Un quarteron de généraux en retraite ?
La tribune des officiers « dénonçant le délitement qui frappe notre patrie » a été publiée par le journal Valeurs actuelles le 21 avril 2021. Cette date rappelle celle du 21 avril 1961, lorsque des généraux ont pris le pouvoir en Algérie et appelé au renversement de de Gaulle en métropole. La fraction colonialiste de l’armée était soutenue par une large partie de la population non-musulmane de l’Algérie, comme l’avait déjà montré dès janvier 1960 la « semaine des barricades » organisée contre l’indépendance du peuple algérien. C’est pourtant ce même clan de l’armée qui avait été une force décisive dans l’insurrection militaire du 13 mai 1958 et la chute de la Quatrième République, ce qui conduisit au retour de de Gaulle au pouvoir. Quelques jours après son investiture comme dernier président du Conseil (Premier ministre) de la Quatrième République, de Gaulle s’était rendu à Alger et avait déclaré « Je vous ai compris » à la foule rassemblée qui criait « Algérie française ». Les généraux factieux d’Alger n’avaient donc pas compris. Ils s’estimaient trahis par le projet d’indépendance que de Gaulle négociait avec le FLN algérien.
Les généraux d’Algérie n’étaient pas en 1961 des aventuriers isolés au sein de l’armée. Même si de Gaulle les qualifiait de « quarterons de généraux en retraite », il soulignait que leur action risquait de détruire les efforts qu’il menait « afin de refaire l’État, de maintenir l’unité nationale, de reconstituer notre puissance, de rétablir notre rang au-dehors »
13 mai 1958-21 avril 1961 : trois ans que le gouvernement avait utilisés pour accélérer le programme de transformation des structures de l’économie française (industrie, agriculture, banque) et l’ouvrir à la concurrence mondiale au besoin en violentant le point de vue du CNPF (Conseil national du patronat français), confortablement installé derrière des frontières protégées par des droits de douanes élevés. A l’époque comme aujourd’hui, l’Europe était considérée par le gouvernement comme un levier pour projeter la puissance française dans le monde. Le maintien de l’Algérie française freinerait ce processus et menacerait la forte croissance économique (« les Trente Glorieuses »). Il heurtait également la volonté d’une forte majorité de la population française favorable à l’indépendance de l’Algérie.
En fait, l’insurrection des généraux d’Alger accéléra la consolidation du régime autoritaire et centralisé né du coup d’État. D’une part, afin de mettre en échec le putsch d’Alger, de Gaulle décida la mise en œuvre de l’article 16 le 23 avril 1961. La mesure resta en vigueur jusqu’au 29 septembre 1961 et elle fut immédiatement suivie de l’instauration de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet 1962
Six décennies de fonctionnement de la Cinquième République ont renforcé dans un processus conjoint la centralisation des pouvoirs présidentiels et ceux de l’armée. En 1964, François Mitterrand avait qualifié la constitution de la Cinquième République de « coup d’État permanent ». Il a en pratique confirmé ce point de vue au cours de ses deux septennats en augmentant considérablement la concentration du pouvoir et en décidant dix-neuf interventions militaires en Afrique entre 1983 et 1994
L’appel des officiers publié par Valeurs actuelles est-il comparable à l’action des généraux d’Alger ? Il comporte une menace séditieuse « si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active ». Le laxisme, c’est l’inaction contre « l’islamisme et les hordes de banlieue, [le]racialisme, [l]’indigénisme et [les] théories décoloniales ». Ce sont exactement les termes qui sont utilisés par le gouvernement dans son offensive contre « l’islamo-gauchisme », avec en pointe les ministres Jean-Michel Blanquer, Gérald Darmanin, Marlène Schiappa et Frédérique Vidal. Est-ce en raison de cette proximité langagière – et idéologique – entre les généraux et le gouvernement que celui-ci a mis quatre jours à réagir ? Est-ce également la volonté, avant toute communication publique, de tester la réaction des militaires à cette tribune ?
