WikiLeaks n’a pas été le premier site de leaks. Dès 1996, soit dix ans avant le lancement officiel du projet de Julian Assange, son ancêtre Cryptome.org mettait déjà à la disposition du public des documents confidentiels tout en préservant l’anonymat de leurs sources.
Ses fondateurs, John Young et Deborah Natsios étaient d’ailleurs des connaissances de Julian Assange, qu’ils fréquentaient notamment sur la mailing-list « Cyperpunks », haut lieu de l’hacktivisme des années 1990 et dont le futur fondateur de WikiLeaks a été un actif contributeur.
C’est là que le jeune Australien, déjà célèbre dans le milieu des hackers pour ses exploits techniques, affinera ses convictions politiques, et notamment celle selon laquelle la libre circulation des informations est le meilleur moyen de garantir une démocratie équilibrée, non confisquée par les plus puissants. Il imaginera ainsi une organisation fonctionnant comme un organe de presse dont la spécialité serait de récupérer des documents confidentiels via une plateforme assurant la protection des sources, tout en assurant leur diffusion auprès du grand public. Un projet qui prendra le nom de Wikileaks et pour lequel il risque 175 années de prison aux États-Unis - la justice britannique a ouvert vendredi la voie à son extradition.
Dans une note publiée le 31 décembre 2006 sur son blog IQ.org, Julian Assange explique ainsi : « Dans un monde où les fuites sont faciles, les systèmes secrets ou injustes sont frappés de manière non linéaire par rapport aux systèmes justes et ouverts. Étant donné que les systèmes injustes, de par leur nature, suscitent des opposants, et qu’à de nombreux endroits, ils ont à peine l’avantage, les fuites massives les rendent extrêmement vulnérables à ceux qui cherchent à les remplacer par des formes de gouvernance plus ouvertes. »
Dans un texte publié à la même époque, intitulé Conspiracy as Governance, le journaliste précise : « Considérez ce qui arriverait si un de ces partis abandonnait ses téléphones portables, fax et messageries e-mails – sans parler de son système informatique qui gère ses abonnés, ses donateurs, sondages, centres d’appels et campagnes de mailing ? Il tomberait immédiatement dans une stupeur organisationnelle. »
Le même mois, WikiLeaks publie son premier leak : un ordre d’assassinat de membres du gouvernement somalien signé par un homme politique islamiste, Hassan Dahir Aweys. Mais c’est en réalité un faux départ. Comme l’avait raconté le New Yorker en 2011, plusieurs membres de l’organisation doutent de l’authenticité du document. Il est donc publié, mais sous la forme d’un appel aux internautes d’aider à déterminer sa véracité. Au bout de plusieurs semaines, la question n’est toujours pas tranchée et Wikileaks finit par retirer le document de son site.
C’est le 31 août 2007 que l’organisation fait réellement son entrée sur la scène médiatique lorsque The Guardian publie un article intitulé « Le pillage du Kenya » dénonçant la corruption au sein de la famille de l’ancien président du Kenya Daniel arap Moi. L’enquête se base sur un rapport, précise le quotidien britannique, « obtenu par le site WikiLeaks qui a pour objet de dénoncer la corruption ».
Le 7 novembre 2007, l’équipe de Julian Assange s’attaque pour la première fois à l’armée américaine en publiant les « procédures opérationnelles normalisées pour le camp Delta », le nom de la base américaine de Guantanamo. Le document de 282 pages, réclamé de longue date par les associations de défense des libertés individuelles, détaille l’organisation quotidien de cette prison militaire et les pressions pouvant être exercées sur ses détenus accusés de terrorisme.
2008 : la victoire à la Pyrrhus de la banque Julius Baer contre Wikileaks
Cette « révélation met en lumière l’utilité d’internet pour les lanceurs d’alerte pour propager anonymement des documents que le gouvernement ou d’autres préféreraient cacher, écrit alors le magazine américaine Wired en relayant le document. Le Pentagon résiste - depuis octobre 2003 – à une requête au nom de Freedom Information Act de l’American Civil Liberties Union visant le même document ».
L’année 2008 est marquée par les premières poursuites intentées contre WikiLeaks, ainsi que par le premier mouvement de soutien en sa faveur. Au mois de janvier, l’organisation publie une liste de comptes de la banque suisse Julius Baer ouverts par sa filiale des îles Caïmans. Celle-ci envoie alors plusieurs mises en demeure à WikiLeaks lui demandant de les retirer.
Face à son refus, la banque saisit un juge américain qui, le 18 février 2008, ordonne à Dynadot, le registraire de noms de domaines de Wikileaks, c’est-à-dire la société gérant la réservation de noms de domaines, de bloquer l’accès à l’adresse wikileaks.org. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus pour la banque. Tout d’abord, seul un nom de domaine de WikiLeaks est ainsi bloqué et le site reste disponible via d’autres adresses.
