« Le révolutionnaire qui ne parvient pas à avoir suffisamment confiance en lui-même est naturellement conduit à s’en remettre davantage à ‘‘la force des choses’’ ou à la dynamique ‘‘inexorable’’ d’une histoire-destin. » Leandro Konder […]
Fin d’un cycle : le PT et Lula, défenseurs de l’ordre établi
Nous vivons un nouveau moment de la politique brésilienne : nous arrivons de nouveau à la fin d’un cycle, cette fois-ci le cycle du PT. Contrariant les prévisions de la politique traditionnelle, l’ascension du PT au cours des années 1980 s’est faite en tant que possibilité contre l’ordre établi. Pendant les années 1990, il s’est cependant adapté au régime politique en place, même s’il continuait à remplir un rôle relativement progressiste de résistance au néolibéralisme. Mais son expérience au gouvernement fédéral a frustré les espérances de ceux qui aspiraient en un véritable changement dans le pays en faveur des intérêts populaires. La politique pétiste qui a succombé était celle qui avait le plus de valeur, qui s’identifiait à la classe des travailleurs et qui pour cette raison portait les possibilités d’un parti de transformation sociale. Il ne reste que les décombres d’un parti restreint aux limites électorales et adapté au système. Le PT qui subsiste conservera un poids comme parti électoral, mais le parti transformateur de l’ordre capitaliste s’est évaporé.
Nous vivons le moment de l’implantation du néolibéralisme au Brésil. Sous Collor et Fernando Henrique Cardoso, l’amputation des droits sociaux a commencé, la privatisation des actifs de l’Etat s’est accélérée et des mesures conservatrices ont été approuvées dans le domaine financier. Sous Lula et le PT, ces lignes directrices économiques et financières ont été maintenues et approfondies, le mouvement social a été désarticulé et de nouvelles modifications légales ont été mises en œuvre pour assurer la suprématie du capital financier. Un ajustement fiscal très dur, destiné à garantir les rendements du capital financier et à gagner la confiance des marchés, s’est combiné à une politique monétaire extrêmement conservatrice.
Au cours de leur second mandat, cette politique s’est renforcée. Avec le soutien de la majorité des partis bourgeois, y compris le PFL/DEM et le PSDB [les deux partis de l’opposition de droite] dont la dissidence se borne à une lutte pour le contrôle de l’appareil d’Etat – mais pour mener la même politique –, le gouvernement Lula s’est ouvertement présenté comme défenseur d’un projet bourgeois associé à l’impérialisme. Les entrepreneurs présentés comme des héros nationaux sont des paradigmes de ce modèle, dont le plus grand bénéficiaire reste le grand capital, en particulier financier. En même temps que la dépendance du pays s’aggrave, l’Etat et les services publics continuent d’être démontés au moyen des privatisations – concessions et partenariats public-privé – et du détournement des ressources et des investissements sociaux pour le paiement de la dette publique. La corruption est par ailleurs chronique et systémique. Des investigations de la police fédérale montrent le caractère routinier de l’implication directe des partis de la coalition gouvernementale dans les scandales de détournement de fonds, témoignant des relations de promiscuité entre public et privé, et du fait que pour la coalition de centre-droit de Lula et du PT, la corruption est devenue endémique.
