INTERNATIONAL
RSISL : Palestine : Assez d’hypocrisie !
Arrêtez l’attaque brutale d’Israël contre le peuple palestinien !
Depuis le siècle dernier, la guerre coloniale menée par l’Etat d’Israël a fait de nombreux morts. Le peuple palestinien a connu toutes sortes de violences, comme en mai 1948 avec la Nakba, puis en juin 1967 avec la guerre des 6 jours, et nous le voyons aujourd’hui avec le début d’une nouvelle guerre sanglante et sans précédent où des milliers de civils ont été tués.
Avec l’argument de la vengeance de l’attaque du Hamas, l’Etat d’Israël mène une offensive sans précédent à Gaza, non seulement guerrière avec des bombardements intensifs, mais aussi stratégique, contre la population civile, la privant des produits de base pour la subsistance comme l’eau, la nourriture, les médicaments, l’essence, l’électricité et détruisant leurs maisons. De nombreuses voix dénoncent le risque de génocide du peuple palestinien. L’hypocrisie de l’Occident est manifeste, parlant du « droit d’Israël à la sécurité » et en profitant pour reprendre l’offensive contre le peuple palestinien dans son projet de nettoyage ethnique.
Les syndicats du Réseau syndical international de solidarité et de luttes s’opposent à toute attaque contre les peuples et à tout crime d’État et nous voulons dénoncer l’IMPUNITÉ, la VIOLENCE et la VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME que subit la population civile palestinienne de la part de l’État israélien avec la collaboration active des États-Unis d’Amérique et de ses alliés.
La Palestine a été condamnée par les Britanniques à la fin de la Première Guerre mondiale et aujourd’hui l’Etat d’Israël veut poursuivre sa politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid.
Nous exigeons
1) un cessez-le-feu immédiat ;
2) l’échange des prisonniers israéliens à Gaza contre des prisonniers politiques palestiniens ;
3) la fin du blocus de Gaza et des restrictions de circulation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ;
4) le retour des réfugiés palestiniens conformément au droit international et la pleine égalité pour tous.
Pas de justice, pas de paix !
Nous soutenons l’appel des syndicats palestiniens à une solidarité syndicale active pour stopper les livraisons d’armes à Israël et appelons à la mobilisation pour mettre fin à l’agression de l’Etat d’Israël, en particulier le 4 novembre, partout dans le monde.
29 octobre 2023
Le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes
• https://laboursolidarity.org/fr/n/2946/assez-d039hypocrisie-
JAPON
Un appel de chercheurs japonais spécialistes des Etudes sur le Moyen-Orient à un immédiat cessez-le-feu et à un soutien humanitaire pour Gaza
L’appel qui suit provient d’un groupe de chercheurs japonais (spécialistes des Etudes sur le Moyen-Orient) à propos de la situation actuelle à Gaza. L’appel, qui a été publié d’abord en japonais le 17 octobre, a depuis été approuvé et signé par plus de 4000 personnes (chercheurs et citoyens), exprimant la profonde inquiétude de la société civile japonaise sur le désastre humanitaire en cours à Gaza et leur soutien à une solution pacifique de la crise.
Voici le texte de l’appel :
Appel de chercheurs japonais spécialistes des Etudes sur le Moyen-Orient à un immédiat cessez-le-feu et à un soutien humanitaire pour Gaza
La situation autour de la Bande de Gaza, Palestine, s’est rapidement détériorée. En tant que chercheurs et chercheuses travaillant sur divers sujets concernant le Moyen-Orient (comme l’histoire, la société, la culture, la politique régionale et internationale, relatives au Moyen-Orient), et comme citoyens et citoyennes nous intéressant aux peuples et aux cultures du Moyen-Orient et désirant un avenir de paix dans la région, nous exprimons notre profonde inquiétude devant l’escalade de la violence et l’aggravation de la crise humanitaire, et nous appelons à :
1. un immédiat cessez-le feu et à la libération des otages.
