Militante au Chili, arrêtée à la fin du mois de septembre 1973 en raison de ses engagements, Helena a connu les geôles et les méthodes des nervis de Pinochet.
Réfugiée en France, elle fut une infatigable militante de la LCR puis du NPA. Elle a contribué à faire vivre la librairie La Brèche pendant plus de 40 ans, et assuré la présence de cette librairie dans de nombreux événements militants, dont nos universités d’été.
Pour plusieurs générations de militantEs, dans les rangs de la LCR et du NPA mais aussi au-delà, Helena fut une camarade incontournable, et tout le monde se souviendra de sa chaleur, de sa gentillesse, de sa disponibilité et de son engagement.
Les messages et hommages qui affluent depuis l’annonce de son décès en témoignent : Helena était une personne attachante, attentive, toujours prête à discuter, à donner des conseils, à recommander des livres…
Helena va nous manquer, et nous n’oublierons pas ses convictions révolutionnaires et internationalistes, sa détermination à lutter contre les injustices, son humanité.
Nos pensées sont tournées aujourd’hui vers sa famille et ses proches, et nous publions les témoignages et hommages que nous avons reçus depuis l’annonce de son décès.
Hasta siempre Helena !
L’Anticapitaliste
Para Helena/Pour Helena
Nahiko hunan Helena
Txile libre batean
adiskide artean
maitasuna dastatu.
Helena tu voudrais
jouir de l’amour
parmi tes amis
dans un Chili libre.
Permíteme Helena que te adapte estos versos, que dedicó a Chile un cantautor vasco, allí donde estés o donde te gustaría estar : en Arica, Valparaiso, Santiago o Iquique. Ahora que la esperanza de nuevo renace en Chile, vas y nos dejas. Que pena ! Pero qué gran y entrañable recuerdo de nuestros encuentros en La Breche, en Paris o en Port-Leucate. Hablábamos de libros, claro, pero sobre todo de la Liga, ahora del NPA, de Chile, de España (tan similares aquellos 1936 y 1973) de nuestras esperanzas, derrotas y singladuras. Tu eras una persona de confianza y cariño, franca y prudente, siempre afectuosa y generosa. Te vamos a echar en falta pero tu recuerdo siempre estará « con voz de gigante gritando adelante ».
Besarkada handi handi batekin, gogoan izanen zaitugu !
Con un gran abrazo, te recordaremos !
Permets-moi, Helena, d’adapter pour toi ces vers, dédiés au Chili par un auteur-compositeur-interprète basque. Où que tu sois ou voudrais être : à Arica, Valparaiso, Santiago ou Iquique. Maintenant que l’espoir renaît au Chili, tu es partie et nous voilà sans toi. Quel malheur ! Mais quels grands et beaux souvenirs que ceux de nos rencontres à La Brèche, à Paris ou à Port-Leucate. Nous parlions de livres, bien sûr, mais surtout de la Ligue, devenue NPA, du Chili et de l’Espagne (si semblables en 1936 et en 1973), de nos espoirs, de nos défaites et de nos parcours. Tu étais une personne de confiance et chaleureuse, franche et prudente, toujours affectueuse et généreuse. Tu vas nous manquer, mais nous nous souviendrons toujours de toi « avec la voix d’un géant qui crie « en avant » ».
Besarkada handi handi batekin, Gogoan izanen zaitugu !
Nous t’embrassons fort, nous nous souviendrons de toi !
Josu Chueca (Donostia-Euskal Herria)
Helena
Une partie d’entre nous connaissait bien Helena et parfois même depuis plusieurs décennies.
Exilée politique après le coup d’État de Pinochet au Chili, son engagement militant a été celui de toute une vie. C’était une figure familière et un pilier de la librairie La Brèche, rue Taine, à Paris, où sa disponibilité à discuter de la situation politique et à donner des conseils de lecture était constante.
Nous l’avons vue à la librairie jusqu’à un âge avancé, alors même que ses problèmes de santé ne lui laissaient pas de répit.
Nous avons apprécié sa gentillesse et son écoute des autres en toutes circonstances, alors même que la vie ne lui avait épargné ni les soucis ni les drames.
Nous pensons aujourd’hui à Norman, son compagnon, à ses petits-enfants et à tous ses proches que nous savons dans la peine et nous leur présentons nos sincères condoléances et l’assurance de notre solidarité.
Collectif Ensemble 20e
Helena c’est toute une période de nos décennies de militantisme qui remonte... L’horreur du Chili de Pinochet en cet affreux septembre. Les bavardages amicaux en passant à La Brèche, les longs moments passés à la librairie de l’université d’été à chiner parmi les livres et, surtout, surtout, nos plaisanteries et nos goûts littéraires communs et partagés.
Combien la Ligue puis le NPA ont tissé des relations profondes entre nous, entre nous tous, amiEs et militantEs...
Avec tristesse et aussi bonheur pour nos liens si profonds qui demeurent.
Bonheur de voir tous ces jeunes qui reprennent la lutte après nos générations.
Martine (Marseille)
Quelle tristesse ! Responsable de la librairie à Bordeaux pendant plus de 10 ans j’ai souvent eu l’occasion d’apprécier la disponibilité et les conseils d’Helena pour les commandes de livres pour les évènements publics de la LCR ou du NPA.
Mais surtout ce que je retiendrai c’est sa gentillesse.
Ces « Holà Pierrot comment tu vas ? » avec son accent inoubliable resteront gravés dans ma mémoire à jamais.
Hasta Siempre !!
Pierrot
Quelle tristesse... Nous avons tant partagé, pendant presque un demi-siècle, des espoirs et des déceptions. La cellule latino de la Ligue c’était toi, le Cercle José Carlos Mariategui, c’était toi. Helena chérie, tu vas nous manquer cruellement…
Tu nous quittes quand le Chili vient de se débarrasser du pinochetisme, tu aurais aimé fêter cela avec nous. Tu étais l’âme vivante de La Brèche et des universités d’été, et tu es restée toujours fidèle aux rêves de ta jeunesse socialiste révolutionnaire à Santiago.
Hasta siempre, Helena ! Venceremos !
Michael
Helena,
Je te connais depuis mon enfance. Tu m’as gardée impasse Guéménée quand Nana était en réunion. Tu m’as offert des livres, de la collection des femmes, puis tu en as offerts à Paola et Sacha. Tu m’as transmis l’importance de la lecture. Je te remercie.
Tu m’as appris la salsa, Andres aussi. Tu m’as fait connaître le curanto. Tu m’as parlé de ton pays, de mon pays aussi, le Chili. Je te remercie.
Tu m’as parlé de ta famille, de tes retrouvailles. Tu m’as montré des photos, tu étais émue. Gros câlins. Je te remercie.
Tu m’as invitée à Saint-Chéron, mon unique expérience naturiste. Je te remercie.
Toujours attentionnée, toujours à l’écoute. Tu m’as avertie pour Carole. Je te remercie.
Bons repas, belles fêtes à Paris ou à Orsay. Nous devions dîner prochainement ensemble. Je te promets que j’organiserai un repas à ta mémoire, pour nos luttes et notre amitié. Helena, tu me manques.
Une pensée affectueuse pour Norman, Lou, Camilo, ta famille et tes ami.e.s proches.
Flavia