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Europe Solidaire Sans Frontières

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            • Jacques Giron
            • Jacques Soncin
            • Jean Chesneaux
            • Jean Jaurès
            • Jean Marie Canu
            • Jean Puyade
            • Jean-Jacques Rousseau
            • Jean-Marie Muller
            • Jean-Michel Krivine
            • Léonce Aguirre (Daniel Noverraz)
            • Louis Fontaine
            • Louis Joinet
            • Lucien Goldmann
            • Lucien Sève
            • Manouchian (le groupe)
            • Manuel De Jesus
            • Marcel Barang
            • Marcel-Francis Kahn
            • Marcelle Berthaud
            • Marie-France Ordonez-Oriolez
            • Marieme Helie Lucas
            • Maurice Rajsfus
            • Maya Surduts
            • Michael Löwy
            • Michel Dupin
            • Michel Foucault
            • Michel Husson
            • Michel Lequenne
            • Miguel Abensour
            • Mireille Delmas-Marty
            • Olivier Besancenot
            • Patrice Lepesqueur
            • Paul Adam
            • Paul Blanquart
            • Philippe Corcuff
            • Pierre Bourdieu
            • Pierre Brocheux
            • Pierre Goldman
            • Pierre Granet
            • Pierre Rousset
            • Pierre Salama
            • Pierre Vandevoorde
            • Régine Cazin
            • René Cottrez
            • Robert Mencherini
            • Roger Mathieu
            • Roland Lew
            • Roland Vacher
            • Sophie Ozanne
            • Suzanne Citron
          • Santé (Gauche radicale, France)
            • Epidémies, pandémies (Gauche radicale, France)
          • Histoire du PCF (France)
        • Capitalisme français, patronat
        • Fascisme, extrême droite, droite extrême (France)
          • Extrême droite (écologie, France)
          • Extrême droite juive (France)
          • Femmes, genres, sexualités (extrême droite)
          • Histoire (extrême droite, France)
          • Jean-Marie Le Pen
        • Agriculture, pêche, rural (France)
        • Andorre
        • Culture (France)
          • Edition, livre (culture, France)
          • France : Culture et conditions de travail
        • Démographie (France)
        • Droits humains, libertés (France)
          • Répression (France)
          • Attentats (France)
          • Epidémies, pandémies (droits humains, France)
          • Handicap, handicapé (droits humains et libertés, France)
          • Justice, droit (France)
            • Syndicat de la magistrature
          • Liberté d’association (France)
          • Liberté de presse, d’expression, de manifester (France)
          • Politiques sécuritaires (France)
            • Police, armes (France)
            • Services secrets (France)
          • Prisons (France)
        • Écologie (France)
          • Ecologie : Parc des Beaumonts (France)
            • Informations, guide (Parc des Beaumonts)
            • Interlocuteurs territoriaux (Parc des Beaumonts)
            • Chroniques beaumontoises
            • Nature : chroniques d’ailleurs
            • Objectifs et conceptions (Parc des Beaumonts)
            • Vagabondages (Parc des Beaumonts)
            • Amphibiens
            • Botanique
              • Botanique : chroniques
              • Botanique : rapports
            • Champignons
              • Champignons : Chroniques
              • Champignons : Rapports
            • Crustacés : chroniques
            • Entomologie
              • Rapports (Entomologie)
                • Rapports d’ailleurs (entomologie)
              • Chroniques (Entomologie)
            • Géographie environnementale (Parc des Beaumonts)
            • Mammifères
            • Mollusques
              • Mollusques : chroniques
              • Mollusques : rapports
            • Ornithologie
              • Ornithologie : chroniques
              • Ornithologie : chroniques d’ailleurs
              • Ornithologie : rapports
            • Reptiles
          • Mouvements (écologie)
          • Orientation gouvernementale (Ecologie, France)
          • Biodiversité (France)
          • Catastrophe naturelle (France)
          • Catastrophes industrielles (France)
          • Chasse, braconnage (France)
          • Climat (France)
            • Climat & taxe carbone (France)
          • Condition animale (France)
          • Eau, cours d’eau (France)
          • Energie (France)
          • Energie nucléaire (France)
          • Grands Projets (France)
          • Lettre de la CNE (LCR, France)
          • Ressources minières (écologie, France)
          • Transports (Ecologie, France)
        • Economie, social, inégalités (France)
          • Inégalités sociales (France)
          • Budget (France)
          • Dette (France)
          • Finance (France)
          • Fiscalité (France)
          • Géographie sociale (France)
          • Industrie (France)
          • Migrants (France, économie)
          • Pauvreté (France)
          • Précarité, crise socio-économique (France)
          • Transports (France)
            • Transports - Automobile
            • Transports - Publics, en commun (France)
            • Transports - SNCF, rail (France)
            • Transports - Vélo (France)
            • Transports aérien (France)
        • Education & jeunesse (France)
          • Analyse, histoire de la jeunesse (France)
          • Epidémies, pandémies (éducation, France)
          • Histoire des luttes de la jeunesse scolarisée (France)
          • Pédagogie : L’école de la soumission
        • Enfance (France)
          • Droit(s) des enfants (France)
          • Epidémies, pandémies (enfant, santé, France)
          • Violences contre les enfants (France)
        • Handicap, handicapé (France)
        • Histoire (France)
          • Histoire & mémoire
            • De Gaulle, Ve République (histoire, France)
            • Front Populaire (1936)
            • Guerres mondiales (Histoire, France)
            • La France de Vichy
            • La France en Algérie (1945-1962)
            • La France et la question coloniale
            • La Révolution française
          • Histoire (Corse)
          • Histoire des luttes populaires (France)
        • Impérialisme français, relations internationales (France)
          • Armement, nucléaire (France)
          • Françafrique / Océan Indien occidental (France)
            • La France et le Rwanda (France)
          • France, MOAN, Méditerranée (France)
            • Palestine, Israël (France, relations internationales)
          • Relations France-AL/Caraïbes (France)
          • Relations France-Asie & Pacifique (France)
          • Transnationales (France)
        • Laïcité et religions (France)
          • Christianisme (France)
          • Enfants victimes (religions, France)
          • Femmes (laïcité, France)
          • Islam / Musulmans (France)
        • LGBT+ (France)
          • LGBT+ (France et autres - tri en cours)
          • LGBT+ (Histoire, France)
        • Logement (France)
        • Luttes & solidarités (France)
          • Coopération & convergence des résistances sociales (France)
          • Vagues d’indignation
          • Associatif (France)
        • Media (France et voisinage)
        • Migrant.es, réfugié.es, diaspora (France)
          • Citoyenneté, droits (Migrant.esn France)
            • Droit et lois (Migrant.es, France)
            • La Cimade
          • Enfant, jeune (Migrant.es, France)
          • Histoire (Migrations, France)
          • LGBT+ (Migrant.es, France)
          • Afghan.es (migrations, France)
          • Africain.es (Migration, France)
          • Chinois.es (Migration, France)
          • Maghrébin.es (Migration, France)
          • Palestien.nes (migrants ; France)
          • Santé (migrants, France)
            • Epidémies, pandémies (santé, Migrant.es, France)
          • Syriens / Syriennes (réfugié.es, France)
          • Tamoul.es (Migration, France)
          • Tchétchènes (migrants, France)
          • Ukraine (migrants, France)
        • Militaire (France)
          • Armes, Armées (France)
        • Nationalité, citoyenneté (France)
        • Outre-Mer (possessions françaises, France)
          • Epidémies, pandémies (santé, Outre-Mer, France)
        • Protection sociale, droits sociaux (France)
          • Chômage, emploi (France)
          • Couverture maladie, sécu (France)
            • Caisse nationale des allocations familiales (CNAF)
          • Droit du travail (France)
          • Retraites (France)
          • Salaire (France)
          • Temps de travail (France)
        • Quartiers populaires (France)
        • Racisme (France)
          • Gauches en France (Racisme, antiracisme)
          • Racisme et police (France)
          • Racisme et syndicalisme (France)
          • Asiatiques (racisme, France)
          • Chrétiens (racisme, France)
          • Juif (racisme, France)
          • Kurdes (racisme, France)
          • Musulmans, Arabes (racisme, France)
          • Noirs (racisme, France)
          • Roms (racisme, France)
          • Tchétchènes (racisme, France)
        • Régimes, partis politiques, idéologies (France)
        • Salariat, travail, syndicats (France)
          • Mutation du travail (France)
            • Plateformes (France)
            • Télétravail (mutations du travail, France)
          • Syndicats (France)
            • Epidémies, pandémies (syndicats, santé, France)
          • Agroalimentaire (France)
          • Commerce (France)
          • Fonction publique (France)
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            • Epidémies, pandémies (santé, pays, UE)
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          • Relations Europe-Amérique du Nord (UE)
          • Relations Europe-Amérique latine (UE)
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        • Santé (UE)
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          • Sylvia Pankhurst
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          • Léon Trotsky
          • Nadejda Kroupskaïa
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        • Moldavie
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Second tour de la présidentielle (France) - « La peste ou la grippe », saison 2 ? La nausée et le sursis

vendredi 22 avril 2022, par LE TRÉHONDAT Patrick, MORDER Robi, SILBERSTEIN Patrick

  
  • TROTSKY Leon / TROTSKI Léon
  • Fascisme / Fascistes
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  • Présidentielle 2022 (France)

Il y a 5 ans je [Robi Morder] publiais sur mediapart « La peste ou la grippe ? ». Qu’en dire aujourd’hui après relecture ? L’impression d’une répétition à l’identique ou bien autre chose ? Le Pen battue, ce qui n’est pas encore fait, prenons garde de ne pas gâcher le nouveau sursis dont nous bénéficierons, la peine encourue sera extrêmement lourde. Espérons qu’il n’y aura pas de saison 3.

