Face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la direction de TotalEnergies a tenté de minimiser les intérêts du groupe en Russie et, à l’inverse des choix de BP, Shell et consorts, a décidé de rester en Russie et de conserver ses participations sur place. Pourquoi ce choix ? Selon les données disponibles que nous avons compulsées, la Russie représente la clé de voûte de l’avenir industriel et financier du groupe : sans la Russie, c’est le cœur même de la stratégie industrielle du groupe qui s’effondre. La Russie représente ainsi :
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30% de sa production gazière mondiale actuelle (alors que le projet Arctic LNG n’a pas commencé à produire)
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40% de ses réserves gazières mondiales (dont 50% de ses réserves à développer dans le futur)
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un tiers de ses réserves totales d’hydrocarbures (gaz, pétrole, etc) à développer dans les années à venir
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20% des cash-flow mondiaux attendus par le groupe dans le futur.
Tous les détails dans cette note de 4 pages :
Quels sont les intérêts de TotalEnergies en Russie ?
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Ces données nous semblent éclairer le refus de TotalEnergies de quitter la Russie, puisque ce sont ses investissements russes qui doivent lui assurer une grande part de ses productions, revenus et croissance futurs. En ayant promu les intérêts de TotalEnergies auprès de Vladimir Poutine, l’Elysée et Bercy nous semblent co-responsables du refus du groupe de quitter la Russie : ce refus nous parait moralement, politiquement, économiquement et écologiquement injustifiable.
Maxime Combes, Amélie Canonne, Nicolas Haeringer
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