Le début d’un nouveau cycle
En conséquence de tout cela, la situation de la lutte des classes au Brésil est devenue encore plus complexe […] Le PSOL nait comme réponse à la faillite du PT en tant que projet stratégique et à la nécessité de mobiliser les forces sociales authentiques contre la domination du capital. Il surgit aussi pour une réappropriation de la combativité sociale et pour lutter contre le conformisme, en réaffirmant le rôle premier des classes populaires et la lutte pour le socialisme en tant que matrice et affirmation d’une nouvelle proposition de gauche. En seulement trois ans, et dans un contexte défavorable pour la vraie gauche, le PSOL est devenu un important contrepoint à l’ordre social bourgeois, ses gouvernements et les partis sur lesquels ils reposent […]
L’espace du PSOL est celui d’une opposition ouverte et de gauche au gouvernement de coalition bourgeoise de Lula et du PT. Une opposition programmatique, idéologique, institutionnelle et qui s’appuie sur le mouvement de masse. Un parti qui, en cherchant à s’insérer dans le mouvement populaire et à installer sa légitimité parmi les militants des luttes, vise à se placer comme une alternative socialiste face [1], ainsi qu’à la vieille droite représentée par le PSDB et le PFL/DEM, qui aspire à retourner au pouvoir pour poursuivre et approfondir encore davantage le projet néolibéral et la dépendance envers l’impérialisme. Une opposition de gauche, alternative, qui n’a rien à voir avec le projet électoral du bloc formé entre le PDT, le PSB et le PC do B [2], des partis qui s’orientent en fonction de leur soutien au gouvernement fédéral.
Les défis du PSOL
[…] Un parti socialiste est nécessairement un parti disposant d’une forte base militante, avec une grande influence sur les masses populaires et doté d’une stratégie qui permette d’accumuler des forces en direction de notre objectif majeur : le socialisme.
Atteindre ce but ne sera possible qu’avec : une juste compréhension du temps historique dans lequel nous nous trouvons ; une véritable révolution organisationnelle dans le parti ; la nécessité de nous situer en harmonie avec les luttes populaires en cours dans le monde, tout particulièrement en Amérique Latine, et de disposer d’un programme conditionné par les expériences historiques du peuple brésilien, sa formation sociale ainsi que les contradictions et antagonismes que porte en elle la réalité nationale en tant que particularité du monde capitaliste contemporain.
Nous pouvons dès à présent affirmer que les premiers pas du PSOL ont été positifs. Son surgissement a représenté une accélération dans la formation d’un pôle alternatif dans la politique nationale. En 2006, nous avons constitué un Front de Gauche qui s’est propagé dans tout le pays, avec des candidats aux postes de gouverneur, au sénat, aux assemblées législatives [des Etats fédérés], à la chambre fédérale et à la présidence de la République, pour dénoncer le mensonge du gouvernement de coalition et le capitalisme, et annoncer la rénovation de l’espérance et du projet du socialisme. Nous sommes cependant conscients qu’il nous reste encore un long chemin à faire. En prenant comme référence les dernières élections, nous percevons bien le caractère encore embryonnaire de notre participation dans les élections proportionnelles [des députés fédéraux et régionaux]. A cela s’ajoute la petitesse de notre structure de parti, peu enracinée et disposant d’une faible insertion sociale, entre autres éléments à surmonter.
Dépasser ces problèmes sera fondamental pour affronter les luttes de la période à venir et pour préparer le parti à la tâche importante que représentera sa participation aux élections municipales, dans lesquelles nous nous présenterons comme alternative, à un moment où le peuple prête davantage d’attention au combat politique. Le moment électoral est important parce qu’il crée les conditions d’un dialogue plus efficace dans une situation politique qui n’est pas marquée actuellement par de grandes luttes sociales.
L’Amérique Latine est en lutte
La rébellion continentale produit une combinaison complexe de luttes de masse avec émergence d’acteurs sociaux et de processus électoraux. Ce qui se produit tant au Venezuela – qui joue un rôle important dans le renforcement d’un pôle de gauche et anti-impérialiste – qu’en Bolivie et en Equateur est la conséquence de processus de changement déclenchés par des mouvements, directions et secteurs sociaux. On y voit de nouveaux acteurs sociaux se constituer en dehors des formes traditionnelles d’organisation, et imposer un programme dans la mesure où ils gagnent des secteurs sociaux à sa défense et à sa mise en application.
