrice, l’espèce arrive fin avril pour repartir fin juillet - début août. Depuis quinze ans, les premiers oiseaux semblent être observés plus précocement et il n’est plus rare de les voir dès le 20 avril, alors que c’était exceptionnel auparavant. Certaines années, peut-être lorsque la reproduction a été retardée par un printemps pluvieux et que l’arrière-saison a été douce, il semble que plus oiseaux s’attardent jusqu’à début septembre.
Premier observé : 1 le 10 avril 2009 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernier observé : 1 (tardif) le 21 octobre 2001 au belvédère de Livry-Gargan
Martinet à ventre blanc, Martinet alpin
Apus melba (Linné,1758)
Statut régional et départemental : occasionnel.
Nicheurs méridionaux généralement associés aux falaises, en France, les Martinets à ventre blanc partent habituellement vers le sud avant fin octobre.
Un individu épuisé entre dans un appartement à Bobigny le 25 octobre 2002. Il meurt 2 jours plus tard (fide Gérard Grolleau).
Auparavant l’espèce n’est notée qu’une fois dans notre région, en juillet. À l’automne, en Île-de-France, les conditions climatiques sont défavorables pour tous les martinets. L’individu trouvé dans le département est probablement un jeune oiseau qui n’a pas suivi une voie traditionnelle de migration de son espèce. Il a été sanctionné.
Martin-pêcheur d’Europe, Martin-pêcheur vulgaire
Alcedo atthis (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant rare.
Statut départemental nicheur : rare.
Le Martin-pêcheur est connu de tous pour ses couleurs vives. Beaucoup d’ornithologues le connaissent aussi pour les fluctuations du nombre de ses individus : les grandes vagues de froid déciment les populations, puis les effectifs remontent progressivement.
L’espèce fréquente, en déplacement ou en hivernage, la plus grande partie des milieux aquatiques du département : mares forestières, bassins de rétention, étangs, fleuves, canaux. En fin d’été, les jeunes oiseaux bruyants sont très réguliers sur les plans d’eau des parcs urbains.
Le Martin-pêcheur se reproduit régulièrement sur les berges de la Marne et sur le canal de Chelles à hauteur de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, sur les berges de la Seine à l’Île-Saint-Denis. Dans cette dernière commune, à la pointe aval de l’île, sur une portion favorable de 50 m de berge, 11 anciens terriers ont pu être comptés en 2008. Aucun dénombrement précis du nombre de couples n’a toutefois été effectué pour l’ensemble de l’île.
Le maintien de l’espèce en tant que nicheuse en Seine-Saint-Denis tient à la qualité des berges qu’elle rencontre.
Guêpier d’Europe, Guêpier vulgaire
Merops apiaster Linné, 1758
Statut régional : nicheur rare et migrateur très rare.
Statut départemental : occasionnel.
Auparavant occasionnel dans la région, le Guêpier s’installe dans le sud de l’Île-de-France probablement au milieu des années 1970, dans le cadre de son expansion vers le nord (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Dans l’enceinte de l’aéroport Charles-de-Gaulle, au Mesnil-Amelot, 1 à 6 individus sont notés en juin et juillet 2005, 2006 et 2007. Ils occupent un site favorable à la nidification qui sera détruit (J.-C. Beaucour, comm. pers). Cela indique une nidification probable de l’espèce.
Dans le département, très peu d’observateurs ont eu la chance de voir ce magnifique oiseau coloré : le Guêpier n’y a été noté qu’à quatre reprises, aux périodes de migration.
Données exhaustives (en dehors de l’aéroport Charles-de-Gaulle) :
Migration prénuptiale
1 le 12 mai 1997 à Tremblay-en-France.
Au moins 3 en vol nord le 15 mai 2000 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Migration postnuptiale
1 vers le nord le 31 août 2007 au parc des Beaumonts.
1 le 5 septembre 2007 au parc de la Poudrerie.
Huppe fasciée, Huppe vulgaire
Upupa epops Linné, 1758
Statut régional : nicheuse et migratrice très rare.
Statut départemental nicheur : disparue ?
Statut départemental : occasionnelle.
Peu de données récentes sont recueillies pour cette espèce qui a beaucoup régressé en Île-de-France.
Au printemps 1996, au parc des Friches près du belvédère de Livry-Gargan, je discute avec un ancien chasseur que j’avais rencontré en observant des jaseurs. Il me demande si j’ai entendu la Huppe « cette année » car elle revient régulièrement au printemps. Je lui réponds que non. Aujourd’hui, la plupart des prairies qui bordaient le parc sont noyées sous la décharge.
Données exhaustives :
2 en avril-mai 2005 à la Haute-Île, Neuilly-sur-Marne (nicheuses ?).
1 le 3 avril 1999 au parc du Sausset.
1 le 10 avril 1988 au parc du Sausset.
1 les 11 et 12 avril 2006 au parc des Beaumonts, Montreuil.
1 le 13 avril 1988 au parc de La Courneuve.
1 le 14 avril 1996 au parc de La Courneuve.
1 le 20 avril 1991 au bois de Bernouille, Coubron.
1 le 23 avril 2005 au parc des Beaumonts.
1 le 26 avril 2008 au Vieux Pays, Tremblay-en-France.
1 le 28 avril 1998 au parc de La Courneuve.
1 le 30 avril 1994 au belvédère de Livry-Gargan.
1 le 13 mai 1999 à Vaujours.
1 fin mai - début juin 2003 au parc des Beaumonts.
1 du 15 au 17 août 1986 à Montreuil.
1 le 18 août 2004 au parc de La Courneuve
1 le 23 août 2001 au parc du Sausset.
1 le 29 août 2008 au parc de La Courneuve.
1 le 1er septembre 1968 au cimetière de Pantin.
1 le 20 septembre 1992 au belvédère de Livry-Gargan.
1 le 22 octobre 1995 au belvédère de Livry-Gargan.
1 les 27 et 29 octobre 1990 au parc du Sausset.
Torcol fourmilier, Torcol vulgaire
Jynx torquilla Linné, 1758
Statut régional : nicheur et migrateur rare, hivernant occasionnel.
Statut départemental nicheur : occasionnel.
L’irrégularité de l’abondance et de la distribution, dans l’espace et dans le temps, est caractéristique de l’espèce, au moins dans certaines régions (Géroudet, 1980).
En régression en Île-de-France, le Torcol se reproduit à la fin des années 1980 dans le sud du département : coteau d’Avron et vergers du Bel-air à Neuilly-Plaisance. Le dernier cas de nidification sur le coteau d’Avron date de 1986 (ANCA, 1986). Dans les vergers du Bel-air, l’espèce ne niche plus depuis 1990. Plus récemment, un oiseau chanteur fréquente le fort de Romainville tous les étés de 2003 à 2006. En 2008, un ou deux oiseaux chanteurs sont contactés au bois du Renard à Livry-Gargan et au bois des Couronnes à Clichy-sous-Bois.
Parfois contactés au baguage, des migrateurs sont assez occasionnellement notés dans les parcs urbains : au printemps, de début avril jusqu’à début mai, comme en migration postnuptiale, de mi-août à fin septembre.
Premier observé : 1 le 22 mars 2001 au parc de la Bergère, Bobigny.
Derniers observés : 1 le 8 octobre 2006 au parc des Beaumonts, Montreuil – noté en octobre 1989 au parc du Sausset.
Donnée récente : 1 bagué le 26 août 2009 au parc de La Courneuve (photo).
Pic vert, Pivert, Gécine vert
Picus viridis Linné, 1758
Statut régional : nicheur sédentaire commun.
Statut départemental nicheur : commun.
Le Pic vert se reproduit dans la plupart des espaces boisés du département. En ville, il s’habitue assez bien à l’Homme. Pourvu qu’il trouve un peu de tranquillité, il peut fréquenter les abords des stades, les cours d’école, mais sa préférence va très certainement aux grands parcs urbains, où il trouve à la fois gîte et couvert. C’est-à-dire de belles pelouses pour se nourrir et quelques vieux arbres pour faire son nid. Au parc départemental de La Courneuve, notamment, les densités sont impressionnantes.
Pic noir, Dryopic noir
Dryocopus martius (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire rare.
Statut départemental nicheur : assez commun.
Venu des forêts de l’Est, le Pic noir est observé pour la première fois dans la région en 1936 et il s’y implante à partir de 1960. En 2000, il semble installé dans toute l’Île-de-France (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
La première mention dans le département remonte à décembre 1988 au bois de la Tussion à Villepinte. L’espèce est ensuite notée à deux reprises au même endroit en 1993, puis une fois en 1994 à Coubron. À partir de 1996, les observations deviennent régulières. En 2001, l’espèce niche pour la première fois au parc de la Poudrerie à Sevran.
Aujourd’hui, le Pic noir a colonisé l’ensemble des grands espaces forestiers du département. Il niche probablement au bois de Bernouille à Coubron, en forêt régionale de Bondy, au bois des Couronnes à Clichy-sous-Bois, au Bois Saint-Martin à Noisy-le-Grand (Vignon, 2005). Des observations ont aussi été faites aux parcs départementaux de La Courneuve et du Sausset, à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, à Gagny, au parc des Beaumonts à Montreuil, à Pantin en période de nidification (2001 et 2003), etc.
Pic épeiche
Dendrocopos major (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire commun.
Statut départemental : commun.
Nicheur régulier des espaces forestiers du département, le Pic épeiche apprécie les peuplements âgés de type chênaie-charmaie et les ripisylves*. À la fin des années 1990 au parc de la Poudrerie, on compte au moins une dizaine de couples reproducteurs liés aux bouquets de vieux Chênes pédonculés.
Le Pic épeiche se contente aussi de parcs urbains. Il semble d’ailleurs se rapprocher de plus en plus de l’Homme depuis le début des années 2000.
L’espèce semble sujette à de petits afflux automnaux et, occasionnellement, des oiseaux apparemment en déplacement ont été observés, notamment entre le parc de la Poudrerie et la forêt régionale de Bondy, entre cette forêt et le bois de Bernouille, etc. Comme cela a pu être le cas au parc départemental du Sausset, après la reproduction, des oiseaux ont aussi fréquenté des espaces très artificialisés ou bien se sont cantonnés dans des petits conifères. S’agissait-il d’individus qui ne faisaient pas partie de la population locale ?
Pic mar
Dendrocopos medius (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire peu commun.
Statut départemental nicheur : assez commun ?
Généralement assez discret, le Pic mar peut être assez facilement confondu avec l’Épeiche. Dans la région, il est rare au XIXe siècle. Ses effectifs augmentent au début des années 1990.
Avec quelques années de retard sur le Pic noir, le Pic mar semble aujourd’hui avoir colonisé la majeure partie des grands espaces forestiers du département.
Avant 1996, il n’y a qu’une ou deux mentions départementales puis, à partir de 1998, il est noté de façon annuelle au parc de la Poudrerie en hiver. Il est aussi vu à plusieurs reprises à la même saison au parc des Beaumonts à Montreuil, à partir de 1999 (Rousset, 2010, Europe solidaire sans frontières). Actuellement, le Pic mar semble bien implanté au parc de la Poudrerie où l’on a pu compter jusqu’à trois couples. Des observations récentes ont aussi été faites en période de nidification au bois de Bernouille à Coubron, en forêt régionale de Bondy, au bois des Couronnes à Clichy-sous-Bois et au bois du Renard à Vaujours. Toutes ces installations sont à associer à la dynamique récente d’expansion de l’espèce en Île-de-France.
Pic épeichette
Dendrocopos minor (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire commun.
Statut départemental nicheur : commun.
Noté sur près de la moitié des espaces du département prospectés par la LPO entre 2001 et 2003, le Pic épeichette est probablement en régression depuis. Il occupe traditionnellement les parcs et les espaces forestiers, mais c’est aussi le plus citadin et le moins farouche des pics. Il peut fréquenter des milieux plus ouverts que l’Épeiche et se reproduire dans certains squares, dans les grands jardins de banlieue, etc.
Très discret dès le début du printemps au moment de la nidification, le Pic épeichette est plus facilement remarqué en hiver et à l’automne. À ces époques, il accompagne souvent les rondes de mésanges et de roitelets.
Cochevis huppé, Alouette huppée
Galerida cristata (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire peu commun.
Statut départemental nicheur : très rare ou disparu.
L’espèce est en forte régression dans beaucoup de régions françaises. Il est difficile d’établir un calendrier précis de la quasi (?) disparition du Cochevis huppé dans le département.
Jusqu’au début des années 1990, l’espèce est représentée dans beaucoup de communes. Des individus apparaissent toujours en petit nombre sur les espaces dénudés : friches industrielles, milieux agricoles, voies de chemin de fer, grands parkings des supermarchés, etc. Ils craignent peu l’Homme.
En 1996 et 1997, le Cochevis huppé est encore noté comme nicheur probable aux Beaudottes et près de la gare de Sevran-Livry à Sevran, près du lycée, dans le quartier de la Fontaine-Mallet et au parc départemental du Sausset à Villepinte, dans la zone industrielle de Tremblay-en-France.
En 2003, l’espèce est encore présente à Sevran. Elle est alors observée pour la dernière fois au parc de La Courneuve ainsi que dans la zone industrielle de la Poudrette à Pavillons-sous-Bois où elle semblait se maintenir.
En 2006, quelques oiseaux fréquentent l’aéroport Charles-de-Gaulle et ses environs.
Maximum : 5 le 19 octobre 1986 au parc de La Courneuve.
Alouette lulu
Lullula arborea (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice très rare, hivernante occasionnelle.
Peut-être plus commune dans la région au XIXe siècle (Raspail, 1905 ; Le Maréchal et Lesaffre, 2000), l’Alouette lulu est souvent notée en petites troupes dans le département. C’est une migratrice assez commune à l’automne, que l’on observe principalement en octobre et très rarement en novembre. Elle est occasionnelle en migration prénuptiale, fin février et en mars. L’espèce n’a été notée en hiver qu’à deux reprises, les oiseaux ont alors stationné : 8 dans les friches du parc départemental de La Courneuve du 11 décembre 1994 au 15 janvier 1995 ; 3 à 4 du 23 janvier au 11 février 2010 à la carrière du Centre à Gagny.
Consécutivement à l’hivernage au parc de La Courneuve, deux oiseaux, dont un mâle chanteur, sont notés sur le site le 6 mai 1994, laissant penser à une possible nidification. Cette observation n’aura malheureusement pas de suite : l’espèce ne sera pas retrouvée l’année suivante.
Première migratrice d’automne : 1 le 10 septembre 1996 au parc des Beaumonts à Montreuil.
Maxima : 19 posées le 20 octobre 1996 à la décharge de Livry-Gargan – 24 de 8 h à 13 h 30 le 17 octobre 1999 depuis le parc des Beaumonts.
Alouette des champs
Alauda arvensis Linné, 1758
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante abondante.
Statut départemental nicheur : rare.
Espèce en déclin en France, en Seine-Saint-Denis, sa situation est catastrophique, ses effectifs s’étant effondrés en moins de quinze ans.
Jusqu’au début des années 1990, plusieurs couples occupent les grands parcs, les cultures céréalières et les grandes friches : Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, Vieux Pays de Tremblay-en-France, coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance (avant 1991), parcs départementaux du Sausset et de La Courneuve (4 à 5 chanteurs le 25 avril 1985, 10 individus le 15 mai 1987), etc. À cette époque, des couples nichent aussi régulièrement sur des espaces favorables plus réduits comme au parc des Beaumonts à Montreuil, à la carrière Saint-Pierre à Gagny ou au parc des Friches à Livry-Gargan.
L’Alouette disparaît du parc du Sausset en 2000. À la Haute-Île et au parc de La Courneuve, sa présence devient sporadique à partir de 2005. À la fin des années 2000, la situation a donc bien changé. Les aménagements des friches en parcs, l’augmentation de la fréquentation humaine et la fermeture naturelle des milieux ont eu raison de l’espèce. On ne la rencontre plus en nombre qu’aux abords de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ailleurs dans le département, elle n’est plus retrouvée que sur deux sites : profitant de la proximité d’une petite friche à Courtry (Seine-et-Marne), un couple occupe les cultures de Coubron ; un ou deux autres couples sont cantonnés assez loin de l’aéroport au Vieux Pays de Tremblay-en-France.
Dans le département, les causes de la régression de l’Alouette sont en grande partie liées à l’évolution des milieux, mais elles sont aussi à rechercher ailleurs. Comme beaucoup d’espèces de plantes ou d’animaux sauvages qui étaient des commensaux* de l’Homme associés au milieu agricole, l’Alouette ne supporte pas l’évolution agraire* et régresse sur une grande échelle. L’avenir de l’Alouette est à rechercher dans un autre type d’environnement plus stable.
En migration, les effectifs de l’espèce sont en baisse. Le passage prénuptial de février-mars, traditionnellement assez discret, est devenu très difficile à percevoir. Par exemple, depuis le parc des Beaumonts à Montreuil, en mars 2010, malgré un suivi de plus de 30 heures cumulées, 8 Pipits farlouses, 12 Bergeronnettes grises, 60 Pinsons des arbres en migration active sont contactés entres autres oiseaux, mais aucune Alouette. Pour le même mois, entre 1993 et 2004, avec une pression d’observation qui n’est pas plus forte, 15 individus sont notés en moyenne chaque année (Pierre Rousset comm. pers.). Le passage postnuptial, quant à lui, reste encore important en octobre.
En hiver, des bandes d’oiseaux de moins en moins nombreuses fréquentent les cultures ou les friches.
Hirondelle de rivage, Cotyle de rivage
Riparia riparia (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse commune, migratrice très commune.
Statut départemental nicheur : rare.
La découverte de quelques oiseaux nicheurs dans des palplanches du canal de Chelles, à Gournay-sur-Marne, en mai 1997 par Jean-Pierre Jurado est une grande surprise. Le lieu est original ! Une petite colonie se maintient sur le site depuis. Au bord du canal de l’Ourcq, à la Bergère à Bobigny et à limite entre Aulnay-sous-Bois et Les Pavillons-sous-Bois, découverts par Frédéric Malher en 2000 (Malher, 2003), quelques couples sont installés sur le même habitat (!). Ces derniers sites sont régulièrement occupés, avec 19 couples au minimum en 2008 (Lair, 2008). Un autre couple, lui aussi installé dans des palplanches, est noté sur la Marne à Neuilly-Plaisance, près de la gare RER en 2003, 3 sont présents en 2009. Au début des années 2000, en période de nidification, quelques oiseaux sont assez régulièrement observés à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, indiquant une possible nidification sur le site. Enfin, vers 2000, de forts groupes d’oiseaux, parfois plus de 100 individus en fin de saison, fréquentent les bassins de rétention du Vieux Pays de Tremblay-en-France. Il s’agit alors probablement d’oiseaux nichant à proximité, à Mitry-Mory dans l’enceinte de l’aéroport Charles-de-Gaulle. La colonie est aujourd’hui détruite (J.-C. Beaucour, comm. pers.).
Le passage printanier est surtout sensible en avril et dans les premiers jours de mai. Le passage postnuptial semble le plus intense d’août à début octobre.
Premières observées : 2 le 17 mars 1991 au parc du Sausset.
Dernière observée : 1 le 17 octobre 1998 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Hirondelle rustique, Hirondelle de cheminée
Hirundo rustica Linné, 1758
Statut régional : nicheuse et migratrice très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Autrefois beaucoup plus abondante, il est possible que les effectifs de l’espèce aient récemment augmenté.
Symbole du printemps, l’Hirondelle rustique se reproduit principalement dans des secteurs ayant des aspects ruraux : Vieux Pays de Tremblay-en-France et de Villepinte, Coubron. Il existe aussi souvent de petites colonies dans des parcs urbains ou à proximité. Par exemple en 2008, à Dugny, les Hirondelles rustiques sont installées dans les conduits des bassins de rétention des Brouillards et de la Molette, à Villepinte, sous un ponton du parc départemental du Sausset. L’espèce est probablement nicheuse près du parc de la Bergère à Bobigny en 2001 et 2002, etc. Ailleurs, la présence de l’Hirondelle rustique est plus sporadique, mais quelques colonies sont susceptibles de se maintenir pendant plusieurs années. Dans le vieux Neuilly-sur-Marne, l’espèce occupe un garage depuis 20 ans : 4 couples sont encore présents en 2008, etc.
Le passage printanier est surtout noté en avril et en mai, tandis que le départ postnuptial s’opère entre mi-août et début octobre (principalement septembre).
Première observée : 1 le 13 mars 1999 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernières observées : 2 le 6 novembre 1997 au parc des Beaumonts.
Le 25 août 1889, lâchée à la tour Eiffel à Paris, une hirondelle capturée la veille à Nielles près de Calais, aurait mis 2 h 16 min pour rejoindre son nid. L’histoire ne dit pas en combien de temps elle a traversé la Seine-Saint-Denis, ni ce qu’elle a pensé de l’expérience (Vian, 1890).
Hirondelle de fenêtre, Chélidon cul-blanc
Delichon urbicum (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Au printemps, l’Hirondelle de fenêtre arrive souvent un petit peu après l’Hirondelle rustique, c’est-à-dire à partir de mi-avril et durant mai. Elle repart entre mi-août et début octobre.
Autrefois beaucoup plus abondante, toujours en régression, l’espèce fréquente volontiers la ville où, contrairement à l’Hirondelle rustique, elle niche à l’extérieur des bâtiments. Sa reproduction est problématique puisque souvent, on déplore des destructions de colonies (c’est pourtant une espèce protégée !). Ces disparitions sont certainement une des causes importantes du déclin de l’espèce.
En 1997, un inventaire exhaustif des nids complets réalisé sur la commune de Tremblay-en-France permet d’en dénombrer 42. Ils sont presque tous installés sous les corniches en bois peintes en blanc (Gaborit, 1997).
À la fin des années 1990, des colonies sont notées au Blanc-Mesnil, à Drancy, à Bondy, à Saint-Denis, à Saint-Ouen, etc. Beaucoup ont disparu.
Première observée : 1 le 21 mars 1994 au parc de La Courneuve.
Dernière observée : 1 le 13 novembre 1997 à Coubron.