  Sommaire  
  • Dernière station avant l’abatt
  • ’idéologie comme force matérie
  • le mythe français
  • la blanchisseuse et les (…)
  • « demande à la poussière »
  • les cavaliers de l’apocalypse

« Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait pour dire « Je veux rouvrir Auschwitz, je veux que les chemises noires reviennent parader dans les rues italiennes ! ». Hélas, La vie n’est pas aussi simple. L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le demasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes, chaque jour, dans chaque partie du monde ». Umberto Eco, reconnaître le fascisme, Grasset 2017 (texte de 1995)

Il y a 5 ans c’est par cette citation que, dans ces mêmes colonnes, je publiais « La peste ou la grippe ? (mourir de la grippe peut-être, de la peste brune assurément) ».

Qu’en dire aujourd’hui après relecture ? L’impression d’une répétition à l’identique ou bien autre chose ? Ce qui ne change d’abord pas, ce sont les mises en demeure indécentes au « front républicain », hier des socialistes ayant gouverné pendant 5 ans, aujourd’hui des macronistes qui en ont rajouté encore 5. Ils sont les premiers responsables, par leur politique néo-libérale de plus en plus autoritariste, du désastre social. De la Loi travail de Hollande et Valls aux ordonnances Macron, de la répression contre les manifestations syndicales puis contre les Gilets jaunes, ils ont fourni l’engrais et le fumier propices à l’épanouissement de l’extrême-droite. Mais en cinq ans, la grippe Macron est devenue le covid – on en guérit mieux que la peste faut-il le rappeler néanmoins. J’expliquais alors que le Pen battue et le FN ébranlé et démoralisé en 2017, le mouvement ouvrier (désolé du « gros mot », mais le sens de classe est plus précis que la classification en fonction de la géographie parlementaire) avait cinq ans de sursis avec mise à l’épreuve sous Macron.

Il y a eu les Gilets jaunes – qu’une bonne partie du mouvement ouvrier avait commencé par ne pas saisir, faute de comprendre que le prolétariat d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier, l’annonce d’une mobilisation sur les retraites que la pandémie avait repoussée puisque la réforme fut suspendue (preuve d’ailleurs que le gouvernement n’était guère rassuré, hésitant à se lancer sur les deux fronts, sanitaire et social), et il y a eu justement cette pandémie. Là, le mouvement ouvrier, ou la gauche selon les préférences de vocabulaire, furent absentes. Or, le dilemme n’était pas entre accepter les mesures sanitaires gouvernementales ou entrer dans le « rassurisme » ou le complotisme, il fallait développer un programme, une « politique sanitaire prolétarienne » (pour paraphraser le Trotsky de 1940 préconisant aux USA une « politique militaire prolétarienne »), autonome.

La montée de l’extrême-droite ne doit pas qu’à Macron et à la droite, c’est une sanction également infligée à notre camp en l’absence de promotion d’une politique et d’une auto-organisation du mouvement populaire. A défaut de reconstituer une identité collective sociale, articulant une stratégie globale avec le développement d’une sociabilité pratique en actes, dans le quotidien, l’éclatement, la dislocation, les replis, la rancœur. Le RN profite de cette désagrégation, offrant son utopie réactionnaire comme idéal – nous savons que c’est un cauchemar – de sociabilité, de communauté réduite à la souche, à la nationalité.32% cumulés au 1er tour, et aux portes du pouvoir, et pas de riposte à la hauteur. En 2002, l’effet surprise avait provoqué un électrochoc, et dès le dimanche soir la jeunesse donnait le ton par ses manifestations spontanées et massives culminant dans un 1er mai sans précédent.

20 ans après, la situation apparaîtrait-elle banale, comme si – finalement – les deux qualifiés étaient équivalents, soit fascistes, soit non fascistes. Déjà, les étrangers, les immigrés, les musulmans, et un peu plus loin, mais si proches pourtant, les Ukrainiens comprennent très bien ce que signifierait une victoire de Le Pen au deuxième tour, ils n’ont pas besoin « d’en faire l’expérience ». Nous ne pouvons ni devons l’ignorer, pas plus que croire qu’après un tel séisme la gauche serait en état d’imposer une cohabitation, ou que la révolte serait généralisée. D’autres en divers temps et pays l’ont pensé et s’en sont mordus les doigts. Une telle victoire ouvrirait la dynamique à une union des droites extrêmes et de l’extrême droite autour de la nouvelle cheffe, renforçant le moral de l’immoral, libérant non seulement la parole mais les actes à l’encontre des plus opprimés, de locaux syndicaux, associatifs, avec (au mieux) la neutralité bienveillante de l’appareil d’Etat. Et si Le Pen est battue, ce qui n’est pas encore fait, prenons garde de ne pas gâcher le nouveau sursis dont nous bénéficierons, la peine encourue sera extrêmement lourde.

En 2015, nous éditions à Syllepse les textes de Trotsky regroupés dans un ouvrage, Contre le fascisme. que nous présentions dans une interview à Regards (« Le fascisme, c’est le parti du désespoir »). Il n’est pas inutile de citer de larges extraits de l’introduction, dont l’actualité étonne encore.

Robi Morder


 Dernière station avant l’abattoir[1]

Patrick Le Tréhondat, Robi Morder, Patrick Silberstein

22  mars 2015

Le terreau des fascismes est connu. La longue crise de ­l’hégémonie bourgeoise des années 1960 et 1970 n’a pu déboucher sur le renversement du capitalisme et de ses rapports sociaux. La longue crise capitaliste apparaît ainsi sans issue. La mondialisation néolibérale et son cortège de misère, de chômage, d’inégalités et d’oppression déferlent de manière quasi irrésistible sur la planète, frappant tout à la fois, quoique de façon différenciée, le prolétariat des métropoles capitalistes, les peuples des pays qui se sont dégagés des ­bureaucraties parlant au nom du « socialisme » et les peuples libérés de l’oppression coloniale qui ont continué à être pillés et piétinés.

Les textes de Léon Trotsky que nous publions ici couvrent une période de dix-huit années. De 1922 à 1940, révolutionnaire victorieux puis communiste vaincu, il a tenté d’arrêter la marche à la catastrophe mondiale qui allait venir sanctionner, ainsi qu’il l’écrit dès 1930, l’échec du mouvement émancipateur à « prendre la tête de la nation, pour transformer le sort de toutes les classes[2] »[8].

Si, comme l’écrivait Clara Zetkin en 1923, le fascisme est la « punition historique » infligée au prolétariat européen pour avoir échoué à parachever la Révolution russe, alors nous devons sans doute considérer que les situations révolutionnaires épuisées ou manquées depuis un demi-siècle pourraient se conclure, faute de débouchés émancipateurs, par de nouvelles barbaries.

« Le désespoir les a fait se dresser, le fascisme leur a donné un drapeau », écrivait Trotsky en 1933. Porteur d’idéologies mortifères, l’hydre-caméléon qui parcourt à nouveau la planète peut mobiliser les exclus, les perdants et les déclassés pour les dresser les uns contre les autres. Faits de combinaisons complexes de xénophobie, de racisme, de sexisme, d’intolérance, de nationalisme, de fanatisme religieux, d’attentes sociales, nationales et culturelles frustrées, les fascismes de notre temps peuvent rencontrer des groupes humains auxquels ils redonnent un sens et, ainsi que l’écrivait Wilhelm Reich en 1934, un « grand but final » (Reich, 1974 : 53-55). Mélange d’aspiration à la modernité et au retour à un passé originel archaïque fantasmé, soif d’ordre et d’autorité en même temps qu’appétit pour un grand nettoyage, ce « but final » est également à la recherche éperdue d’un « guide », régulier ou séculier, capable de mobiliser des foules désespérées et enragées et composées d’individus « ordinaires[3] ». Prenant évidemment des formes différentes, voire contradictoires, selon les lieux et les temps, ces fascismes se caractérisent par une constante : la destruction radicale de toutes les formes d’organisation populaire autonome et l’écrasement de toutes les libertés[14].

La solution fasciste n’est évidemment pas à l’ordre du jour. L’a-t-elle d’ailleurs jamais été en tant que telle ? N’est-elle pas plutôt l’aboutissement d’un processus au cours duquel les partis traditionnels de la bourgeoisie font finalement appel aux « bandes avides et déchaînées »[18] et aux « nuées de criquets affamés et voraces qui exigent pour eux-mêmes, et obtiendront, le monopole des fonctions et des revenus » (Trotsky, 1978 : 88) ?

Pour autant, de nos jours, la crise institutionnelle étant ce qu’elle est, les formes démocratiques autoritaires en vigueur pourraient donner corps à un nouveau bonapartisme[4]. Il faut pour cela que soient réunies quelques conditions. Avoir un bonaparte présentable est toujours utile. Ce n’est pas donné à toutes les époques ni à tout le monde, mais si, comme l’écrivait Victor Hugo, un Napoléon le petit a pu se muer en « tyran pygmée », ou un « Gastounet » (Doumergue) faire l’affaire quelque temps, tous les espoirs sont permis[36]. Alors, qui ? quand ? comment ? Questions évidemment sans réponse.

Ce qui est revanche certain, c’est que pour s’imposer comme arbitre et comme sauveur suprême, le bonapartisme à besoin d’une extrême droite forte. En France, celle-ci dispose d’une large base électorale et a largement entamé son aggiornamento en remisant les chemises noires au placard des accessoires démodés. De ce point de vue, le Front national « dédiabolisé » est bel et bien aujourd’hui le principal vecteur de la « modernité fasciste » à même de nourrir les tendances bonapartistes contemporaines.

Cependant, les apprentis sorciers qui pensent pouvoir le museler ou le dissoudre dans le bain démocratique font fausse route. Son « programme » social-national, sa filiation et ses racines, « plus longues que son histoire » et enfouies à des époques différentes, sont autant d’éléments qui feront barrage à une telle issue. L’histoire nous l’apprend, l’épouvantail n’est jamais une simple marionnette, et en leur ouvrant la porte, les conservateurs, fidèles en cela à leurs prédécesseurs, ouvriront à nouveau la boîte de pandore.

[ …]

L’antifascisme n’est pas absent de la période qui précède Mai 68, marquée par le putsch des généraux à Alger, la terreur organisée par les ultras de l’Algérie française et l’activisme des groupes d’extrême droite à l’Université. La réponse a été, en 1961, la création d’une organisation unitaire de défense et de combat[29], le Front universitaire antifasciste (FUA)[5].