2. sauver Gaza immédiatement de l’actuelle crise humanitaire en arrêtant toutes les attaques militaires sur Gaza, en levant le siège et en garantissant l’approvisionnement en eau, en électricité, en nourriture, en médicaments et en autres biens indispensables. La politique du déplacement forcé de la population de Gaza, en préparation d’une guerre, doit être annulée.
3. l’observation du droit international et du droit humanitaire international. C’est un point crucial que toutes les règles et normes internationales stipulées du point de vue de la simple humanité et des droits humains devraient être strictement observées pendant la crise actuelle. De plus, il est nécessaire d’examiner, objectivement et d’un point de vue historique, si les conventions internationales, soulignant l’importance de la protection de la population sous occupation et interdisant la construction de colonies dans les territoires occupés, ont été observées dans le cas de la Palestine.
4. un engagement de la part de la communauté internationale, y compris le gouvernement japonais, pour la résolution de la crise actuelle par des moyens pacifiques et politiques. La communauté internationale devrait faire tout son possible pour créer un environnement facilitant les négociations et les dialogues, visant à s’attaquer aux causes profondes de la crise et à les résoudre.
La crise actuelle sur Gaza, dans laquelle de nombreux citoyens innocents ont été tués, assiégés et périssent chaque jour, est un grave désastre humanitaire. En même temps, il constitue une menace à la paix mondiale dans son ensemble, car, si nous permettons maintenant à ce désastre de se poursuivre dans l’indifférence, il sera presque impossible, pour de nombreuses années à venir, de trouver une solution pacifique aux litiges au Moyen-Orient. Une tension continuelle et des conflits dans la région pourraient à terme entraîner le monde entier dans une catastrophe.
La diplomatie japonaise après-guerre, en ce qui concerne le Moyen-Orient, a réussi à poursuivre une politique largement raisonnable et impartiale, particulièrement sur la question de la Palestine. Les citoyens et citoyennes japonais, pour leur part, ont été depuis longtemps engagés dans des activités variées destinées à approfondir la compréhension mutuelle et l’amitié avec les peuples du Moyen-Orient. Sur la base de ces expériences, nous nous exprimons au nom de la paix et de l’humanité.
17 Octobre 2023
Masato Izuka (Tokyo University of Foreign Studies), Satoshi Ukai (Shinshu University), Akira Usuki (Japan Women’s University), Tetsuya Ohtoshi (Waseda University), Mari Oka (Waseda University), Tadashi Okanouchi (Hosei University), Yoshiko Kurita (Chiba University), Hidemitsu Kuroki (Tokyo University of Foreign Studies), Emi Goto (Tokyo University of Foreign Studies), Keiko Sakai (Chiba University), Eiji Nagasawa (The University of Tokyo), Misako Nagasawa (écrivaine), Eisuke Naramoto (Hosei University), Shuji Hosaka (The Institute of Energy Economics, Japan), Toru Miura (Ochanomizu University), Tomoko Yamagishi (Meiji University), Kaoru Yamamoto (Keio University)
• A ce jour (27 octobre 2023), cet appel a été approuvé et signé par 4148 personnes (chercheurs et citoyens)
• POSTED ON OCTOBRE 28, 2023 | TRADUCTION CG POUR L’AURDIP :
https://aurdip.org/un-appel-de-chercheurs-japonais-specialistes-des-etudes-sur-le-moyen-orient-a-un-immediat-cessez-le-feu-et-a-un-soutien-humanitaire-pour-gaza/
EUROPE
Courrier international : L’Europe manifeste en masse pour soutenir les palestiniens
À l’instar de nombreux pays à travers le monde, les européens ont défilé en masse le week-end du Samedi 21 Octobre et du Dimanche 22 Octobre 2023 pour demander l’arrêt des bombardements israéliens à Gaza et l’accès des palestiniens à l’aide internationale.