En marge du département, au château de la Cave, à Gouvieux dans l’Oise, un oiseau hiverne vers 1885, s’attirant la sympathie des résidents (Raspail, 1890).
Hirondelle rousseline
Cecropis daurica (Linné, 1771)
Statut départemental : occasionnelle.
En expansion, originaire du sud et du sud-est. En France, les observations de cette hirondelle au nord de son aire de répartition sont de plus en plus nombreuses.
Un individu noté le 25 avril 2008, par David Thorns au parc des Beaumonts à Montreuil, constitue la première mention régionale de l’espèce (Thorns, 2008, Birding Beaumonts).
Cette mention départementale intervient dans un contexte printanier particulier, marqué par des vents d’est réguliers. En France, ceux-ci génèrent alors de nombreuses observations d’oiseaux migrateurs réguliers de passage en Méditerranée orientale mais plus rares à l’ouest (Faucons kobez, Busards pâles, etc.).
Pipit rousseline, Agrodrome rousseline
Anthus campestris (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur occasionnel, migrateur très rare.
Statut départemental : occasionnel.
En régression, autrefois nicheur en Seine-et-Marne (Cretté de Palluel, 1884). En Seine-Saint-Denis, à la fin des années 1990, le Pipit rousseline est considéré comme un hôte de passage assez régulier et discret sur les friches urbaines. Aux parcs départementaux du Sausset et de La Courneuve, à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne ou au parc des Beaumonts à Montreuil, il fréquente les zones où la végétation est rase et où le sol présente des parties nues. En 2010, l’évolution de la végétation et la disparition des grandes zones les plus favorables rendent les rencontres plus hasardeuses, en particulier au parc de La Courneuve où l’espèce était la plus fréquente. Le nombre d’observations dans le département a décru. La présence d’oiseaux posés est devenue occasionnelle mais récemment, quelques individus sont notés en migration active depuis le parc des Beaumonts. C’est au printemps que le passage a été le plus noté, particulièrement dans la troisième décade d’avril et début mai. Le passage postnuptial, en septembre, a été moins perçu.
Dates limites et maximum pour chaque passage :
Migration prénuptiale
Premier observé : 1 le 4 avril 2001 au parc de La Courneuve.
Maximum : 11 le 22 avril 1995 au parc de La Courneuve.
Derniers observés : 2 le 9 mai 1996 au parc de La Courneuve.
Migration postnuptiale
Premier observé : 1 le 24 août 2000 à la Haute-Île, Neuilly-sur-Marne.
Maximum : 4 le 2 septembre 1994 au parc de La Courneuve, 6 le 9 .
Dernier observé : 1 le 23 septembre 1998 au parc de La Courneuve.
Pipit des arbres, Pipi des arbres
Anthus trivialis (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur commun.
Statut départemental nicheur : très rare.
Nicheur dans le département, le Pipit des arbres a régressé en même temps que les friches qui lui étaient favorables.
Au début des années 1990, l’espèce se reproduit encore au parc départemental du Sausset et sa nidification est possible au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance. En 1998, l’espèce se maintient à deux endroits : à Vaujours dans les carrières et à proximité, à la Glaisière-est à Livry-Gargan. Récemment, elle n’a plus été vue sur ce dernier site.
Le Pipit des arbres est toujours très commun au passage ; au printemps de mi-avril jusqu’à mi-mai, à l’automne de mi-août jusqu’à fin septembre. Sa présence est alors souvent trahie par son cri bref et métallique.
Premier observé : 1 le 19 mars 2006 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernier observé : 1 le 24 octobre 2010 au parc des Beaumonts (photo).
Pipit farlouse, Pipit des prés, Pipi farlouse
Anthus pratensis (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur peu commun, migrateur et hivernant commun.
Statut départemental nicheur : très rare.
Le Pipit farlouse est en forte régression en France et le département de Seine-Saint-Denis ne fait pas exception.
Comme nicheuse, l’espèce a notamment fréquenté le parc des Friches à Livry-Gargan au début des années 1990. Elle disparaît du coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance avant 1991, du parc des Beaumonts à Montreuil avant 2000. Au parc départemental de La Courneuve, le dernier cas possible de nidification est noté en 2001. Le Pipit farlouse n’est plus présent au parc départemental du Sausset après 2003. À la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, 10 mâles chanteurs sont comptés en 2000, mais un seul couple occupe le site en 2006 (Barth, 2005, 2006). Finalement, aujourd’hui, il ne reste que deux belles populations : l’une occupe les carrières de Vaujours, l’autre l’aéroport Charles-de-Gaulle.
L’espèce est grégaire* en hiver. Bien que les effectifs aient été plus importants par le passé, les groupes ne dépassaient jamais quelques dizaines d’individus en stationnement. On pouvait observer des bandes dans beaucoup de sites, comme au parc de La Courneuve. Aujourd’hui, faute de zones favorables, on rencontre rarement plus d’un ou deux oiseaux au détour d’une promenade. Le Pipit farlouse n’a pas supporté la transformation des friches urbaines en parcs.
En migration, l’espèce est restée très commune. Elle passe principalement de fin février à fin avril au printemps. Davantage remarquée au passage postnuptial, elle est alors notée de septembre à début novembre.
Maximum (migration active) : 187 depuis le parc des Beaumonts le 13 octobre 2003.
Pipit spioncelle, Pipi spioncelle
Anthus spinoletta (Linné, 1758)
Statut régional : migrateur et hivernant rare.
Espèce montagnarde et du nord, dans le département, le Pipit spioncelle est occasionnellement noté en migration active. Il passe le plus souvent inaperçu car il est confondu avec le Pipit farlouse, plus abondant.
Le passage d’automne a principalement lieu en octobre-novembre, tandis que le retour est surtout noté en mars et en avril. Le Pipit spioncelle est alors assez régulier près des pièces d’eau ouvertes, souvent à l’unité.
En hiver, on observe parfois un ou deux oiseaux sur les bassins de rétention du Vieux Pays de Tremblay-en-France, au parc départemental du Sausset, sur les bassins de rétention des Brouillards ou de la Molette à Dugny.
Premiers observés : 5 le 18 septembre 1987 à l’aéroport Charles-de-Gaulle.
Derniers observés : 2 le 17 avril 2003 au parc de La Courneuve.
Bergeronnette printanière, Hochequeue printanière
Motacilla flava flava (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice peu commune, hivernante occasionnelle.
Statut départemental nicheur : très rare.
En Seine-Saint-Denis, la Bergeronnette printanière rencontre de moins en moins de milieux favorables pour s’installer.
Actuellement, les seules populations bien implantées se trouvent aux environs des pistes de l’aéroport Charles-de-Gaulle et dans les cultures céréalières avoisinantes des Vieux Pays de Tremblay-en-France et de Villepinte. Ailleurs, la présence de l’espèce comme éventuelle nicheuse est devenue ponctuelle. Elle n’a plus été remarquée depuis 2004 à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne. Par le passé, l’espèce a pu être notée sur plusieurs sites, parfois régulièrement comme au parc départemental du Sausset avant 1995, mais aussi plus occasionnellement dans de petites friches. En effet, pourvu que la végétation du site lui ait convenu, la Bergeronnette printanière a pu s’installer sur des secteurs exigus. Par exemple, au cours du printemps pluvieux de 2001, lors d’inventaires réalisés par la LPO, sa présence en période de nidification est notée dans trois communes dépourvues de grands espaces favorables : Villetaneuse, Sevran et Montfermeil. Sur les trois sites, l’espèce n’est pas revue en période de nidification les deux années suivantes. Au-delà de l’évolution défavorable des lieux potentiels d’accueil, le fait qu’il n’y ait pas d’installation récente de l’espèce, même provisoire, trahit probablement un déclin régional. Les causes de ce recul sont probablement multiples. On peut imaginer que pour l’Île-de-France, l’irrigation et les traitements phytosanitaires des cultures, l’évolution de la végétation des anciennes gravières, la fermeture des sucreries et de leurs bassins de décantation, aient pu jouer un rôle.
En migration, la Printanière reste commune. Le soir, par temps sec, on la rencontre davantage au bord de l’eau. Au passage prénuptial, elle est plus remarquée qu’au passage postnuptial (Pierre Rousset, comm. pers.). Au printemps, elle est notée des derniers jours de mars jusque dans la première quinzaine de mai. Le passage culmine vers le 20 avril. À la fin de l’été, les premiers rassemblements de migrateurs sont notés début août. L’espèce passe jusqu’à début octobre.
Première observée : 1 le 11 mars 2000 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernière observée : 1 le 7 novembre 1988 à Tremblay-en-France.
Maximum : une centaine entre le 20 août et le 6 septembre 1992 aux bassins de rétention du Vieux Pays, Tremblay-en-France.
Bergeronnette printanière nordique
Motacilla flava thunbergi
Statut régional : migratrice très rare.
Statut départemental : occasionnelle.
Cette sous-espèce nordique n’est décelée qu’en migration prénuptiale. Le passage, qui culmine pendant la première quinzaine de mai, est plus tardif que chez flava. Le passage postnuptial n’est pas perçu, probablement à cause des difficultés d’identification à cette période.
Données exhaustives :
1 le 29 avril 1995 au Vieux Pays, Tremblay-en-France.
2 le 1er mai 1994 au parc de La Courneuve.
6 le 9 mai 1991 au parc du Sausset.
7 le 16 mai 1996 au parc du Sausset.
1 le 16 mai 1997 au parc des Beaumonts, Montreuil.
1 le 17 mai 1991 au parc de La Courneuve.
Bergeronnette flavéole, Hochequeue de Ray
Motacilla flava flavissima
Statut régional : nicheuse occasionnelle et migratrice très rare.
Statut départemental : occasionnelle.
Principalement implantée dans les îles Britanniques. Dans notre région, la période de passage prénuptial de cette sous-espèce est assez proche de celle de flava. Le passage postnuptial n’est pas décelé dans le département. Remarquons la découverte, en 2002, d’un couple mixte flava / flavissima au sein d’une petite population implantée aux portes du département, à Paris, sur la friche du Millénaire près d’Aubervilliers. Le site, qui par son aspect et son histoire rappelait beaucoup de friches de Seine-Saint-Denis, a été détruit depuis (Wittmer et Piéchaud, 2002, Exposureroom).
Données exhaustives :
Notée en 1997 au parc de La Courneuve.
1 le 14 avril 2003 au parc de La Courneuve.
2 le 4 mai 1997 au parc des Beaumonts, Montreuil.
1 les 7 et 9 mai 2001 au parc des Beaumonts.
Bergeronnette des ruisseaux, Lavandière boarule, Hochequeue jaune
Motacilla cinerea Tunstall, 1771
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante rare.
Statut départemental nicheur : assez commune.
Dans son habitat naturel, la Bergeronnette des ruisseaux se reproduit sur les cours d’eau avec des pierres.
Auparavant, l’espèce semblait uniquement notée en automne et en hiver. Aujourd’hui, elle est présente toute l’année dans le département. La Bergeronnette des ruisseaux est la plus urbaine des bergeronnettes. Elle peut apparaître partout pourvu qu’il y ait de l’eau, c’est-à-dire aussi bien sur les mares forestières que sur les berges de la Seine ou les terrasses mal drainées des constructions humaines.
Signalée aux portes de Paris par René Paquet dès la fin du XIXe siècle, l’espèce ne semble s’installer réellement dans la capitale qu’au début des années 2000 (Malher, Lesaffre, Zucca et Coatmeur, 2010). Il est difficile de savoir quand l’espèce s’est fixée pour nicher en Seine-Saint-Denis, mais ses effectifs y ont récemment augmenté. Aujourd’hui, elle se reproduit régulièrement sur le canal de l’Ourcq et sur le canal de Saint-Denis. Elle apprécie particulièrement les infrastructures fluviales : ponts, écluses, etc. Chaque année depuis 2002, elle est présente, soit au parc départemental de La Courneuve, soit sur les bassins de rétention de la Molette ou des Brouillards à Dugny. Récemment, elle niche probablement près du parc de l’hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne (2009), au parc départemental du Sausset (entre 1995 et 2003), sur la Marne, etc.
En migration, contrairement aux autres bergeronnettes et aux pipits, la Bergeronnette des ruisseaux évite généralement les prairies et les labours. Moins sociable et moins commune que la Bergeronnette grise, mais aujourd’hui vue en plus grand nombre que la Bergeronnette printanière, elle apparaît souvent à l’unité ou bien en groupes de deux ou trois individus. Elle passe en petit nombre dès mi-septembre et en octobre. Le passage prénuptial est plus discret, en février-mars.
Bergeronnette grise, Lavandière grise, Hochequeue grise
Motacilla alba Linné, 1758
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante commune.
Statut départemental nicheur : commune.
La Lavandière se reproduit en petit nombre, principalement dans certains secteurs encore ruraux du département, notamment au Vieux Pays de Tremblay-en-France, à Coubron ou dans les carrières de Vaujours. Toutefois, elle est de plus en plus ubiquiste. Les observations de nicheuses urbaines semblent en augmentation. Par exemple, elle se reproduit récemment au parc de la Poudrerie, au parc départemental du Sausset, mais aussi dans une cour d’école, au bord du canal de l’Ourcq ou près d’un centre commercial à Tremblay-en-France.
La migration postnuptiale est principalement notée en septembre et en octobre, tandis que les retours printaniers, plus discrets, sont perçus en mars et en avril. Les oiseaux passent individuellement ou en petit groupes. Ils se réunissent dans les endroits découverts : pelouses humides, labours, etc.
En hiver, la Lavandière est moins commune, davantage notée près des grandes pièces d’eau, près de la Marne et de la Seine.
Maximum : 250 le 19 octobre 1997, en migration active, depuis le belvédère de Livry-Gargan.
Bergeronnette de Yarrell
Motacilla alba yarrellii Gould, 1837
Statut régional : nicheuse occasionnelle, migratrice et hivernante rare.
Statut départemental : occasionnelle.
Cette sous-espèce qui se reproduit sur les îles Britanniques, mais aussi dans certaines parties du nord et de l’ouest de la France, n’est notée avec certitude qu’à quelques reprises en hiver.
Données exhaustives :
1 du 1er au 8 décembre 1997 au parc du Sausset.
1 du 21 janvier au 12 mars 1996 sur les pelouses rases d’une cité HLM de Saint-Ouen.
1 du 30 janvier au 7 février 2002 au parc du Sausset.
1 le 31 janvier 1999 au Vieux Pays, Tremblay-en-France.
1 le 7 février 1999 à Tremblay-en-France.
1 le 8 février 2009 à Coubron.
1 le 16 février 1998 à Tremblay-en-France.
1 le 26 février 1998 au parc du Sausset.
2 le 3 mars 2002 au parc du Sausset.
1 le 16 mars 2006 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Jaseur boréal, Jaseur de Bohême
Bombycilla garrulus (Linné, 1758)
Statut régional et départemental : occasionnel.
Oiseau circumboréal*, le Jaseur est occasionnel en Île-de-France. Pourtant, certains hivers, lorsque la nourriture manque, il peut arriver en nombre jusqu’à notre région, comme pendant les hivers 1965-1966 ou 1995-1996 (Rousset, 2005, Europe solidaire sans frontières).
Le 27 février 1996, je discute avec un ancien chasseur habitué à promener son chien au parc des Friches à Livry-Gargan, tout en contemplant le spectacle que donnent trois Jaseurs. Il regrette de ne pas avoir fait naturaliser l’oiseau qu’il avait tué à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois pendant l’hiver 1965-1966 peut-être. Il regrette aussi de ne pas avoir été le premier à découvrir ces trois-là car il aurait pu en « pointer un » (sic).
Après 1996, l’afflux important de l’hiver 2004-2005 donne lieu à plusieurs observations dans le département.
Données exhaustives :
1 tué dans les années 1950 ou 1960 à la Fosse-Maussoin, Clichy-sous-Bois.
1 le 22 février 1996 au parc des Friches à Livry-Gargan, puis 3 du 25 février au 2 mars.
Une quinzaine le 25 février 2005 près de la gare RER de Sevran-Livry au bord du canal de l’Ourcq.
9 du 28 février au 1er mars 2005 au parc du Sausset (photo).
3 le 6 mars 2005 au parc des Beaumonts à Montreuil, 8 le 9 puis 1 le 10.
Troglodyte mignon
Troglodytes troglodytes (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Souvent appelé à tort « Roitelet », le Troglodyte est très commun aussi bien dans les boisements et les jardins que dans les parcs et les squares. En milieu très favorable, en particulier les sous-bois avec ronces et broussailles, les densités de nicheurs peuvent être très importantes.
En hiver, des Troglodytes sont remarqués dans tous les milieux où ils peuvent se cacher : phragmitaies, prairies avec hautes herbes ou cirses, etc.
Compte tenu du nombre d’oiseaux locaux, les migrateurs sont difficiles à déceler. Des mouvements sont perceptibles en février-mars et en octobre-novembre, ainsi qu’en hiver pendant des coups de froid.
Accenteur mouchet, Mouchet chanteur
Prunella modularis (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
L’Accenteur mouchet est un des passereaux les plus communs des jardins et c’est aussi le plus méconnu. La cause principale de cette ignorance est liée à sa ressemblance avec le Moineau. Elle amène la confusion du public et son manque d’intérêt.
Discret en dehors des périodes de chant et de parade nuptiale, pour nicher, cet oiseau qu’on appelle aussi « traîne-buisson » est noté dans presque tous les milieux. Il a toutefois une préférence pour les zones pavillonnaires. Il apprécie l’alternance entre les haies basses et les végétations rases.
Même si certains Accenteurs locaux doivent être sédentaires, chaque année, des passages sont observés, principalement en octobre-novembre et en mars. On peut alors observer quelques rassemblements bruyants, les matins et soirs. L’hiver, par temps froid en particulier, les effectifs sont plus réduits.
Rougegorge familier
Erithacus rubecula (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Chaque année, à l’époque de la migration, dès septembre et jusqu’à fin octobre, des contingents de Rougegorges nordiques envahissent les jardins, à la plus grande joie des habitants. « Mais non, Monsieur, ce n’est pas le même Rougegorge qui vient passer l’hiver depuis 15 ans chez vous, le Rougegorge vit rarement plus de 3 ans ». Lors du passage prénuptial en mars et en avril, la plupart des Rougegorges disparaissent et les autres restent pour nicher.
L’espèce se reproduit dans tous les milieux pourvu qu’il y ait quelques arbres et quelques buissons pour se cacher. À l’époque des nids, même s’ils chantent, les Rougegorges sont très discrets. Leur nidification doit être bien difficile et périlleuse dans les parcs urbains et les zones urbaines, compte tenu du nombre de chats qui sont à l’affût et des débroussaillages récurrents.
Rossignol philomèle, Rossignol ordinaire
Luscinia megarhynchos C.L. Brehm, 1831
Statut régional : nicheur et migrateur commun.
Statut départemental nicheur : rare.
Chanteur de talent, aujourd’hui, le Rossignol est un oiseau discret dont les effectifs ont diminué en Seine-Saint-Denis. Chaque année, 2 ou 3 couples au maximum sont découverts dans le département. Par exemple, lors d’inventaires réalisés par la LPO en 2001, 2002 et 2003, respectivement 6, 2 et 1 sites potentiels de nidification sont notés pour environ 130 secteurs prospectés. L’espèce occupe généralement les fourrés denses et les lisières des espaces forestiers du nord-est du département mais, au moment de la reproduction, elle a aussi été notée sur des espaces plus réduits et proches de Paris, comme au parc des Beaumonts à Montreuil en 2010 ou sur le plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois en 2002.
Depuis une quinzaine d’années, le Rossignol semble ne jamais avoir été durablement fidèle à un site. Cela trahit sa fragilité en tant que nicheur, la vulnérabilité et la faible durée de vie des milieux qu’il occupe. Par exemple, à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois ou au bois de Bernouille à Coubron, le vieillissement des jeunes espaces forestiers et la diminution de la densité végétale près du sol sont probablement à l’origine de la disparition de l’espèce. Ailleurs, comme au parc départemental du Sausset, c’est l’aménagement du site qui est à l’origine de sa quasi-disparition. Le paysage classique des parcs urbains, constitués d’espaces forestiers bordés de pelouses, ne convient pas aux Rossignols. Ils sont plus exigeants.
Au passage prénuptial, loquaces, les migrateurs sont notés en avril et en mai. Le passage postnuptial est très rarement détecté, en août ou dans les premiers jours de septembre.
Premier observé : 1 chanteur le 29 mars 1994 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 entendu le 26 septembre 2009 au parc des Beaumonts.
Gorgebleue à miroir, Gorge-bleu
Luscinia svecica (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice très rare.
Les observations concernent généralement la sous-espèce cyanecula (Gorgebleue à miroir blanc), dont les effectifs de nicheurs et migrateurs sont en augmentation dans notre région.
En Seine-Saint-Denis, le (la ?) Gorgebleue est noté presque chaque année, de passage, aux parcs départementaux du Sausset ou de La Courneuve. Il a aussi été observé occasionnellement au parc des Beaumonts à Montreuil. Il apprécie le plus souvent les bords nus des roselières, où il se laisse assez facilement admirer. Cette régularité est remarquable car les données de cette espèce en migration restent peu nombreuses en Île-de-France. Peut-être est-ce la conséquence de l’effet « oasis » des parcs ou bien cela est dû au suivi ornithologique poussé de ces espaces (Jean-Philippe Siblet, comm. pers.).
En migration prénuptiale, l’espèce est principalement notée dans la troisième décade de mars et en avril, et en migration postnuptiale, entre mi-août et mi-septembre.
Migration prénuptiale
Premier observé : 1 mâle le 13 mars 2001 à l’étang des Brouillard, parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 mâle et une femelle le 30 mai 1995 au parc du Sausset (bien tardifs ! On attend la nidification).
Migration postnuptiale
Premier observé : 1 le 19 août 1996 au vallon écologique, parc de La Courneuve.
Maximum : 4 (!) bagués sur une friche du parc de La Courneuve le 24 août 2009 (sous les cardères et le panais – vu du sol, cela ressemble à une roselière sèche).