En France, la crise révolutionnaire de mai et juin 1968 ouvre un moment politique caractérisé par l’irruption de mouvements de contestation de la société. C’est aussi, de manière dialectique, un moment où la déstabilisation de la domination bourgeoise contraint l’État à renforcer ses dispositifs policiers, juridiques, voire militaires, contre la « subversion ». Après celui des « ratonnades », c’est le temps de l’« ennemi intérieur », de l’« anti-France », des « bandes armées du capital » et des « marcellinades ». C’est aussi encore le temps (finissant) des Salazar, des colonels et des caudillos. Ce sera aussi celui des généraux en Amérique latine et bientôt en Pologne.

Aux lendemains de Mai 68, la répression policière est telle que certains sont alors prompts à tout mettre dans le même sac : fascisme, État policier, État fort, sans oublier, pour certains groupes gauchistes, les partis « réformistes » (socialiste et communiste). Dans des conditions autrement plus lourdes de conséquences, Trotsky avait ferraillé contre ceux qui, comme le Komintern stalinisé ou les gauchistes de son temps, ne distinguaient pas les différences entre von Papen[6] et Hitler, entre la social-démocratie et le fascisme[4].

l

 ’idéologie comme force matérielle

Le 7 avril 1935, observant l’agitation des groupements d’extrême droite en France, il commente dans son Journal d’exil le programme du Front paysan d’Henri Dorgères : « Les programmes fascistes et préfascistes provinciaux seront divers et contradictoires comme sont contradictoires les intérêts des différentes catégories […] et des différentes couches sociales de la paysannerie. Mais ce que tous ces programmes auront de commun, ce sera leur haine de la banque, du fisc, du trust et des législateurs » (Trotsky, 1977 : 106-107).

Nous sommes là au cœur d’un des « mystères » des fascismes, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui : le programme. Nombre de nos contemporains s’ingénient à décortiquer les programmes des extrêmes droites fascistes de notre temps pour en démontrer les contradictions, ce qui a certes un intérêt, mais à condition de comprendre que loin d’être une faiblesse, ces contradictions sont une force.

Dans La Lutte des classes de février 1935, Pierre Naville rappelle que contrairement aux partis ouvriers pour lesquels « la question du programme a toujours un rôle prédominant », les différentes fractions de la bourgeoisie « ne combattent ouvertement qu’au nom d’objectifs supposés, et non de leurs buts réels » : « Le fascisme et ses stades et idéologies préparatoires », écrit-il, n’ont qu’un objectif : le « pouvoir d’État. » C’est pourquoi il « joue sur une large échelle, devant la masse, [la] comédie. » Naville ajoute que dans les documents fascistes, le programme est « tout à fait secondaire » et que les propositions sociales sont « volontairement traitées en grisaille et surtout en termes flous, littéraires, laissant place aux interprétations changeantes ». Il conclut son article en écrivant : « Il ne sert à rien de “démontrer” tout le temps que le programme de La Rocque est inexistant, etc. Actuellement, sa force réside justement dans l’absence de programme défini, l’exaltation d’une mystique vague qui en tient lieu » (Naville, 1976 : 462)[7].

Angelo Tasca, qui publie en 1938 Naissance du fascisme, dont Trotsky recommande la lecture[52], note que pour définir le ­fascisme, il faut le « surprendre » dans son évolution et « saisir sa différence spécifique » d’un pays à l’autre et à une époque donnée : « Le fascisme n’est pas un sujet dont il suffit de rechercher les attributs, mais la résultante de toute une situation dont il ne peut être coupé » (Tasca, 2000). Les fascistes, écrit-il, en 1938 « ne sont ni républicains ni monarchistes, ni socialistes ni antisocialistes », ils pratiquent, « tour à tour, suivant le cas », la collaboration de classes et la lutte des classes, ils sont l’« anti-parti » afin de disqualifier les partis du système. Il ajoute que ce qui fait la force du fascisme, ce n’est pas sa cohérence, « piège mortel », mais l’« action » (Tasca, 1967 : 63). Mussolini lui-même déclare n’avoir pas de « doctrine préétablie ». Notre doctrine, dit-il, « c’est le fait », affirmant que le fascisme est « subversif et conservateur », « monarchiste et républicain », « clérical et anticlérical »[22]. Robert Paxton systématise cette approche.

À un moment donné, j’étais même tenté de réduire le rôle des idées dans le fascisme à un simple fonctionnalisme : les fascistes disent tout ce qui attire la foule et qui rassure l’élite. Ce serait une erreur. Les idées comptent dans le fascisme, mais il faut expliciter exactement quand et comment elles comptent. Au début, l’idéologie aide dans le recrutement d’un large public, et elle ouvre une brèche dans les valeurs libérales auxquelles les classes moyennes avaient jusqu’alors largement adhéré. Et à la fin, sous l’influence de la guerre, certaines idées obsessionnelles reprennent leur pouvoir. […] Les contradictions qui embrouillent toute lecture de textes fascistes ne peuvent être résolues, donc, que par l’étude des choix faits par les fascistes dans leur vie quotidienne (Paxton, 1994).

Wilhelm Reich note que quand il faisait remarquer à des partisans du national-socialisme que le programme de leur parti était « intenable à force d’être contradictoire », il obtenait souvent la réponse suivante : « Hitler trouvera la solution » (Reich, 1974 : 75). Toutes les contradictions sont ainsi résolues ipso facto par la magie de la parole du Chef qui parle en même temps à tous et à chacun et dans lequel chacun se reconnaît. « Pourquoi les masses […] n’ont-elles pas remarqué qu’Hitler promettait aux travailleurs l’expropriation des moyens de production et aux capitalistes des garanties contre l’expropriation ? », interroge Wilhelm Reich (1974 : 53-55). La lecture de Mein Kampf, nous indique-t-il, donne une clé de la compréhension de la réception du discours hitlérien par les foules partisanes : peu importe l’argumentation, peu importent les contradictions, ce qui importe, c’est le « grand but final » :

Ce n’est pas l’intelligence coupant les cheveux en quatre qui a tiré l’Allemagne de sa détresse, mais votre foi. […] Pourquoi sommes-nous ici ? Par ordre ? Non […], parce qu’une voix intérieure vous l’a dicté, parce que vous croyez en notre mouvement et en sa direction. Seul la force de l’idéalisme a pu accomplir cela […]. La raison vous eût déconseillé de venir à moi et seule la foi vous l’a commandé (Adolf Hitler, 13 septembre 1935).

[ …]

La « fascisation de l’État » ne peut s’accomplir qu’à la condition que les organisations ouvrières et démocratiques soient détruites et le prolétariat réduit à un « état d’apathie complète ». Les organisations de la classe ouvrière sont alors remplacées par un « réseau d’institutions pénétrant profondément dans les masses, pour faire obstacle à toute cristallisation indépendante du prolétariat » (Trotsky, 1993).

S’attaquant à ce qu’il appelle le « radicalisme vulgaire » du KPD, Trotsky explique que, si théoriquement la victoire du fascisme est le témoignage incontestable de l’épuisement de la démocratie, il en est politiquement tout autrement, puisque l’offensive du fascisme contre les positions ouvrières acquises dans la société bourgeoise ne peut que donner une vigueur nouvelle à la confiance dans la démocratie parlementaire : « La victoire du national-socialisme en Allemagne a provoqué dans les autres pays européens le renforcement […] non des tendances communistes, mais des tendances démocratiques. […] Grâce à dix années de politique criminelle de l’Internationale communiste stalinisée, le problème se pose devant la conscience de millions de travailleurs, non sous la forme de l’antithèse décisive “dictature du fascisme ou dictature du prolétariat”, mais sous la forme de l’alternative beaucoup plus primitive et beaucoup moins nette : fascisme ou démocratie »[27].

Une autre idée-force apparaît alors : « Les ouvriers ont construit à l’intérieur de la démocratie bourgeoise, en l’utilisant tout en luttant contre elle, leurs bastions, leurs bases, leurs foyers de démocratie prolétarienne [8] » (souligné par Trotsky)[14]. Et si, selon lui, le prolétariat ne peut arriver au pouvoir que par la voie révolutionnaire, « c’est précisément pour cette voie révolutionnaire [qu’il] a besoin de bases d’appui de démocratie prolétarienneà l’intérieur de l’État bourgeois »[14]. Les communistes doivent défendre les « positions matérielles et intellectuelles que la classe ouvrière a déjà conquises » et que le fascisme a vocation à démanteler. Le fascisme n’est donc pas seulement un système de répression, de violence et de terreur, c’est un système particulier qui suppose la destruction de tous les éléments d’auto-organisation que le mouvement social a construits au sein de la société bourgeoise[9]. La tâche du fascisme, écrit Trotsky, est de « maintenir toute la classe dans une situation d’atomisation forcée » (Trotsky, 1955). Pour cela, il lui faut détruire l’ensemble du système de contre-pouvoirs (« les organisations libres et indépendantes », les « bases d’appui ») acquis et construits par le mouvement ouvrier aussi bien réformiste que révolutionnaire.

 le mythe français

Nous n’en avons pas fini avec la question du fascisme, cette « névrose du sens commun » qui, déjà en 1940, selon Trotsky, lançait un « défi aux historiens »[72]. Près d’un demi-siècle plus tard, dans son introduction à Ni droite ni gauche : L’idéologie fasciste en France, Zeev Sternhell note que malgré les avancées de l’historiographie qui « permettent de cerner le fait fasciste […], il n’existe toujours pas de définition acceptable pour tous ou reconnue comme universellement valable » (Sternhell, 1987 : 31). Face à cette difficulté, nombreux sont ceux qui s’accordent pour affirmer que le fascisme serait un fait historique soigneusement circonscrit dans le temps, de 1922 à 1945, et dans l’espace, l’Allemagne et l’Italie. Le fascisme serait donc à la fois absolument étranger à l’espace français et impossible aujourd’hui, toujours dans l’espace français.

