Nous exigeons leur libération immédiate et l’abandon des poursuites judiciaires à leur encontre.
« Nous demandons la libération des dirigeants et responsables de SENTRO, Dennis Derige, Myra Opada, Joksan Branzuela, Jonel Labrador et Cristito Pangan, du président de FIRST GLORY UNION et, des dirigeants et responsables du PARTIDO MANGGAGAWA (PM). Le syndicalisme n’est pas du terrorisme ! », a déclaré, par ailleurs, le Conseil des Global Unions.
C’est précisément le thème de la commémoration nationale de la Journée de Bonifacio et de la « Journée mondiale d’action pour les droits syndicaux et humains aux Philippines », a déclaré René Magtubo, porte-parole de la Nagkaisa Labor Coalition, intersyndicale philippine dont fait partie SENTRO.
Opada et Pangan ont été accusés d’avoir enfreint les directives de quarantaine et seront libérés après paiement des amendes. Derige, Branzuela et Labrador sont accusés de désobéissance et ont été emmenés au centre de détention de Merkado, à Lapu-Lapu. Leur audition est prévue mercredi 2 décembre. Ils risquent la prison à vie ou la peine de mort.
Les membres de l’Alliance des travailleurs de SENTRO, de la MEPZ, du PARTIDO MANGGAGAWA (PM) et les travailleurs de First Glory Apparel se sont rassemblés devant la zone économique de Mactan. Ils ont tenu un rassemblement qui a mis en évidence les attaques contre les droits des travailleurs à se syndiquer, à négocier collectivement, à demander réparation de leurs griefs et à se réunir pacifiquement. Les travailleurs retraités des usines de l’écozone de Mactan, comme First Glory, se sont joints aux protestations contre la répression des droits des travailleurs.
« Nos responsables et notre dirigeant ont été pris pour cible en représailles, pour avoir mené avec succès une action de protestation des travailleurs de First Glory il y a deux jours », a déclaré le secrétaire général de SENTRO, Josua Mata.
Magtubo a insisté sur le fait que « l’arrestation des responsables syndicaux met en lumière l’escalade des attaques contre les droits des travailleurs dans le pays et s’ajoute aux meurtres non résolus de syndicalistes, à la répression des syndicats et à la mise au banc des militants syndicaux. » Le dernier responsable syndical du PM-Cavite, Dennis Sequena, a été assassiné l’année dernière, alors qu’il animait un « séminaire syndical ».
La CGT exprime toute sa solidarité aux militants syndicaux Philippins en lutte pour leurs droits ! Il est grand temps que cessent les violences et la répression à l’encontre du syndicalisme aux Philippines !
La CGT, Montreuil, le 3 décembre 2020