Dernier observé : 1 le 15 septembre 1996 au parc du Sausset.
Gorgebleue à miroir roux, Gorge-bleu à perle rouge
Luscinia svecica svecica
Statut régional et départemental : occasionnel.
Nicheuse dans le nord de l’Europe, cette sous-espèce est signalée au XIXe siècle par Albert Cretté de Palluel, qui mentionne plusieurs captures dans la région. Le Gorgebleue à miroir roux est de nos jours très rare en Île-de-France. Il n’est signalé qu’une fois dans le département : 1 mâle le 24 mars 1991 au parc du Sausset.
Rougequeue noir, Rougequeue tithys
Phoenicurus ochruros (S.G. Gmelin, 1774)
Statut régional : nicheur et migrateur très commun, hivernant très rare.
Statut départemental nicheur : très commun.
Venu de l’est, longtemps inconnu comme nicheur, l’installation du Rougequeue noir dans Paris et sa région semble se faire à la fin du XIXe siècle (Malher, Lesaffre, Zucca et Coatmeur, 2010).
Aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, le Rougequeue noir niche dans toutes les communes. Dans les différents paysages urbains et ruraux pourvus de bâtiments, il trouve une similitude avec l’habitat montagnard de ses ancêtres. Il est présent, toujours en faible densité, dans les zones industrielles, les zones pavillonnaires, les cités HLM, les reliques de ferme, pourvu qu’il y ait quelques espaces verts à proximité.
En migration, les premiers individus arrivent en général en mars. Le passage prénuptial est assez discret mais, en septembre et en octobre, les Rougequeues noirs sont plus nombreux dans tous les milieux ouverts (Pierre Rousset comm. pers.).
L’espèce est principalement une visiteuse de printemps et d’été mais, depuis 2000, l’hivernage d’un ou deux oiseaux est noté occasionnellement à Saint-Denis, Montreuil et Bobigny (2 localités).
Rougequeue à front blanc, Rossignol des murailles
Phoenicurus phoenicurus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur commun.
Statut départemental nicheur : très rare
Le Rougequeue à front blanc a beaucoup régressé en France, notamment dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son statut actuel dans la région est sans doute très éloigné de ce qu’il a pu être par le passé.
Comme nicheuse, l’espèce reste un des fleurons de l’avifaune* forestière des bois et des parcs de l’est du département. Elle apprécie les bois clairs où les bouleaux morts sur pied abondent.
En déclin, le Rougequeue à front blanc avait disparu, en 1995, de plusieurs sites où il se reproduisait assez régulièrement : coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, parc départemental de la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois, parc de la Poudrerie. Toutefois, à cette époque, la reproduction est encore probable sur plusieurs sites : bois de Bernouille à Coubron, forêt régionale de Bondy, bois des Couronnes à Clichy-sous-Bois, Bois Saint-Martin à Noisy-le-Grand.
Aujourd’hui, l’espèce reste rare dans le département sans en avoir disparu. Tout au plus, un ou deux nicheurs potentiels sont découverts chaque année. Un mâle chanteur stationne sur un site durant un printemps ou deux, puis disparaît. Cela trahit la faiblesse des effectifs. Parfois, le Rougequeue à front blanc s’installe aussi en milieu plus urbain comme au parc des Beaumonts à Montreuil (1996), au cimetière des Joncherolles à Saint-Denis (1999) ; plus récemment au Vieux Pays de Tremblay-en-France (2008) et au port de Pantin (2008 à 2010). Sur ce dernier site, des jeunes volants sont même observés (2009).
L’espèce est commune en migration d’août jusqu’à début octobre dans tout type de milieu semi-ouvert, avec des arbres ou des buissons. Le passage printanier d’avril-mai est très faible.
Premier observé : 1 le 15 mars 2007 au parc des Beaumonts.
Dernier observé : 1 du 30 octobre au 7 novembre 2010 au parc des Beaumonts (photo).
Tarier des prés, Traquet tarier, Tarier d’Europe, Tarier ordinaire, Grand Tarier
Saxicola rubetra (Linné, 1758)
Statut régional : migrateur peu commun.
« Considéré comme nicheur très commun au XIXe siècle, il s’est raréfié lentement mais régulièrement au moins depuis le début des années 1960 en France et notamment en région parisienne » ( Le Maréchal et Lesaffre, 2000). Aujourd’hui l’espèce ne se reproduit plus dans la région.
Une donnée départementale ancienne qui concerne le Tarier des prés comme nicheur potentiel remonte à l’été 1976. Oiseau de prairie, il est alors vu en juin et juillet au parc des Beaumonts à Montreuil (Malaterre et Rousset 1992, Europe solidaire sans frontières).
En 1988, l’espèce niche avec succès au parc départemental du Sausset. En 1997, un couple stationne pendant la période de reproduction sur la grande zone ouverte de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, confirmant l’intérêt majeur que constituent alors les friches dans notre département.
Probablement en diminution en migration, le Tarier des prés reste encore assez commun sur les zones ouvertes avec des perchoirs. Le passage prénuptial semble plus discret que le passage postnuptial. Au printemps, des oiseaux sont occasionnellement notés dès mi-mars, mais surtout pendant les derniers jours d’avril et en mai. Le passage d’automne, au cours duquel on observe plus souvent de petits groupes d’oiseaux, débute mi-août et s’achève avec les premiers jours d’octobre.
Premier observé : 1 (précoce) le 8 mars 1998 au parc des Beaumonts.
Dernier observé : 1 le 24 octobre 2004 au parc des Beaumonts.
Tarier pâtre, Traquet pâtre, Tarier rubicole
Saxicola rubicola (Linné, 1766)
Statut régional : nicheur peu commun, migrateur commun et hivernant très rare.
Statut départemental nicheur : assez commun.
Espèce emblématique des friches, au début des années 1990, plusieurs dizaines de couples de Tariers pâtres occupent le département. L’espèce recule avec la dégradation de nombreux espaces qui lui sont favorables. Le milieu qu’elle occupe est fragile et instable. Compte tenu du nombre total de sites où le Tarier pâtre a dû nicher, il est impossible de retracer l’historique de chacun d’entre eux, mais les principales causes de la régression de l’espèce sont l’aménagement des sites et la fermeture des milieux. Par exemple, au parc du Sausset, à la fin des années 1980, environ cinq couples nichent régulièrement. Après travaux, une lente érosion suit. En 2003, seulement un couple fréquente le site et il échoue dans sa nidification. L’année suivante, l’espèce a disparu. En 2010, quelques années après les derniers grands travaux, un unique couple niche encore au parc de La Courneuve (« au moins 10 mâles sur au moins 4 secteurs de friches différents y sont cantonnés en 1988 » – Dominique Delville, in litt.). D’une autre façon, aux bassins de rétention de la Molette à Dugny (installation au début des années 2000, disparition en 2009), au plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois (disparition à la fin des années 2000), au parc des Beaumonts à Montreuil (2 à 4 couples occupent le site entre 1993 et 1995, aucun depuis 2004), c’est probablement l’évolution de la végétation qui est responsable de la disparition.
Quelques petites populations se maintiennent ou semblent se maintenir, comme dans les carrières de Vaujours (2 à 3 couples en 2008), au Vieux Pays et aux abords de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Tremblay-en-France (au moins 5 couples en 2008), à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (3 à 8 couples sur environ 20 hectares de friche favorable de 2002 à 2006 – Barth, 2006), au moulin du Sempin à Montfermeil (1 à 2 couples en 2007 et 2008), à la carrière Saint-Pierre à Gagny (1990 à 2009). Des couples isolés occupent aussi des friches ou des lambeaux de friches : Glaisière-est et parc des Friches à Livry-Gargan (respectivement 2008 et 2001 à 2010), zone industrielle de la Poudrette à Aulnay-sous-Bois (2005), zone industrielle de la Cerisaie à Stains (2003 et 2004), Sevran (2001 et 2002) et Noisy-le-Grand (2001 à 2003).
Les nicheurs arrivent généralement dans les deux premières décades de mars, parfois en avril. Le passage de migrateurs est le plus fort fin mars et en avril. À l’automne, les Tariers pâtres repartent en septembre et en octobre, le passage est à son maximum fin septembre (Pierre Rousset comm. pers.).
L’espèce est notée en hiver à quelques reprises.
Données hivernales exhaustives :
2 (un mâle accompagné d’une fem.) pendant l’hiver 1997-1998 au parc des Beaumonts.
2 (un mâle accompagné d’une fem.) pendant l’hiver 2004-2005 au parc des Friches.
1 le 29 décembre 2005 au Vieux Pays, Tremblay-en-France.
1 le 1er janvier 1991 au parc de La Courneuve.
Traquet motteux
Oenanthe oenanthe (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur occasionnel, migrateur peu commun.
En régression au cours du XXe siècle. Autrefois, le Traquet motteux était probablement un nicheur répandu dans de multiples localités de la région. En Île-de-France, une des dernières preuves de nidification remonte à 1997 à Valenton dans le Val-de-Marne (Sériot, 1999). Il s’agit alors d’un couple isolé. Plus récemment, en juin 2009, un oiseau est vu en train de nourrir un jeune dans l’enceinte de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Mitry-Mory (Jean-Christophe Beaucour fide Frédéric Malher).
Parfois posé sur des toits d’immeuble (David Thorns et Pierre Rousset, comm. pers.), plus généralement sur les sols dénudés ou à végétation rase, aujourd’hui c’est surtout en migration que le Traquet motteux est remarqué dans le département. Il passe en avril jusqu’à mi-mai, puis en septembre-octobre. Il semble nettement moins abondant à l’automne qu’au printemps.
Dates limites pour chaque passage, maximum :
Migration prénuptiale
Premier observé : 1 le 14 mars 1994 au parc du Sausset.
Maximum : 10 environ du 19 au 22 avril 1995 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 le 19 mai 1991 au parc du Sausset.
Migration postnuptiale
Premier observé : 1 le 16 août 1995 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernier observé : 1 le 1er novembre 1998 au parc des Beaumonts.
Merle à plastron
Turdus torquatus Linné, 1758
Statut régional : migrateur rare et hivernant occasionnel.
Nordique, comme beaucoup de turdidés, le Merle à plastron apprécie le sol humide et le temps pluvieux.
Migrateur rare, souvent en petites bandes, on l’observe parfois dès le mois de mars. En avril, le passage est plus intense, quelques groupes stationnent parfois jusqu’à début mai, puis ils disparaissent brutalement. Le passage d’automne, en octobre et début novembre, est moins marqué (Le Maréchal et Lesaffre, 2000). L’espèce séjourne souvent dans les zones de friches herbues, les parties peu entretenues des espaces verts : parcs départementaux du Sausset et de La Courneuve, carrières de Vaujours, vergers de la Dhuys, fort militaire de Noisy-Romainville, etc.
En 1884, Albert Cretté de Palluel signale la nidification de l’espèce à Dugny, sans préciser de date. À ce jour, c’est resté le seul cas connu en Île-de-France.
Dates limites et maximum pour chaque passage :
Migration prénuptiale
Premier observé : 1 (précoce) les 20 et 21 février 2007 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Maximum : 14 le 28 avril 1990 à Vaujours.
Dernier observé : 1 le 13 mai 2010 au parc des Beaumonts.
Migration postnuptiale
Premier observé : 1 le 13 septembre 1997 au parc du Sausset.
Maximum : 8 en un groupe le 17 octobre 1993 depuis le belvédère de Livry-Gargan.
Derniers observés : 2 le 10 novembre 1998 au parc des Beaumonts.
Merle noir
Turdus merula Linné, 1758
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Le Merle noir est un tel choriste si renommé que, l’été, si vous voulez entendre tous les chanteurs de votre quartier tout en évitant un réveil forcé, attendez qu’il fasse chaud et sec pendant plusieurs jours. Après la première pluie, vous pourrez compter les oiseaux qui se répondent.
C’est un des oiseaux nicheurs les plus communs du département. Il est présent dans tous les milieux et en assez grande densité, pourvu qu’il trouve des zones rases et quelques buissons pour s’abriter. Il fréquente donc aussi bien les pelouses des parcs et des jardins que les sous-bois des lisières forestières.
En hiver, un grand nombre d’oiseaux nordiques stationnent dans notre région. Ils apprécient beaucoup les fruits des églantiers mais consomment aussi des essences exotiques plus tardives comme les cotonéasters. À cette occasion, dans les squares urbains, on peut parfois les voir associés à des Grives mauvis.
Grive litorne, Merle litorne
Turdus pilaris Linné, 1758
Statut régional : nicheuse très rare, migratrice et hivernante commune.
Sociables et communes, les Grives litornes sont principalement notées de passage et par vagues en hiver. Elles sont souvent en compagnie d’autres turdidés, en particulier des Grives mauvis, pour rechercher leur nourriture. À l’automne, elles glanent des baies comme celle des aubépines et des prunelliers. Plus tard dans la saison, elles fréquentent davantage les pelouses. Les effectifs sont très variables selon les années : l’espèce passe généralement en octobre et en novembre mais, par temps froid, des arrivées suivies de stationnements brefs et en grand nombre peuvent se faire jusqu’en février. Ces afflux tardifs sont probablement liés à des pénuries alimentaires dans d’autres régions d’hivernage. Au printemps, la plupart des Grives litornes disparaissent avant fin mars. Occasionnellement, quelques individus stationnent jusqu’à fin avril.
Le premier cas de nidification en Île-de-France est découvert en 1979 (Grolleau et Thauvin, 1980 ; Le Maréchal et Lesaffre, 2000). Dans le cadre d’une expansion temporaire de l’espèce, on notera un cas de nidification possible en 1996 au parc départemental du Sausset, puis l’année suivante l’observation d’un oiseau couveur sur le site. À ce jour, c’est resté le seul cas prouvé dans le département. Deux autres mentions estivales signent des cas de nidification possible. Il s’agit de la présence d’un individu 1er juin 1991 au parc de La Courneuve et de celle de deux oiseaux en train d’alarmer à Livry-Gargan le 12 juin 1998. Avec la disparition de l’espèce comme nicheuse en Île-de-France, les chances de trouver à nouveau un nid s’amenuisent considérablement, à moins de nouvelles dynamiques de colonisation (Laurent Spanneut, comm. pers.).
Maximum : au moins 300 le 17 février 1996 au parc du Sausset.
Grive musicienne, Merle grive
Turdus philomelos C.L. Brehm, 1831
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
En hiver, la Grive musicienne est moins sociable que les autres grives et rarement en groupes importants. À cette saison, c’est aussi la seule grive dont les effectifs semblent être plus faibles qu’en période de reproduction. Elle fréquente alors, plus que les autres espèces, les prairies hautes et les friches, notamment à la recherche d’escargots.
Nicheuse commune dans la plupart des espaces verts, la Grive musicienne affectionne particulièrement les zones buissonnantes très denses près des sous-bois.
Le passage des migrateurs d’automne est fort en octobre, le retour a surtout lieu en mars et en avril.
Grive mauvis, Merle Mauvis, Merle rouge
Turdus iliacus Linné, 1766
Statut régional : migratrice et hivernante commune.
Certaines nuits froides, au cœur de l’hiver, les cris de contact des Grives mauvis fuyant le gel retentissent régulièrement dans le ciel du département.
Grive à répartition boréale, la Mauvis arrive chez nous en octobre pour repartir en février et en mars. Elle forme de grandes bandes qui envahissent les pelouses, les sous-bois et les friches. Les effectifs sont très variables en fonctions des conditions climatiques et des disponibilités alimentaires.
Première observée : 1 le 8 septembre 1996 au parc du Sausset.
Maximum : une bande d’un millier circule diffusément dans le parc de La Courneuve en décembre 2005 et début janvier 2006.
Dernière observée : 1 le 19 avril 1995 au parc de La Courneuve.
Grive draine, Merle draine
Turdus viscivorus Linné, 1766
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Comme son nom latin l’indique, la présence de la Grive draine est souvent associée à celle du gui, dont elle se nourrit durant l’hiver. À cette saison, souvent en petites bandes, l’espèce est plus abondante qu’en été mais les effectifs n’atteignent jamais ceux des Grives mauvis et litorne.
Compte tenu du nombre d’oiseaux locaux, la migration est assez difficilement décelée au passage prénuptial, entre mi-septembre et fin novembre, et au passage prénuptial entre février et mi-mars (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Dès le solstice d’hiver, la Draine se perche en haut des grands peupliers ou sur les antennes de télévision pour lancer son puissant chant répétitif. Dans les communes où beaucoup d’arbres ont été conservés, comme à Tremblay-en-France ou Sevran, les densités de reproducteurs sont élevées. Pourtant, les grives subissent une prédation importante. En effet, à la sortie du nid, les petites Grives draines doivent souvent affronter des concentrations effrayantes de chats domestiques.
Bouscarle de Cetti, Bouscarle cetti
Cettia cetti (Temminck, 1820)
Statut régional : nicheuse sédentaire très rare.
Statut départemental : occasionnelle.
Inconnue en Île-de-France au début du XXe siècle, venue du sud, elle est notée pour la première fois dans la région en 1932, dans le sud de la Seine-et-Marne. Trente ans plus tard, elle a colonisé l’Île-de-France. Ses effectifs restent faibles et elle est sensible aux hivers rigoureux, qui déciment une grande partie de la population (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Sans avoir trouvé de preuve de nidification, l’association Faune et Flore indique que l’espèce fréquente le parc départemental de La Courneuve entre 1974 et 1986. Avant 1997, les ornithologues de la Direction générale de l’Aviation civile montrent également la présence de la Bouscarle de Cetti en marge du département, au nord de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Cette présence est aujourd’hui fortement compromise par la destruction des zones humides qui se trouvaient sur le territoire des Aéroports de Paris. Récemment, un oiseau séjourne du 4 au 7 mars 2003 à l’étang des Brouillards du parc de La Courneuve.
Cisticole des joncs
Cisticola juncidis (Rafinesque, 1810)
Statut régional : nicheuse et hivernante très rare.
Statut départemental : occasionnelle.
Dans le cadre de son expansion vers le nord et malgré des fluctuations dues aux vagues de froid, la Cisticole des joncs s’installe en région parisienne à partir du milieu des années 1970 (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
En Seine-Saint-Denis, l’espèce reste très occasionnelle. Très peu d’observations sont faites, toujours en période postnuptiale.
Données exhaustives :
1 séjourne au parc de La Courneuve durant les automnes 2008 et 2009, elle est baguée le 29 août 2008 et contrôlée* l’année suivante, le 26 octobre.
1 le 29 septembre 2001 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Locustelle tachetée, Crécelle
Locustella naevia (Boddaert, 1783)
Statut régional : nicheuse et migratrice peu commune.
Statut départemental nicheur : rare
Probablement plus rare autrefois dans la région ; la Locustelle tachetée apprécie les friches ouvertes, humides, riches en graminées comme les calamagrostis (Le Maréchal et Lesaffre, 2000 ; Degland et Gerbe, 1867).
Dans le département, depuis le milieu des années 1990, l’espèce est de plus en plus régulièrement notée tant comme migratrice que comme nicheuse.
En période de reproduction, la Locustelle tachetée occupe régulièrement les carrières de Vaujours, où elle est notée pour la première fois en 1994. Depuis 1997, elle est également présente à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne. De 2002 à 2006, 2 à 7 couples y sont remarqués sur environ 20 hectares de friche favorable (Barth, 2006). L’espèce est aussi observée au moment de la nidification au Vieux Pays de Tremblay-en-France (Gaborit, 1997), au Bois Saint-Martin à Noisy-le-Grand (Vignon, 2005) et au parc des Friches à Livry-Gargan, avec 1 ou 2 chanteurs de 2004 à 2007. Récemment, d’autres stationnements ne sont pas forcément suivis par une reproduction, notamment au printemps 2008, durant lequel des oiseaux fréquentent les vergers de la Dhuys à Coubron, ou encore en 2004 où un individu chante pendant quelques semaines au marais du parc départemental du Sausset. Cette multiplication des installations ou de leurs tentatives est sans doute liée à une bonne santé de l’espèce en Île-de-France. Cette dynamique pourrait s’expliquer par une intensification de l’exploitation forestière et des coupes à blanc, qui laisserait de plus en plus d’espaces favorables à l’espèce. La Locustelle tachetée est aussi connue pour ses fluctuations interannuelles, même à l’échelle européenne (Laurent Spanneut, comm. pers.).
Le passage prénuptial est principalement noté en avril et en mai, le passage postnuptial l’est en août et début septembre. Le nombre d’oiseaux vus en migration semble lui aussi en augmentation. L’espèce a été notée en période migratoire au parc des Beaumonts à Montreuil et au parc de La Courneuve. Sur ce dernier site, les données se sont multipliées depuis 2005.
Première observée : 1 le 29 mars 2010 au parc des Beaumonts.
Maximum (migration) : 4 ! baguées au parc de La Courneuve le 22 août 2009.
Dernière observée : 1 le 20 septembre 1992 au parc de La Courneuve.
Phragmite des joncs, Fauvette phragmite
Acrocephalus schoenobaenus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur rare.
Statut départemental nicheur : disparu.
Toujours discret et en petit nombre, le Phragmite des joncs a sans doute cessé de nicher dans le département à la fin des années 1990. Aujourd’hui, au printemps, le chant des premiers migrateurs est souvent confondu avec celui des Rousserolles effarvattes, qui arrivent plus tard.
Au début des années 1990, l’espèce est encore installée au parc départemental du Sausset et à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (3 couples en 1990 – Écosphère, 1991). Au Vieux Pays de Tremblay-en-France, elle est notée jusqu’en 1996 (Gaborit, 1997). La régression des friches humides rend peu probable une réinstallation à la Haute-Île ou au parc du Sausset.
Rares, des migrateurs sont observés principalement dans les roselières. Ils sont parfois notés dans les tout derniers jours de mars, mais le passage a surtout lieu en avril. En migration postnuptiale, des oiseaux peuvent être vus dès juillet, mais le passage est le plus intense en août et début septembre.
Premier observé : 1 le 16 mars 1990 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 le 30 septembre 2008, bagué au vallon écologique du parc de La Courneuve.
Rousserolle verderolle
Acrocephalus palustris (Bechstein, 1798)
Statut régional : nicheuse et migratrice peu commune.