Gare à ceux qui ont transgressé ces frontières académiques en explorant les racines et les avatars du fascisme à la française. On connaît ainsi les violentes attaques subies par Zeev Sternhell pour avoir dévoilé le berceau français du fascisme. On connaît également celles qui ont frappé Robert Paxton pour avoir mis à nu l’entreprise « révolutionnaire » de transformation sociale et politique menée par Vichy. Il n’est pas inutile de revenir sur ces polémiques, car l’historiographie française dominante, avec ses aveuglements, ses amnésies et ses occultations, a fait plus qu’obscurcir la recherche historique : elle a contribué à désarmer l’opinion face à l’émergence et à l’installation du Front national dans le paysage politique français. Pour nous, très modestement, dans le cadre limité de cette introduction, ce retour polémique sur les canons de l’historiographie française n’a d’autre objet que de tenter de dissiper les brumes qui brouillent la perception des fascismes modernes qui se déploient sous nos fenêtres et à nos portes.

René Rémond, le pape des historiens des droites françaises, a ainsi émis des bulles qu’il ne faut pas tenter de crever sous peine d’excommunication. Évoquant les ligues « de droite », il affirme ainsi qu’y voir un « fascisme français », c’est « prendre l’apparence pour la réalité » : « Les ligues n’ont emprunté – et encore – au fascisme que le décor et la mise en scène, elles lui ont peut-être dérobé ses oripeaux, mais pas son esprit » (Rémond, 1982). Pour lui, les Croix de Feu du colonel de La Rocque n’étaient rien de plus qu’une forme de « scoutisme politique pour grandes personnes ». Et tout en admettant que le Parti populaire français (PPF) de Doriot était « la forme la plus approchée d’un parti de type fasciste », il émet un « doute tenace sur la nature profonde du mouvement et sur les motivations de ceux qui y adhérèrent » (Rémond, 1982).

Des historiens, tels Pierre Milza et Serge Berstein, continuent de penser le fascisme au travers du paradigme de l’« état pur »[35] (qui n’aurait vu le jour qu’en Allemagne), comme s’il agissait d’une formule chimique, ou encore à l’aune d’une condition sine qua non en déterminant la nature, à savoir l’existence d’un « véritable parti fasciste[10] ». De cela, nous pouvons évidemment discuter, mais ce n’est pas là l’essentiel pour ces auteurs[11]. Une seule chose compte : décréter urbi et orbi que « la culture politique française, marquée par une longue tradition démocratique » a épargné à la France la tentation fasciste.

Pour les partisans de ce que Michel Dobry appelle la « thèse immunitaire » (Dobry, 2003 : 8), il faudra attendre 1943-1944 pour que le « groupe le plus radical et le plus extrémiste de la nébuleuse vichyste » – le régime de Vichy étant « un pouvoir personnel d’inspiration nationaliste et traditionaliste » – s’engage dans la voie fasciste. Et encore, ajoutent-ils, cette tentative « apparaît davantage comme l’auxiliaire de l’occupant que comme l’émanation d’un courant politique national » (Berstein et Milza, 2014 : 29-33). Il ne s’agirait donc que d’un « nazisme d’importation », ironise Robert Paxton (1974 : 140).

C’est un peu comme s’il n’y avait pas, comme l’écrit Robert Paxton (1996 : 256-257) un « continuum de formules d’extrême droite allant de l’autoritarisme clérical de Salazar, Dollfuss et Franco[12], tous trois teintés d’emprunts au fascisme […], jusqu’au fascisme incomplet de Mussolini, qui partageait le pouvoir avec la droite classique, et au régime le plus proche du fascisme intégral, celui de l’Allemagne nazie ». C’est un peu comme si de février 1934 à août 1944, il n’y avait pas eu à l’échelle mondiale – de Madrid à Munich et… Moscou – des événements dont l’enchaînement a créé les conditions économiques, sociales, politiques, idéologiques et militaires du développement de régimes de type fasciste – plus ou moins « aboutis » suivant les configurations nationales. Robert Paxton (1974 : 224) ajoute que « par rapport à l’ère libérale et industrielle », Vichy « se situe plus près, somme toute, de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste que de l’Espagne et du Portugal »[81].

« Le fascisme, ironise Étienne Balibar (1996 : 201), est donc quelque chose qu’on voit plutôt chez les autres »… En octobre 1934, comme s’il avait anticipé la discussion, Trotsky écrit qu’en France, « on s’est longtemps bercé de l’idée que le fascisme n’avait rien à voir avec ce pays […] où toutes les questions sont tranchées par le peuple souverain au moyen du suffrage universel ». Pourtant, le 6 février, écrit-il, « quelques milliers de fascistes et de royalistes, armés de revolvers, de matraques et de rasoirs, ont imposé au pays le réactionnaire gouvernement Doumergue, sous la protection duquel les bandes fascistes continuent à grandir et à s’armer. »[36] Bandes armées qui ont, écrit-il en 1936, « jeté la perturbation dans les rapports intérieurs de la France » en contraignant le gouvernement à démissionner le 7 février 1934[44].

En tout cas, en ce qui concerne la seule France, les espoirs déçus du Front populaire[81], la Drôle de guerre et la débâcle de 1940, sans oublier les conséquences politiques désastreuses du pacte germano-soviétique, jettent les bases d’un régime qui ira, nous semble-t-il, au-delà de l’« inspiration nationaliste et traditionaliste ». À lire certains, on peut donc se rassurer sur la santé du corps français, Vichy n’aura été rien d’autre qu’un furoncle développé sur le corps sain de la démocratie française et de l’universalisme républicain.

Si le 20 août 1940, le jour même de son assassinat, Trotsky ­qualifie encore dans un texte non achevé, le régime de Vichy comme un « bonapartisme sénile » et non comme un fascisme « au sens propre du terme »[81], l’entrée de la Wermacht à Paris, le 14 juin, a néanmoins ouvert une nouvelle époque au cours de laquelle les fascistes authentiques, les conservateurs, les monarchistes et les réactionnaires de tout poil vont tenter de communier, chacun avec sa partition, dans la révolution nationale au nom de la défense de la France éternelle et de son empire colonial[74], de l’aversion pour les Juifs apatrides, les métèques et les rouges.

Le 8 juillet 1940, Pierre Laval déclare ainsi que la « démocratie parlementaire » ayant été battue par le nazisme et le fascisme, « elle doit disparaître » au profit d’« un régime nouveau, audacieux, autoritaire, social, national ». Il n’y a pas d’autre voie, continue-t-il, que la « collaboration loyale avec l’Allemagne et l’Italie » (Bourderon et Willard, 1982 : 91). Le 8 octobre, le maréchal Pétain emploie pour la première fois le terme de « révolution nationale », tandis que Thierry Maulnier, futur membre de l’Académie française[13] et auteur parisien à succès de l’après-guerre, assure que le régime de Vichy est authentiquement français et qu’il n’a rien à emprunter au vainqueur. En effet !

Instauré le 10 juillet 1940, le régime « authentiquement français » ne perd pas de temps et n’attend pas les ordres de Berlin – aucun document allemand donnant de telles directives n’a été retrouvé dans les archives, signale Robert Paxton (1974 : 144) – pour décider : la fondation de l’« État français » (11 juillet) ; la révision des naturalisations octroyées depuis 1927 (22 juillet) ; l’exclusion des Juifs des postes électifs, des directions de la fonction publique, de la magistrature, de l’armée, de l’enseignement, de la presse, du cinéma (3 octobre) ; l’assignation à résidence des Juifs étrangers sur ordre préfectoral (4 octobre) ; l’abrogation du décret Crémieux[14] (1870) qui avait accordé la nationalité française aux Juifs d’Algérie (7 octobre). La loi raciale du 3 octobre portant sur le « statut des Juifs » considère que toute personne issue de trois grands-parents « de race juive » – il est bien écrit de race juive et non de confession – doit être considérée comme juive[15].

Quant au ministre des finances, loin de toute idéologie, il suggère, le 30 septembre, que l’Allemagne s’engage vers la signature de contrats avec les industriels français plutôt que de choisir la voie du pillage (Paxton, 1974 : 73). Heureusement pour la France authentiquement française, l’Allemagne nazie n’a manifesté que peu d’intérêt pour ces propositions, alors que ses industriels et ses financiers « s’enthousiasmèrent pour le corporatisme [qui] permettait de faire d’une pierre deux coups […] : échapper à la fois à la lutte des classes et à la concurrence impitoyable » (Paxton, 1974 : 205).

 la blanchisseuse et les chemises noires

Évoque-t-on le fascisme français que les mandarins élèvent des barrières en forme de typologies rigides et dogmatiques[16]. Cepen­dant, au-delà de la querelle universitaire, intéressante au demeurant, la réfutation d’un fascisme « réellement existant » à la française a eu – et a encore – des conséquences dans la manière dont est abordée l’installation du Front national dans la vie politique française. Nombre de commentateurs, nourris aux thèses dominantes de l’immunisation française contre le fascisme, furent quelque peu désemparés devant l’émergence du phénomène. La confusion s’accrut au fur et à mesure que celui-ci acquit une large surface électorale lui permettant de troubler le jeu politique institutionnel et de miner la droite classique en la poussant toujours plus à droite. Les adeptes de l’« impossible ici » – pour paraphraser le titre éponyme du roman de Sinclair Lewis qui imaginait l’élection d’un fasciste aux États-Unis à la place de Roosevelt –, ne pouvaient pas envisager l’hypothèse du développement d’un parti fasciste tricolore candidat au pouvoir.

Il est légitime que la controverse sur le ­fascisme, nous y ­reviendrons, rebondisse à chaque fois que des « mesures draconiennes [sont] prises par une bourgeoisie effrayée » (Paxton, 1974 : 224). Ainsi, Atilio Borón rappelle que les défaites subies par le mouvement populaire en Amérique latine dans les années 1970 ont entraîné la réintroduction « vertigineuse » du terme « fascisme » dans le langage politique et dans les débats universitaires. Atilio Borón, qui critique l’usage du terme, explique que dans le cadre de « l’indissociable unité du travail théorique et de la praxis politique », il faut penser les dictatures latino-américaines comme un moment « exceptionnel » de la domination bourgeoise dans un capitalisme dépendant et dans les formations sociales latino-américaines. Il rappelle la difficulté du débat qui est illustrée par la prolifération des adaptations lexicales : « néofascisme », « fascisme dépendant », « fascisme du sous-développement », « fascisme primaire » (Borón, 2000 : 55-70).