« Des foules immenses se sont rassemblées dans les pays d’Europe le week-end du Samedi 21 Octobre et du Dimanche 22 Octobre 2023 pour soutenir les palestiniens et les territoires palestiniens, deux semaines après le lancement par le Hamas de sa grande offensive contre Israël », écrit Euronews.
« Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté Dimanche 22 Octobre 2023 Place de la République à Paris à l’appel d’un collectif de plus de quarante organisations, dont le Parti de Gauche, le Mouvement de la France Insoumise (MFI), la Confédération Générale du Travail (CGT) et l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) », écrit le Guardian.
Le quotidien britannique écrit que « c’était la première manifestation pour la Palestine autorisée par la police parisienne depuis le début des hostilités, au motif que ses organisateurs ont condamné l’attaque du Hamas contre Israël du Samedi 7 Octobre 2023 ».
Les trente mille participants, quinze mille selon la police, étaient encadrés par un important dispositif de sécurité et aucun débordement n’a été signalé. La police a néanmoins procédé à dix interpellations, notamment pour des propos antisémites. D’autres rassemblements, plus modestes, ont eu lieu au cours du week-end du Samedi 21 Octobre et du Dimanche 22 Octobre 2023, notamment à Lyon et à Marseille.
« À Bruxelles, des dizaines de milliers de belges ont participé Dimanche 22 Octobre 2023 à la manifestation pour dire Gaza, stop aux massacres et à l’impunité, à la surprise des organisateurs eux-mêmes », écrit le Soir, « les organisations civiles qui avaient appelé au rassemblement pour réclamer une autre réaction politique face aux représailles frappant Gaza depuis l’attaque du Hamas, il y a deux semaines, ne s’attendaient pas à rencontrer autant d’écho. De quoi suer à grosses gouttes face au risque de mouvement de foule ou de dérapage, vu le contexte hypertendu, mais là aussi la manifestation s’est déroulée dans le calme ».
À Barcelone, c’est au son des slogans « arrêtez le génocide en Palestine », « Israël assassine, l’Europe parraine » et « boycott Israël », que les manifestants ont défilé. Ils étaient entre vingt mille et soixante-dix mille, selon les chiffres de la police et des organisateurs. « Beaucoup de participants brandissaient des pancartes dénonçant le rôle de l’Union Européenne et de plusieurs états face à la guerre », écrit le Periódico.
Plus modeste, la manifestation romaine, organisée notamment par l’association des étudiants palestiniens en Italie, a tout de même rassemblé entre mille et deux mille personnes. Au milieu des militants enveloppés dans des drapeaux palestiniens, la Repubblica a repéré des participants arborant d’autres couleurs, notamment la faucille et le marteau, comme Walter Tucci.
« Il faut que l’Union Européenne et la communauté internationale reconnaissent l’état de Palestine. C’est l’apartheid, mais il faut d’abord arrêter ce qui se passe, ce n’est pas une guerre, c’est un massacre », a dit le militant communiste au quotidien italien.
Plusieurs manifestations ont également eu lieu dans les villes allemandes durant le week-end du Samedi 21 Octobre et du Dimanche 22 Octobre 2023 pour soutenir les palestiniens, comme à Düsseldorf, où sept mille personnes ont battu le pavé. À Berlin, les manifestations pour la Palestine restent interdites jusqu’au 30 octobre 2023, par crainte de débordements ou de slogans antisémites et anti-israéliens, selon la Deutsche Welle. Un début de rassemblement a cependant eu lieu, Dimanche 22 Octobre 2023, avant d’être dispersé par la police.
La capitale allemande a accueilli une autre manifestation, autorisée celle-là, pour soutenir Israël et dénoncer l’antisémitisme, précise le site de la radio. Le cortège a rassemblé entre dix mille et vingt mille participants, parmi lesquels le président allemand, Frank-Walter Steinmeier.