Mais surtout, la procédure qu’elle a engagée a attiré l’attention des médias du monde entier sur les révélations de l’organisation. Elle provoque également une vague de soutiens autour de l’organisation. Dans les semaines qui suivent, plusieurs collectifs d’associations et de médias, parmi lesquels l’ACLU, l’Electronic Frontier-Foundation (EFF), l’American Society of Newspaper Editors (ASNE), l’Associated Press ou encore le Los Angeles Times déposent des recours contre la décision du juge au nom du premier amendement de la Constitution américaine protégeant la liberté d’expression.
La campagne est un succès. Le 29 février, un juge annule l’ordre de blocage de WikiLeaks.org et, le 8 mars, la banque Julius Baer annonce l’abandon de la procédure.
Désormais sous les projecteurs, WikiLeaks fait, durant les mois qui suivent, régulièrement la une des médias du monde entier. Parmi les leaks les plus retentissants de cette période, on peut citer : des documents internes de l’église de la Scientologie en mars 2008 ; les mails du comptes Yahoo ! de Sarah Palin, candidate à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle, en septembre 2008 ; des rapports faisant état d’exécutions extrajudiciaires au Kenya en novembre 2008 ; la liste des sites internet bloqués par l’Australie, la Thaïlande et le Danemark en mars 2009 ; la révélation d’un accident nucléaire ayant eu lieu en Iran en juillet 2009 ; ou encore plus de 570 000 messages envoyés le jour des attaques du 11 septembres 2001, dont ceux envoyés entre la police de New York et le Pentagon, publiés sur le site de WikiLeaks en novembre 2009.
2010 : l’année de la reconnaissance médiatique, et de la répression
L’année 2010 a été celle où Julian Assange et son équipe sont définitivement entrés dans l’histoire de la liberté de la presse en publiant plusieurs séries de révélations sur l’armée américaine étayées par les centaines de milliers de documents fournis par Chelsea Manning.
Le document le plus emblématique de cette série de leaks est sans aucun doute la vidéo « Collateral Murder », mise en ligne le 5 avril depuis une maison louée par Julian Assange en Islande et transformée en « bunker ». Les images, tournées le 12 juillet 2007 par la caméra embarquée d’un hélicoptère de l’armée américaine en Irak, sont dévastatrices pour celle-ci. Alors que l’appareil survole un quartier de Bagdad, l’équipage repère un groupe de personnes et ouvre le feu à plusieurs reprises sur elles, tuant entre douze et dix-huit civils, dont deux journalistes, et blessant gravement deux enfants.
Pour publier la masse considérable de documents en sa possession, WikiLeaks noue des partenariats avec plusieurs grands journaux. Au mois de juillet, en collaboration avec The Guardian, The New York Times et Der Spiegel, WikiLeaks débute la publication des Afghan War Logs, une série de plus de 90 000 documents chroniquant les opérations de l’armée américaine en Afghanistan entre janvier 2004 et décembre 2009. Ils révèlent notamment que les forces de la coalition ont été impliquées dans pas moins de 150 bavures dans lesquelles des civils ont trouvé la mort.
Au mois d’octobre, c’est au tour des Iraq War Logs, 400 000 documents qui dévoilent, là encore, le nombre considérable de civiles victimes de la guerre américaine en Irak. Lors des audiences en vue de l’extradition de Julian Assange qui s’étaient tenues au mois de septembre 2010 à Londres, l’universitaire John Sloboda, co-fondateur du projet Iraq Body Count recensant le nombre de victimes civiles depuis 2003, avait expliqué à la cour que les Iraq War Logs lui avaient permis d’ajouter pas moins de 15 000 décès à son décompte.
Les documents montraient également que, en dépit du scandale de la prison d’Abou Ghraib de 2004, les actes de tortures, d’humiliation et de maltraitance des prisonniers s’étaient poursuivis dans les centres de détention gérés par l’armée américaine.
Un mois plus tard, WikiLeaks publie la troisième série de documents fournis par Chelsea Manning : le « cables leaks », ou « Cablegate », des centaines de milliers de « câbles diplomatiques », c’est-à-dire les messages et rapports envoyés au département d’État par les 274 ambassades et consulats américains dans le monde, et ce, sur une période allant de décembre 1966 à février 2010.
Face à la masse considérable d’informations à analyser, l’organisation élargit son partenariat à plusieurs médias, dont le Monde en France et El Pais en Espagne. Les multiples révélations touchent des pays du monde entier et dépeignent d’une manière crue les coulisses de la diplomatie américaine. Parmi les principales, on peut citer l’espionnage par les États-Unis de diplomates des Nations unies, dont leur secrétaire général Ban Ki-moon ou les pressions exercées par Washington pour influer sur l’accord de Copenhague de décembre 2009 sur la réduction des émissions de gaz polluants.