En France, devant les difficultés à saisir la particularité et la fonctionnalité de mouvements qui n’arborent pas la croix gammée, voire la rejette, les commentateurs ont eu recours à divers subterfuges lexicaux pour camoufler l’embarras à qualifier ces formations dès lors qu’elles ont une assise de masse. La logique « classificatoire » (Dobry, 2003 : 18) étant prise en défaut, il devenait difficile de ranger les fascismes – nous utilisons à dessein le pluriel – renaissants au tournant des 20e et 21e siècles dans ce que Paxton appelle un « catalogue de portraits » où figure « une bête après l’autre, chacune représentée sur un vague fond de paysage et identifiée par ses signes extérieurs » (Paxton, 2003 : 336).

Le Front national aime à se présenter tantôt comme « droite nationale », tantôt comme parti des « patriotes », récusant évidemment toute appellation qui le renverrait à son histoire. Pour les commentateurs, l’épithète de « néonazi » étant réservée aux groupuscules violents, celle de « fasciste » ayant été disqualifiée par avance par les penseurs de l’Université et celle de « national-socialiste » étant impraticable, la désignation s’avère un exercice délicat. Le qualificatif de « ­national-populisme », un temps utilisé, ayant été lui aussi plus ou moins abandonné, « extrême droite » est finalement assez pratique – et permet à l’occasion de renvoyer les extrêmes dos-à-dos. Enfin, « dédiabolisation » aidant, on parle maintenant du « parti de Marine Le Pen »…

[…] NOUS NE SOMMES PLUS DANS LES ANNEES 1930… ET ALORS !

Nous ne sommes plus dans les années 1930, nous dit-on souvent en affichant des airs professoraux – la belle évidence –, et pourtant ! Il suffit de regarder le monde et l’Europe pour voir germer les nouvelles pousses qui occupent la niche politique du fascisme d’antan. Ernest Mandel considère que le fascisme est « un phénomène universel, qui ne connaît aucune frontière géographique[17] ». Depuis qu’il a rédigé ces lignes, dans le contexte de la montée révolutionnaire des années 68, l’épuisement de cette situation et la déstabilisation planétaire produite par la mondialisation capitaliste ont permis que les racines des fascismes, « enfouies dans tous les pays impérialistes » se développent sur toute la planète ravagée par le capital.

Les facteurs de leur développement sont nombreux et divers : chômage de masse et de longue durée, exclusion et paupérisation, racialisation et racisme, conflits entre puissances locales, concurrences sur le marché mondial, accès aux ressources, partage de la manne pétrolière, hostilité aux puissances occidentales ici et à Bruxelles ailleurs, décomposition des sociétés… (Rousset, 2014). Le « grand but final », dont parlait Wilhelm Reich, devient force matérielle et marche au son des tambours de la guerre de tous contre tous.

L’ordre économique et social étant profondément instable, pas plus aujourd’hui qu’hier, les bourgeoisies, financières et industrielles, nationales et supranationales, ne sont pas homogènes. Les solutions politiques recherchées par leurs différentes fractions pour le maintien de leur domination ne sont donc pas les mêmes. Déjà en 1936, dans Fascisme et grand capital, Daniel Guérin signalait les stratégies divergentes entre les groupes capitalistes liés à l’industrie lourde et ceux liés aux industries de transformation (Guérin, 1999 : 25-30). Pour autant, les classes dominantes doivent réduire les résistances d’un prolétariat élargi qui, s’il est affaibli et émietté, persiste néanmoins à s’arc-bouter sur ses acquis sociaux et démocratiques[06]. De ce fait, à nouveau comme hier, l’hydre-caméléon, de l’intérieur et de l’extérieur, favorise le consentement aux solutions politiques autoritaires, assurant équilibre et protection, contre ces extrémismes menaçants.

L’enchanteur historique sorti de l’Université française étant un brin trop savant, il a fallu s’adjoindre les services d’un exorciste. Le diable vieillissant allait pouvoir renaître en un phénix relooké… Jean-Marie cède enfin la place à Marine après une longue procession semée d’embûches et de relapses. L’apothéose n’est pas loin d’être atteinte quand un Nicolas Sarkozy déclare que « Marine Le Pen est compatible avec la République » et qu’on a discuté de lever l’excommunication du bleu marine pour le réintégrer dans le bleu horizon de l’Union sacrée à l’occasion des attentats de janvier 2015. De nos jours, la rédemption est assez aisée : il suffit, grâce aux « ruses de langage » décryptées par Jean-Pierre Faye (1998), de berner des interlocuteurs sans repères. « Grand théoricien du pouvoir médiatique, écrit Jean-Marie Vincent (2001), Hitler avait saisi que l’efficacité des médias tient moins dans leur capacité à inculquer et à manipuler que dans leur capacité à occuper le terrain, à rendre impossibles des rapprochements ou des liaisons entre certains phénomènes pour empêcher qu’on puisse se les représenter ».

L’abandon des oripeaux fascistes les plus visibles, la disparition biologique des collabos et des SS français – tout à la fois si utiles et désormais si compromettants –, un soupçon de philosémitisme d’opportunité[18] – toujours contré par la « vieille garde », la « mise à l’écart » des nationalistes radicaux les plus extrêmes et divers ingrédients de circonstances suffisent aux faiseurs d’opinion pour imaginer que l’on puisse couper l’arbre bleu marine de ses racines brunes tout en se berçant de l’illusion de la longue tradition démocratique française.

Si le bleu marine intrigue et inquiète par sa progression, il rassure également. Après tout, si les hommes de La Rocque n’étaient que des scouts, les lepénistes habillés en bleu marine ne peuvent qu’être solubles dans la démocratie française. En tout cas, l’épouvantail est bien utile pour une République lorgnant du côté de Bonaparte.

Umberto Eco décrit le fascisme comme un mouvement « fuzzy », c’est-à-dire un ensemble flou, aux contours imprécis dont ­beaucoup de caractéristiques se contredisent réciproquement ou sont typiques d’autres formes de despotisme. Il faut, écrit à juste titre Michel Dobry (2003 : 63), « prendre son parti du flou » qui caractérise la catégorie de « fascisme ». La matrice commune, c’est le rejet profond de la démocratie et des Lumières, synonymes de décadence, la mise en avant des inégalités organiques et la défense de la « terre », du « sang » et de la « souche » contre les « Français de papier », les Français « de confession juive », les « musulmans », les « sans-papiers » ou les « gens du voyage ». Bien entendu, si de nos jours, la langue s’est le plus souvent policée, le Juif prédateur rôde toujours dans les esprits, alors même que le Musulman hante nos cités et qu’il faut, d’une manière ou d’une autre, exclure l’un et l’autre de la Cité. Si possible en les montant les uns contre les autres.

Le fascisme cherche à construire sa base sociale en combattant tout à la fois, l’« égoïsme de la bourgeoisie et celui du ­prolétariat » (Vajda, 1979) les intérêts particuliers qui nuisent à la nation, le capitalisme, le libéralisme et le socialisme. C’est ainsi qu’il peut influencer différents secteurs de la population qui sentent leur mode de vie menacé, qui sont refoulés aux marges de la société et n’ont plus ni perspectives ni moyens d’existence à l’intérieur de la société telle qu’elle est (Vajda, 1979). Le fascisme est à la fois le parti des petits-bourgeois mécontents et le parti des déclassés et des exclus de toutes sortes, parti d’ordre et parti de combat contre le système.

Pour construire des majorités idéologico-sociales[19] qui se ­coalisent sur des axes de régression de civilisation – dont la préférence nationale (synonyme euphémisé de « La France aux Français »), qu’elle soit formulée ou simplement implicite, est un élément clé – et accéder au pouvoir, ils empruntent le plus souvent la voie électorale et organisent leurs discours selon la configuration sociale, économique et culturelle de leur pays d’origine. La scène européenne actuelle en est le kaléidoscope. Qu’y a-t-il de commun entre les nazis grecs d’Aube dorée et les partisans du Front national ? Pas grand-chose, si ce n’est leurs devenirs qui peuvent se croiser, portés par leur propre dynamique autoritaire et antidémocratique et par l’évolution de leur situation nationale respective[20].

Au cours de la longue crise sans issue dans laquelle nous sommes plongés depuis plusieurs décennies, on a vu apparaître, disparaître et réapparaître, selon les moments et les lieux, des formations de type fasciste, plus moins puissantes, plus ou moins « modernisées », adaptées à notre temps. Certaines se sont même hissées, provisoirement, en Autriche et en Italie par exemple, au gouvernement. Si elles ont pu être digérées et finalement expulsées, pour la première fois depuis 1945, des formations issues du fascisme sont entrées dans un gouvernement et ont pu utilement favoriser la naissance de formes gouvernementales plus autoritaires.

 « demande à la poussière »

Dans un article daté du 26 novembre 1931, Trotsky écrit : « Pour l’instant, la force principale des fascistes tient à leur nombre », c’est-à-dire à leurs scores électoraux[21]. Il ajoute que l’« armée principale du fascisme » est formée de « la petite bourgeoisie et d’une nouvelle couche moyenne ». Le NSDAP recrute essentiellement parmi les artisans, les petits patrons, les employés de bureau, « sans oublier les aventuriers militaristes et la jeunesse romantique et activiste » (Bracher, 1986 : 216)[22]. Selon le recensement de 1925, l’Allemagne comptait environ 65 % de salariés dont 45 % d’ouvriers et 20 % d’employés et de fonctionnaires. Les agriculteurs représentaient 6,7 % de la population et les artisans et commerçants 11 %. Dans le même article, Trotsky qualifie la base sociale du fascisme de « poussière humaine », c’est-à-dire d’individus aux abois, mais dispersés et ne s’agrégeant qu’à l’occasion des élections. Mais également, pourrions-nous ajouter, à l’occasion des coups de main contre ceux qu’ils considéraient comme les responsables de leur « déchéance ».