C’est à Londres que les manifestations du week-end du Samedi 21 Octobre et du Dimanche 22 Octobre 2023 ont été les plus massives. « La police britannique estime que cent mille personnes sont descendues dans les rues de Londres, Samedi 21 Octobre 2023, pour la marche nationale pour la Palestine, visant à dénoncer la campagne de bombardement incessante d’Israël et le blocus total de Gaza. Scandant Palestine Libre et brandissant des banderoles et des drapeaux palestiniens, les manifestants ont traversé Londres avant de rejoindre Downing Street, la résidence officielle et le bureau du premier ministre britannique, Rishi Sunak », écrit al Jazeera.
Courrier international
• https://www.courrierinternational.com/reveil/2023-10-23#article-2
POLOGNE
OPZZ : Déclaration sur la nécessité de mettre fin aux attaques israéliennes contre le peuple palestinien et d’engager un véritable processus de paix.
Guidés par les valeurs du mouvement syndical que nous représentons – la liberté et l’égalité pour tous les peuples et leur droit à vivre en paix – nous sommes solidaires de l’appel des syndicats palestiniens à mettre fin au soutien et à la légitimation des attaques israéliennes contre le peuple palestinien.
Nous demandons aux autorités polonaises de mettre fin à la coopération militaire avec Israël jusqu’à ce que les bombardements de Gaza et les autres actions militaires menées contre les civils palestiniens cessent, et aux autorités israéliennes d’entamer un véritable processus de paix avec les Palestiniens. Nous ne pouvons rester silencieux face aux milliers de victimes des bombardements, dont de nombreux enfants, au rasage de quartiers résidentiels entiers, à l’aggravation de la catastrophe humanitaire par la coupure du carburant, de l’électricité, de l’eau, de la nourriture et des fournitures médicales, et au déplacement forcé de centaines de milliers de personnes, qui s’apparente à une épuration ethnique. Assez de morts d’innocents de toutes nationalités !
La paix entre des personnes de confessions et de nationalités différentes est possible. Il est temps de mettre un terme à la spirale de la violence, dont la condition essentielle est la fin du colonialisme, de l’occupation et de l’apartheid auxquels les Palestiniens sont confrontés depuis des décennies.
L’Alliance générale des syndicats de Pologne (OPZZ), la plus grande confédération nationale de syndicats en Pologne
Direction de l’OPZZ, 23 octobre 2023
BELGIQUE
Gauche anticapitaliste- Solidarité avec les Palestinien·ne·s ! Stop à la complicité des États-Unis et de l’UE avec le régime colonial d’apartheid israélien !
Déclaration de la Gauche anticapitaliste, en vue de la manifestation « Gaza : Stop aux massacres, stop à l’impunité ! » de ce dimanche 22 octobre 2023 à Bruxelles.
Depuis le 7 octobre, les Palestinien·ne·s sont victimes d’un massacre inédit depuis la proclamation de l’État d’Israël et le début de ses politiques d’expulsion et de colonisation. 4 000 civil·e·s, parmi lesquel·le·s de nombreux enfants, ont déjà été tué·e·s sous les plus de 10 000 bombes larguées sur la bande de Gaza. Plus aucun refuge ne s’offre à ses 2,3 millions d’habitant·e·s : maisons, écoles, hôpitaux et autres infrastructures civiles sont sous le feu des missiles israéliens. Plus d’un million de personnes ont déjà été déplacées de force. Le blocus illégal en place depuis 16 ans est devenu total : prise au piège, la population de Gaza est privée d’accès à l’eau, à la nourriture et à l’électricité. Bloqués depuis des jours, les quelques camions d’aide qui entrent depuis l’Égypte ne sont qu’une goutte d’eau ne permettant en rien de soulager cette situation humanitaire catastrophique. Dans le même temps, les raids meurtriers des forces israéliennes s’intensifient en Cisjordanie.