Les gouvernements de Chávez et Evo Morales, et maintenant aussi – avec des nuances notables – de Rafael Correa en Equateur, sont des expressions directes de l’avancée des luttes populaires au cours des dernières années et de crises toujours plus chroniques dans ces pays. C’est ainsi que l’on a vu se redéployer des bannières que les propagandistes du capital pensaient enterrées, comme la nationalisation, l’expropriation, le socialisme et la révolution […] Au Brésil, le gouvernement Lula fonctionne comme un contrepoids chargé de contenir la tendance latino-américaine vers la gauche, stabiliser la crise en faveur du néolibéralisme et éviter des changements structurels de contenu populaire […]
Notre soutien à l’effervescence continentale ne peut se limiter à une simple expression de solidarité. Nous devons nous placer au premier rang de la défense des nationalisations et de l’ALBA [Alternative bolivarienne des Amériques] comme modèle d’intégration continentale, en gardant toute l’indépendance nécessaire. Nous sommes favorables à ce que le PSOL dise clairement : nous soutenons les mesures progressistes et anti-impérialistes au Venezuela, en Equateur et en Bolivie, qui font avancer le processus d’organisation et de mobilisation du peuple de tout le continent.
Du fait de leur nature démocratique et anti-impérialiste, ces réformes ont un contenu qualitativement transformateur. Ces expériences démontrent que le contenu socialiste de la lutte ne s’affirme pas seulement avec des bannières de caractère immédiatement socialiste, mais en ayant pour axe politique la défense d’initiatives démocratiques et anti-impérialistes dont la réalisation pleine et entière ne peut se faire qu’à travers la mise en œuvre d’un programme socialiste. Telle est la logique claire d’un véritable programme de transition.
Programme
La construction d’un parti de gauche rencontre toujours deux déviations possibles. Une déviation vers la droite, lorsque l’on s’adapte à l’ordre établi ; et une déviation vers la gauche, le dit gauchisme, lorsque l’on déconsidère les rapports de forces, la nécessité de la lutte institutionnelle, les tâches minimales ou la lutte pour des réformes structurelles. La première déviation signifie transformer la lutte électorale, et concrètement la conquête d’espaces institutionnels pour lesquels il est juste de se battre, en une fin en soi, alors qu’il s’agit en réalité de leviers afin de faire progresser la conscience, l’organisation et, en dernière instance, la mobilisation du peuple. Ce serait là suivre la voie qu’a déjà empruntée la direction du PT. La seconde déviation consiste à mener une politique de citadelle assiégée en direction d’une avant-garde éclairée, en dédaignant la conscience et les luttes réelles du peuple, ce qui nous détacherait des processus de masse.
La définition de notre programme doit prendre en compte deux paramètres. Le PSOL ne peut pas assumer des axes programmatiques uniquement agitatoires et artificiellement radicaux, car cette rhétorique conduirait à ce que sa pratique politique à crée de fausses expectatives et/ou à discréditer immédiatement de tels objectifs. Pour autant, ses axes ne peuvent être déconnectés de la promotion de l’utopie et de la nécessité de la radicalisation. Le programme du PSOL est celui qui nie la domestication et l’adaptation à l’ordre bourgeois, et développe en même temps, dans le cadre d’une stratégie d’accumulation des forces, des éléments organisationnels, idéologiques, sociaux, politiques et économiques tournés vers la construction de la révolution socialiste.
Un programme de ce type doit partir de la nécessité de soutenir et défendre les mobilisations du peuple pour ses revendications les plus ressenties : salaire, emploi, logement, santé, éducation, assainissement des zones urbaines, droits de l’homme, et de nombreuses autres questions qui mobilisent les forces sociales. Il convient de souligner l’importance d’une défense globale de l’ensemble de ces points, mais aussi d’établir clairement que les solutions permanentes à ces maux du capitalisme ne pourront être garanties que sous un nouvel ordre social et économique ; et enfin, d’aider à ce que chaque revendication spécifique entre dans le cadre d’une lutte universalisée, la lutte pour un autre monde.