Quant à la France, elle comptait en 1936 un peu plus de 50 % de salariés (6 millions d’ouvriers, 1,5 million de salariés agricoles, 3 millions d’employés) au sein d’une population active comptant 19,5 millions d’individus (dont 6 millions de femmes). Les exploitants agricoles sont alors 4,5 millions et les commerçants et artisans 2,65 millions[23] (Insee, 1996). C’est la « petite bourgeoisie » des villes et des campagnes qui fit la base de masse militante des ligues. À la veille de l’épreuve de force du 6 février, les effectifs des ligues sont évalués à 300 000 membres et ceux des Chemises vertes de Dorgère à 420 000 (Paxton, 1996).

Depuis cette époque déjà lointaine, les formations sociales ont profondément changé. Ainsi, sur les 29 millions d’actifs que compte la France de 2013, il n’y a plus que 2,6 millions de patrons, de commerçants, d’artisans et d’exploitants agricoles, alors que l’effectif salarié s’élève à 23,8 millions, auquel il faut ajouter les quelque 2,6 millions de chômeurs officiellement comptabilisés[24].

Est-ce à dire que la « poussière humaine » dont parlait Trotsky s’est volatilisée ? Non, car en regardant le paysage politique, on voit que la poussière a changé de composition et de mode de sédimentation. Est-ce à dire que les « mentalités » des couches petites-bourgeoises d’autrefois ont disparu ? Non, car si le statut juridique change, le poids des traditions, la culture, les perceptions de la place qu’on occupe dans la société, les valeurs n’ont pas les mêmes temporalités. La prolétarisation sans sentiment d’appartenance à une classe porteuse de projet commun – une classe « pour soi » – est vécue comme un insupportable déclassement. S’ajoutent à ce vécu douloureux la précarité, l’exclusion et le chômage qui rôdent et qui frappent tout un chacun. Ce sentiment de frustration est renforcé par les promesses de changement non tenues et par la perception d’une impasse personnelle et collective.

C’est dans de telles situations que s’exprime et se cristallise ce que certains désignent comme la « fausse conscience », c’est-à-dire une perception et un vécu social qui « distord ou interprète de manière erronée » les causes d’une situation que l’on subit et des conséquences de ce qu’on met en mouvement (Mandel, 1986). Il faut évidemment des situations et des combinaisons d’événements exceptionnelles pour que cela se produise. Quand « les partis de l’ordre […] périssent de l’état légal créé par eux-mêmes » et qu’ils crient « la légalité nous tue » (Engels, 1994 : 1136), alors la tempête de la « fausse conscience » de la « poussière humaine » peut se lever. Nous n’en sommes pas là, mais déjà le vent s’est levé et il est utile d’examiner la poussière d’aujourd’hui.

Si on ne retient comme observatoire que les élections ­européennes de 2014[25], compte tenu du taux d’abstention (56 %), l’enquête Louis Harris nous livre d’emblée quelques éléments qui devraient attirer notre attention. 1) La jeunesse de ses élus et de son électorat : 30 % des électeurs de 18 à 24 ans et 28 % des 25-34 ans ont voté pour le Front national[26] – on peut estimer que parmi ces électeurs jeunes, la présence des chômeurs, des précaires et des déclassés est très forte. 2) Malgré l’imprécision des catégories socioprofessionnelles utilisées, on observe que le lepénisme recueille 33 % des suffrages chez les « inactifs » (retraités, étudiants et femmes au foyer), 12 % chez les professions intermédiaires (techniciens, enseignants, etc.), 24 % chez les ouvriers, 17 % chez les employés et 7 % chez les indépendants, les cadres et professions libérales.

D’autres observations empiriques révèlent que le Front national obtient ses meilleurs scores dans les agglomérations où s’est installée une partie notable des salariés qui pensaient avoir échappé au sort collectif de la classe prolétaire (Terrail, 2002 ; Schwartz, 2002) : les zones périurbaines et pavillonnaires, plus ou moins éloignées des quartiers populaires des grandes villes et des cités ghettoïsés de banlieue où a été « parquée » la main-d’œuvre « ethnique ». On note également une différence nette de comportement électoral entre les salariés travaillant dans des grandes entreprises et les autres (enquête Louis Harris)[27], alors qu’aujourd’hui plus de la moitié d’entre eux travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés où les syndicats et les traditions solidaires et collectives n’existent que très peu, voire pas du tout[28].

Enfin, l’effacement de la sociabilité que structurait le mouvement ouvrier avec son système d’organisations et la dissolution de l’« appartenance de classe » contribue à transformer les groupes sociaux en poussière d’individus. Et l’on voit, ici et là, en France comme ailleurs, les fascismes mettre en place les structures d’une nouvelle sociabilité raciale et ségrégative.

C’est donc dans ce « grand désert » que l’on peut apercevoir la « poussière humaine » que le fascisme d’aujourd’hui se prépare à aspirer. Si le fascisme ne prendra pas, comme dans les années 1930, la forme d’une alliance terroriste entre le grand capital et la petite bourgeoisie, les tendances au repli national dans un monde mondialisé, l’absence vertigineuse d’alternative permettant de percevoir à une échelle de masse la possibilité d’une transformation de la société, l’enchevêtrement de longue durée des crises économiques, sociales, politiques ou nationales, laisse ouverte l’hypothèse que des secteurs des classes dominantes – on l’a vu il n’y a pas si longtemps en Italie avec l’Alliance nationale[29] et la Ligue du Nord – peuvent se tourner vers un fascisme moderne – c’est-à-dire adapté aux crises engendrées par la mondialisation, pour trouver et construire des solutions autoritaires maniant la xénophobie et la racialisation pour ressouder la communauté « nationale » autour d’un dirigeant, même s’il ne s’agit que d’un « aigle apprivoisé »[72].

 les cavaliers de l’apocalypse roulent en 4x4

Si nous devons évidemment être attentifs aux travaux historiques sur le fascisme, il est également utile de revisiter les réflexions, les hésitations, les indécisions, les résolutions, les combats, les erreurs et les abandons du mouvement ouvrier et démocratique. C’est là pour nous un des enjeux de ce livre. Il ne s’agit ni de dévotion ni de la recherche dogmatique d’un modèle ; il s’agit avant tout de nous saisir des instruments, du moins de certains d’entre eux, que Trotsky a laissés pour tenter de disséquer l’hydre-caméléon qui se déploie à nouveau.

S’appuyant sur une base sociale particulière, se renouvelant et se métamorphosant sans cesse, les fascismes contemporains sont à la fois les héritiers des fascismes historiques et leur négation. Pour les comprendre et les repérer, il ne faut donc pas chercher la chemise noire – bien qu’on la rencontre à Athènes, par exemple. Il faut tenter d’analyser ce vaste archipel dont les îles et les îlots ont chacun leur histoire et leur physionomie propres, qui peuvent les conduire à des fâcheries et à des divisions, souvent profondes, et parfois violentes. Mussolini ne s’est-il pas opposé à Hitler jusqu’à envoyer des troupes à la frontière autrichienne après l’assassinat par les hitlériens autrichiens du chancelier Dollfuss allié de l’Italie fasciste ? Georges Valois, fondateur en 1925 du Faisceau, n’est-il pas mort en déportation par haine de l’Allemand ? Le colonel de La Rocque, vichyste et collaborateur déçu, n’a-t-il pas été arrêté par la Gestapo ? Les mégrétistes n’ont-ils pas été exclus du Front national pour avoir eu raison trop tôt contre le Chef ? Les disciples de Mussolini ne se sont-ils pas divisés entre les défenseurs de l’unité nationale et les partisans de la Padanie ? Les héritiers des colonels grecs ne se sont-ils pas divisés entre Laos et Aube dorée à propos de la participation gouvernementale (Psarras, 2014) ? Définir le fascisme, note Robert Paxton, est compliqué par sa « considérable et décourageante disparité […] dans l’espace et dans le temps » : « Chaque variante nationale […] tire sa légitimité […] de ce qu’elle tient pour être les éléments les plus authentiques de l’identité de sa propre communauté » (Paxton, 2003 : 327).

Quand les fascistes et les nazis ont accédé au pouvoir en Italie, puis en Allemagne – dans des gouvernements de coalition avec la droite « classique », rappelons-le –, les observateurs du temps étaient certains d’une chose : la droite classique qui les appuyait les maintiendrait en laisse. Inclassables, une fois au pouvoir dans des gouvernements de coalition qui redoublent d’attaque contre le mouvement ouvrier, les nouveaux maîtres du pouvoir fascinent une partie des élites qui craignent plus Moscou que Rome et Berlin et qui aspirent à l’ordre, au « coup de balai ». Plus surprenant, les forces sociales qu’ils entraînent dans leurs sillages sont peu accoutumées à se retrouver ensemble : le boutiquier et l’ouvrier, le patron et le déclassé, le paysan et le chômeur. La mésalliance sociale n’est pas pour autant harmonieuse, particulièrement lorsque le fascisme arrive au pouvoir. Les intérêts de classe contradictoires, un temps gommés dans l’ivresse nationaliste, reprennent leurs droits. D’une main de fer, le fascisme dénoue alors ces contradictions, toujours en faveur des intérêts de la grande bourgeoisie avec laquelle le pacte est scellé depuis longtemps.

Ces configurations politiques nouvelles sont d’autant plus singu­lières que, sur le chemin du pouvoir, les mouvements fascistes contemporains sont capables de toutes les contorsions tactiques, souvent à la stupeur de leurs propres partisans[30]. Ils peuvent adopter un pseudo-langage « de classe », chevaucher la contestation sociale tout en combattant les programmes et les organisations des mouvements sociaux. Opposés à la lutte des classes[31], ils lui substituent la lutte contre le capitalisme étranger, hier la ploutocratie, aujourd’hui les élites mondialisées[32]. Ils peuvent se proclamer républicains, démocrates, laïcs comme ils peuvent se déclarer prêts à accueillir « tous les citoyens qui ont un casier judiciaire vierge […], qu’ils aient été sur le front de l’Est [c’est-à-dire à la division SS Charlemagne] soit qu’ils aient été dans les Brigades ­internationales » (Le Pen, 8 novembre 1992) et soutenir Syriza en Grèce contre « le totalitarisme de l’Union européenne et de ses complices, les marchés financiers » (Marine Le Pen citée par Le Monde, 22 janvier 2015).