Statut départemental nicheur : rare.
Grâce à ses dons d’imitatrice, elle peut faire venir une troupe de Chardonnerets qui passe à 50 mètres, en contrefaisant leurs cris. De la même façon, elle est capable d’attirer la convoitise d’un geai en plagiant des cris de jeunes mésanges. Furtive, elle est souvent beaucoup plus vive et nerveuse que l’Effarvatte. Certaines personnes disent que les individus effarouchés peuvent aussi se déplacer dans la végétation « à la vitesse de l’éclair ». L’espèce est d’ordinaire prudente et méfiante vis-à-vis de l’Homme et c’est une des rares fauvettes à ne faire qu’une couvée (Géroudet, 1980). Son éthologie* réserve probablement des surprises !
La Rousserolle verderolle est encore mal connue au début du XXe siècle par beaucoup de naturalistes de notre région (Raspail, 1904 et 1905). Lorsqu’il l’observe, Albert Cretté de Palluel pense être en présence d’une nouvelle espèce : la « Rousserolle des arbres ». Plus récemment, depuis le début des années 1970, elle est signalée en augmentation en Île-de-France (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Peut-être du fait que nous sommes en limite d’aire de répartition, dans le département, les effectifs semblent très fluctuants même dans des milieux très favorables (tapis d’orties et de Sureau yèble avec arbustes épars). Il faut dire que le passage tardif de l’espèce (mai-juin), associé à une grande discrétion après la courte période de chant, rendent difficile une estimation précise du nombre d’oiseaux reproducteurs sur un site (Laurent Spanneut, comm. pers.).
Avant 2000, l’espèce fréquente plus ou moins ponctuellement le coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, le parc de la Poudrerie, le bois de Bernouille à Coubron et le parc départemental de La Courneuve. Au parc départemental du Sausset, au moment de l’arrivée des oiseaux, il n’est pas rare de noter plus de 10 mâles chanteurs au début des années 1990. La Rousserolle verderolle y régresse jusqu’au milieu des années 2000. En 2009, à la faveur d’une bonne année pour l’espèce, sur une parcelle gérée de façon attractive, jusqu’à 9 individus dont 6 mâles chanteurs y sont de nouveau notés. À la même époque et suite à une gestion qui lui est favorable, l’espèce s’installe sur les bassins de rétention des Brouillards à Dugny : 1 ou 2 chanteurs sont notés en 2008 ; jusqu’à 6 sont entendus le printemps suivant. De 3 à 15 couples sur environ 20 hectares de friche favorable fréquentent la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne de 2002 à 2006 (Barth, 2006). L’espèce est aussi remarquée au parc des Beaumonts à Montreuil en 2002, 2007 et 2008. Enfin, 2009 voit l’installation d’un ou deux chanteurs au Vieux Pays de Tremblay-en-France, d’un ou deux chanteurs au plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois, d’un chanteur à la carrière Saint-Pierre à Gagny.
L’arrivée des nicheurs locaux et le passage des migrateurs sont notés en mai et début juin, grâce aux chants extraordinaires et puissants des mâles. Le départ et le passage des oiseaux après la nidification sont pratiquement imperceptibles (août).
Première observée : 1 le 21 avril 1994 au parc du Sausset.
Dernière observée : 1 le 1er septembre 1990 au parc du Sausset.
Rousserolle effarvatte
Acrocephalus scirpaceus (Hermann, 1804)
Statut régional : nicheuse et migratrice commune.
Statut départemental nicheur : assez commune.
Nicheuse estivante, la Rousserolle effarvatte apprécie pour se reproduire les ceintures de végétation hélophytique* des pièces d’eau du département (phragmitaies).
L’espèce niche en assez grand nombre au parc départemental de La Courneuve et sur les bassins de rétention de la Molette et des Brouillards à Dugny. Sur ces deux derniers sites, l’installation est récente et fait suite à une nouvelle gestion, au début des années 2000. Quelques couples fréquentent également le parc départemental du Sausset, la forêt régionale de Bondy, les mares du bois de Bernouille à Coubron, la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (3 à 10 couples de 2002 à 2006 – Barth, 2006), les bassins du Pont-Yblon au Blanc-Mesnil (2001), la mare du Vieux Pays de Tremblay-en-France (2008). L’espèce s’installe récemment au parc des Beaumonts à Montreuil, etc.
En migration, l’Effarvatte est commune et s’observe dans d’autres types de végétation tels que les ronciers et les arbustes. Le passage prénuptial a lieu principalement en mai et durant tout le mois de juin. Après la reproduction, la plupart quittent les roselières entre août et fin septembre.
Première observée :
1 mâle le 11 avril 1997 au parc de La Courneuve.
Dernières observées :
1 le 16 octobre 1988 au parc du Sausset – 1 le 16 octobre 1995 au parc du Sausset.
Hypolaïs ictérine, Grand Contrefaisant
Hippolais icterina (Vieillot, 1817)
Statut régional : nicheuse et migratrice occasionnelle.
Statut départemental : occasionnelle.
Autrefois peu connue dans notre région, souvent confondue avec l’Hypolaïs polyglotte (Raspail, 1905), la nidification de l’Hypolaïs ictérine en Île-de-France est seulement découverte dans la seconde moitié du XXe siècle (Le Maréchal et Lesaffre, 2000). Elle est notée à un moment où l’espèce régresse tandis que l’aire de répartition de l’Hypolaïs polyglotte s’étend. Finalement, l’histoire départementale de l’Hypolaïs ictérine avant 1980 est difficilement abordable.
Aujourd’hui encore, l’espèce est sujette à erreur de détermination si elle n’est pas observée dans d’excellentes conditions. Cela peut expliquer en partie la faiblesse du nombre de données.
Données exhaustives :
Plusieurs individus (jusqu’à 3), dont un chanteur, sont observés entre le 25 mai et le 4 août 1987 au parc de La Courneuve. Cela indique une nidification probable de l’espèce.
Plus récemment, un oiseau est bagué au même endroit le 18 août 2009, au moment de la migration postnuptiale (photo).
Hypolaïs polyglotte, Petit Contrefaisant
Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817)
Statut régional : nicheuse et migratrice commune.
Statut départemental nicheur : commune.
L’Hypolaïs polyglotte est l’hôte printanier classique des friches envahies de cirses, églantiers, ronces, etc. Elle s’installe aussi dans des coupes forestières buissonnantes avec de jeunes Robiniers faux-acacia ou de jeunes aubépines.
Comme nicheuse, l’espèce est présente dans toutes les zones de friches, notamment au fort de Noisy-le-Sec, aux parcs départementaux de La Courneuve et du Sausset, au parc des Beaumonts à Montreuil, au parc de la Poudrerie, aux vergers de la Dhuys à Coubron, au parc des Friches à Livry-Gargan, au Vieux Pays de Tremblay-en-France, sur le plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois, à la carrière Saint-Pierre à Gagny, au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, dans le parc de l’hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne, etc. La densité des oiseaux est très importante lorsque les milieux sont propices (9 à 15 couples sur environ 20 hectares de friche favorable à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne de 2002 à 2006 – Barth, 2006).
Les premières arrivées sont toujours notées dans les derniers jours d’avril et des oiseaux s’installent jusqu’en juin. Avant la fin de l’été, l’Hypolaïs polyglotte disparaît brutalement. Elle devient très rare début septembre.
Première observée : 1 le 19 avril 2002 au parc des Beaumonts.
Dernière observée : 1 le 24 septembre 1994 au parc de La Courneuve.
Fauvette à tête noire
Sylvia atricapilla (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice très commune, hivernante rare.
Statut départemental nicheur : très commune.
Même si c’est la fauvette la plus commune et la plus ubiquiste du département, la Fauvette à tête noire évite les parcs urbains et les squares trop entretenus où les buissons sont absents.
L’espèce se reproduit dans les espaces verts et forestiers où au moins quelques bosquets sont présents, parfois au fond des jardins des zones pavillonnaires. Contrairement à la Fauvette grisette ou à l’Hypolaïs polyglotte, la Fauvette à tête noire n’est jamais en densité très élevée. En milieu favorable, au mois de mai, il est assez rare d’entendre simultanément plus de quatre chanteurs.
Au printemps, les premières migratrices sont souvent entendues dès début mars près des boules de gui, dont elles consomment les baies. Le passage est important en avril. La migration d’automne est très marquée au mois de septembre, quand les oiseaux envahissent les haies pour se nourrir des baies de cornouiller et de sureau. La plupart des Fauvettes à tête noire ont disparu début novembre, voire plus tôt s’il fait froid.
En hiver, l’espèce est régulière à partir de 1995-2000 et, depuis, les effectifs sont en augmentation. À cette époque, la Fauvette à tête noire est à nouveau très liée au gui. On trouve parfois un individu isolé, par exemple au parc départemental de La Courneuve, au belvédère de Livry-Gargan, au parc des Beaumonts à Montreuil ou sur les berges de la Seine à Épinay-sur-Seine. Ces apparitions sont souvent liées au froid. Peut-être s’agit-il en partie d’hivernants britanniques en fuite, qui ne trouveront pas là de meilleures conditions climatiques (David Laloi, comm. pers.).
Fauvette des jardins
Sylvia borin (Boddaert, 1783)
Statut régional : nicheuse et migratrice très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Moins commune que la Fauvette à tête noire, la Fauvette des jardins apprécie volontiers les lisières denses, riches en buissons et en clématites.
L’espèce niche souvent dans les secteurs sauvages, humides et ombragés des espaces verts, sous les sureaux...
Au printemps, les premiers individus sont généralement notés dans la troisième décade d’avril. Le passage, facilement remarqué par le chant des oiseaux, est fort en mai. À l’automne, la plupart des Fauvettes des jardins ont disparu fin septembre.
Première observée : 1 le 10 avril 1987 au parc de La Courneuve.
Dernière observée : 1 le 18 octobre 2003 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Fauvette babillarde, Babillarde ordinaire
Sylvia curruca (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice peu commune.
Statut départemental nicheur : assez commune.
Très discrète et moins loquace que la Fauvette à tête noire, la Fauvette babillarde arrive en Seine-Saint-Denis fin avril ou en mai. Les migrateurs qui chantent peuvent alors être contactés assez facilement en milieu favorable (4 ou 5 individus en une matinée de marche au Vieux Pays de Tremblay-en-France fin avril 2010). Le passage d’automne est marqué entre mi-août et mi-septembre.
Pour nicher, l’espèce s’installe souvent dans les zones envahies de prunelliers ou d’aubépines. Sa reproduction est rarement prouvée de façon certaine. Depuis 1990, des mâles chantant pendant la période de reproduction ou des couples nicheurs, ont été observés dans la friche de l’hôpital de Ville-Évrard et à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, aux vergers de la Dhuys à Coubron, au Vieux Pays de Tremblay-en-France, au parc des Beaumonts à Montreuil, au plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois, au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, à Sevran, aux parcs départementaux du Sausset et de La Courneuve, au parc de la Bergère à Bobigny, mais aussi en milieu très urbanisé, comme au stade de la Motte à Bobigny. Les effectifs d’oiseaux nicheurs semblent assez variables d’une année à l’autre, mais les densités restent insignifiantes (en moyenne, probablement pas plus de quelques dizaines de couples dans le département). Un mâle chanteur est susceptible d’occuper un site pendant quelques années, puis l’espèce disparaît complètement.
Première observée : 1 le 15 avril 2007 au parc des Beaumonts.
Dernière observée : 1 le 11 octobre 1992 au parc du Sausset.
Maximum : 2 à 3 mâles chanteurs cantonnés au parc du Sausset au printemps 1990.
Fauvette grisette, Babillarde grisette
Sylvia communis Latham, 1787
Statut régional : nicheuse et migratrice très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
La Fauvette grisette se reproduit dans les friches ensoleillées et ouvertes (ronces, églantiers, etc.).
La disparition des zones qui lui sont favorables aura un impact négatif sur ses populations, qui sont en densité très importante lorsque le milieu est adéquat.
La nidification est certaine sur plus de dix sites : forêt régionale de Bondy, parc de la Poudrerie, vergers de la Dhuys à Coubron, parcs départementaux de La Courneuve et du Sausset, parc des Beaumonts à Montreuil, Vieux Pays de Tremblay-en-France, parc des Friches à Livry-Gargan, carrière Saint-Pierre à Gagny, Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (20 à 29 couples sur environ 20 hectares de friche favorable de 2002 à 2006 – Barth, 2006), etc.
Les dates des premières arrivées printanières sont très synchronisées, le 5 avril en moyenne, avec un écart type faible. Quelques jours plus tard, les contacts concernent très vite un nombre important d’oiseaux. Le passage continue au moins durant tout le mois de mai. À l’automne, beaucoup de Fauvettes grisettes disparaissent avant fin août, mais le passage se poursuit en septembre.
Première arrivée : 1 (précoce) consomme les dernières baies d’un Chèvrefeuille du Japon le 21 mars 2010 à Saint-Ouen.
Dernière observée : 1 le 18 octobre 1998 au parc des Beaumonts.
Fauvette pitchou, Pitchou provençal
Sylvia undata (Boddaert, 1783)
Statut régional : nicheur sédentaire rare.
Statut départemental : occasionnelle.
En Île-de-France, la Fauvette pitchou est principalement cantonnée au massif forestier de Fontainebleau. Au XIXe siècle, elle est signalée de passage par Xavier Raspail à Gouvieux dans l’Oise (Raspail, 1905). Récemment et ponctuellement (à suivre !), elle s’est installée en forêt de Sénart (Roy et Sénécal, 2003) et en boucle de Moisson dans les Yvelines (Lelaure, 2010). Dans la région, les observations loin des zones de nidification sont exceptionnelles : la Pitchou est réputée sédentaire mais ses déplacements hivernaux mériteraient d’être mieux connus.
Données exhaustives :
Remarquable séjour d’un oiseau (jeune mâle ?) du 8 novembre 2003 au 3 mars 2004 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Pouillot de Bonelli, Pouillot bonelli
Phylloscopus bonelli (Vieillot, 1819)
Statut régional : nicheur et migrateur peu commun.
Statut départemental : occasionnel.
L’Île-de-France est à la limite de l’aire de répartition de cette espèce d’affinité méridionale.
Dans le département, le Pouillot de Bonelli n’a été observé qu’à cinq reprises.
Une observation de juin 2009 aurait pu correspondre à un éventuel nicheur, mais l’oiseau n’a pas été retrouvé quelques jours plus tard. Il s’agissait probablement d’un individu de passage (William Huin, comm. pers.).
Données exhaustives :
Migration prénuptiale
1 le 21 avril 1996 au parc des Beaumonts, Montreuil.
1 le 12 mai 1997 au coteau d’Avron, Neuilly-Plaisance.
2 le 26 mai 1991 au parc du Sausset.
1 chanteur le 3 juin 2009 au bois de la Tussion, Villepinte.
Migration postnuptiale
1 le 17 août 2002 au parc des Beaumonts.
Pouillot siffleur, Pouillot sylvicole
Phylloscopus sibilatrix (Bechstein, 1783)
Statut régional : nicheur et migrateur commun.
Statut départemental nicheur : très rare ou occasionnel.
Signalé en augmentation au cours du XXe siècle dans plusieurs pays d’Europe (Yeatman, 1971), il occupe au début des années 1990 la plupart des espaces forestiers du nord-est du département. À cette époque, son installation est même suspectée au parc de La Courneuve. Les effectifs du Pouillot siffleur, qui devaient s’élever à quelques dizaines de couples, ont très fortement diminué depuis.
En 2001, l’espèce semble avoir déjà disparu du bois de la Tussion à Villepinte et du parc urbain de Tremblay-en-France.
En 2008, le dernier mâle chanteur est entendu au bois du Renard à Vaujours (Henri Fiche, comm. pers.).
En dehors de quelques probables migrateurs et d’un mâle chanteur cantonné (mai-juin 2010) sur le site de l’ex-fort de Vaujours, de 2008 à 2010, l’espèce n’est pas contactée sur ses anciens sites de nidification : bois des Couronnes à Clichy-sous-Bois et forêt régionale de Bondy, bois de Bernouille à Coubron. Le déclin actuel est général en France.
Le Pouillot siffleur est rare au passage printanier, avec deux ou trois contacts chaque année. Le passage postnuptial n’est noté qu’à quelques reprises.
Premier observé : 1 le 11 avril 1996 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 le 19 août 2005 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Pouillot véloce
Phylloscopus collybita (Vieillot, 1817)
Statut régional : nicheur et migrateur abondant, hivernant rare.
Statut départemental nicheur : commun.
Commun et souvent abondant, le Pouillot véloce se reproduit sur pratiquement tous les espaces verts boisés. Il peut occuper des sites pourvus de faibles zones de broussailles, des lisières peu denses. Il fréquente moins la strate arbustive et le sol que le Fitis.
L’espèce hiverne en tout petit nombre dans les zones de friches, souvent dans les conifères ou près des plans d’eau bordés de saules, en compagnie de mésanges et de roitelets.
Le passage de printemps est sensible dès fin février et jusqu’en avril. À l’automne, le passage est très important en septembre.
Pouillot véloce nordique
Phylloscopus collybita abietinus
Statut régional et départemental : occasionnel.
Dans le doute, compte tenu des difficultés d’identification dans des conditions naturelles, beaucoup d’observateurs hésitent à s’engager sur sa détermination.
Données exhaustives :
Un oiseau de cette sous-espèce est bagué le 27 septembre 2009 au parc de La Courneuve. Il s’agit de la seule donnée départementale recueillie, alors qu’abietinus pourrait être assez régulier.
Pouillot véloce de Sibérie
Phylloscopus collybita tristis
Statut régional et départemental : occasionnel.
Venu de l’est, rare en France, l’audition du chant ou du cri est utile pour confirmer l’identification.
Données exhaustives :
1 chanteur au parc départemental de La Courneuve le 30 mars 2001 (Frémont et le CHN, 2003).
Par ailleurs, 1 Pouillot véloce présentant des caractéristiques proches de cette sous-espèce (« fulvescens ») est noté au parc des Beaumonts à Montreuil du 17 février au 15 avril 2007 (Bismuth et Zucca, 2007, Europe solidaire sans frontières), puis apparemment revu au même endroit l’année suivante, le 24 février 2008.
Pouillot fitis
Phylloscopus trochilus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur très commun.
Statut départemental nicheur : assez commun.
Le Pouillot fitis peut fréquenter tous les milieux boisés de façon clairsemée et les friches. En tant que nicheur, il est cantonné aux haies basses enherbées et aux friches herbeuses avec des buissons ou des arbustes.
Au moment du plus fort passage prénuptial, en avril, l’espèce est très commune. Le chant des migrateurs est alors facilement remarqué par beau temps. Au passage postnuptial en août et début septembre, les oiseaux sont plus discrets.
En 1997, le Pouillot fitis est noté sur plusieurs localités, parfois en grande densité en milieu favorable : bois de Bernouille et vergers de la Dhuys à Coubron, parc de la Poudrerie, bois de la Tussion à Villepinte, parc des Beaumonts à Montreuil, coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, carrière Saint-Pierre à Gagny, parc départementaux du Sausset et de La Courneuve, friches de l’hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne, etc. En déclin en France (MNHN, 2010, vigie-nature) ; dans le département, il a presque partout régressé, en partie du fait de l’aménagement des sites ou de la fermeture des milieux (parc de La Courneuve, parc du Sausset, etc.). À la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, de 16 à 27 couples sur environ 20 hectares de friche favorable sont présents de 2002 à 2006 (Barth, 2006).
Premier observé : 1 chanteur le 10 mars 1989 au parc de la Poudrerie.
Dernier observé : 1 le 24 octobre 2004 au parc des Beaumonts.
Roitelet huppé
Regulus regulus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant très commun.
Statut départemental nicheur : commun.
Les effectifs nicheurs de ce minuscule oiseau sont probablement en augmentation. Pour se reproduire, le Roitelet huppé a colonisé les parcs et les jardins, pourvu qu’il y ait rencontré suffisamment de résineux. Il apprécie beaucoup les épicéas, mais il peut aussi s’installer sur des Pins noirs, comme au parc départemental de La Courneuve.
En hiver, l’espèce est très commune et souvent associée aux mésanges. Les effectifs sont alors plus importants et l’on peut la trouver loin des résineux, dans la végétation dense ou les plantes à feuillage persistant (ronce, lierre, etc.).
À l’automne, le passage est fort en octobre-novembre. Au printemps, l’espèce passe en février-mars.
Roitelet à triple bandeau, Roitelet triple-bandeau
Regulus ignicapilla (Temminck, 1820)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant peu commun.
Statut départemental nicheur : très rare ?
Signalé comme nicheur régulier mais plus rare que le Roitelet huppé par Xavier Raspail dans son compte rendu sur les oiseaux de Gouvieux (Oise) en 1905, le Roitelet à triple bandeau a été redécouvert nicheur en Île-de-France au début des années 1970. Il est signalé en augmentation depuis (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Actuellement, en Seine-Saint-Denis, la reproduction de l’espèce, qui est discrète à cette période, est peu connue. Comme le Roitelet à triple bandeau n’est pas présent sur tous les sites éventuellement favorables et qu’il ne montre pas forcément une grande régularité dans le choix de ses lieux de nidification, il faut une recherche méticuleuse pour le découvrir. Compte tenu du caractère peu impressionnant de l’oiseau, cela motive bien peu d’observateurs. Les données de reproduction éventuelle restent donc assez ponctuelles : Rosny-sous-Bois (2002 et 2003), parc de la Poudrerie (fin des années 1980, 2001 et 2003), parc des Guilands à Montreuil (2002 et 2003 – Lair, 2005), parc des Beaumonts à Montreuil (2005 et 2008), parc de la Bergère à Bobigny (2004), Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (2004 – Barth, 2005).
En hiver, souvent associés aux rondes de mésanges, les Roitelets à triple bandeau sont plus nombreux, souvent dans la végétation très dense.
À l’automne, l’espèce passe surtout de fin septembre à novembre. Au printemps, elle est notée en migration en mars et en avril, parfois dans les premiers jours de mai.