Dans ce cadre, la conjoncture impose un processus de rassemblement des organisations et acteurs politiques que sont la Coordination des mouvements sociaux (CMS), la Marche des femmes, Via campesina, le MST [Mouvement des travailleurs sans-terre], l’Intersyndicale, le MTL, Conlutas, le PSOL, le PCB, le PSTU, ainsi que l’Assemblée populaire qui réunit des pastorales sociales, des mouvements de femmes et des syndicats combatifs.
[…] Nous proposons les axes d’un programme de caractère anti-impérialiste, antimonopoliste et anti-latifundiaire, ainsi articulé :
– Une politique économique qui doit agir dans le sens de défendre la souveraineté nationale et de développer des relations effectives afin de renforcer l’ALBA ; rompre avec les diktats du FMI en redéfinissant les paramètres économiques de l’excédent primaire [excédent budgétaire avant paiement de la dette], des taux d’intérêt et de change ainsi que des réserves de change, afin de contrarier les intérêts du capital financier ; assécher radicalement la saignée de devises externes et internes et prioriser les investissements, à travers la suspension du paiement de la dette extérieure — qui n’a jamais été auditée — et le traitement de la dette intérieure avec de nouveaux critères ; instaurer le contrôle des capitaux ; augmenter le nombre de postes de travail pour élargir la masse des travailleurs employés ; augmenter les salaires en termes réels ; adopter une politique offensive de récupération du pouvoir d’achat du salaire minimum ; diminuer le temps de travail.
– Non moins prioritaire est le fait de récupérer et élargir les fonctions publiques de l’Etat, en reprenant le contrôle des entreprises et secteurs stratégiques, avec une mention particulière pour le capital financier qui s’alimente en permanence et à fonds perdus de l’argent public […] Une réforme des impôts qui inverse l’ordre des privilèges, en transférant vers ceux qui vivent de la rente et de la propriété la charge aujourd’hui concentrée sur qui dépend de la consommation et vit du salaire obtenu de la vente de sa force de travail. En définitive, un modèle économique qui garantisse la redistribution des richesses, crée de l’emploi et affirme la souveraineté nationale.
– Il faut répondre aux demandes essentielles de la population en termes d’éducation, de santé et de protection sociale. Garantir une éducation publique, gratuite et de qualité pour tous, un système unique et universel de santé, la gratuité des services et la qualité des soins ; des politiques publiques avec participation de la société pour assurer la sécurité ; en finir avec les attaques contre les retraités et la réforme des retraites. Garantir des services publics qui répondent aux besoins de la population, en garantissant la valorisation des fonctionnaires et la défense de leurs droits.
– Une réforme agraire doit être directement associée à la construction d’un projet national plus juste et démocratique, avec garantie de l’accès à la terre pour qui la travaille, au détriment de ceux qui n’en profitent que pour s’enrichir et polluer […]
– Une réforme urbaine doit reposer sur des bases nouvelles le droit à vivre en ville. Les investissements doivent être fondamentalement dirigés vers la satisfaction des demandes populaires les plus immédiates, tels que l’assainissement et la construction de logements à bon marché dans les zones qui en manquent. Il faut simultanément réprimer la spéculation immobilière dans les zones déjà urbanisées, et développer une politique de mobilité urbaine et de transports publics […] qui permette de diminuer l’utilisation individuelle des véhicules automobiles.
– La préservation radicale de l’environnement est pour nous une exigence centrale. Il est d’ores et déjà très clair que toute lutte environnementale conséquente doit se tourner contre l’impérialisme. Nous sommes écosocialistes. L’ordre mondial engendre à l’échelle planétaire des forces destructrices qui se répercutent sur tous les continents, et dont les conséquences découlent de la dynamique même du capitalisme mondial – mais la question ne se réduit pas à cela. Il y a une opposition de base fondamentale entre adapter les ressources environnementales à la production et à la consommation, ou adapter la consommation et la production aux ressources environnementales. Le processus d’industrialisation dépasse aujourd’hui la capacité de la Terre à absorber la demande sans déstabiliser la dimension environnementale. Le PSOL défend l’Amazonie comme élément d’affirmation de la souveraineté nationale et pour son importante biodiversité, et il appelle l’attention sur les terribles conséquences qu’entraîne la soumission aux intérêts étasuniens, à travers la re-primarisation de notre économie en accord avec ce qu’établit le Consensus de Washington, au nom des intérêts de l’agrobusiness et d’un nouveau modèle énergétique, le biodiésel.