Les responsables israéliens ont accompagné les bombardements indiscriminés par des discours déshumanisants, voire génocidaires. La plupart des gouvernements occidentaux ne trouvent pourtant rien à redire à ces crimes de guerre et soutiennent inconditionnellement le droit d’Israël « à se défendre ». C’est pourtant le peuple palestinien qui, depuis 75 ans, subit la politique de colonisation et d’apartheid, les humiliations quotidiennes, les meurtres, les emprisonnements… Une situation aggravée par l’extrême droite de Netanyahu et de ses alliés. C’est bien la violence coloniale israélienne qui est la cause de la résistance armée et non-armée du peuple palestinien.
Dans la situation actuelle, stopper d’urgence le désastre humanitaire en cours requiert un arrêt immédiat de l’offensive israélienne et du blocus de Gaza, l’entrée d’aide humanitaire et l’arrêt des déplacements forcés.
Nous défendons une lutte de libération juste et sommes opposés à tous les crimes de guerre y compris lorsqu’ils viennent du Hamas comme ce fut le cas le 7 octobre. Dans la situation actuelle, stopper l’urgence du désastre humanitaire en cours requiert un arrêt immédiat de l’offensive israélienne et du blocus de Gaza, l’entrée d’aide humanitaire et l’arrêt des déplacements forcés. Les États-Unis et l’Union européenne (UE) ont une responsabilité écrasante dans la catastrophe en cours par leur soutien militaire, économique et diplomatique à Israël.
Solidaires de la lutte de libération du peuple palestinien, nous refusons cette complicité occidentale qui accroît en outre le risque d’antisémitisme et d’islamophobie. Pas plus qu’on ne saurait amalgamer musulman·es et « terroristes », on ne peut confondre la politique gouvernementale de l’État d’Israël avec les populations juives. En Belgique, en Israël et dans le monde entier, on retrouve d’ailleurs des organisations et militant·e·s juives qui s’opposent à l’occupation et exigent un cessez-le-feu immédiat. Une réelle solidarité internationale entre classes populaires et travailleurs·euses est la seule réponse utile face aux racismes, à l’exploitation et à la colonisation.
La Gauche anticapitaliste apporte son soutien à la résistance du peuple palestinien, non-armée et armée, et rejette le discours qui tente de la faire passer pour illégitime.
NOUS APPELONS :
• À la solidarité internationale et à des actions de soutien aux Palestinien·ne·s ;
• Au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre l’apartheid israélien : nous exigeons notamment de la Belgique et de l’UE qu’elles rompent les relations diplomatiques et commerciales avec l’État d’Israël ;
• La satisfaction des revendications historiques du peuple palestinien : fin du blocus de Gaza, fin de l’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, liberté pour tou·te·s les prisonniers·ères politiques, droit au retour des Palestinien·ne·s, égalité des droits entre tou·te·s les habitant·e·s de la Palestine historique.
Gauche anticapitaliste| 21/10/2023
Gauche anticapitaliste - Pas de justice, pas de paix : soutien au peuple palestinien
Le 7 octobre, le Hamas, rejoint par d’autres factions palestiniennes, a lancé une offensive contre l’État d’Israël en tirant des milliers de roquettes, en détruisant des murs et des barbelés qui entourent la bande de Gaza et en reprenant certaines colonies qui bordent cette région. L’armée et les services de renseignement israéliens, parmi les plus puissants au monde, ont été débordés.
Les réactions des principales forces politiques israéliennes ont donné lieu à un festival de surenchère et menaces aux relents génocidaires, à commencer par le premier ministre d’extrême-droite Benjamin Netanyahu (« l’ennemi va payer un prix qu’il n’a jamais connu »), le député de son parti Ariel Kallner qui réclame « une nouvelle Nakba » (« Catastrophe », le nom donné par le peuple palestinien aux massacres et nettoyages ethniques qui ont donné naissance à l’État d’Israël en 1948), ou Avigdor Liberman qui veut « détruire » et « éliminer le Hamas »… Et des appels aux pogroms contre les Palestinien·ne·s circulent sur les réseaux sociaux israéliens.
