« Il importe de respecter profondément chaque survivant dans le processus de guérison qui lui appartient. Chacun accueille à sa façon les demandes de pardon prononcées par le pape François cette semaine. Ces excuses doivent être considérées comme une nouvelle étape sur le long chemin de la réconciliation, et non comme son aboutissement. Nous souhaitons que l’Église catholique profite des prochains mois pour poser des gestes concrets en ce sens », souligne le Chef de l’APNQL, Ghislain Picard.
L’APNQL invite la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) à faire preuve de leadership, d’ouverture et de transparence pour donner suite à cette visite papale. Dans cet esprit, elle appelle la CECC à répondre à plusieurs demandes de longue date qui demeurent toujours en suspens, notamment en rendant publiques toutes les archives permettant de faire la lumière sur l’histoire des pensionnats autochtones au Canada et en révoquant la doctrine de la découverte.
« Cette semaine a été marquée par des émotions variées pour beaucoup de nos membres. Toutes ces émotions sont reconnues et valables. Chaque personne a vécu une expérience différente dans les pensionnats et il en va de même pour les émotions ressenties cette semaine. Je tiens à remercier Clara Napash et Allison Macleod qui ont représenté la résilience de nos survivants et l’avenir de nos jeunes. Si nous reconnaissons les efforts du Pape, les attentes sont maintenant très élevées quant à la suite des événements. Les excuses doivent être suivies d’actions concrètes pour ouvrir les archives de l’Église et révoquer la doctrine de la découverte, car c’est la vérité qui guidera notre voyage de guérison », ajoute la Grande Cheffe du Gouvernement de la Nation Cri, Mandy Gull-Masty.
Enfin, l’APNQL tient à saluer les efforts et le travail de l’ombre déployés par les membres des Premières Nations, ces dernières semaines, afin de s’assurer que les survivantes et les survivants puissent assister aux événements de la semaine et jouir du respect auquel ils ont droit, malgré les multiples contraintes logistiques et de temps qui ont été imposées par les organisateurs de la visite papale.
Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador} (APNQL)}