Dans un communiqué conjoint, plusieurs associations de la société civile, à savoir,
– le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT),
– l’Association des magistrats tunisiens (AMT),
– l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD),
– la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH),,
– le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES),
et l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (ATFURD),
ont indiqué qu’un mois de mesures exceptionnelles a été entaché par certaines pratiques arbitraires qui menacent les valeurs de citoyenneté, de démocratie et de droits de l’homme.
“Parmi ces pratiques figurent,
– la restriction du droit de déplacement sans adopter de procédures légales claires et limitées dans le temps,
– et la nomination à la tête de certains hauts postes au ministère de l’Intérieur de cadres ayant des dossiers judiciaires en cours et faisant face à des accusations de meurtre et de torture contre des dizaines de manifestants pacifiques lors du soulèvement du bassin minier de 2008 et lors de la révolution tunisienne dans la ville de Thala".
Dans leur communiqué, les organisations observent qu’une politique de restriction de l’accès à l’information a été mise en place similaire à celles liées à l’assignation à résidence et à l’interdiction de voyager, qui a ouvert grandes les portes aux rumeurs et aux nouvelles trompeuses, à la violation de données personnelles et à la propagation de l’incitation, de la diffamation et de la calomnie sur les réseaux électroniques.
Les organisations ont clairement indiqué que “la fin du système corrompu de gouvernement et de ses dispositifs qui ont débauché les slogans de la révolution tunisienne ne peut être compensée par la politique d’hésitation et d’ambiguïté et l’absence d’un programme de travail clair et transparent pour la période à venir avec un délai limité dans le temps".