Depuis lors, des images de dévastation nous parviennent également de Gaza qui est sous le feu de l’armée israélienne et on dénombre déjà des centaines de mort·e·s et plusieurs massacres de familles entières. L’armée israélienne tente d’imposer un confinement en Cisjordanie avec là aussi des dizaines de mort·e·s.
La bande de Gaza, un petit territoire équivalent en surface à deux fois Bruxelles, est soumise à un blocus impitoyable depuis 16 ans. C’est une véritable prison à ciel ouvert. Le peuple palestinien, y compris à Jérusalem et en Cisjordanie, subit d’incessantes provocations, exactions et agressions de la part des forces israéliennes depuis des décennies. Nombre d’États puissants sont complices de l’apartheid israélien, parmi lesquels les États-Unis, qui renforcent aujourd’hui leur aide militaire à Israël, mais aussi l’Union européenne et la Belgique qui poursuivent le commerce et les échanges avec ce régime malgré ses très nombreux crimes et violations du droit international. Ces dernières années, Israël, toujours plus à l’extrême-droite, avait gagné de nouveaux soutiens avec le régime marocain, les Émirats arabes unis et le Bahreïn. L’Arabie Saoudite devait suivre.
Le peuple palestinien était éclipsé des radars médiatiques. Mais depuis samedi, la résistance palestinienne a brisé les portes de la prison qu’est Gaza. Les dirigeants et grands médias occidentaux, habitués à appeler abstraitement à la désescalade, inversent les rôles entre agresseurs et agressés et font passer les Palestinien·ne·s pour des « terroristes ». Ils ne disent rien ou presque du terrorisme d’État quotidien imposé par le régime israélien et son gouvernement, qui poursuivent une politique de colonisation et d’apartheid commencée il y a maintenant 75 ans et qui enferment et assassinent les Palestinien·ne·s, y compris les enfants.
Si les images de civils pris pour cibles sont terribles d’où qu’elles proviennent, cela ne peut être instrumentalisé au service d’une amnésie sélective : cet effroi constitue le quotidien des Palestinien·ne·s et 2023 était déjà, avant ce week-end, l’année la plus meurtrière depuis longtemps avec 247 Palestinien·ne·s tué·e·s. C’est bien la violence coloniale israélienne qui est la cause de la résistance armée et non-armée du peuple palestinien. Il n’est nécessaire de soutenir ni le projet, ni la stratégie ni les méthodes du Hamas pour reconnaître le droit des Palestinien·ne·s à résister et à exister. La situation actuelle est lourde de dangers pour les populations, et d’opportunités pour les réactionnaires et impérialistes de tout poil, à commencer par le projet sioniste qui tente déjà de se renforcer ainsi que son meilleur ennemi, la dictature théocratique iranienne.
La Gauche anticapitaliste apporte son soutien à la résistance –y compris armée- du peuple palestinien, et rejette le discours qui tente de la faire passer pour illégitime. Nous appelons à la solidarité internationale et à des actions de soutien aux côtés du peuple palestinien. De même, nous appelons à mener et amplifier le boycott, le désinvestissement et les sanctions internationales vis-à-vis de de l’apartheid israélien, de son État et ses entreprises, seuls et uniques responsables de la situation. Les revendications historiques du peuple palestinien doivent être rencontrées : fin du blocus de Gaza, fin de l’occupation en Cisjordanie, liberté pour tou·te·s les prisonniers·ères politiques, égalité des droits entre tou·te·s les habitant·e·s de la Palestine historique. Le mouvement populaire en Palestine a besoin de la solidarité internationale des peuples du monde entier.