Il suffit de revenir, l’espace de quelques lignes, à Berlin et à Rome. Tout en prônant la réconciliation des classes au nom de la nation unifiée, les nazis attaquent violemment en 1932 les décrets du gouvernement von Papen en se faisant les défenseurs du « travail allemand ». Quant aux fascistes italiens de 1919, ils s’efforcent de montrer leur détermination à changer les choses, au contraire du Parti socialiste italien. Mussolini peut ainsi déclarer qu’il est « nécessaire que soient satisfaites les revendications de la classe ouvrière pour obtenir la renaissance de l’esprit italien dans leurs manifestations les plus splendides » (Nin, 1935). Et, tout en rappelant que les fascistes changent de programme comme de chemise (noire), il est intéressant de rapprocher le programme mussolinien de 1919[33] de celui du marinisme lepéniste.

« Le flottement du langage est constitutif du Front national », note Jean-Pierre Faye qui précise que ce faisant, celui-ci manifeste tout à la fois une « conscience tactique » et une « conscience stratégique » (Faye, 1998 : 29). Il serait donc absolument erroné de sous-estimer le sens de ces prises de position et de les réduire à des postures démagogiques. Comme il serait tout à fait erroné également de ne pas prendre au sérieux l’impact du discours « social-national-laïc » qui n’a pas d’autre fonction que la réussite de la « suture du nationalisme et du radicalisme social » (Sternhell, 1978) en transcendant les classes et en purifiant la communauté nationale de ses ennemis : le cosmopolitisme, les « élites mondialisées », les « Français de papier » et la gauche.

Faut-il rappeler que pour nous, les fascismes s’analysent pour être combattus et que nous les combattons pour les détruire. Souligner les retards et les impasses du mouvement ouvrier et démocratique – dans toutes ses composantes – au cours du 20e siècle ne constitue en aucune façon un appel à la condamnation morale a posteriori, mais une invitation à comprendre les approximations et les aveuglements qui peuvent conduire à la défaite. Défaite qui a eu lieu bien avant 1940, dans les faubourgs de Rome, de Vienne, de Berlin, de Barcelone et de Paris. Et, bien entendu, dans ceux de Moscou.

Nous avons, dans le cadre de cette introduction, tenté de suivre la recommandation de Zeev Sternhell qui indique qu’il convient de « dégager le dénominateur commun, le “minimum” fasciste, dont participent non seulement les différents mouvements et idéologies politiques qui se réclament du fascisme, mais aussi ceux qui déclinent l’épithète mais appartiennent néanmoins à la famille » (Sternhell, 1987 : 32). Nous avons délibérément choisi une certaine approche « fonctionnaliste[34] », « paxtonienne », en inscrivant les extrêmes droites de notre temps dans la conjoncture historique longue et qui est celle, ainsi que nous l’avons écrit, des « situations révolutionnaires épuisées ou manquées ». Il nous faut donc débusquer les fascismes, comme nous l’indique Étienne Balibar, qui ne ressemblent pas à l’image que nous nous en faisons et se défaire de l’idée que les « fascistes “ne sont pas des gens comme nous” ». L’essentiel, ajoute-t-il, « n’est pas de savoir qui est fasciste, comme si c’était une essence, mais de savoir qui le devient et surtout qui peut le devenir » (Balibar, 1996 : 201-203). Il rejoint ici Paxton qui critique la recherche d’un « bestiaire » du fascisme pour privilégier une approche « qui s’intéresse plus aux processus qu’aux essences » (Paxton, 2003 : 336).

« L’histoire ne se répèt[ant] jamais tout à fait, écrivait Nicos Poulantzas, les régimes d’exception qui naissent des crises présentent des traits distinctifs selon les périodes historiques au sein desquelles elles surgissent » (Poulantzas, 1970 : 387). Il en est de même des formations sociales où la bête se love. Il en est également de même des organismes et des institutions politiques qui préfigurent, sécrètent et cristallisent ces régimes d’exception. La bête qui s’est réveillée est bel et bien un hydre-caméléon dont les têtes, les peaux, les squelettes et la pestilence sont ceux de leur époque, de notre époque.

Sans jouer les Cassandre, les rapports sociaux capitalistes et l’état du monde tel qu’il est recèlent des tendances à la barbarie qui nous autorisent à lire Léon Trotsky avec nos yeux d’aujourd’hui.

22 mars 2015

[1]. Titre inspiré du roman Première station avant l’abattoir de Romain Slocombe (Paris, Le Seuil, 2013) et emprunté à une expression de Louis-Ferdinand Céline dans son livre antisémite, Bagatelles pour un massacre, best-seller 1943 pour les éditions Denoël.

[2]. Les renvois aux textes de Léon Trotsky publiés dans ce volume sont indiqués par leur numéro d’ordre entre crochets. Sauf mention contraire, les notes infrapaginales de l’ouvrage ont été rédigées par Patrick Le Tréhondat, Robi Morder, Irène Paillard et Patrick Silberstein.

[3]. « Les hommes “ordinaires”, agissant en “bons pères de famille”, ou des processus sociaux également “ordinaires” […] peuvent donner naissance à des phénomènes absolument monstrueux », note Michel Dobry (2003 : 65) en faisant référence aux hommes ordinaires qui ont mis en œuvre la solution finale en Pologne (Browning, 1996).

[4]. Nous reprenons ici à notre compte la définition que donne Trotsky du bonapartisme : « Nous entendons un régime où la classe économiquement dominante, apte aux méthodes démocratiques de gouvernement, se trouve contrainte, afin de sauvegarder ce qu’elle possède, de tolérer au-dessus d’elle le commandement incontrôlé d’un appareil militaire et policier, d’un “sauveur” couronné » (Bulletin de l’Opposition, n° 43, avril 1935).

[5]. Dans ses mémoires, Laurent Schwartz (1997 : 407) raconte qu’outre l’expulsion des fascistes du Quartier latin, les militants du FUA ont procédé à l’arrestation d’activistes de l’Algérie française qu’ils ont remis à la police. Voir également Hamon et Rotman (1979-1981 : 9) et Duranton-Crabol (1995 : 191, 204).

[6]. Papen, Franz von (1879-1969) : Député du Zentrum, appartenant à son courant d’extrême droite, il est nommé chancelier le 1er janvier 1932 après la démission de Brüning. Il courtise les nazis pour les inclure dans sa majorité parlementaire. Il lève ainsi en juin 1932 l’interdiction des SA et destitue le gouvernement social-démocrate de Prusse. Contraint à la démission, il demande à Hindenburg de nommer Hitler comme chancelier. Vice-chancelier, il démissionne après la Nuit des longs couteaux. Acquitté à Nuremberg, il est condamné en 1949 par un tribunal allemand.

[7]. Dans son Journal d’exil, à la date du 20 juin 1935, Trotsky note avec ironie que lorsque « les gauches disent aux fascistes » qu’ils n’ont pas de programme, ceux-ci répondent : « N’importe […], il faut d’abord tout flanquer par terre, et après on verra… Magnifique formule pour des défenseurs de l’ordre » (Trotsky, 1977 : 174).

[8]. En critiquant les impasses de la social-démocratie autrichienne, il relève en novembre 1929 qu’en Autriche, où « la Constitution a été faite » par la social-démocratie, celle-ci « détient des positions d’une exceptionnelle importance » et qu’on devrait découvrir, dans la capitale notamment puisque celle-ci est sous son contrôle, des « formes de transition du capitalisme au socialisme dans leur expression la plus achevée » (Trotsky, 1955).

[9]. « À l’époque de la croissance ferme et organique du capitalisme […], la démocratie jouait un rôle historique majeur, y compris celui de l’éducation du prolétariat » (Trotsky, 1955).

[10]. Décrivant les émeutes du 6 février 1934, Maurice Agulhon signale que le caractère « tendanciel et polymorphe » est « l’une des dissemblances majeures entre ce “fascisme” à la française » et ses homologues italien et allemand (Agulhon, 2005 : 12).

[11]. Sans aucun doute sensible à la réalité des choses, Pierre Milza, tout en se refusant à caractériser le Front national comme un parti « fasciste », reconnaît pourtant y retrouver certains des ingrédients entrant dans la composition de l’alliage fasciste. Il est vrai qu’une des dissemblances entre les fascismes des années 1930 et le lepénisme s’observe dans la faiblesse numérique de ce dernier. En 1934, La Roque revendique 140 000 adhérents (50 000 Croix de Feu, 50 000 Volontaires nationaux, 40 000 Regroupement national), effectifs qui augmentent constamment jusqu’à la dissolution de juin 1936. En 1937, le Parti social français (PSF) annonce 2,5 millions de membres, dont les trois quarts n’appartenaient pas aux Croix de feu et 40 % provenaient des partis du Front populaire. Le PSF organise ainsi 1 300 réunions entre décembre 1938 et janvier 1939 et réunit 100 000 personnes le 1er mai 1938 pour la fête Jeanne d’Arc (Leschi, 2003 : 181-184). Quant au PPF de Doriot, il compte plusieurs dizaines de milliers d’adhérents et d’abonnés à sa presse. Le Front national est évidemment loin du compte, même s’il revendique être passé de quelque 8 000 adhérents en 2007 à 83 000 en 2014. Quelle que soit la véracité de ces chiffres, ceux-ci s’inscrivent dans le déclin général à notre époque des « partis de masse », ce qui nuance quelque peu l’importance de cette dissemblance.

[12]. Pas plus en Espagne qu’au Portugal, les organisations fascistes n’ont été les instruments de la conquête du pouvoir. En Espagne, on peut penser que c’est la combinaison de révolution, du pronunciamiento, de la guerre civile et de la contre-révolution stalinienne qui, ayant abouti à l’instauration du caudillisme, a coupé l’herbe sous le pied aux formations fascistes. Le processus d’installation de la dictature salazariste a eu au Portugal le même effet. Une fois installées, les dictatures ont emprunté au fascisme certaines de ses caractéristiques (Movimiento nacional et Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista en Espagne, Estado Novo au Portugal). Les organisations fascistes « classiques » ont été à la fois instrumentalisées, marginalisées, voire réprimées.