Endommager et potentiellement détruire ce centre de gravité.
Mais l’année 2010 marque également le début de sérieux ennuis pour WikiLeaks. De manière prémonitoire, l’organisation avait rendu public, au mois de mars, un mémo interne du Pentagon du mois de février 2008 qualifiant l’organisation de « menace » et indiquant comment l’éliminer. « Les sites tels que WikiLeaks ont fait de la confiance le centre de gravité le plus important en protégeant l’anonymat et l’identité des insiders, leakers ou lanceurs d’alerte. La réussite de l’identification, des poursuites, du licenciement et de l’exposition » des sources de WikiLeaks « pourrait endommager et potentiellement détruire ce centre de gravité », prédit le mémo.
Et l’année 2010 a effectivement été celle du début de la répression des membres de WikiLeaks et de leurs sources. À partir du moment où l’organisation débute la publication des documents fournis par Chelsea Manning, l’organisation fait l’objet de multiples pressions. Au mois de janvier, la société américaine PayPal bloque son compte lui permettant de recevoir des donations, suivie de Mastercard et de Visa Europe.
Plusieurs autres sociétés coupent les ponts avec WikLeaks, dont l’un de ses hébergeurs, le géant Amazon. Le site de l’organisation fait également l’objet de plusieurs attaques par déni de service, visant à le rendre inaccessible en le saturant de requêtes.
En France, le ministre de l’économie numérique, Éric Besson, demande ainsi à l’hébergeur OVH de cesser toute collaboration avec WikiLeaks. « La France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique. On ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres États en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux », affirme alors le ministre de Nicolas Sarkozy.
Toutes ces pressions conduiront même les Nations unies à dénoncer ce qu’elle qualifie alors de véritable « cyber-guerre contre WikiLeaks ». Mais, grâce à de nombreux soutiens, Julian Assange et son équipe parviennent à résister à ces tentatives de censures, notamment en multipliant les « sites miroirs ».
Plus gênant, au mois de mai, Chelsea Manning est interpellée après avoir révélé son identité lors d’une discussion en ligne avec un hacktiviste, Adrian Lemo, qui l’a trahie et alerte les autorités. La lanceuse d’alerte sera condamnée à trente-cinq années de prison le 21 août 2013. Une peine réduite par Barack Obama à la toute fin de son mandat, en janvier 2017, conduisant à sa libération au mois de mai suivant.
Parallèlement, Julian Assange est lui-même mis en cause. Le 21 août 2010, deux femmes suédoises l’accusent d’agressions sexuelles. Selon elles, lors d’un voyage à Stockholm, le rédacteur en chef de WikiLeaks aurait eu avec elles des relations sexuelles consenties, mais durant lesquelles il n’aurait pas mis de préservatif, sans les prévenir.
Le journaliste est cependant autorisé à quitter la Suède. Mais, au mois de décembre, alors qu’il se trouve à Londres, il est interpellé en vue de son extradition puis remis en liberté sous caution en attendant que la justice se penche sur son cas. Durant deux ans, les avocats de Julian Assange ont tenté de contester cette décision d’extradition vers la Suède. En vain. Le 14 juin 2012, la Cour suprême du Royaume-Uni rejette son dernier recours et, cinq jours plus tard, le rédacteur en chef de WikiLeaks se réfugie dans les locaux de l’ambassade équatorienne à Londres, violant ainsi sa liberté sous caution.
Les poursuites engagées en Suède seront finalement abandonnées au mois de mai 2017. Mais Julian Assange reste officiellement poursuivi pour violation de sa libération sous caution, et sous la menace d’une demande d’extradition des États-Unis non encore officielle, mais dont personne ne doute qu’elle sera déposée dès que le journaliste aura posé un pied en dehors des locaux de l’ambassade.
Malgré l’isolement de son rédacteur en chef, WikiLeaks poursuit ses publications, même si c’est à un rythme sensiblement moins soutenu. Au mois d’avril 2011, l’organisation diffuse les « Guantanamo Files », une nouvelle série de documents détaillant les conditions de détention dans le camp de Guantanamo. Au mois de décembre de la même année, elle entame la publication des « Spy Files » documentant les activités de 160 entreprises de surveillance électronique. Au mois de février 2012, WikiLeaks poursuit ses révélations sur ce sujet avec les « Global Intelligence Files » révélant les emails internes de la société surveillance américaine Stratfor.
Au mois de juillet de la même année, c’est au tour des « Syria Files », plus de deux millions d’emails échangés par des responsables politiques, des ministres syriens et des entreprises privées entre août 2006 et mars 2012.