Gobemouche gris, Butalis gris
Muscicapa striata (Pallas, 1764)
Statut régional : nicheur et migrateur commun.
Statut départemental nicheur : très rare ?
Probablement en fort déclin, en Seine-Saint-Denis, la nidification du Gobemouche gris n’a été observée que sur une localité depuis 5 ans. En effet, après 2005, l’espèce est seulement trouvée nicheuse au parc des Guilands à Montreuil (2005 à 2009). Quelques années plus tôt, elle est présente chaque année sur de nombreux sites et la population totale du département doit être de quelques dizaines de couples au maximum.
Au printemps, les nicheurs discrets arrivent (arrivaient) en avril et surtout en mai. La reproduction est alors notée dans plusieurs grands espaces verts, mais le Gobemouche gris se contente aussi d’un milieu assez peu naturel, voire construit, comme des jardins ou des squares avec de vieux édifices. L’absence ou la présence de l’espèce sont souvent difficiles à expliquer, les densités sont (étaient) toujours très faibles. Le Gobemouche gris a ainsi été noté nicheur au parc de la Poudrerie, à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois, sur les berges du canal de l’Ourcq à Tremblay-en-France et Villepinte, au parc communal Duclos à Drancy, aux vergers de la Dhuys et au bois de Bernouille à Coubron, au parc des Friches à Livry-Gargan, au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, la liste n’étant pas exhaustive.
L’espèce est ubiquiste en migration, mais elle semble en diminution à cette période également. Le passage prénuptial, qui se déroule surtout en mai, est généralement faible. Habituellement, au passage postnuptial, le Gobemouche gris est relativement commun en août et septembre, occasionnel en octobre.
Premier observé : 1 le 12 avril 1995 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernier observé : 1 le 16 octobre 1993 au parc de La Courneuve.
Gobemouche noir
Ficedula hypoleuca (Pallas, 1764)
Statut régional : nicheur et migrateur peu commun.
Le Gobemouche noir est signalé en augmentation dans plusieurs régions d’Europe au cours du XXe siècle par Laurent Yeatman, dans son ouvrage sur l’histoire des oiseaux d’Europe. Dans le département, le passage postnuptial, traditionnellement très important dès mi-août, est beaucoup moins perçu depuis le milieu des années 2000. En août-septembre, les espaces verts subissent (subissaient) une invasion de plusieurs dizaines de Gobemouches noirs venus des pays nordiques. On les rencontre également dans les jardins, les cours d’école et les zones industrielles. Au contraire, le passage printanier a toujours été plus modeste, avec de très rares individus vus fin avril ou début mai. Dans le département, il n’existe pas de donnée de juin, deux données de juillet (parcs de La Courneuve et des Beaumonts à Montreuil), puis les observations sont plus nombreuses à partir d’août. L’espèce devient très rare début octobre.
Migration prénuptiale
Premier observé : 1 le 20 avril 1995 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 le 24 mai 2010 au parc des Beaumonts.
Migration postnuptiale
Dernier observé : 1 (très tardif et fatigué) du 25 au 28 octobre 2008 au parc des Beaumonts (photo).
Maximum : 35 en 2 heures 30 de marche le 12 septembre 2003 au parc de La Courneuve.
Panure à moustaches, Mésange à moustaches, Mézette à moustaches
Panurus biarmicus (Linné, 1758)
Statut régional : migratrice très rare, hivernante occasionnelle.
Statut départemental : occasionnelle.
Discrète et colorée, la Panure à moustaches est souvent repérée grâce à son cri caractéristique.
Avant 2000, dans le département, l’espèce est notée à quatre reprises sur le marais du parc départemental du Sausset lors de transits migratoires : 2 le 16 mars 1999, 2 le 16 avril 1995, 2 le 21 avril 1994, 2 le 28 octobre 1992. Puis, dans un contexte d’afflux régional (Barth, 2004), plusieurs observations ont lieu au parc départemental de La Courneuve, pendant l’hiver 2003-2004. Un oiseau est vu le 15 octobre 2003 au « vallon écologique », puis 6 à 8 séjournent à l’étang des Brouillards du 3 janvier au 30 mars 2004 (photos). Plus récemment, l’espèce est notée, au passage postnuptial, en milieu très urbain avec 3 individus le 8 septembre 2008 au parc des Guilands à Montreuil.
Mésange à longue queue, Orite longicaude
Aegithalos caudatus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse sédentaire très commune
Statut départemental nicheur : commune.
Commune, la Mésange à longue queue apprécie les zones sauvages des espaces verts et peut nicher dans de grands jardins. C’est la mésange la plus liée au milieu arbustif. Les zones denses et épineuses lui procurent la meilleure protection contre les prédateurs comme l’Épervier, le Faucon crécerelle, la Pie ou la Corneille.
En hiver et en automne, l’espèce est très sociable ; généralement, c’est la mésange qui forme les groupes les plus grands (jusqu’à une cinquantaine d’oiseaux) et les plus bruyants.
Un individu à tête blanche, probablement local (voir Olioso, 1997), a fréquenté les environs de l’étang des Brouillards au parc départemental de La Courneuve pendant les hivers 2003-2004 et 2004-2005.
Mésange bleue
Cyanistes caeruleus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante abondante.
Statut départemental nicheur : très commune.
Très commune, la Mésange bleue est une ubiquiste. Elle apparaît dans tous les milieux : forêts, parcs urbains, friches buissonnantes, etc. En hiver, elle fréquente communément les phragmitaies. Cavernicole comme la Charbonnière, elle peut nicher sur des constructions humaines plutôt que dans des arbres morts. Elle se contente alors de plus petites anfractuosités que l’autre espèce.
Certaines années, on assiste à des afflux importants qui passent facilement inaperçus si l’on n’y prête pas attention. À ces occasions, les plus forts regroupements sont notés.
Maximum : une ronde de 71 le 19 décembre 1997 au parc du Sausset.
Mésange charbonnière
Parus major Linné, 1758
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante abondante.
Statut départemental nicheur : très commune.
Avec la Mésange bleue, la Mésange charbonnière est la mésange la plus commune. Davantage liée au milieu forestier que l’autre espèce, elle apparaît tout de même dans tous les milieux : jardins, parcs, cours d’école, etc. Elle niche dans toutes les cavités à sa taille : trous d’arbre évidemment, mais aussi boîtes aux lettres, charpentes, bouches d’aération, etc.
Souvent (toujours ?) les mêmes années que la Mésange bleue, elle est sujette à migrations et afflux automnaux qui semblent moins apparents que chez l’autre espèce. En effet, à ces occasions, les groupes de Charbonnières atteignent rarement la taille des groupes de Mésanges bleues.
Mésange huppée
Lophophanes cristatus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse sédentaire très commune.
Statut départemental nicheur : rare.
Peu commune et localisée dans le département, la Mésange huppée trouve probablement peu d’habitats qui lui soient véritablement favorables.
De 2001 à 2003, lors d’inventaires réalisés par la LPO, l’espèce est notée sur une dizaine de localités. Elle occupe principalement des résineux plantés dans les parcs urbains. Son installation semble alors souvent assez ponctuelle et non reconduite l’année suivante. Toutefois, de petites populations paraissent se maintenir au moins depuis le début des années 2000 dans les Pins noirs du parc départemental de La Courneuve, probablement aussi dans le quartier des floralies à Gagny. En boisement naturel, la présence de l’espèce a été suspectée au début des années 2000 dans des chênes au bois de Bernouille à Coubron.
On rencontre parfois quelques individus erratiques, voire de passage, à l’automne. En 2005 en particulier, au moment d’un afflux d’oiseaux forestiers qui a amené plusieurs autres espèces en France (mésanges, etc.), l’espèce a été remarquée dès le mois de juillet dans le département (dès juin dans certaines régions).
Mésange noire, Mésange petite charbonnière
Periparus ater (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice commune.
Alors qu’elle occupe traditionnellement les forêts de résineux, la Mésange noire est surtout connue dans le département pour ses afflux automnaux spectaculaires. Le passage peut alors être fort, principalement en octobre. Les oiseaux investissent tous les milieux, mais très peu d’entre eux hivernent ou sont revus en migration prénuptiale.
Depuis 1990, plusieurs grands mouvements ont eu lieu, notamment en 1996 où des bandes de plusieurs dizaines d’oiseaux ont pu être observées en déplacement depuis le belvédère de Livry-Gargan.
La preuve de la nidification de l’espèce n’a semble-t-il jamais été apportée.
Mésange boréale
Poecile montanus (Conrad von Baldenstein, 1827)
Statut régional : nicheuse sédentaire commune.
Statut départemental nicheur : disparue.
La Mésange boréale est très mal connue en France au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle. À cette époque, plusieurs auteurs considèrent encore qu’une seule espèce du type nonnette niche en France. Ils l’appellent Nonnette vulgaire, Mésange nonnette ou encore Nonnette des marais (Degland, 1849 ; Trouessard, 1912).
Dans la région, c’est la Mésange des saules qui est implantée (Poecile montanus rhenanus – Dubois, Le Maréchal, Olioso et Yésou, 2000). Disparue du département, sa présence en Seine-Saint-Denis n’aura été établie que pour une courte durée. Au cours des années 1990, elle est encore considérée comme très régulière en petit nombre, en hiver, dans tous les grands parcs et les espaces boisés du département. On la trouve dans les buissons, sur les haies et sur les lisières des forêts. En raison de sa grande discrétion à la période de reproduction, sa nidification doit passer souvent inaperçue, mais deux tentatives sont notées à La Courneuve avant 1995. L’espèce est aussi notée nicheuse à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne en juillet 1991 (Écosphère, 1991). Après 2000, il n’y a quasiment plus d’observations dans le département, sauf une mention de 2004 où une reproduction est à nouveau notée possible à la Haute-Île. Le déclin de l’espèce est général en Île-de-France (Laurent Spanneut, comm. pers.). Pourtant, la Mésange boréale vit dans des milieux qui évoluent peu en apparence.
Mésange nonnette
Poecile palustris (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse sédentaire commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Bien qu’elle soit nettement moins commune que la Mésange bleue, la Mésange charbonnière et la Mésange à longue queue, la Nonnette est présente et niche dans l’ensemble des sites forestiers. Elle fuit les parcs et les bois trop entretenus et apprécie des milieux plus sauvages avec de vieux arbres et des zones envahies de clématites.
En hiver, les Nonnettes se regroupent avec les autres mésanges mais elles ne sont jamais en nombre important.
Contrairement à ce qui est observé chez d’autres espèces forestières, des afflux massifs de Mésange nonnette ne sont pas perçus.
Sittelle torchepot, Sittèle d’Europe
Sitta europaea Linné, 1758
Statut régional : nicheuse sédentaire très commune.
Statut départemental nicheur : commune.
Probablement en régression, liée principalement aux chênaies-charmaies, la Sittelle torchepot est présente dans tout le massif forestier de l’est du département. On la trouve parfois dans de plus petits espaces, pourvu que soient présents de grands arbres. Au parc de la Poudrerie, à la fin des années 1990 notamment, les densités de nicheurs sont importantes.
En automne et en hiver, les Sittelles rejoignent les bandes bruyantes de mésanges et se promènent de jardins en jardins. Dans les nouveaux parcs (Sausset, La Courneuve), l’espèce reste encore assez discrète. Le vieillissement des arbres permettra l’accueil de nouveaux couples de cette charmante espèce.
Grimpereau des jardins, Grimpereau brachydactyle, Grimpereau à doigts courts
Certhia brachydactyla C.L. Brehm, 1820
Statut régional : nicheur sédentaire très commun.
Statut départemental nicheur : très commun.
Le Grimpereau des jardins niche dans tout le département. D’ordinaire forestier, il est capable comme les Mésanges bleue et charbonnière de s’installer sur des constructions humaines pour nicher. Pourtant, il doit localement souffrir du manque d’arbres morts et d’endroits sauvages pour s’installer. La présence d’arbres morts à l’intérieur des parcelles est utile à cette espèce.
En automne et en hiver, il est fréquent d’observer un ou deux individus à proximité des rondes de mésanges.
Rémiz penduline, Mésange rémiz
Remiz pendulinus (Linné, 1758)
Statut régional : migratrice très rare, hivernante occasionnelle.
Statut départemental : occasionnelle.
La Rémiz penduline fréquente les roselières, où elle apprécie les ensembles de massettes qu’elle décortique pour se nourrir : si l’on n’a pas la chance de l’entendre crier, on la repère souvent à la traînée que forme la bourre en se dispersant dans le vent.
Migratrice notée pour la première fois dans la région en 1972 (Le Maréchal et Lesaffre, 2000), les données les plus anciennes qui sont recueillies pour la Seine-Saint-Denis concernent le parc départemental de La Courneuve en avril 1987 et mars 1988. Ensuite, les mentions se multiplient. Au cours des années 1990 et au début des années 2000, l’espèce peut être considérée comme régulière puisqu’elle est notée presque chaque année. Alors remarquées à plusieurs reprises aux parcs départementaux du Sausset et de La Courneuve, mais aussi sur des roselières réduites comme au parc des Beaumonts à Montreuil, sur un bassin de rétention de Sevran ou dans les carrières de Vaujours, elle est vue aux deux passages. En migration prénuptiale, très occasionnelle en février et plus régulière en avril, elle est le plus souvent notée dans les deux dernières décades de mars. À l’automne, très occasionnelle en septembre et en novembre, elle est vue majoritairement en octobre. Son statut actuel serait à confirmer.
Notés du 1er octobre 2005 au 4 mars 2006, deux ou trois individus réalisent un hivernage complet aux bassins de rétention de la Molette à Dugny (photo ?). Ceci est remarquable mais reste à replacer dans le contexte d’augmentation du nombre d’observations de l’espèce en Île-de-France.
Dates limites et maximum pour chaque passage :
Migration prénuptiale
Premières observées : 2 les 16 et 17 février 1991 au parc du Sausset.
Maximum : 4 le 17 mars 1992 au parc de La Courneuve.
Dernière observée : 1 les 10 et 14 avril 1987 au parc de La Courneuve.
Migration postnuptiale
Première observée : 1 le 10 septembre 1995 au parc du Sausset.
Maximum : 5 le 6 octobre 2007 au parc des Beaumonts.
Dernière observée : 1 le 1er novembre 1993 au parc de La Courneuve.
Loriot d’Europe, Loriot jaune
Oriolus oriolus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur peu commun.
Statut départemental nicheur : rare.
Rare, le Loriot tente probablement de se reproduire chaque année en Seine-Saint-Denis. La population moyenne du département ne doit pas excéder les 2 à 4 couples.
Ponctuellement, la nidification a été suspectée au parc départemental de La Courneuve, à La Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois. Des oiseaux semblent assez réguliers au bois de la Tussion à Villepinte, en forêt régionale de Bondy et au bois de Bernouille à Coubron, avec souvent un couple par site mais, au cours des années 2000, il apparaît que tous les sites ne sont pas occupés chaque année.
Le Loriot apprécie les zones boisées riches en bouleaux, trembles et merisiers. Les observations en dehors des sites favorables à la nidification sont très rares. L’espèce arrive généralement dans les derniers jours d’avril, on la repère alors à son chant flûté. Dès fin juin, de petits groupes bruyants occupent les merisiers. On les y retrouve parfois en août : il est alors probable que le Loriot consomme les merises flétries. Les observations de septembre sont occasionnelles.
Premier observé : 1 mâle chanteur le 27 avril 1993 au parc de La Courneuve.
Dernier observé : 1 mâle en vol sud le 24 septembre 2004 depuis le parc des Beaumonts, Montreuil.
Pie-grièche écorcheur
Lanius collurio Linné, 1758
Statut régional : nicheuse et migratrice rare.
Statut départemental : occasionnelle.
La présence de la Pie-grièche écorcheur comme nicheuse est souvent associée à celles d’insectes. Elle apprécie les orthoptères, les papillons et les coléoptères, mais il lui faut aussi des haies d’épineux. Elle affectionne peu les grands arbres.
Jusqu’en 1984, ce petit prédateur estivant s’est reproduit sur le coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, mais le réaménagement des carrières du site a rendu impossible une éventuelle réinstallation. De la même façon, au parc départemental du Sausset, la dernière nidification probable est notée en 1991. Finalement, l’histoire se répète et les derniers cas de reproduction possible dans le département sont relevés à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne en 1991 et 1997. La Pie-grièche écorcheur fait donc partie des espèces nicheuses assez régulières qui ont régressé en Seine-Saint-Denis. Au coteau d’Avron, au parc du Sausset ou à la Haute-Île, la conservation de friches semi-ouvertes aurait pu permettre de constituer des milieux favorables à sa reproduction pendant quelques années. L’espèce n’a pas été retrouvée récemment dans les limites du département, mais elle a été observée en période de nidification (2009 et 2010) sur le territoire de l’aéroport Charles-de-Gaulle (Jean-Christophe Beaucour fide Frédéric Malher).
En migration, la Pie-grièche écorcheur demeure occasionnelle. Au passage prénuptial, elle a été notée en mai et juin, au passage postnuptial, principalement en août et septembre.
Première observée : 1 le 9 mai 1988 au parc de La Courneuve.
Dernière observée : 1 (tardive) le 15 octobre 1988 au parc de La Courneuve.
Donnée récente : 1 le 15 mai 2010 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Pie-grièche grise
Lanius excubitor Linné, 1758
Statut régional : nicheuse, migratrice et hivernante très rare.
Statut départemental : occasionnelle.
La Pie-grièche grise, en forte régression et disparue récemment d’Île-de-France (Laurent Spanneut, comm. pers.), est observée à la fin des années 1980 sur le territoire de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Aucune n’a été mentionnée depuis.
Pie-grièche à tête rousse, Pie-grièche rousse
Lanius senator Linné, 1758
Statut régional : nicheuse et migratrice occasionnelle.
Statut départemental : occasionnelle.
L’observation d’un oiseau au parc départemental du Sausset le 30 mai 1991 constitue la seule donnée recueillie pour cette espèce qui a dû appartenir à l’avifaune* nicheuse du département. Son aire de répartition s’est beaucoup réduite dans le nord de la France (dès la fin du XIXe siècle – Raspail, 1905 ; Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Geai des chênes, Geai glandivore
Garrulus glandarius (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant très commun.
Statut départemental nicheur : commun.
L’oiseau est connu du grand public pour ses couleurs chamarrées et sa voix caractéristique. Pourtant, tout le monde n’est pas capable de le reconnaître dans la nature.
Bien qu’il soit probablement implanté dans toutes les communes du département, comme nicheur, le Geai reste assez discret. Il apprécie les parcs et les espaces forestiers.
Comme au XIXe siècle (Cretté de Palluel, 1884), aujourd’hui encore, d’importants afflux automnaux qui semblent coïncider avec des mouvements d’autres espèces forestières, peuvent être notés. Par exemple, au moment d’un afflux de Mésanges noires, en octobre 1996, au belvédère de Livry-Gargan, l’observation remarquable d’un groupe de 40 à 50 Geais à grande hauteur a pu être faite. Au printemps, il est fréquent d’observer des rassemblements de Geais lors des joutes nuptiales. À cette occasion, en avril 2009, suite à un afflux l’automne précédent, un grand nombre d’oiseaux avec des vocalises déroutantes sont repérés en différents points du département et dans d’autres régions de France. Il est alors impossible de savoir s’il s’agit simplement de migrateurs sur le retour ou bien si, parmi ces oiseaux d’origine inconnue, certains s’implantent.
Pie bavarde, Pie ordinaire
Pica pica (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse sédentaire abondante.
Statut départemental nicheur : très commune.
Inconnue à Paris au début du XXe siècle (Le Maréchal et Lesaffre, 2000), la Pie bavarde est aujourd’hui très commune à la ville et à la campagne. Elle construit souvent des nids inoccupés haut dans les arbres mais ses terrains de chasse sont tous les milieux ouverts ou semi-ouverts, aussi bien les prairies que les zones industrielles ou les cours des cités HLM. Souvent plus individualiste que la Corneille noire dans sa recherche de nourriture, l’hiver, elle se rassemble comme elle et souvent à proximité d’elle la nuit pour former de grands dortoirs (Chiron, 2007). Ces regroupements nocturnes peuvent atteindre des centaines d’individus. Par exemple, à la fin des années 1990, ils réunissent 400 individus au parc départemental de La Courneuve ou 200 au parc urbain de Tremblay-en-France. Dès le mois de janvier, les couples commencent à construire des nids, mais les dortoirs continuent à être fréquentés par des oiseaux qui sont probablement immatures ou non nicheurs.
Choucas des tours, Corbeau choucas
Corvus monedula Linné, 1758
Statut régional : nicheur commun, migrateur et hivernant très commun.
Statut départemental nicheur : très rare ?
En régression, comme à Paris (Malher, Lesaffre, Zucca et Coatmeur, 2010). Dans le département, le Choucas doit notamment souffrir de la disparition de ses zones d’alimentation. Au début des années 1980, quelques colonies sont connues sur des églises et des bâtiments à Saint-Ouen et à Saint-Denis. D’autres peuvent alors passer inaperçues.
L’espèce est notée en période de nidification à Saint-Ouen pour la dernière fois en 2008.
En 2010, la présence du Choucas n’est plus connue que dans une colonie âgée d’au moins 15 ans à Vaujours. Les oiseaux y nichent dans une carrière près d’anciennes galeries de gypse. Il est probable qu’un certain nombre d’autres couples échappent encore à la vigilance des observateurs. Quelques oiseaux sont vraisemblablement encore installés ailleurs dans le département. Il en est par exemple de notés très récemment à Aubervilliers en période favorable mais, finalement, le Choucas est sur la trace du Corbeau freux. Son avenir est compromis à Paris et dans sa proche banlieue.
En hiver et surtout en migration postnuptiale, le Choucas reste très commun. Repéré par des cris métalliques caractéristiques, le passage de petits groupes d’individus, souvent mêlés à des Corbeaux freux, est assez facilement remarqué en octobre dans le ciel.
Corbeau freux
Corvus frugilegus Linné, 1758
Statut régional : nicheur commun, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : disparu ?