[13]. L’entrée de Thierry Maulnier à l’Académie française n’est pas un cas isolé, celle-ci s’étant empressée dès l’après-guerre d’admettre dans ses rangs plusieurs écrivains compromis dans la collaboration, tout en se gardant d’expulser Charles Maurras, élu en 1938, pourtant condamné pour intelligence avec l’ennemi.

[14]. Mesure démocratique qui avait d’ailleurs comme fonction d’asseoir l’ordre colonial en divisant les populations d’Algérie.

[15]. Zeev Sternhell note que s’il « a fallu quinze ans aux fascistes italiens pour promulguer des lois raciales, il n’a fallu que quelques semaines aux révolutionnaires nationaux pour faire de même et les appliquer avec infiniment plus de rigueur » (Sternhell, 2014 : 287). Rédigé par le Garde des Sceaux, un des projets d’article de la future Constitution vichyste stipulait que « la communauté française exige de ses membres une allégeance absolue. Elle n’admet pas dans son sein et comme élément constitutif, une race qui se comporterait en communauté distincte ou résisterait à l’assimilation ».

[16]. Une série d’historiens, comme Michel Dobry (2003), ont néanmoins travaillé à contre-courant de cette tendance dominante.

[17]. Voir dans le présent ouvrage, Ernest Mandel, « La théorie du fascisme chez Léon Trotsky », p. 812.

[18]. « Avec les lois raciales de Vichy, le virus qui était censé attaquer le corps social était le Juif. Aujourd’hui […] c’est plutôt l’Arabe, ou le musulman […]. Cependant, dès que l’on a dit cela, le vieil antisémitisme réapparaît […]. Les Juifs feraient bien de le comprendre, surtout ceux qui jouent avec l’illusion que la droite dure s’attaque seulement à l’Arabe et qu’elle ferait volontiers du Juif un allié » (Sternhell, 2014 : 348).

[19]. Dans des pages saisissantes, Wilhelm Reich évoque les conditions qui font de l’idéo­lo­gie une « puissance matérielle » (Reich, 1974 : chap. 2)

[20]. Le piège, note Michel Dobry, serait de « ne comparer que ce qui est à première vue comparable » (Dobry, 2003 : 63).

[21]. Ayant obtenu 18,3 % des voix aux élections législatives de 1930, le NSDAP en recueillera 37,3 % en 1932. Le politologue Jürgen Falter, cité par Christian Baechler, estime que les classes moyennes constituent près de 60 % de l’électorat nazi. Sous-représentés dans l’électorat nazi, les ouvriers et les employés y représentent néanmoins près de 40 %. La statistique officielle ne distingue cependant pas les différentes catégories ouvrières (grande industrie, petite industrie, ouvriers agricoles, ouvriers de l’artisanat, etc.). Les fonctionnaires sont en revanche nettement surreprésentés dans l’électorat nazi (Baechler, 2007). Cet auteur relève également que les protestants votent plus largement pour les nazis que les catholiques, ainsi qu’une légère « surreprésentation des femmes » dans cet électorat.

[22]. De 108 000 membres en 1928, le NSDAP en compte environ 300 000 en 1930 dont : 28 % d’ouvriers, 25,6 % d’employés, 20 % de commerçants et d’artisans, 8,3 % de fonctionnaires et d’enseignants et 14 % de paysans. En revanche, les femmes ne comptent que pour 5 % de l’effectif. Le NSDAP comptera près d’un million et demi de membres en 1932. Les Jeunesses hitlériennes comptent 3,6 millions de membres en 1934. Les effectifs des SA doublent au cours de 1931 et sont estimés à 200 000 hommes à la fin de l’année (Bracher, 1986 : 317).

[23]. Les ingénieurs et cadres, catégorie en constitution, étaient comptés parmi les employés. Se considérant « ni ouvriers ni capitalistes », la thématique « ni droite ni gauche » était particulièrement populaire parmi eux (Boltanski, 1982).

[24]. Dès 1928, le NSDAP déploie une activité devant les bureaux de chômage et commence à recruter parmi les chômeurs (Bracher, 1986 : 217). En janvier 1932, Trotsky fait l’observation suivante : « Sa pénétration éventuelle [parmi les ouvriers] par en bas, c’est-à-dire par les chômeurs, est beaucoup plus dangereuse. Aucune classe ne peut vivre longtemps sans perspective et sans espérance. Les chômeurs ne sont pas une classe mais ils constituent déjà une couche sociale très compacte et très stable, qui cherche en vain à s’arracher à des conditions de vie insupportables » (Trotsky, 1993 : 130).

[25]. Le Front national y a recueilli 24,86 % des suffrages exprimés soit 10,12 % des inscrits.

[26]. Bien que comparaison ne soit pas raison, il faut rappeler que 30 % de ceux qui adhéraient au NSDAP avaient moins de 30 ans. Le tiers de ceux qui ont adhéré avant la fin 1930 avait moins de 30 ans. En 1932, l’âge moyen des adhérents est de 31 ans. À noter également que 60 % des élus nazis au Reichstag aux élections de 1930 avaient moins de 40 ans, contre 10 % pour le SPD (Baechler, 2007). Voir dans le présent ouvrage ce que dit Ernest Mandel à propos de la jeunesse en 1971 (p. 843).

[27]. Une observation similaire pouvait être faite dans l’Allemagne pré-hitlérienne où la pénétration du NSDAP dans les grandes concentrations industrielles était beaucoup moins forte que dans les régions aux petites industries dispersées et aux traditions syndicales moins fortes. Aux élections de 1932, les nazis recueillaient 34 % des voix dans les communes de moins de 5 000 habitants contre seulement 28 % dans les communes de plus de 100 000 habitants (Baechler, 2007).

[28]. Toujours confiant dans la structuration du mouvement ouvrier allemand – en 1930-1931, les effectifs ouvriers du mouvement syndical majoritaire (Allgemeine Deutsche Gewerkschaftsbund, ADGB) s’élevaient à environ 4,5 millions de membres –, Trotsky oppose la force électorale du NSDAP à sa relative faiblesse dans les entreprises : « Mille ouvriers d’une grande entreprise représentent une force cent fois plus grande » que celle de « mille » ­petits-bourgeois « avec leurs femmes et leurs belles-mères »[12].

[29]. Issue de la mutation du Mouvement social italien, ce parti participe à plusieurs reprises au gouvernement de Silvio Berlusconi.

[30]. Souvenons-nous qu’en 1932, le NSDAP de Berlin – ville où il recueille de relativement faibles scores – participe activement à la grève des tramways, au grand dam de ses financiers et de ses alliés qui demandent des explications à Hitler. Jean-Pierre Faye (2000 : 265) souligne un paradoxe : « D’un côté, le grand capital va entrer dans le jeu et de l’autre, les masses, notamment de chômeurs vont adhérer au Parti nazi, dans des stratégies perverses et contradictoires. »

[31]. Les nazis opposaient aux antagonismes de classes la « communauté du peuple créateur ».

[32]. « L’État doit d’abord s’affranchir des règles ultralibérales de l’Union européenne et […] venir au soutien de notre industrie, en la protégeant de la concurrence internationale déloyale. […] L’immobilisme et la soumission aveugle des élites à des dogmes absurdes ont déjà coûté beaucoup trop cher aux travailleurs français » (Marine Le Pen, juillet 2012) ; « Davos réunit une nouvelle fois à partir d’aujourd’hui tout le gratin de l’élite politique et financière mondiale […]. L’idéologie de l’élite de Davos est simple : défaire les nations, les peuples et les démocraties pour laisser le champ libre aux marchés, à la grande finance et au multiculturalisme obligatoire. Ses recettes sont bien connues : suppression de toutes les frontières et de toutes les protections, immigration de masse imposée aux peuples, mainmise de la banque sur l’économie, affaiblissement culturel et moral des États et des nations. […] Le projet que je porte […] se fonde sur la souveraineté des nations, la liberté des peuples, la protection des travailleurs et des retraités et la promotion de nos valeurs et de nos cultures nationales » (Marine Le Pen, 23 janvier 2013) ; « Les travailleurs allemands doivent reconnaître qu’ils n’ont jamais été autant réduits en esclavage qu’ils le sont aujourd’hui par le capitalisme étranger. Cette lutte de libération que mène le prolétariat, en tant que partie la plus opprimée de la nation opprimée, est une guerre civile [que nous menons] contre la bourgeoisie mondiale » (Moeller van den Bruck, 1933).

[33]. Extension du suffrage universel, droit de vote des femmes, instauration de la proportionnelle, convocation d’une assemblée constituante, salaire minimum, ­assurance-chômage et une assurance-maladie obligatoires, participation des travailleurs aux bénéfices, droit de grève à condition qu’elle ne soit pas « nocive pour la production nationale », suppression des fonctions économiques de l’État, confiscation des bénéfices de guerre, cession de la terre à ceux qui la travaillent, nationalisation des usines d’armement, etc. La sacro-sainte laïcité républicaine, si chère aujourd’hui au Front national, se retrouve également, un temps, chez les fascistes italiens qui souhaitaient en découdre avec la papauté au nom de l’Italie et de la modernité.

[34]. Tout en soulignant les limites de cette approche, Paxton suggère que le Ku Klux Klan a constitué le « tout premier phénomène qui semble apparenté sur le plan fonctionnel au fascisme » (Paxton, 2003 : 340). L’époque où le Klan apparaît combine : la défaite militaire des confédérés, l’écroulement de leur monde, l’émancipation des esclaves, le droit de vote accordé aux Noirs, une milice raciste se substituant aux autorités fédérales pour défense la communauté blanche « menacée » et l’inachèvement d’une révolution (Marx et Lincoln, 2012). Le Klan comptera des dizaines de milliers d’adhérents dans les années 1920. Paxton établit également un rapprochement « fonctionnel » entre les skinheads, les squadristi et les SA, « seulement si des éléments influents de l’élite conservatrice commencent à les choyer afin de les utiliser comme armes contre un quelconque ennemi intérieur » (Paxton, 2003 : 360 ; souligné par nous).


P.-S.

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