WikiLeaks au secours d’Edward Snowden
Au mois de juin 2013, WikiLeaks vient en aide à un autre lanceur d’alerte, Edward Snowden, qui se trouve alors réfugié à Hong Kong, sous la menace d’une imminente arrestation. L’organisation dépêche sur place sa journaliste Sarah Harrison qui organise sa fuite hors du pays. Celle-ci s’arrêtera cependant à Moscou en raison de l’annulation par les États-Unis du passeport de l’ex-employé de la NSA.
Au mois de juin 2015, WikiLeaks publie, en collaboration avec plusieurs journaux, dont Mediapart, une série de notes de synthèses de la NSA montrant que trois chefs d’États français, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, ainsi que de nombreux responsables français, avaient fait l’objet d’un espionnage intensif entre 2006 et 2012. Dans la foulée, l’organisation révèle que d’autres dirigeants, dont Angela Merkel en Allemagne ou Dilma Rousseff au Brésil, avaient été la cible d’opérations similaires.
L’année 2016 est celle de la publication des « DNC Leaks », consistant en près de vingt mille mails du comité national du parti démocrate qui préparait alors les élections présidentielles à venir. Ils sont suivis, au mois d’octobre, par la publication des « Podesta mails », du nom de John Podesta, responsable de la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton.
Parmi les autres révélations majeures faites par WikiLeaks ces dernières années, on peut également citer la série « Vault 7 », dont Mediapart fut l’un des partenaires, et révélant les principaux outils d’intrusion informatique de la CIA. Cette série de documents avait provoqué la colère de l’agence et conduit à une accélération des pressions américaines sur Julian Assange. Selon une enquête de Yahoo ! News de septembre 2021, elle avait notamment conduit certains responsables à discuter, avec la Maison Blanche, d’un projet d’enlèvement, voire d’assassinat de Julian Assange.
La dernière série de leaks publiés par WikiLeaks remonte au mois de juillet dernier et la publication de « The Intolerance Network », une série de documents sur le mouvement conservateur espagnol Hazte Oir et son association Citizen Go.
Outre ces multiples révélations, Julian Assange et son équipe ont profondément modifié les rapports entre les médias traditionnels et les lanceurs d’alerte. Depuis son origine, WikiLeaks a ainsi toujours réussi à préserver l’identité de ses sources et à garantir l’authenticité des documents qu’il publiait. Et, au fil de ses publications, il a réussi à tisser des liens avec les journalistes partenaires et à mettre en place de nouvelles formes de collaborations.
WikiLeaks s’est adapté aux défauts de la presse pour coller au plus près à leurs besoins.
Fabio, un compagnon d’Assange
« Il y a toujours eu une adaptation permanente du concept », nous expliquait ainsi au mois d’avril 2019 Fabio*, « un compagnon de Julian Assange ayant été longtemps à ses côtés ». « Durant la période 2006-2008, le site fonctionnait comme un “wiki” sur lequel ils postaient les documents, poursuivait-il. Mais il est vite apparu que lorsque les journalistes trouvent un document de 600 pages sur Internet, ils se disent “old news” même si personne n’a encore écrit dessus, simplement parce que c’est déjà public. Entre 2008 et 2010, WikiLeaks tente donc de maximiser son impact. Ils s’entendent avec les sources pour identifier des journalistes et des organes de prédilection afin de leur accorder des fenêtres d’exclusivité avant de publier les leaks. »
« Lors de la publication de “Collateral Murder”, le titre a été une erreur, expliquait encore Fabio. WikiLeaks a été accusé d’avoir trop éditorialisé avec le mot “meurtre”. Les leaks suivants s’appellent “Afghan War Diary”. Avec “Irak War logs”, WikiLeaks publie trop de documents, beaucoup trop complexes, en partie parce qu’il y avait eu un gros effort pour ne publier aucun nom propre. La presse s’essouffle vite et ne suit plus. Personne ne va fouiller dans ce coffre à trésors. Par la suite, ils vont publier petit à petit, à mesure d’une capacité d’analyse négociée, proportionnelle à l’accès, avec les partenaires. À chaque fois, WikiLeaks s’est adapté aux défauts de la presse pour coller au plus près à leurs besoins, quitte à parfois faire le boulot à leur place. Je me souviens notamment avoir vu Julian, après une conférence de presse, prendre une heure et demie pour donner un cours de data-journalisme à une centaine de journalistes. C’est la preuve qu’il s’agit bien d’un organe de presse. »
WikiLeaks a en tout cas eu une influence incontestable sur les pratiques journalistiques, en mettant en lumière les problématiques de protection de sources, de sécurisation des communications et d’authentification des documents. Son modèle a depuis été repris et copié, par d’autres plateformes comme GlobaLeaks ou OpenLeaks, ainsi que par de nombreux médias ayant développé leurs propres plateformes de dépôt sécurisé de documents.
Jérôme Hourdeaux