Il est très probable que l’appel aux « camarades d’active à réagir » faute de quoi « demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant » « avec des milliers de morts » rencontre un écho favorable dans l’armée. L’écume laissée par cette tribune a en effet masqué un autre document – plus représentatif des mouvements profonds au sein de l’armée – qui a été envoyé le 14 avril 2021 au gouvernement et aux présidents des groupes politiques de l’Assemblée nationale. Le document intitulé « Stratégie globale contre l’islamisme et l’éclatement de la France » propose « une stratégie multidimensionnelle de lutte contre l’islamisation, mais aussi et avant tout contre son propre délitement patriotique, sociétal, identitaire, sécuritaire » (p. s4). Ce document émane du Centre de réflexion interarmées (CRI) « soutenu par trois associations apolitiques à la respectabilité incontestable dans le monde de la défense » nous disent les sites d’information animés par des militaires qui le diffusent
Ces expressions publiques de militaires traduisent leur perte de confiance dans le gouvernement. Ils se tournent largement vers l’extrême-droite. Puisque selon certaines études, les militaires et policiers ont voté à 40 % pour Marine Le Pen en 2017
Le Président dispose également de l’article 16. L’article 16 était une idée fixe du Général de Gaulle
Enfin, le Président peut recourir à l’état d’urgence. En 1955, la loi sur l’état d’urgence a été votée afin de réprimer les indépendantistes algériens. Elle a été ensuite utilisée en 1984-1985 en Nouvelle-Calédonie face au mouvement indépendantiste des Kanaks alors que le gouvernement négociait un processus d’autonomisation (1984-1987). Ensuite, après son utilisation contre les peuples colonisés, elle a été activée en 2005 par le gouvernement de Villepin dans les banlieues parisiennes pour faire face aux mouvements des jeunes qui faisaient suite à la mort de deux jeunes qui s’étaient réfugiés dans un transformateur d’EDF pour échapper à la police, Zyed Benna et Bouna Traoré. Elle fut donc mise en œuvre contre ceux que Nicolas Sarkozy appelait « les racailles ». Comme le font remarquer deux constitutionnalistes, Orwell aurait aimer brocarder « l’invention langagière que constitue l’état d’urgence », puisque « son nom paraît moins menaçant que l’état de siège, mais la réalité du dispositif l’est davantage »
Des institutions imbriquées mais cohérentes
L’imbrication du pouvoir présidentiel et de l’armée produit des relations ambivalentes. Les motifs de satisfaction de l’armée ne manquent pas. D’abord, comme je l’ai documenté à plusieurs reprises à partir des données budgétaires, les dépenses militaires et de sécurité (police et gendarmerie) ont augmenté depuis la fin des années 2000 à un rythme nettement supérieur à celui des dépenses publiques à finalité sociale. En 2021, il y a en France à peine plus d’enseignants que de personnel militaro-sécuritaire
L’activisme militaire de la France dans le monde constitue un facteur essentiel du maintien de son « rang dans le monde » : la proximité de l’économie et du militaire dans le positionnement international de la France fait partie du code génétique de la Cinquième République. Emmanuel Macron assume totalement cet héritage. En 2019, il a décidé d’augmenter les effectifs militaires au Sahel (600 soldats en plus des 4500 déjà présents). Le corps expéditionnaire français, rôdé par des dizaines d’années d’interventions militaires, possède aujourd’hui une expertise qui est appréciée par les militaires américains. Emmanuel Macron appelle également l’armée à se préparer aux conflits « classiques » entre grandes puissances, qualifiés de conflits de « haute intensité ». Les responsables militaires ont fixé l’agenda : les menaces pour la France viennent de « l’ensauvagement du monde et [de] la dégradation de plus en plus inquiétante du contexte géopolitique et géostratégique tout à la fois dans l’océan Indien et en mer Méditerranée, mais également en mer de Chine du Sud »
Plus concrètement, les risques de conflits impliquant la France viennent de la Turquie en Méditerranée, de la Chine en Asie-Pacifique et de la Russie en Europe. Vaste programme qui révèle la volonté des dirigeants français d’épauler les intérêts économiques par des moyens militaires appropriés. Prenons le cas des tensions qui existent entre la France et la Turquie. Elles ne tiennent pas aux tempéraments opposés de Macron et d’Erdogan, et elles ne résultent pas plus d’un antagonisme entre le prétendu « pays des droits de l’homme » – la France est au mieux le pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de 1793
Emmanuel Macron, encouragé par l’état-major, compte également augmenter la présence militaire de la France dans le Pacifique, puisque la France est « une puissance souveraine de l’Indopacifique »
Sahel, Turquie, Indo-Pacifique, sans oublier les gesticulations du Président en août 2020 lors de sa visite au Liban qui évoquait le « bon temps » du protectorat sur le Liban confié à la France à la fin de la Première Guerre mondiale. Clairement, les ambitions militaires de la France entrent de plus en plus en conflit avec son statut de « puissance moyenne » – ainsi que les documents stratégiques la qualifient. Concrètement, le contraste est patent entre d’une part ces ambitions militaires et d’autre part les capacités financières limitées de la France et le déclin de sa place dans l’espace économique et géopolitique mondial.