Colonial, le Corbeau freux est pourchassé par l’Homme depuis des siècles pour les dégâts qu’il occasionne aux cultures.
Nicheuse dans Paris intra muros, l’espèce y régresse jusqu’à disparaître au milieu du XXe siècle (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
En Seine-Saint-Denis, dans les années 1980, la seule colonie connue se trouve au parc de la Légion d’Honneur à Saint-Denis. Vingt nids y sont comptés en 1970, 27 en 1988 (Thauvin, 1988), 61 en 1989 (Thauvin, 1989). Cette colonie n’est pas retrouvée à la fin des années 2000. Récemment, dans le département, l’espèce est devenue rare au moment de la nidification. Même si quelques oiseaux parfois accompagnés de juvéniles ont pu être notés en période favorable au parc de La Courneuve, à Saint-Denis, à Stains, à Livry-Gargan, sur le plateau d’Avron à Rosny-sous-Bois ou au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance, on peut penser que l’espèce ne niche plus en Seine-Saint-Denis. Comme à Paris, au-delà de l’effet ponctuel des destructions directes des nids, c’est plus probablement la diminution des zones favorables à son alimentation qui est à l’origine de la disparition (totale ?) du Corbeau freux dans le département.
Comme migrateur, le Freux reste assez commun. Les premières bandes passent parfois en septembre, le passage est le plus fort en octobre et en novembre. Le passage prénuptial, plus discret, est noté en février-mars.
En hiver, de moins en moins nombreux, des Freux se dispersent en petites troupes dans les parcs, les champs, sur les terrains de sport.
Corneille noire, Corbeau corneille
Corvus corone (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse très commune et hivernante abondante.
Statut départemental nicheur : très commune.
Souvent appelée à tort « Corbeau », la Corneille noire est le corvidé le plus commun du département avec la Pie bavarde. Au printemps, les deux espèces s’affrontent d’ailleurs souvent. C’est aussi à cette époque que la Corneille noire est la plus agressive à l’égard des rapaces et des grands oiseaux qui s’approchent de son nid.
L’espèce se reproduit généralement dans tous les milieux semi-ouverts avec de grands arbres : clairières forestières, parc, etc. Dans beaucoup de secteurs, à proximité de l’Homme, l’espèce augmente fortement ses effectifs entre 1980 et 2000 et aujourd’hui elle est devenue plus urbaine. En ville, elle apprécie maintenant les perchoirs hauts comme les antennes ou les façades d’immeubles. Elle les visite régulièrement pour surveiller son territoire.
Chaque hiver, des bandes se forment. Elles fréquentent les pelouses. Des Corneilles se réunissent alors pour former de grands dortoirs. Au parc de la Poudrerie, par exemple, ces regroupements nocturnes atteignent plusieurs centaines d’oiseaux à la fin des années 1990. L’origine de tous ces oiseaux et les éventuels flux migratoires sont impossibles à déceler.
Étourneau sansonnet, Étourneau commun
Sturnus vulgaris Linné, 1758
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
L’Étourneau sansonnet est connu de tous pour ses dortoirs d’hiver, salissants et bruyants. Pour se nourrir, il apprécie les pelouses, les stades, les clairières forestières. En été, il est très réputé pour sa gourmandise envers les fruits, mais on le voit aussi, dès le printemps, à la recherche d’insectes qu’il capture en vol comme les hirondelles.
Opportuniste, l’espèce niche le plus souvent dans les cavités des arbres morts des boisements. Elle y concurrence les autres petits cavernicoles comme les mésanges ou les sittelles. En ville, elle occupe aussi les bouches d’aération et les anfractuosités des murs.
Les flux migratoires sont difficiles à déceler compte tenu du nombre d’oiseaux locaux et de l’absence habituelle de forts contingents de migrateurs. À la fin des années 1990, un dortoir de plusieurs milliers d’individus est noté chaque année près de l’aéroport Charles-de-Gaulle.
Moineau domestique
Passer domesticus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur sédentaire abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Le fameux Moineau ou Pierrot fréquente tous les milieux avec des constructions humaines. Il apprécie les centres-villes, où il trouve du pain, et les abords des zones cultivées, où il trouve des graines. Pour nicher, sa préférence va aux vieilles maisons et aux fermes en pierre avec des jardins laissés à l’abandon. En effet, il y trouve des cavités et des charpentes pour installer son nid, ainsi que des insectes pour nourrir ses poussins. Au printemps, on le voit d’ailleurs plus souvent dans les endroits les plus boisés, notamment à la recherche de chenilles.
L’hiver, des dizaines de moineaux peuvent s’associer aux fringilles* et aux étourneaux pour former des dortoirs nocturnes dans les massifs de lauriers ou les grands arbres.
Moineau friquet
Passer montanus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur très commun.
Statut départemental nicheur : très rare ?
En régression au plan national depuis une vingtaine d’années. La Seine-Saint-Denis ne fait pas exception.
Dans le département, le Moineau friquet est probablement présent dans la plupart des communes au début des années 1980. Il vit généralement en couple ou en petites colonies plus ou moins lâches. Des oiseaux apparemment en migration active sont régulièrement notés en octobre. L’hiver, les rassemblements d’oiseaux locaux sont vraisemblablement renforcés par des hivernants. Par exemple à cette saison, au parc départemental de La Courneuve, un des bastions de l’espèce, on peut observer des regroupements de plusieurs centaines d’individus. Les grosses bandes se forment dès la fin de la nidification. En avril, elles sont déjà moins importantes, avec le passage des derniers migrateurs printaniers et le début de la nidification.
En 1997, comme nicheur, on rencontre encore le Friquet en petit nombre sur l’ensemble du département et dans la plupart des milieux : jardins, friches industrielles, lisières forestières, zones rurales. La population locale, bien qu’ayant déjà régressé, est encore assez importante.
Depuis, l’espèce continue à décliner partout. En 2005, elle se maintient localement, souvent à proximité d’arbres fruitiers comme à Livry-Gargan, Bobigny, Épinay-sur-Seine, Montreuil, Coubron.
En 2008, le Friquet est encore noté à Villetaneuse et une des dernières belles populations du département se trouve au Vieux Pays de Tremblay-en-France, avec quelques dizaines de couples. Ailleurs, les groupes d’hivernants sont devenus rares.
Pendant l’hiver 2009-2010, l’espèce ne semble plus présente au Vieux Pays de Tremblay-en-France. Le seul groupe d’individus noté dans le département est découvert aux abords du canal de l’Ourcq à la limite des Pavillons-sous-Bois et d’Aulnay-sous-Bois. Au printemps, ces oiseaux s’installent pour nicher.
Rassemblement hivernaux anciens :
500 le 11 février 1988 au parc de La Courneuve.
50 le 2 septembre 1990 à la Rose des Vents, Aulnay-sous-Bois.
Rassemblement hivernal récent :
40 le 24 janvier 2008 au Vieux Pays, Tremblay-en-France.
Pinson des arbres, Pinson ordinaire
Fringilla coelebs Linné, 1758
Statut régional : nicheur et migrateur abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Le Pinson des arbres est très commun dans beaucoup de milieux, qu’ils soient urbanisés ou plus sauvages, pourvu que soient présents… des arbres ! Il faut dire que c’est l’espèce d’oiseau nicheuse la plus commune en Europe (Rémi Henry, comm. pers.).
Pour se reproduire, c’est dans les parcs que l’espèce est la plus abondante.
L’hiver, un certain nombre d’oiseaux fréquentent aussi les zones plus dégagées : prairies pâturées de Vaujours et Coubron, friches et cultures.
En octobre, des groupes passent en nombre, en route vers le sud. À cette saison et au printemps, le Pinson des arbres est le passereau le plus communément observé en migration active. Le passage de retour est noté en février-mars jusqu’en avril (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Pinson du Nord, Pinson des Ardennes
Fringilla montifringilla (Linné, 1758)
Statut régional : migrateur et hivernant peu commun.
Souvent par deux ou trois, ou bien à l’unité, mêlés aux Pinsons des arbres, des Pinsons du Nord sont régulièrement notés au passage, surtout en octobre puis en février-mars.
Certains hivers, quelques individus stationnent dans les sous-bois ou les friches. De plus grosses bandes mono spécifiques peuvent parfois être notées, comme ce fût le cas pendant quelques mois au cours de la saison 1996-1997 au parc des Beaumonts à Montreuil.
Remarquons aussi que plusieurs Pinsons du Nord séjournent tardivement au parc départemental de La Courneuve au printemps 1997. Trois, dont un mâle chanteur, sont encore présents le 23 avril. Un individu isolé y est même observé en juillet de la même année. Cette dernière mention constitue la seule donnée estivale en Île-de-France.
Premier observé : 1 le 28 septembre 2008 au parc de La Courneuve.
Maximum : 150 à 250 entre octobre 1996 et février 1997 au parc des Beaumonts.
Derniers observés : 3 le 23 avril 1997 au parc de La Courneuve.
Donnée estivale : 1 le 6 juillet 1997 au parc de La Courneuve.
Serin cini, Serin méridional, Cini méridional, Bouvreuil cini
Serinus serinus (Linné, 1766)
Statut régional : nicheur et migrateur commun, hivernant rare.
Statut départemental nicheur : très commun.
Au début du XIXe siècle, le Cini semble totalement absent de notre région avec une répartition plus méridionale. Il occupe alors le sud de la France, jusqu’à la Bourgogne à l’est. Il colonise la totalité du pays en 160-200 ans (la progression semble s’être faite par taches diffuses). Dans le département de la Seine*, des captures ou des nidifications sont notées dès le milieu du XIXe siècle, mais la grande colonisation de notre région a lieu vers 1906 (Yeatman, 1971).
Aujourd’hui, dès mars, les premiers Serins cini investissent, par leurs chants, les jardins des zones pavillonnaires et les grandes clairières forestières. Au mois de mai, ils sont communs et il n’est pas rare de voir des mâles en vol nuptial en ville ou au-dessus des pavillons de banlieue.
Des groupes de quelques dizaines d’individus sont notés du début de l’été jusqu’au printemps dans les friches et les parcs. Leur taille est la plus importante au moment des flux migratoires, en septembre-octobre puis en mars. Toutefois, depuis quelques années, le nombre des oiseaux qui composent ces bandes, comme celui des nicheurs, semble en forte régression (parc des Beaumonts à Montreuil, Haute-Île à Neuilly-sur-Marne, parc de La Courneuve).
Maximum : 150 au parc de La Courneuve le 19 mars 1987.
Verdier d’Europe, Verdier ordinaire
Chloris chloris (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur et migrateur très commun, hivernant abondant.
Statut départemental nicheur : très commun.
Toute l’année, le Verdier apprécie les zones pavillonnaires avec leurs haies denses, les clairières et les lisières forestières. Il niche aussi régulièrement dans les arbres d’alignement des avenues.
L’hiver, l’espèce fréquente aussi des milieux plus ouverts, comme les zones cultivées ou les friches. Des individus se regroupent alors souvent en dortoirs avec des pinsons et des Moineaux domestiques.
La migration est difficile à déceler, compte tenu du caractère ubiquiste de l’espèce et de l’absence de flux important. Pour l’Île-de-France, le passage d’automne est indiqué en octobre-novembre et le retour en février-mars (Le Maréchal et Lesaffre, 2000). Dès la fin de l’hiver, il est aisé d’admirer les vols nuptiaux papillonnants des mâles.
Maxima :
500-600 sont estimés en stationnement en août 1867 à Dugny.
300-500 en dortoir en février 2009 au pont de Bondy.
Chardonneret élégant
Carduelis carduelis (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant commun.
Statut départemental nicheur : commun.
Le Chardonneret est connu pour aimer les zones riches en cirses et en cardères.
L’espèce niche à proximité de friches ouvertes mais aussi en milieu urbain, sur les alignements d’arbres ou dans des cours d’école, dans les jardins à l’abandon, parfois sur d’anciens terrains industriels, près de voies de chemin de fer, etc.
La migration active est difficile à déceler, mais des bandes de migrateurs stationnent de mi-septembre à novembre, surtout dans les zones ouvertes. Le retour est noté en mars-avril (Le Maréchal et Lesaffre, 2000). En hiver, quelques Chardonnerets s’associent aux linottes, serins, pinsons et moineaux sur les zones de friche. Plus tard dans la saison, ils préfèrent souvent la compagnie des tarins sur les aulnes et les bouleaux.
Tarin des aulnes, Tarin ordinaire
Carduelis spinus (Linné, 1758)
Statut régional : migrateur et hivernant commun.
Le Tarin des aulnes niche dans le nord de l’Europe. Dans la région, c’est un visiteur d’hiver qui est bien représenté de fin septembre à début avril. Il est régulier en petites bandes sur l’ensemble du département. Il peut être noté en ville, pourvu que des aulnes ou des bouleaux soient présents.
Le passage d’automne est fort en octobre. Les groupes bruyants de migrateurs printaniers sont notés principalement au mois de mars jusqu’à début avril.
Premiers observés : 14 le 14 septembre 1997 à Coubron.
Derniers observés : 2 le 19 avril 1997 à Coubron.
Maximum : 130 à Livry-Gargan le 30 janvier 1991.
Linotte mélodieuse, Linotte vulgaire, Linotte des vignes
Carduelis cannabina (Linné, 1758)
Statut régional : nicheuse et migratrice commune, hivernante peu commune.
Statut départemental nicheur : commune.
En 1997, Dominique Delville, ornithologue passionné du parc départemental de La Courneuve, écrit : « les Serins, Chardonnerets, Linottes (surtout) qui fréquentaient les friches par centaines il y a dix ans sont rarement plus de quelques dizaines au maximum aujourd’hui ». Actuellement, les rassemblements de Linottes d’automne et d’hiver ont quasiment disparu du département. Les causes de ce déclin sont probablement à rechercher dans les aménagements des parcs et des friches, mais aussi dans une régression généralisée des effectifs de l’espèce.
Comme nicheuse, la Linotte mélodieuse reste commune. Elle apprécie les prairies drues, riches en cirses, en tanaisies et en épilobes, avec des zones plus dénudées.
Aujourd’hui, les rassemblements les plus importants sont observés en septembre et en octobre, au moment de la migration d’automne, dans les environs du belvédère de Livry-Gargan, à la carrière Saint-Pierre à Gagny, à la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne ou encore au Vieux Pays de Tremblay-en-France.
En hiver, les groupes sont généralement plus petits. Ils se dispersent au moment du passage prénuptial, en mars et en avril.
Rassemblement ancien : 150 au parc de La Courneuve le 20 septembre 1992, 200 le 8 octobre 1989.
Rassemblement récent : 55 à la carrière Saint-Pierre à Gagny le 26 mars 2008.
Sizerin flammé, Tarin des bouleaux
Carduelis flammea (Linné, 1758)
Statut régional : migrateur et hivernant peu commun.
Le Sizerin flammé est rare dans le département. Chaque année, il n’est noté qu’à quelques reprises. Il est principalement observé en automne et à la fin de l’hiver. Ses effectifs, assez variables selon les années, restent faibles. L’espèce stationne souvent dans les bouleaux ou les aulnes. En hiver, elle est occasionnelle.
La distinction entre les sous espèces cabaret et flammea n’est pas souvent faite, mais cabaret semble plus régulier.
Premiers observés : 1 le 13 octobre 2007 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Dernier observé : 1 le 25 avril 2008 au parc des Beaumonts.
Maxima : 60 ssp cabaret le 2 février 2006, Parc du Croissant Vert, Neuilly-sur-Marne
15 le 11 décembre 1987 au parc du Sausset,
Beccroisé des sapins, Bec-croisé des sapins, Bec-croisé ordinaire
Loxia curvirostra (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur occasionnel, migrateur et hivernant rare.
Statut départemental : occasionnel.
Espèce connue pour ses afflux, en Seine-Saint-Denis, le Beccroisé a été vu tous les mois de l’année mais pas chaque année. L’espèce reste donc occasionnelle et, depuis 1990, elle n’est pas notée plus d’une fois par an en moyenne. La faiblesse du nombre de stationnements s’explique facilement par l’absence de grandes parcelles de résineux dans le département.
Si l’année est très favorable, le Beccroisé peut être noté à quelques reprises. Il apparaît alors en déplacement, souvent dès le milieu de l’été et jusqu’à l’automne (juillet-novembre), parfois plus tard dans la saison ou au printemps.
Sur la commune de Stains, au parc de La Courneuve, un oiseau au moins séjourne plusieurs semaines, en décembre 2005 et janvier 2006. En 1884, Albert Cretté de Palluel signale un nid découvert sur cette même commune vers 1865 !
Maximum : 21 en survol le 31 août 2008 au parc des Beaumonts, Montreuil.
Bouvreuil pivoine, Bouvreuil vulgaire
Pyrrhula pyrrhula (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur, hivernant.
Statut départemental nicheur : commun.
Probablement en régression, souvent en groupes restreints, le Bouvreuil pivoine est un des oiseaux les plus colorés du département et il attise malheureusement la convoitise des piégeurs.
Pour nicher, l’espèce affectionne les bosquets et les taillis très denses qu’elle rencontre souvent dans les lisières forestières. Elle occupe aussi les friches arbustives, comme dans le parc de l’hôpital de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne, où les densités peuvent être assez élevées.
En migration, l’espèce est très discrète. A l’automne, on remarque quelques oiseaux en octobre-novembre, puis au printemps en mars-avril (Le Maréchal et Lesaffre, 2000).
Le nombre des oiseaux hivernants est probablement supérieur à celui des nicheurs.
Maximum : 15 le 5 mars 1991 au parc de la Poudrerie.
Densité : environ 5 chanteurs sur 20 hectares de friche favorable de 2002 à 2007 à la Haute-Île, Neuilly-sur-Marne.
Bouvreuil « trompetteur »
En France, durant l’hiver 2004-2005 (Crouzier, 2005), puis encore plus pendant l’hiver 2005-2006, des Bouvreuils « trompetteurs » en afflux sont remarqués par leur cri caractéristique. A priori, ces oiseaux viennent de l’extrême nord-est de l’Europe. Plusieurs sont entendus en Seine-Saint-Denis. Toutefois, compte tenu des difficultés de détermination, on ne peut alors pas exclure des confusions avec des oiseaux locaux qui, au contact de ces « trompetteurs », imiteraient leur cri.
Données exhaustives des oiseaux entendus :
Noté durant l’hiver 2005-2006 au coteau d’Avron, Neuilly-Plaisance (Pérignon, 2005).
1 à 2 (dont 1 mâle) du 24 décembre 2005 au 10 février 2006 au parc de La Courneuve.
4 le 8 janvier 2006 à la Haute-Île, Neuilly-sur-Marne.
Grosbec casse-noyaux, Gros-bec casse-noyaux, Gros-bec vulgaire
Coccothraustes coccothraustes (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant peu commun.
Statut départemental nicheur : très rare ?
Le Grosbec est un oiseau forestier discret. Il est difficile de connaître précisément l’état de la population nicheuse dans le département.
En 1997, c’est un hôte rare et discret, connu dans les vestiges de la forêt de Bondy au nord-est de la Seine-Saint-Denis. Sa présence assez régulière en période de reproduction est alors notée au parc urbain de Tremblay-en-France, à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois, au parc de la Poudrerie, au bois de Bernouille à Coubron et au parc des Friches à Livry-Gargan. De 2001 à 2003, des inventaires réalisés par la LPO sur plus de 130 sites du département confirment la présence de l’espèce comme nicheuse probable, notamment au parc urbain de Tremblay-en-France. Le Grosbec semble alors aussi installé au parc départemental de La Courneuve. En 2009, sa présence en période de nidification est notée au parc des Beaumonts à Montreuil. L’installation de l’espèce reste très difficile à détecter, mais ici, le Grosbec semble profiter de la fermeture des milieux pour se rapprocher de Paris.
Le passage d’automne est principalement noté en octobre. Certaines années, le flux d’oiseaux est plus important et l’espèce hiverne en nombre. Elle devient alors plus facile à observer, avec de belles bandes qui n’hésitent pas à fréquenter les milieux urbains. Ces groupes deviennent plus démonstratifs au printemps, lorsque les oiseaux se nourrissent des fruits du lierre ou de bourgeons : les Grosbecs passent alors souvent bruyamment de cime en cime. Le passage prénuptial, qui se déroule de février à avril, semble plus fort après les hivernages importants. Des retardataires pouvant stationner jusqu’en mai sont alors souvent observés sans que l’on sache s’ils nichent.
Maximum : 20 au parc de la Poudrerie le 15 décembre 1990.
Bruant jaune
Emberiza citrinella Linné, 1758
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant commun.
Statut départemental nicheur : disparu.
En Île-de-France, le Bruant jaune est au cœur de son aire de répartition. Il apprécie les clairières forestières (Laurent Godet, comm. pers.) et, comme dans beaucoup de régions françaises, il est souvent un commensal* de l’Homme associé au milieu agricole.
Nicheur du département probablement disparu, le Bruant jaune voit ses effectifs lentement s’affaiblir au cours des années 1980-2000, jusqu’à devenir nuls. Au milieu des années 1980, la population de Seine-Saint-Denis doit s’élever à quelques dizaines de couples. Elle occupe la plupart des grandes zones ouvertes. L’espèce disparaît du parc de la Poudrerie en 1992, du parc départemental du Sausset en 1994, du parc départemental de la Courneuve en 1995, des carrières de Vaujours vers 1999. Dans les zones cultivées en limite de département, elle se maintient au Vieux Pays de Tremblay-en-France et aux vergers de la Dhuys à Coubron jusqu’au début des années 2000. Ensuite, les données deviennent le plus souvent ponctuelles, à l’époque des migrations et en hiver. Deux oiseaux fréquentent des chaumes d’avoine à Coubron pendant l’hiver rigoureux 2009-2010, laissant espérer un retour possible de l’espèce. Ils disparaissent en mars au moment du labour.
Par le passé, les observations du Bruant jaune en migration active étaient déjà rares. Aujourd’hui, c’est un migrateur et un hivernant irrégulier très rare. L’espèce a aussi beaucoup régressé dans le nord du département de Seine-et-Marne proche de la Seine-Saint-Denis. Le Bruant jaune, associé au milieu agraire, est sans doute menacé en Île-de-France.
