Le Bangladesh est un pays basé sur l’agriculture. Le développement industriel n’en est encore qu’à son stade initial, bien qu’il ait commencé il y a longtemps. Ainsi, les habitants du pays sont encore nourris par les produits reçus de l’agriculture. Le pays est également l’une des premières victimes du changement climatique mondial. En outre, il est gravement touché par la pandémie COVID 19.
Le pays est divisé en différentes zones écologiques. La partie nord-est du pays est riche en production d’aliments de base comme le riz et de nombreuses autres cultures maraîchères saisonnières. Cette zone contribue donc beaucoup à l’économie nationale du pays.
En raison du changement climatique mondial, le Bangladesh est confronté presque chaque année à diverses calamités naturelles, tels que des cyclones, des inondations soudaines, des tempêtes, des marées, des phénomènes météorologiques extrêmes, etc. Cette année, les régions du nord-est du pays, dont 12 districts, sont gravement touchées par le changement climatique. Toute cette région a été frappée par trois grandes inondations consécutives qui ont coûté de nombreuses vies et détruit les moyens de subsistance des paysans vivant ici, de génération en génération, de l’agriculture et de la pêche.
Ces crues soudaines, qui ont touché des zones importantes sur le plan écologique, ont été causées par des pluies excessives et des déversements brutaux de retenues d’eau sur les flancs de montagnes dans les zones en amont de l’Inde voisine, ainsi que par de fortes averses dans le pays même.
Les inondations dans le nord-est du Bangladesh ont touché plus de 15 millions de personnes, dont 1,8 million d’enfants, selon une enquête locale.
Les inondations dans le nord-est du Bangladesh ont commencé d’abord en avril, puis successivement en mai et juin 2022, au total trois fois. Il est possible que de nouvelles inondations se produisent en septembre-octobre 2022.
Les inondations ont principalement commencé à la suite d’une période prolongée de fortes précipitations au Bangladesh et dans les bassins versants des régions voisines en Inde à partir du 9 mai 2022 environ pour la deuxième fois. Le 16 mai 2022, les rivières, dont la Surma et la Kushiyara, dans la division de Sylhet, au nord-est du Bangladesh, ont dépassé le seuil de dangerosité.
La rivière Kushiyara a atteint à un moment donné 17,15 mètres le 19 mai, bien au-dessus de la marque de danger de 15,40 mètres. La rivière Surma à Sylhet a atteint 11,25 mètres le même jour, dépassant ainsi le seuil de dangerosité de 10,80 mètres. Les districts de Sylhet, Sunamganj, Moulvibazar, Netrokona et Habiganj dans la division de Sylhet ont tous été touchés par les inondations.
Un exemple type de la situation, dans une division administrative : jusqu’à présent, 300 personnes sont mortes des suites des intempéries dans la division de Sylhet, dont 23 ont été frappées par la foudre alors qu’elles travaillaient dans les champs. Quelques personnes sont mortes dans un glissement de terrain provoqué par de fortes pluies, d’autres se sont noyées dans les eaux de crue et trois ont péri dans un bateau chaviré. Pas moins de 96 personnes souffrent de maladies d’origine hydrique. Des cas de diarrhée, d’infection respiratoire et de maladies de la peau ont déjà été signalés.
Des terres agricoles et des infrastructures essentielles, notamment des centrales électriques et des écoles, ont été inondées. Selon un rapport du Fonds international des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), pas moins de 150 000 familles des districts de Sylhet et de Sunamganj ont été privées d’électricité en raison des dégâts causés par les inondations aux centrales électriques et aux infrastructures. L’approvisionnement en eau potable a également été affecté, plus de 1 000 puits tubulaires ayant été endommagés. Les agences humanitaires ont distribué de l’eau potable et d’autres fournitures à 301 500 personnes.
Les inondations ont également endommagé des habitations et 7 439 personnes ont été déplacées vers 95 abris sûrs. Les dégâts causés aux bâtiments scolaires et aux routes ont également perturbé l’enseignement. Après des mois de fermeture des écoles en raison de la pandémie, les enfants sont à nouveau privés d’enseignement. Plus de 750 établissements scolaires ont été fermés en raison de graves inondations dans les districts de Sylhet et de Sunamganj.
« Les dégâts causés aux vies, aux maisons et aux écoles sont déchirants. Dans cette catastrophe, comme dans la plupart des autres, les enfants sont les plus vulnérables », a déclaré M. Sheldon Yett, représentant de l’UNICEF au Bangladesh. « L’UNICEF est sur le terrain pour protéger les enfants et répondre à leurs besoins urgents, en soutenant le gouvernement et en travaillant étroitement avec nos partenaires locaux. »
Les inondations, qui ont commencé en juin 2022, pour la troisième fois, restent une question d’actualité, car leurs effets durent longtemps. Les pertes et les dommages ont été plus importants que lors des deux précédentes inondations. En divers lieux, les gens sont naufragés par les eaux de crue. Leur souffrance ne connaît pas de limites. Ces personnes ont perdu leurs maisons, leurs récoltes, leur bétail, leur volaille, leurs poissons, etc., qui constituent un soutien essentiel à leurs moyens de subsistance. Ayant perdu leurs biens, ils se sont réfugiés dans différents endroits, menant une vie sous-humaine à ciel ouvert. Ils manquent d’eau douce, car leurs puits tubulaires ont été submergés.
Les personnes touchées par les inondations ont besoin d’une aide humanitaire permanente et d’une réhabilitation à long terme. Le gouvernement est très lent dans ses initiatives et son soutien n’atteint pas les personnes qui ont vraiment besoin d’aide. Cela est dû à une maladie très courante, la corruption. Différentes ONG - nationales et internationales - travaillent à la reconstruction des moyens de subsistance des personnes touchées par les inondations, mais elles ont aussi des limites. Toutes leurs activités ne peuvent se faire qu’avec la permission et sous les directives des autorités, ce qui les oblige à travailler dans un certain cadre qui peut ne pas correspondre à leurs propres souhaits.
Par ailleurs, en tant qu’organisation populaire ayant une longue réputation dans la distribution de Khasland (terres publiques émergentes dans les estuaires) parmi les sans-terre du pays, la Fédération Krishok [paysanne] du Bangladesh (BKF) ne peut pas rester sans rien faire ni se tenir à l’écart à un moment aussi crucial pour les personnes touchées par les inondations dans une partie du pays. La Fédération Krishok du Bangladesh a commencé son travail de secours selon ses capacités. Elle a déjà distribué différents matériels de secours aux sinistrés avec le soutien d’amis internationaux comme l’ESSF. Ce matériel contient du riz, des légumineuses, des pommes de terre, de la farine, du Suji (une sorte de céréale à base de riz), de l’oignon, de l’ail, du poivre, du sel, de l’huile de cuisson, des bougies, des briquets, des ustensiles, etc. Elle a distribué d’autres articles essentiels à la vie quotidienne. Ce soutien est toujours nécessaire. La BKF poursuit ses efforts.
C’est pourquoi elle a lancé un nouvel appel international fervent pour maintenir les efforts de la BKF, afin qu’elle puisse poursuivre ses activités de soutien jusqu’à ce que les personnes touchées retrouvent une vie normale. Le BKF étant une organisation populaire, il a étendu sa solidarité avec les personnes touchées dès le début des inondations. En outre, étant donné ses moyens limités, elle a concentré ses propres soutiens aux victimes dans certaines zones inondées de Sylhet où la Bangladesh Krishok Federation a une base de masse.
Badrul Alam
Président
Fédération Krishok du Bangladesh
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