L’intensification militaire provoque une concurrence
Les orientations budgétaires et géostratégiques confortent la place de l’armée, elles n’évitent pas les conflits sur les compétences respectives du pouvoir politique et de l’armée puisque celles-ci sont fortement entremêlées. De plus, un appareil d’État est en permanence traversé par des tensions entre ces différentes composantes et il faut des circonstances exceptionnelles pour que cela conduise à une crise de régime. Une illustration de ces tensions est fournie par l’analyse des prérogatives du chef d’état-major des Armées (CEMA) – qui est le plus haut militaire et fait le lien avec le pouvoir politique. Les prérogatives du CEMA ont été modifiées plus d’une dizaine fois par décrets depuis 1958. Leur périmètre a évolué en fonction des rapports de force entre le pouvoir politique et l’institution militaire mais également au gré des rivalités au sein de celle-ci, par exemple entre le CEMA et la Délégation générale à l’armement – maître d’ouvrage des programmes d’armement – ou entre le CEMA et le Secrétariat général pour l’Administration, en charge des aspects budgétaires au ministère de la défense.
À partir des années 2000, l’intensification des interventions de la France a renforcé les pouvoirs du CEMA puisqu’il assure le commandement des opérations militaires. Après l’élection de François Hollande (2012), Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a voulu conforter sa propre position et celle de son appareil politico-administratif grâce à un décret qui recentralisait à son profit certaines fonctions relatives à l’emploi des forces qui étaient du ressort du CEMA. Cela entraina un mécontentement très fort dans la haute hiérarchie militaire au point que les deux anciens CEMA de Mitterrand et Chirac critiquèrent publiquement le ministre de la Défense.
Ce conflit entre le ministre et les militaires ne masquait aucune divergence de fond sur l’activisme militaire de la France. On peut au contraire estimer que le débat sur les frontières de compétences eut lieu en raison même de l’intensification des interventions militaires et du désir concurrent des protagonistes – J.Y. Le Drian et la hiérarchie militaire – d’en assurer la direction. D’ailleurs, J.Y. Le Drian fut un des ministres de la Cinquième République les plus appréciés des militaires et des industriels de l’armement
En 2017, la démission du général de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) d’E. Macron, a manifesté avec plus d’éclat le mécontentement de la hiérarchie militaire. Cette démission résulte d’un mélange de facteurs. La fibre « jupitérienne » et l’arrogance d’E. Macron l’ont incité à humilier publiquement le général. Il est vrai que c’était à l’époque pré-COVID, celle où le président pouvait encore affirmer à propos de l’affaire Benalla : « qu’ils viennent me chercher ». Toutefois, le différend essentiel entre Macron et le CEMA portait sur l’appréciation de la situation politique en France et le rôle de l’armée. Le général de Villiers, considérait que l’opération Sentinelle introduisait une « une rupture stratégique [car] les forces de sécurité intérieure ont besoin du renfort substantiel et durable des forces armées »
Le général Lecointre exprime sans doute le point de vue d’une large partie de la hiérarchie militaire : l’armée est faite pour se déployer dans des guerres de « haute intensité » et « asymétriques », pas pour intervenir dans des opérations de police en France. Certes, l’armée participe à l’opération Sentinelle au nom de la lutte contre le terrorisme, et également parce qu’elle produit des effets d’apprentissage utiles à l’armée pour son déploiement dans les grandes agglomérations. Ainsi que le rappelle un responsable militaire, « le territoire national est aujourd’hui pleinement considéré comme un théâtre d’opérations pour les armées »
La prudence des responsables militaires ne signifie évidemment pas leur absence d’intérêt pour le maintien de l’ordre social sur le territoire métropole et d’outre-mer, mais la loi Sécurité globale est faite pour cela. La militarisation de la police grâce à des équipements plus répressifs, l’extension de droits ouverts aux policiers et gendarmes d’entrer dans un lien public en étant armé hors service (article 25), sans oublier l’annonce par le Président de la « création d’une école de guerre pour les policiers »
En attendant, l’armée n’agit « qu’en appui des forces de sécurité intérieure », selon la formule employée par le CEMA. Dans ce cadre, les soldats présents sur le territoire national sont néanmoins bien protégés sur le plan juridique. Puisque l’interprétation de la légitime défense par la Cour de Cassation, sous l’autorité de la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme, était jugée trop restrictive, le gouvernement a fait voter une « excuse pénale ». Celle-ci existait déjà lors des interventions militaires hors du territoire national. Les militaires peuvent désormais faire usage de leurs armes, et ce même en l’absence de la condition de l’immédiateté, sans que leur responsabilité pénale soit engagée
Napoléon ou la Commune
L’état d’urgence est devenu en France, comme cela était prévisible
Il faut ajouter les lois liberticides votées au nom de la lutte contre le terrorisme qui s’empilent et enrichissent l’arsenal législatif répressif de la Cinquième République. La loi Sécurité globale en constitue le plus récent aboutissement.