Sans justice en Palestine, il n’y aura pas de paix.
Palestine vivra !
Gauche anticapitaliste | 09/10/2023
• https://www.gaucheanticapitaliste.org/pas-de-justice-pas-de-paix-soutien-au-peuple-palestinien/
FRANCE
CGT : Intervention au rassemblement du 22 Octobre 2023
Intervention de la Confédération Générale du Travail (CGT) au rassemblement pour la paix à Paris, Dimanche 22 Octobre 2023
Céline Verzeletti, membre du bureau confédéral de la CGT, est intervenue pour rappeler les raisons de sa présence à ce rassemblement qui réunissait trente mille personnes Place de la République à Paris. La CGT s’inscrit dans les initiatives de rassemblement les plus larges pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et la réouverture d’un processus de paix durable, en Israël et en Palestine, sur la base des résolutions de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Deux semaines après les actes inacceptables de terreur perpétrés dans le sud d’Israël, Gaza vit suspendue à la menace d’une attaque terrestre et maritime de grande ampleur. Le bain de sang doit absolument être évité.
Nous sommes ici pour clamer et revendiquer un cessez-le-feu immédiat, premier pas indispensable pour engager un processus de paix juste et durable en Israël et en Palestine.
La CGT tient à apporter sa solidarité entière et sans condition aux populations en deuil en Israël et en Palestine et son soutien total aux millions de civils pris pour cible et meurtris par les escalades de violence.
Notre internationalisme syndical nous engage à nous mobiliser en toutes circonstances en faveur de la paix et en soutien à tous les peuples agressés, opprimés et assassinés.
Il nous engage encore à nous opposer à toutes les colonisations, à tous les impérialismes et à toutes les dominations.
Nous devons œuvrer pour contraindre la France et l’Europe à agir pour un cessez le feu immédiat et la réouverture de négociations pour une paix juste et durable.
Nous devons les contraindre à agir pour qu’enfin les résolutions de l’ONU soient respectées, le démantèlement des colonies, le retrait des troupes israéliennes des territoires palestiniens, la levée du blocus de Gaza depuis 2007 et la fin de l’état de siège.
L’embrasement est aux portes de nombreux pays, particulièrement dans cette région déjà très fragilisée par des décennies de conflits armés.
Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité se multiplient. Ils doivent être condamnés fortement, punis et empêchés quels que soient les auteurs.
Au lieu d’œuvrer diplomatiquement à des solutions respectant le droit international, notre gouvernement nous prive du droit de manifester pour la paix et il tente d’entraver toutes les expressions de solidarité envers les populations palestiniennes meurtries.
Répression à tout va, arrestation de militants et poursuite abusive pour des présumées apologies de terrorisme, nous sommes solidaires de nos camarades du Nord qui ont été interpelés de manière très violente et très injuste. Ce sont des atteintes graves aux libertés collectives et individuelles et à la liberté de conscience.
La situation est exceptionnellement dangereuse pour les démocraties. Les peuples savent que la paix et la justice sont les uniques solutions pour vivre tous ensemble.
Camarades de tous pays, exigeons la paix, la justice et l’autodétermination pour tous les peuples.
• https://www.cgt.fr/actualites/rassemblement22oct2023
NPA : Cessez-le-feu immédiat en Palestine ! Stop au massacre !
Depuis hier, l’Etat d’Israël a commencé à intensifier les bombardements sur la bande de Gaza déjà sous blocus total depuis le 9 octobre. Plus de 2 millions de personnes sont privées de nourriture, d’eau et d’électricité. L’ensemble des communications vers l’extérieur, déjà très difficiles, ont été coupées hier soir dans la bande de Gaza. Tout est en place pour une offensive terrestre qui sera encore plus meurtrière que les bombardements déjà incessants. C’est bien à un véritable nettoyage ethnique auquel Israël veut se livrer.