Bruant zizi
Emberiza cirlus Linné, 1766
Statut régional : nicheur et migrateur peu commun, hivernant rare.
Statut départemental nicheur : très rare.
Espèce d’affinité méditerranéenne, en contraste avec les autres bruants et beaucoup de passereaux granivores, le Bruant zizi est signalé en augmentation depuis 1989 en France par les scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN, 2010, vigie-nature). Dans le sud de la Seine-et-Marne, par exemple, il est aujourd’hui plus commun qu’il y a une vingtaine d’années (Laurent Spanneut, comm. pers.). En Seine-Saint-Denis, par contre, il est en forte régression et il a quasiment disparu.
À la fin des années 1980, l’espèce niche sur de nombreux sites fréquentés par les ornithologues et, l’hiver, on l’observe souvent en petits groupes. Elle est notée par exemple au coteau d’Avron à Neuilly-Plaisance et dans les carrières de Gagny. Une petite population occupe aussi les hauteurs de Livry-Gargan. Pour s’installer, le Bruant zizi évite les cultures céréalières et les prairies ensemencées. Il apprécie le sol nu et les haies, qu’il trouve dans les friches urbaines et les jardins ouvriers. À Saint-Ouen, Bobigny ou Aulnay-sous-Bois, on le rencontre alors parfois dans des endroits inattendus. Comme c’est le plus urbain des bruants, il doit passer inaperçu dans plusieurs lieux peu attractifs pour les naturalistes.
Au parc départemental du Sausset, l’espèce n’est pas revue après 1991. Au parc de la Poudrerie, où plusieurs couples sont connus, elle n’est pas revue après 1994. En 2000, elle a disparu de Livry-Gargan. Sa présence devient alors épisodique au parc départemental de La Courneuve : dans ce sanctuaire départemental de l’espèce, un des derniers contacts avec un mâle chanteur est établi en 2005.
À la fin des années 2000, peu de données sont recueillies : quelques oiseaux, probablement nicheurs à proximité, fréquentent encore le parc des Beaumonts à Montreuil. De 2008 à 2010, un ou deux mâles chanteurs sont notés sur vergers de la Dhuys à Coubron. À l’automne 2010, un mâle et une femelle occupent la carrière du Centre à Gagny. On peut dire qu’aujourd’hui, le Bruant zizi n’est plus connu qu’en petit nombre aux limites du département. Finalement, il a très mal résisté à l’évolution des espaces non construits des années 1980.
Bruant ortolan
Emberiza hortulana Linné, 1758
Statut régional : migrateur très rare.
Statut départemental : occasionnel.
L’Ortolan était autrefois nicheur dans de nombreuses régions d’Europe, d’où il a disparu. Ainsi, en Île-de-France, il nichait au sud de la Seine-et-Marne (commun au XIXe siècle, dernier cas en 1968 : Siblet, 1988). Il était aussi connu aux environs d’Abbeville dans la Somme au milieu du XIXe siècle, etc.
Aujourd’hui encore, l’espèce est victime de la « tradition », c’est-à-dire de piégeages intensifs sur son trajet de retour de printemps dans le sud-ouest de la France. Ces prélèvements ne peuvent pas être sans effet sur ses populations.
Au passage, le Bruant ortolan affectionne les zones dénudées. Dans le département, de faibles effectifs sont (étaient ?) parfois observés dans les derniers jours d’avril ou début mai au parc départemental de La Courneuve ou au parc des Beaumonts à Montreuil. En 2010, la régression de l’espèce, qui se poursuit, et l’évolution de la couverture végétale des deux sites y rendent improbables de nouvelles observations d’oiseaux en stationnement.
Le nombre de données relativement récentes accumulées pour les deux parcs est remarquable pour cet oiseau maintenant très discret en Île-de-France.
Données exhaustives :
Noté à l’aéroport du Bourget avant 1992 (Briot, 1992b).
1 le 22 avril 1999 au parc des Beaumonts.
2 mâles le 25 avril 1985 au parc de La Courneuve.
1 le 25 avril 1998 au parc de La Courneuve.
1 mâle le 26 avril 1989 au parc de La Courneuve, 2 mâles et 1 fem. le 28, 1 fem. le 29 et 1 mâle le 2 mai.
2 le 30 avril 1990 au parc de La Courneuve.
1 le 1er mai 1981 au parc des Beaumonts.
7 dont 4 mâles le 1er mai 1994 au parc de La Courneuve, 4 le 4, 2 le 8.
1 mâle et 1 fem. le 2 mai 1990 au parc de La Courneuve.
4 le 2 mai 1995 au parc des Beaumonts, 2 le 3 puis 1 mâle et 1 fem. le 4.
1 mâle le 4 mai 1996 au belvédère de Livry-Gargan.
1 le 6 mai 1995 au parc de La Courneuve.
1 le 6 mai 2000 au parc des Beaumonts.
3 le 7 mai 1994 au parc des Beaumonts.
3 ou 4 le 15 mai 1997 au parc de La Courneuve.
Bruant des roseaux, Cynchrame schoenicole
Emberiza schoeniclus (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant commun.
Statut départemental nicheur : assez commun.
On pense souvent à tort que le Bruant des roseaux est exclusivement associé aux phragmitaies et aux milieux très humides (Catzeflis, 1976).
Comme nicheuse, à la fin du XIXe siècle, l’espèce semble rare dans la région et absente du département (Cretté de Palluel, 1884). Actuellement, des couples souvent isolés fréquentent la plupart des roselières de Seine-Saint-Denis : marais du parc départemental du Sausset (1 couple régulier), étangs du parc départemental de La Courneuve (0 à 1 couple, en baisse), bassins de rétention de la Molette et des Brouillard à Dugny (1 à 4 couples réguliers apparus au cours des années 2000), mare du ru du Sausset au Vieux Pays de Tremblay-en-France (1 couple en 2008), mares de la forêt régionale de Bondy (1 couple en 2008). L’espèce peut aussi être présente sur des zones moins humides, comme à la Haute-Île à Neuilly-Plaisance (1 à 4 couples de 2002 à 2006 – Barth, 2006), aux carrières de Vaujours (1 couple en 2000), sur les friches sèches du parc de La Courneuve (1 couple en 2005 et 2006) et du Vieux Pays de Tremblay-en-France (1 couple en 2008).
Dès le mois de septembre, l’effectif est renforcé par des migrateurs et des hivernants qui fréquentent tous les milieux où le sol est dénudé (chaumes, friches à cirses et picris, etc.). Le passage printanier est fort dès fin février puis en mars. Il se réduit en avril.
Pendant les années 1990, un dortoir hivernal de plusieurs dizaines d’oiseaux est établi dans les roselières de l’étang des Brouillards au parc de La Courneuve, mais comme l’ensemble de la population hivernante du département, il a régressé.
Bruant proyer, Proyer d’Europe
Emberiza calandra (Linné, 1758)
Statut régional : nicheur, migrateur et hivernant peu commun.
Statut départemental nicheur : très rare.
Le Bruant proyer, comme ailleurs, a beaucoup régressé en Seine-Saint-Denis.
Le Proyer est un nicheur régulier au parc départemental de La Courneuve au début des années 1980 (Dominique Delville, in litt.). Il disparaît du site avant le début des années 1990, mais il fréquente alors encore les friches du parc départemental du Sausset. Dès le début des années 2000, il n’est plus présent sur ce dernier site. À partir de cette époque, dans le département, l’espèce ne se maintient plus en nombre qu’aux abords des pistes de l’aéroport Charles-de-Gaulle. À proximité, sur les terres agricoles du Vieux Pays de Tremblay-en-France, deux ou trois chanteurs sont contactés en 2008, au moins 7 en juin 2010.
Finalement, le Bruant proyer régresse plus tôt que les Bruants jaune et zizi mais, contrairement à eux, il semble mieux réussir à se maintenir dans le département. Il faut dire aussi qu’il est probablement mieux adapté aux milieux prairiaux* de l’aéroport Charles-de-Gaulle.
Le Bruant proyer est très occasionnel au passage, sur des friches ou des zones agricole. Il est aussi parfois noté en migration active. En migration prénuptiale, il est vu en mars et en avril. Au passage postnuptial, il est vu d’août à octobre.
Contrairement aux autres bruants et à beaucoup de fringilles*, le Bruant proyer se mêle peu aux autres espèces. Les groupes de plus de 10 individus sont rares et n’ont été notés qu’à proximité des sites de reproduction.
L’hivernage n’a pas été noté.
QUELQUES OISEAUX « FANTOMES » DE SEINE-SAINT-DENIS
Marouette de Baillon, Outarde canepetière, Pie-grièche à poitrine rose, Corneille mantelée et anciens nicheurs parisiens jamais répertoriés en Seine-Saint-Denis : Petit-duc scops et Rousserolle turdoïde.
Marouette de Baillon, Porzane de Baillon, Râle de Baillon
Porzana pusilla (Pallas, 1776)
« De passage au printemps et à l’automne [...] cette jolie espèce n’est pas commune et niche dans quelques localités ; je l’ai rencontrée nichant dans l’étang du parc de Garges (Seine-et-Oise) » (Cretté de Palluel, 1884). Il s’agit du parc de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).
Combien de milieux favorables à l’installation de la Marouette de Baillon ont été détruits depuis ? Dans quelle mesure les conditions d’hivernage de l’espèce ont-elles été bouleversées ? Aujourd’hui, l’observation d’une Marouette de Baillon en France constitue un véritable événement pour un ornithologue. Sa nidification est prouvée très occasionnellement...
Outarde canepetière, Petite Outarde
Tetrax tetrax (Linné, 1758)
En 1884, signalée par Albert Cretté de Palluel comme nicheuse assez commune dans les plaines du nord-est de Paris, sans autre précision. Régresse rapidement dans beaucoup de régions françaises dans la seconde moitié du XXe siècle. En Île-de-France, au début des années 1990, elle ne subsiste plus que dans le sud de la région (Essonne et extrême sud de la Seine-et-Marne). Elle disparaît avant le nouveau millénaire (Laurent Spanneut, comm. pers).
Petit-duc scops, Hibou petit-duc, Scops d’Aldrovande
Otus scops (Linné, 1758)
« Vulgairement Petit-duc, arrive chaque année en avril et repart en août et septembre ; se trouve dans tous les endroits boisés et s’y reproduit. Nous l’avons observé plusieurs fois aux Champs-Élysées » (Cretté de Palluel, 1884). Dans la région parisienne, régresse puis disparaît avant la fin du XXe siècle.
Rousserolle turdoïde
Acrocephalus arundinaceus (Linné, 1758)
Niche régulièrement dans Paris au XIXe siècle, à la Glacière (Quépat, 1874). A beaucoup régressé depuis dans la région.
Pie-grièche à poitrine rose, Pie-grièche d’Italie
Lanius minor Gmelin, 1788
En 1884, Albert Cretté de Palluel la signale comme nicheuse plus commune que la Pie-grièche écorcheur dans les environs de Paris, sans autre précision. Régresse en France dès le début du XXe siècle. Aujourd’hui en France (Aude, Hérault), il n’en reste plus que quelques couples menacés.
Corneille mantelée, Corbeau mantelé
Corvus cornix Linné, 1758
Hivernante (Corvus cornix cornix) régulière et commune dans la région au XIXe siècle. Commence à régresser dès la fin du XIXe siècle. Encore régulière dans la région au début des années 1970. Aujourd’hui, occasionnelle en hiver dans le nord de la France.
ÉVOLUTION RÉCENTE DE L’AVIFAUNE* DÉPARTEMENTALE
Tendances remarquées depuis 1980
En 2000, le nombre d’espèces observées dans le département s’élève à 206. Sans compter les 6 espèces « fantômes », il atteint aujourd’hui 234. Un bond énorme est fait en 10 années. Il reflète l’effort bibliographique fait tout récemment pour mieux connaître les oiseaux qui fréquentaient le département par le passé, les découvertes liées à l’augmentation de la pression d’observation. Il montre aussi le relativement meilleur état général de certaines populations d’espèces non nicheuses et nicheuses, apparues en Seine-Saint-Denis. En effet, l’apparition de plusieurs espèces dans le département est liée à l’augmentation et au meilleur état de leur population sur une grande échelle. Cependant, ces améliorations ne masquent pas que, pour d’autres espèces, la situation reste mauvaise et que de nouvelles détériorations sont ressenties.
ESPECES NON NICHEUSES
Des progrès
Plusieurs effets, locaux ou à plus grande échelle, souvent cumulés, génèrent une augmentation des effectifs d’espèces habituellement absentes ou rares dans notre département. Ce sont principalement les effets liés au climat et à de nouvelles pratiques de la chasse. La protection totale de certaines espèces et l’arrêt de la chasse sur certains espaces jouent un rôle particulièrement important dans la meilleure conservation d’espèces chassées ou désormais protégées.
Depuis des siècles, les Hommes ont refusé d’accepter les oiseaux dans leur globalité mais ils ont établi une hiérarchie entre les espèces. Cette hiérarchie a varié dans le temps et selon les lieux. En conséquence, dans beaucoup d’endroits, des espèces ont été détruites de façon systématique. Dans la région, jusqu’au début du XXe siècle, il s’agissait en particulier des grandes espèces qui avaient un intérêt direct dans l’alimentation humaine ou bien de celles qui étaient considérées par l’Homme comme ses concurrentes (nuisibles). La protection de nombreux oiseaux contre la chasse, récente et généralisée en Europe, bénéficie à des espèces du groupe des rapaces, des ardéidés*, des laridés*. Elle est ressentie en Seine-Saint-Denis et elle y amène de nouvelles observations : aigrettes, Circaète Jean-le-Blanc, etc. [1]
Chez les goélands (leucophée et argenté notamment) en particulier, une forte adaptabilité à l’environnement humain favorise aussi les augmentations d’effectifs.
Au-delà de l’effet local des gravières qui, récemment dans la région, ont fait croître la surface d’eau libre et de roselière ainsi que les populations d’oiseaux qui y étaient associées, des espèces chassées inféodées au milieu aquatique se portent bien (Fuligules milouin et morillon, Canard chipeau, etc.). L’effet de la chasse, qui a pu écraser et maintenir leurs effectifs à un niveau anormalement bas, semble désormais dépassé. Les prélèvements cynégétiques sont moins ressentis grâce aux zones humides protégées en France et en Europe.
Enfin, le climat, de plus en plus chaud depuis une centaine d’années, a conduit à une augmentation de l’aire de répartition de plusieurs espèces à la conquête du nord. Même s’ils ne s’y sont pas installés, la Bouscarle de Cetti, la Cisticole des joncs et, plus récemment, le Milan noir ont traversé la Seine-Saint-Denis.
Des régressions qui continuent
Sans entrer dans le détail, chez un certain nombre d’oiseaux, des reculs parfois anciens continuent.
En dehors des destructions directes par l’Homme, différents facteurs de régression sont possibles et sont souvent associés.
Il s’agit principalement :
– de la destruction des milieux de nidification : des espèces qui ont des exigences spécifiques ne trouvent plus de zones favorables à leur installation (Guifette noire, Busard cendré, etc.).
– de trajets migratoires ou de sites d’hivernage qui deviennent, eux aussi, moins favorables aux oiseaux.
Bien que chaque espèce soit un cas particulier pour lequel les causes du déclin ne sont pas toujours bien établies, la vitesse de la régression et le grand nombre d’oiseaux concernés suggèrent que c’est l’environnement de beaucoup d’espèces qui est atteint sur une grande échelle. D’ailleurs, des migrateurs qui sont en diminution sont aussi touchés localement en tant que nicheurs dans le département (alouettes, bruants…).
ESPECES NICHEUSES
Choix de la présentation
Les trois tableaux ci-dessous résument les tendances fortes décelées pour les 112 espèces qui ont niché de façon certaine ou probable depuis 1980.
Les nicheurs occasionnels (NO) récents (après 2000) apparaissent car ils peuvent annoncer une future colonisation.
La question s’est posée de ne faire apparaître que deux tableaux : espèces en hausse / espèces en baisse. Finalement, il est apparu évident que les tendances fortes sont associées à des milieux. Nous en avons donc retenu trois types principaux : aquatique, ouvert et forestier. Ils correspondent aux principales zones d’alimentation des oiseaux.
Résultats
REMARQUES
Par simplicité, un quatrième milieu que l’on pourrait qualifier d’« urbain » n’apparaît pas. Ici, il concerne surtout l’Hirondelle de fenêtre, qui a été placée comme espèce des zones ouvertes.
Lorsqu’il y avait plusieurs choix pour les milieux, dans le cas d’une espèce pouvant se nourrir dans différents types d’habitats, c’est le milieu habituel de nidification qui a été retenu. Par exemple, une Buse variable ou un Épervier d’Europe peuvent aussi bien s’alimenter en zone ouverte qu’en milieu forestier, mais tous les deux nichent sur des arbres. Les deux espèces figurent donc comme appartenant au milieu forestier.
Plusieurs espèces, notamment la Locustelle tachetée, le Rossignol philomèle et le Pouillot fitis, sont présentées ici comme occupant des milieux ouverts. Naturellement, elles occupent aussi des milieux complètement forestiers pour s’alimenter. En Seine-Saint-Denis, elles ne sont pratiquement présentes que sur des jeunes friches ou des zones régulièrement entretenues. Elles apparaissent donc en tant qu’espèces de milieu ouvert plutôt que forestier.
Hormis la Bergeronnette des ruisseaux, qui s’installe de plus en plus souvent sur des infrastructures fluviales mais jamais dans des endroits plus « naturels », des hausses locales d’espèces assez communes n’apparaissent pas dans ces tableaux. Il s’agit en particulier de deux espèces ayant récemment conquis des sites en ville : la Corneille noire et la Bergeronnette grise. En effet, même si c’est probable, il n’est pas évident que ces conquêtes urbaines aient été corrélées à une hausse globale de l’effectif départemental.
COMMENTAIRES
Milieu aquatique : des conquêtes et des reconquêtes
Plusieurs espèces s’implantent, se renforcent ou sont de retour dans le département, d’autres manquent à l’appel. Quelques installations sont peu pérennes.
Les statuts respectifs de trois espèces liées aux berges, aux rives dégagées et aux îlots semblent évoluer de façon assez proche : il s’agit de ceux de la Bergeronnette des ruisseaux, de l’Hirondelle de rivage et de la Sterne pierregarin.
La Bergeronnette des ruisseaux et l’Hirondelle de rivage sont toutes les deux rares ou absentes dans le département à la fin des années 1990, puis elles s’installent durablement et renforcent leurs effectifs. Il s’agit en fait d’adaptations récentes au milieu urbain plutôt que de vastes extensions. En particulier, l’Hirondelle de rivage, installée dans des palplanches en Seine-Saint-Denis, est loin de retrouver son habitat naturel. Cette espèce habite naturellement les berges sableuses des cours d’eau.
Naturellement liée aux grands cours d’eau rapides, en 2001, la Sterne pierregarin crée elle aussi une surprise en s’installant ponctuellement en ville. C’est dans la logique actuelle puisque l’espèce est en augmentation dans la région. Cependant, à la différence de celle de la Bergeronnette des ruisseaux et dans une moindre mesure de celle de l’Hirondelle de rivage, la situation de la Sterne pierregarin n’est vraiment pas pérenne en Île-de-France. D’implantation récente, la Sterne pierregarin bénéficie de l’exploitation actuelle des gravières. Dans la région, son avenir à moyen terme est compromis par l’évolution spontanée de ses dernières (développement de la végétation).
L’augmentation de la surface d’eau libre et des roselières dans la région est positive pour des espèces déjà installées dans le département. C’est le cas par exemple pour la Foulque macroule, le Cygne tuberculé, les Grèbes huppé et castagneux qui renforcent leurs effectifs, probablement durablement. Leur population est soutenue par des apports d’individus franciliens, parfois aussi par une protection contre la chasse.
La protection contre la chasse est aussi positive pour certaines espèces auparavant absentes ou simplement migratrices dans le département. Leur protection assez récente, corrélée à l’augmentation de la surface des milieux aquatiques favorables dans la région, crée une forte dynamique de colonisation. Dans ce cadre, plusieurs espèces s’installent récemment dans le département comme nicheuses. La Bernache du Canada, férale*, bien établie dans les gravières et les étangs d’Île-de-France, niche tout récemment dans le département. Dans les même circonstances, le retour du Héron cendré est très remarquable. Il intervient après des siècles d’absence et de persécution dans beaucoup de régions d’Europe.
Dans des circonstances proches, le retour du Blongios nain est une véritable surprise. L’espèce est présente dès 1987 au parc départemental de La Courneuve alors que le reste de la région n’est pas encore colonisé.
Le Canard carolin, lui aussi élevé en captivité puis retourné à l’état sauvage, s’installe. C’est une autre surprise. Elle reste localisée au département.
Enfin, on peut dire qu’un certain nombre d’espèces du milieu aquatique qui ont fortement régressé ou disparu de la région par le passé ne sont pas au rendez-vous : c’est le cas d’espèces liées au marais, comme le Phragmite des joncs et la Rousserolle turdoïde, ou plus encore celui des marouettes. Au-delà de l’effet lié à des dommages anciens, difficilement réversibles, causés autrefois aux espèces par de multiples actions, les milieux humides éventuellement favorables à ces oiseaux, qui ont existé par le passé dans la région, n’y sont plus représentés. C’est regrettable à l’échelle de l’Île-de-France et même si c’est plus compréhensible à l’échelle du département, cela compromet grandement leur retour.
Milieu ouvert (cultures, friches denses ou ouvertes, bocage, prairies) : la Seine-Saint-Denis département en pointe pour les espèces en régression ou disparues...
Dans les milieux ouverts, deux espèces sont en progrès remarquable. Il faut les signaler. Il s’agit du Faucon hobereau et de la Locustelle tachetée. Ces deux espèces sont en bonne santé au plan régional. Le Faucon hobereau bénéficie probablement du réchauffement actuel du climat, tandis que la Locustelle tachetée profite pour le moment du stade d’évolution de certains milieux du département.