Ce qui est remarquable est que ce cours liberticide, qui a accéléré depuis l’élection d’E. Macron, n’a nul besoin de mesures illégales ni de l’irruption des « camarades d’active ». Il s’inscrit au contraire dans le fonctionnement « régulier » des institutions de la Cinquième République. On peut même dire qu’il en est un produit endogène. Ainsi, l’avocat et écrivain François Sureau note que la cinquième république, dès sa naissance « il y a cinquante ans souffrait aussi de graves défauts, qui à bien des égards en faisaient une démocrature avant la lettre » en particulier parce qu’elle réduit le rôle du Parlement à celui « de chef de bureau principal »
Les avancées récentes de la France vers la « démocrature », le passage « de l’État de droit à l’état de surveillance »
C’est ici que la mobilisation de la lutte contre l’« islamo-gauchisme », déjà engagée par Manuel Valls en 2016, est utile car elle permet de « ratisser large » sur le plan politique. Elle facilite par exemple la convergence entre l’extrême-droite et le gouvernement, à peine teintée d’une concurrence pour être le « mieux-disant sécuritaire ». C’est donc une situation différente de celle du 21 avril 1961, lorsque l’extrême-droite et des militaires se dressèrent face au régime gaulliste et tentèrent de le renverser. Aujourd’hui, dans le cadre de la lutte contre « l’islamo-gauchisme », l’extrême-droite devient une force centrale de la Cinquième République. Marine Le Pen, pas plus que les militaires qui s’expriment, ne veulent renverser les institutions de la Cinquième République. Ils veulent au contraire leur donner toute leur efficacité. Et comme le montre son histoire, y compris en France, l’extrême-droite possède une capacité indéniable d’agir contre les « hordes de banlieue », mais également contre celles et ceux qui manifestent une résistance aux plans sociaux du gouvernement et du patronat. L’histoire montre également que l’objectif du racisme et de la xénophobie est de diviser le front des exploités sur le lieu de travail et d’habitation et d’empêcher la convergence des luttes dans les manifestations.
Le mot « islamogauchisme » évoque bien sûr le « judéobolchévisme » pour les historiens mais également pour ceux qui en France en portent encore aujourd’hui les traces dans leur chair. On peut toutefois observer que le combat contre le « judéobolchévisme » fut porté dans l’entre-deux-guerres par l’extrême-droite raciste et antisémite, et ensuite il fonctionna comme l’idéologie officielle du régime dirigé par le Maréchal Pétain, « ce grand soldat » selon Emmanuel Macron qui le célébra en 2018
L’actualité des présidentielles remet à l’ordre du jour un autre trait du bonapartisme reconnu par tous les chercheurs : le caractère plébiscitaire du pouvoir. On reste toujours surpris par l’insouciance avec laquelle le terme de « monarchie républicaine » proposé par le constitutionnaliste M. Duverger au début des année 1960 est repris par les médias, dans un pays où le peuple a dû raccourcir le roi pour imposer ses droits. Il est vrai que le président actuel a déclaré : « Pourtant, ce qu’on attend du Président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction [de roi] »
Les Français vont donc devoir élire celui ou celle qui pendant cinq ans et totalement protégé(e) par la Constitution, pourra déclencher le feu nucléaire, décider des interventions militaires et faire adopter par un Parlement soumis les mesures antisociales. Sera-ce le Président actuel ? Le ministre de l’Éducation, auquel nos enfants sont dangereusement confiés, a déclaré qu’Emmanuel Macron « a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne et au regard du temps important qu’il y consacre depuis plusieurs mois »
Il importe peu de savoir si le chemin de la décence qui a été dévalé entre les présidences du Général de Gaulle et celle d’Emmanuel Macron est aussi pentu que celui qui séparait les deux Bonaparte. En effet, la résilience de la Cinquième République s’appuie moins sur la qualité de son personnel dirigeant que sur la conjonction des forces sociales intéressées à son maintien et d’un appareil militaro-policier affermi depuis soixante ans. A cette réalité, qui explique qu’Emmanuel Macron commémore Napoléon Bonaparte, on peut préférer en 2021 l’œuvre sociale, féministe et internationaliste de la Commune. Et pour le propos de cet article, il faut rappeler qu’elle instaura la démocratie directe, avec des membres de l’assemblée municipale contrôlables, révocables … et dont la rémunération était égale à celle des ouvriers. Et du coup, on peut réfléchir aux remarques d’Engels observant que la Révolution française a révélé l’exigence de démocratie et produit à la fois un « despotisme sans fard mais aussi la liberté et l’égalité réelle […] Napoléon a représenté le premier et Babeuf les secondes »
Claude Serfati
Notes