Dans ce contexte dramatique pour le peuple palestinien qui continue aussi de subir en Cisjordanie les attaques des colons, l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale sont au mieux impuissants, au pire complices de ce massacre. Il aura fallu trois semaines à l’ONU pour voter cette nuit une résolution en faveur d’une « trêve humanitaire immédiate » qui n’aura de toute façon aucun effet immédiat. Une résolution malgré tout qualifiée « d’infamie » par les représentants du gouvernement israéliens… Si la France a bien voté cette résolution, toute la politique de Macron reste largement alignée sur le gouvernement de Netanyahou et de l’extrême droite au pouvoir, au nom d’une « guerre de civilisation » contre les « forces du mal ». C’est le sens de la proposition de Macron de bâtir une coalition internationale contre le Hamas inspirée de celle existante contre Daesh, ainsi que le prétendu « droit à se défendre » rappelé par la présidente de l’Assemblée nationale lors de sa visite en Israël, une façon de faire taire toute critique.
L’ONU, l’OMS et l’ensemble des organisations humanitaires ont beau annoncer une catastrophe imminente dans la bande de Gaza, les paroles des grandes puissances sont suivis de bien peu d’actes. Pire, en France, l’alignement politique derrière Israël s’accompagne de la répression de la solidarité. Dans plusieurs villes à commencer par Paris, les manifestations légitimes de soutien aux PalestinienNEs sont interdites et leurs participantEs répriméEs. Ainsi les manifs sauvages parisiennes ont subi nasses, gazages et mêmes grenades de désencerclement. Nous exigeons l’annulation des verbalisations et l’arrêt de toutes poursuites pour les manifestantEs.
Avec bien d’autres ici et à l’échelle internationale, le NPA partage l’objectif de mettre fin au colonialisme israélien et de créer un État où toutes et tous les citoyenNEs jouissent des mêmes droits. Malgré les interdictions et la répression, partout en France, nous allons donc continuer ces prochains jours à manifester et à dénoncer l’horreur en cours. Nous devons rassembler le plus largement possible toutes celles et ceux épris de justice et en faveur de la paix entre les peuples. Nous appelons l’ensemble des organisations du mouvement social, syndicats, associations, partis politiques progressistes, à mener cette bataille légitime pour les droits du peuple palestinien, en particulier en organisant une grande manifestation pour la paix dans la région, ce qui veut dire obtenir justice pour les PalestinienNEs.
Montreuil, le 28 octobre 2023
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
Ensemble ! - Palestine : la liberté de manifester à nouveau piétinée !
Le Tribunal administratif de Paris que nous avons saisi par un référé liberté confirme l’interdiction de la manifestation en solidarité avec le peuple palestinien. Nous prenons acte et déplorons cette interdiction, à moins de 2 heures avant la manifestation .
Nous annulons donc notre appel à la manifestation afin d’éviter toute provocation policière.
Cette interdiction est un déni de démocratie contre la solidarité au peuple palestinien actuellement sous les bombes à Gaza et livré aux colons en Cisjordanie, alors que partout dans le monde les manifestations se multiplient.
Le préfet Nuñez, aux ordres du gouvernement joue le pompier pyromane.
ENSEMBLE ! reste mobilisé dans le cadre du collectif national et prendra des initiatives dans les prochaines heures.
Le 28 Octobre 2023
Florence BRAUD-animation commission Palestine
J-F PELLISSIER-co porte-parole
• https://ensemble-mouvement.com/palestine-la-liberte-de-manifester-a-nouveau-pietinee/
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série VI
ESSF (article 68365), PALESTINE - ISRAEL Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série VI
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série V
ESSF (article 68273), PALESTINE - ISRAEL Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série V
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série IV
ESSF (article 68232), Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série IV
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série III
ESSF (article 68185), Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série III
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série II
ESSF (article 68161), Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série II
Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série I
ESSF (article 68161), Prises de positions actuelles sur le conflit israélo-palestinien - Série I