Au-delà de la régression d’un certain nombre d’espèces sur des sites précis (Bergeronnette printanière, Perdrix grise, Rossignol philomèle, etc.), causée notamment par des aménagements ou par l’évolution naturelle des milieux, le terme « en pointe » contient une réalité liée à la géographie du département. En effet, la Seine-Saint-Denis est entourée par le béton au sud et à l’ouest. Beaucoup de populations d’oiseaux y sont très fragiles car leur effectif est faible. Alors qu’ailleurs dans la région, certaines régressions passent inaperçues en Seine-Saint-Denis, les reculs sont plus nettement ressentis. En effet, de nombreuses espèces, qui avaient de faibles effectifs, déclinent ou disparaissent complètement. Ces retraits ont lieu, sans que des modifications importantes des milieux ouverts soient perceptibles.
De la même façon qu’une espèce a une écologie et des habitudes qui lui sont propres, son déclin a aussi des causes qui lui sont propres. Le fait que de nombreux oiseaux du milieu ouvert, auparavant communs, soient devenus rares ou soient sur le point de disparaître signifie que beaucoup d’éléments ont fragilisé leurs populations. Un seul événement ou quelques modifications subtiles des milieux ne peuvent pas expliquer autant de régressions. On remarque assez facilement que les espèces touchées sont celles qui s’étaient adaptées aux milieux agricoles. Les Chouettes chevêches, les bruants, les Alouettes des champs, les Cochevis huppés, les Tourterelles des bois et d’autres qui fréquentaient ces espaces ont vu leurs effectifs s’effondrer récemment dans le département. De la même façon, depuis le XIXe siècle, la Pie-grièche à tête rousse, l’Outarde canepetière, le Hibou petit-duc, liés à ces milieux, ont disparu de la région. Pour expliquer la chute actuelle des effectifs d’une famille comme celle des bruants, on peut par exemple évoquer la période des semis qui est de plus en plus défavorable. Pour d’autres espèces, on peut évoquer d’autres causes, mais finalement, il paraît évident que le milieu agricole laisse de moins en moins de place aux oiseaux. C’est logique puisque l’objectif de l’agriculture exploitant les espaces ouverts est de tirer le maximum de rendement des terres tout en laissant le moins de place possible aux aléas. Même si l’on peut penser que les oiseaux peuvent ne pas faire partie de ces aléas, dans la pratique, le nombre d’espèces disparues dans le temps prouve qu’il ne peut en être autrement. Les espèces qui ont reculé n’étaient souvent que les commensales* de l’Homme, adaptées à une agriculture en grande partie révolue. En effet, la mécanisation, l’uniformisation des semences, notamment dans le but d’obtenir de meilleures récoltes, le drainage, l’irrigation et l’arrosage sont des méthodes agricoles presque toujours nuisibles aux oiseaux mais souvent devenues nécessaires. Il serait peu raisonnable de penser que tous ces procédés puissent disparaître. L’avenir des espèces qui manquent à l’appel dans le département est à rechercher dans un environnement plus stable que le milieu agricole.
Dans le cadre de régression général des espèces du milieu ouvert, le retour de la Perdrix rouge et l’installation de l’Œdicnème criard ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs d’une amélioration de la situation. En effet, pour la Perdrix, il s’agit d’une simple recolonisation probablement liée à des introductions cynégétiques après des destructions liées à la chasse. Tandis que pour l’Œdicnème, on assiste simplement à une adaptation liée au paysage de l’aéroport Charles-de-Gaulle pour un oiseau qui, en dehors de ce site, est peu susceptible de trouver des habitats stables sur le long terme dans notre département.
Milieu forestier : bilan apparemment équilibré
Mise à part la conquête de la Perruche à collier (férale*), trois espèces forestières s’installent : l’Épervier d’Europe, le Pic mar et le Pic noir. Pour l’Épervier, qui a surpris les ornithologues en nichant jusque dans de petits parcs urbains, il s’agit d’une recolonisation évidente et fulgurante. Pour le Pic mar, qui a récemment conquis de nouveaux sites en Île-de-France ou pour le Pic noir, auparavant absent dans toute la région, la question se pose de savoir s’il ne s’agit pas, comme l’Épervier, d’une simple recolonisation du département. Les réponses seront peut-être trouvées dans de futures recherches.
Les installations de ces trois espèces sont aussi assez surprenantes dans le contexte de forte régression de trois autres espèces liées au même environnement. Il s’agit du Gobemouche gris, du Pouillot siffleur et de la Mésange boréale qui ont pratiquement disparu du département. Il pourrait être intéressant d’avoir une idée précise des fluctuations d’autres oiseaux forestiers communs (Pic épeichette, Mésanges bleue et charbonnière, Sittelle torchepot, etc.) pour essayer de comprendre ces effondrements mais, finalement, il y a probablement trop de causes imaginables et particulières pour expliquer ces trois cas différents. L’Île-de-France n’étant pas loin de la limite de l’aire de répartition de la Mésange boréale, on peut penser pour cette espèce que le réchauffement actuel du climat joue son effet. Pour les deux autres espèces, il est plus difficile de comprendre la cause de cette raréfaction, mais on peut parler de situation catastrophique pour le Gobemouche gris. En effet, il est dans notre région au cœur de son aire de répartition. Comme d’autres espaces forestiers en Île-de-France, la forêt telle qu’on la connait actuellement en Seine-Saint-Denis semble ne plus lui convenir, alors qu’il s’y est maintenu probablement depuis des siècles. Il faut dire que les espèces qui occupent les forêts du départements sont fragiles. Ces forêts, comme les forêts entretenues que l’on visite dans notre région, sont très différentes de véritables forêts sauvages. Ces dernières sont sans aucun doute beaucoup plus accueillantes et favorables au maintien du Gobemouche gris mais aussi à celui d’une multitudes d’autres êtres vivants !
Etienne Brisechant
RESSOURCES
Bibliographies, sites Internet, film
Bibliographie
Remarques :
– les noms des ouvrages, des périodiques, des revues et des sites Internet sont en italique.
- toutes les données présentées (et d’autres) qui concernent le parc des Beaumonts à Montreuil sont disponibles sur le site d’Europe solidaire sans frontières, rubrique France, écologie.
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http://blog.gagny-abbesses.info/
Association des amis naturalistes des coteaux d’Avron, ANCA
http://association.anca.free.fr/
Beaumonts nature en ville
http://beaumontsnatureenville.wordpress.com
Birding Beaumonts, Thorns David
http://www.skutchia.com/index.htm
Biodiversity Heritage Library
http://www.biodiversitylibrary.org/
Centre ornithologique Île-de-France, CORIF
http://www.corif.net/site/
Déclic sur mes passions, Marcki.vat (Michel Vaternelle)
http://marcki.e-monsite.com/
Europe solidaire sans frontières
http://www.europe-solidaire.org/
Forêts en Aulnoye
http://www.foretsenaulnoye.fr/
Gallica bibliothèque numérique
http://gallica.bnf.fr/
Internet archive
http://www.archive.org/
(Le) Journal de la réserve naturelle de la Baie de Somme
http://www.marquenterrenature.com/
Ligue pour la protection des oiseaux, LPO
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Muséum national d’Histoire naturelle
Vigie-nature, etc.
http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/.
Nature 77, Daniel Bernal
http://nature77.e-monsite.com
Obsenfrancilie, Olivier Laporte
http://obsenfrancilie.over-blog.com/
(Les) oiseaux en ville, Frédéric Malher
http://lesoiseauxenville.skynetblogs.be
Oiseaux pris sur le vif, Alain Bloquet
http://alain.bloquet.over-blog.com/
Parcs93.info
http://www.parcs93.info/
Trektellen : comptages et capture d’oiseaux migrateurs en Europe
http://www.trektellen.org/
Ypix.org, Yvonnik Lhommer
http://ypix.org/index.html
FILM
Wittmer L. et Piéchaud É.
La friche, a waste land in Paris
http://exposureroom.com/members/oiseauxdeurope/108c1f877c8a4e7885d9c58deba190d2/
GLOSSAIRE
Agraire : qui a rapport aux terres et à l’agriculture.
Anatidés : famille de palmipèdes à laquelle appartiennent les canards, les oies, les cygnes, etc.
Anthropique : relatif ou lié à l’activité humaine.
Anthropisé : désigne l’influence de l’Homme sur un milieu ou un paysage.
Anthropocentré : qui place l’Homme au centre de l’univers.
Ardéidés : famille de grands échassiers à laquelle appartiennent les hérons, les aigrettes, le Blongios nain, etc.
Avifaune (avifaunistique) : ensemble des espèces d’oiseaux d’un milieu ou d’une région spécifique (relatif à l’avifaune).
Butte-témoin : fragment d’un banc rocheux (gypse par exemple) qui a résisté à l’érosion ; c’est le témoin d’un massif plus grand qui a été érodé.
Circumboréal : qui vit dans la zone tempérée froide de l’hémisphère nord.
Commensal(e) : décrit un animal ou une espèce qui vit au dépend d’une autre espèce ou d’une activité humaine sans lui nuire.
Contrôle : terme employé lorsqu’un oiseau bagué est recapturé vivant (généralement par un bagueur) ou lorsque le code de sa bague est lue par un observateur.
Croûle : parade nuptiale de la Bécasse, constituée de vols et de chants caractéristiques.
Éthologie : étude du comportement des espèces animales.
Étiage : débit moyen le plus bas d’un cours d’eau.
Féral(e) : se dit d’une plante ou d’un animal d’origine captive qui s’est échappé et qui se reproduit librement sans le soutien de l’Homme, notamment sans l’introduction de nouveaux individus. Contrairement aux oiseaux directement relâchés dans la nature, les espèces férales sont considérée comme faisant partie de l’avifaune* d’une région, elles sont donc traitées dans cet ouvrage.
Fringilles : famille de passereaux granivores à laquelle appartiennent le Chardonneret, le Bouvreuil, la Linotte, etc.
Grégaire : se dit à propos d’une espèce susceptible de former des groupes importants.
Hélophyte (Hélophytique) : se dit d’une plante enracinée sous l’eau mais dont les tiges, les fleurs et les feuilles sont aériennes (caractère de cette plante).
Laridés : famille de palmipèdes à laquelle appartiennent les mouettes, les goélands, les sternes, les guifettes, etc.
Limicoles : grande famille de petits échassiers à laquelle appartiennent les bécasseaux, les chevaliers, les pluviers, les vanneaux, les courlis, etc.
Néarctique : zone géographique qui couvre l’essentiel de l’Amérique du Nord.
Paludicole : se dit à propos d’une espèce qui vit au bord des marais, des étangs.
Pélagique : se dit à propos d’un oiseau qui vit en pleine mer, loin des côtes.
Phénologie : étude de l’apparition d’événements périodiques dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières (migration…).
Phénotype : état des caractères observables chez un être vivant.
Prairial : utilisé pour désigner un milieu constitué de prairie.
Relictuel : désigne une espèce qui vit dans un écosystème isolé. Elle est le vestige d’une population qui a vu disparaître la plus grande part d’un environnement jadis beaucoup plus favorable.
Repris(e) : terme employé lorsqu’un oiseau bagué est retrouvé mort.
Ripisylve : ensemble de la végétation forestière présente sur les rives d’un cours d’eau.
Seine (département de la) : ancien département qui comprenait Paris ainsi que plusieurs communes situées sur les territoires actuels de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.
ANNEXES
SUIVI MIGRATOIRE D’OCTOBRE EN SEINE-SAINT-DENIS
À partir de 1990, le club CPN Étourneaux 93 a organisé plusieurs journées de suivi de la migration active au belvédère de Livry-Gargan près du parc des Friches.
Pierre Rousset au parc des Beaumonts à Montreuil (Butte aux Pâtres), Dominique Delville au parc départemental de La Courneuve (près du lac en haricot), le CORIF et ses adhérents sur différents sites d’Île-de-France, l’ont rejoint dans cette initiative.
Ces tableaux indicatifs (le suivi n’a pas toujours été très rigoureux mais souvent joyeux) résument quelques-unes de ces journées pour les espèces les plus régulières.
NB : en raison des confusions possibles avec des oiseaux locaux, les Pigeons ramiers et colombins, les Étourneaux sansonnets n’ont pas toujours été comptés. Ils ont été écartés de ce tableau.
BAGUAGE EN SEINE-SAINT-DENIS
Plusieurs oiseaux ont été bagués en Seine-Saint-Denis puis repris* dans d’autres régions, d’autres ont été contrôlés* alors qu’ils avaient été bagués loin du département.
À l’Île-Saint-Denis, Guy Philippe, ornithologue passionné, fournit un grand nombre de données sur le Grand cormoran.
Aux parcs de la Courneuve et du Sausset, entre 2007 et 2010, la LPO réalise des camps de baguages dont les résultats amènent une grande part des résultats indiqués ici.
Inventaire des bagues de Grands Cormorans lues sur le dortoir de l’Île-Saint-Denis (par Guy Philippe)
Extrait de : Proposition d’aménagement de la pointe aval de l’Île-Saint-Denis en vue de pérenniser son dortoir de cormorans (Augé, Chambris, Lombard et Philippe, 2002)
Rappel : chez le Grand Cormoran, les bagues sont posées sur des jeunes encore sur le nid.
Num. 1, bague jaune : observé le 30/12/1997 et le 01/01/1998, bagué le 06/06/1990 à Oostvardelplassen aux Pays-Bas. Cet oiseau est très fidèle au val de basse Seine (VBS), où il a été observé par ailleurs 21 fois de 1991 à 1999, dans les autres dortoirs des Yvelines à Poissy, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine et Moisson. Il a été retrouvé au moins deux printemps sur sa colonie d’origine et, au cours de sa migration, il a été observé également deux années de suite dans le port de Zeebrugge en Belgique.
Num. 2, bague verte : observé le 30/11/1996, le 25/12/1996 et 11/01/1997, bagué le 28/05/1990 dans la colonie de Toft So au nord-est du Danemark. Par ailleurs, cet individu a été observé 3 autres fois de 1992 à 1997 dans les dortoirs de Poissy et Verneuil-sur-Seine, et trois fois plus en aval, à Poses (Eure).
Num. 3, bague blanche : observé les 3, 10 et 30/11/1996, bagué le 2 juin 1994 dans la colonie de Vorso dans l’est du Danemark. Par ailleurs, 5 autres observations dans le VBS de 1995 à 1998 dans les dortoirs du Pecq, d’Épône et de Moisson, puis retrouvé 2 printemps dans sa colonie danoise.
Num. 4, bague verte : observé les 3, 10 et 30/11/1996 avec l’individu précédent, d’origine danoise à préciser.
Num. 6, bague blanche : observé le 10/11/1996, d’origine danoise à préciser.
Num. 7, bague noire : observé le 01/01/1998, d’origine allemande à préciser. Par ailleurs, 2 autres observations dans le VBS dans les dortoirs de Triel-sur-Seine et d’Andrésy.
Num. 8, bague blanche : observé le 30/12/1997, d’origine danoise à préciser. Par ailleurs 2 autres observations dans le VBS en janvier et mars 1998 dans le dortoir du Pecq.
Num. 10, bague verte : observé le 24/12/1998, originaire des Pays-Bas (à préciser).
Autres espèces
Épervier d’Europe
Un individu, bagué poussin au nid poussin près de Namur (Belgique) le 7 juillet 1990, est récupéré, 4 mois plus tard, à Neuilly-sur-Marne, le 18 novembre.
Faucon crécerelle
Un individu, bagué poussin au nid le 12 juin 1992 en Flandre occidentale (Belgique), est trouvé mort, 1 mois plus tard, victime du trafic aérien à l’aéroport du Bourget, le 15 juillet.
Poule d’eau
Un individu, bagué à plus d’un an au Lac de Saint-Mandé au bois de Vincennes le 2 février 2010, y est revu le 27 avant d’être noté le 13 mars de la même année au parc des Guilands à Montreuil (Hemery et Blaize, 2011).
Mouette rieuse
Un individu, bagué poussin au nid le 12 mai 2001 en Flandre orientale (Belgique), est trouvé mort, 5 mois plus tard, victime du trafic aérien à l’aéroport du Bourget, le 12 octobre.
Un individu, bagué poussin au nid le 15 mai 1999 près de Limbourg (Belgique), est récupéré mort le 10 octobre 2000 à l’aéroport du Bourget.
Un individu, bagué poussin au nid à Banska Bystrica (Slovaquie) le 23 mai 2003, est vu au bassin de la Villette à Paris le 1er février 2006. Il est retrouvé mort 2 jours plus tard à Aubervilliers.
Un individu, bagué poussin au nid le 2 juin 1990 près de Limbourg (Belgique), est récupéré mort le 1er novembre 1992 au Bourget.
Un individu, bagué poussin en Estonie le 17 juin 1988, est trouvé mort, 7 mois plus tard, victime du trafic aérien à l’aéroport du Bourget, le 11 janvier 1989.
Un individu, bagué dans sa deuxième année le 7 janvier 1995 en Flandre orientale (Belgique), est trouvé mort, le 20 février 1996, au Bourget.
Goéland leucophée
Un individu, bagué (poussin au nid ?) près d’Arles (Bouches-du-Rhône) le 28 mai 2000, est récupéré mort l’année suivante, à l’aéroport du Bourget, le 1er mai 2001.
Un individu, bagué poussin au nid près de Gênes (Italie) le 28 avril 1998, est trouvé mort, 4 mois plus tard, victime du trafic aérien à l’aéroport du Bourget, le 2 août.
Effraie des clochers
Un individu bagué poussin au nid à Manziat (Ain) le 29 mai 1988 est trouvé mort 2 mois plus tard, victime du trafic routier à Villemomble, le 29 juillet.
Un individu bagué poussin au nid à Detmold (Allemagne) le 25 août 1991, est trouvé mort 3 mois plus tard, victime du trafic routier à Villepinte, le 10 novembre.
Hibou des marais
Un individu, bagué poussin au nid à Ameland (Pays-Bas) le 25 mai 1996, est récupéré 1 an plus tard, le 11 avril 1997, à Saint-Denis.
Alouette des champs
Un individu en passage postnuptial (2007-2010), bagué au cours d’une séance nocturne au parc de La Courneuve à 2 h du matin, est contrôlé* 2 heures plus tard à 40 km, à Bures-sur-Yvette (Essonne).
Rougegorge familier
Un individu, bagué dans sa première année près de Luxembourg (Luxembourg) le 25 septembre 2008, est contrôlé* une semaine plus tard, le 3 octobre, au Grand Lac du parc de La Courneuve.
Il a parcouru 290 km en 8 jours.
Un individu, bagué dans sa première année près de Telemark (Norvège) le 24 septembre 1996, est récupéré un an plus tard à Sevran le 22 octobre 1997.
Un individu, bagué dans sa deuxième année en Scanie (Suède) le 31 août 2005, est tué par un chat à Villemomble, le 27 septembre 2007.
La bague d’un individu capturé dans sa première année près de Luxembourg (Luxembourg) le 19 septembre 1998 est trouvée à Bobigny le 25 mars 2000.
Gorgebleue à miroir
Un individu, bagué aux Pays-Bas, est contrôlé* au Parc de la Courneuve entre 2007 et 2010.
Grive musicienne
La bague d’un individu capturé le 26 août 1972 en Belgique à Wezembeek est trouvée le 24 mars 1973 à Villemomble.
Un juvénile, bagué au parc de La Courneuve le 23 octobre 2009, est repris* l’hiver suivant à 1 486 km (tué à la chasse) à Setubal (Portugal) le 27 décembre 2009.
Merle noir
Un adulte, bagué à la Queue-en-Brie (Seine-et-Marne) le 1er mai 1965, est retrouvé mort le 26 août 1968 à Gagny.
Phragmite des joncs
Un juvénile, bagué dans le Sussex (Angleterre) le 29 septembre 2008, est contrôlé* le lendemain au parc de La Courneuve.
Il a parcouru près de 252 km en une nuit.
Un individu de première année, bagué à Maribo (Danemark) le 25 août 1990 est récupéré le 5 septembre à Drancy.
Il a parcouru près de 1000 km en 11 jours.
Rousserolle effarvatte
Un individu, bagué dans sa première année à Hainaut (Belgique) le 11 août 1991, est récupéré blessé après une collision dans une paroi vitrée à Neuilly-Plaisance le 12 août 1994.
Un individu, bagué en Belgique, est contrôlé* au parc de La Courneuve entre 2007 et 2010.
Fauvette à tête noire
Un juvénile, probablement de sexe mâle, né au parc de La Courneuve ou à proximité, bagué le 28 juin 2007, est contrôlé* 3 mois plus tard à 835 km, à Saragosse (Espagne), le 23 septembre.
Un individu de première année, bagué au parc de La Courneuve le 6 juillet 2005 est tiré à Cordoue (Espagne) le 11 mars 2006.
Un mâle de première année, bagué à Limbourg (Belgique) le 25 août 2006 est contrôlé* à 325 km au parc de La Courneuve, le 16 avril 2007.
Une femelle, baguée au parc de La Courneuve le 18 août 2009, est retrouvée morte tuée contre une vitre à 216 km à Tours (Indre-et-Loire) le 4 avril 2010.
Une femelle de première année, bagué à Schifflange (Luxembourg) le 23 septembre 2001 est retrouvée morte à Bondy le 16 mai 2002.
Deux individus, bagués en Belgique, sont contrôlés* au Parc du Sausset entre 2007 et 2010.
Un individu, bagué au Royaume-Uni, est contrôlé* au parc de La Courneuve entre 2007 et 2010.
Pouillot véloce
La bague d’un individu bagué dans sa première année à Liège (Belgique) le 17 août 1991 est trouvée 5 mois plus tard, à Montreuil, le 21 janvier 1992.
Un individu, bagué aux Pays bas, est contrôlé* au parc du Sausset entre 2007 et 2010.
Mésange charbonnière
Un individu, bagué juvénile le 1er juin 1967 à Villiers-le-Temple (Belgique) est trouvé mort 7 mois plus tard, le 1er janvier 1968, à Noisy-le-Grand.
Rémiz penduline
Un mâle et une femelle porteurs de bagues colorées posées en Moselle sont notés la même année au parc du Sausset, dans un groupe de 4 individus, le 10 octobre 1999.