– La démocratisation des moyens de communication de masse, aujourd’hui entre les mains de quelques familles, en réexaminant les concessions [de diffusion radiotélévisée] et en soutenant les médias communautaires.
— Une réforme politique dans le cadre de laquelle nous défendrons une démocratisation radicale de la politique, avec des propositions telles que les référendums, la priorité aux initiatives populaires, la révocabilité des mandats, le caractère public de l’activité des partis et le financement public exclusif des partis et des campagnes électorales […]
Nous savons que ces axes doivent être précisés dans leur contenu et dans leur mise en œuvre, mais ils vertèbrent dès à présent le programme d’un parti qui prétend influencer les masses, tout en étant très clair sur sa nature d’instrument de lutte contre le régime capitaliste. Notre programme ne s’accommode pas des limites de l’ordre institutionnel en place, ni ne se plie aux dogmatismes sectaires qui finiraient par l’isoler des revendications de larges secteurs sociaux qui n’ont pas encore la solidité idéologique nécessaire pour assumer les aspects les plus avancés de notre lutte.
Il faudra que les travailleurs prennent la tête de la lutte pour appliquer ce programme. Etant donné sa nature antagonique aux intérêts de la classe dominante brésilienne, nous ne prétendrons jamais qu’il pourrait être accepté par elle. Cela implique de reconnaître dès à présent que la stratégie que nous développons pour mettre ce programme en œuvre implique inévitablement le conflit, la mobilisation et la lutte. Qui renonce au conflit renonce à la possibilité même d’appliquer un véritable programme de changement, y compris sur les questions nationales [c’est-à-dire, ici, anti-impérialistes] et démocratiques. Cela implique de reconnaître que nous ne promettrons jamais un gouvernement au service de tous, car tous ceux qui le prétendent – l’histoire le prouve – sont nécessairement en train de trahir quelqu’un, et jamais les plus puissants.
Le parti nécessaire
Le caractère du PSOL se nourrira en permanence de la réalité objective et des buts politiques que nous aurons à assumer dans ce cadre. En ce sens, plus son rôle dans le développement du socialisme se renforcera, plus il aura besoin d’unité et d’organisation. S’il est indispensable de reconnaître les traits embryonnaires qui nous caractérisent, et qui découlent des immenses difficultés politiques et matérielles auxquelles nous avons dû faire face jusqu’à présent, cela n’enlève rien au fait que la force du parti réside dans l’autodétermination et la valorisation de ses instances, dont le fonctionnement régulier et permanent doit être garanti. C’est seulement sur cette base que sera assurée une démocratie effective dans les rapports entre la direction et les militants, et dans ceux du parti et de sa base sociale, en assurant l’unité d’action qui permet d’agir efficacement pour déconstruire l’ordre bourgeois et défendre le socialisme.
Cette unité d’action est fondamentale, également, parce que le parti doit se situer au-dessus de ses courants internes, en assurant le pluralisme et en ne manquant pas de rechercher des consensus, ce qui, d’ailleurs, constitue précisément l’un des défis assumés par les signataires de ce texte. Nous avons déjà réalisé des pas en avant et il nous faut avancer bien davantage. Dans ce processus, les divergences politiques devront être discutées et débattues toujours plus et mieux, mais sans perdre de vue l’importance de la recherche permanente de l’unité d’action.
A court terme, nous devrons lancer un ensemble d’initiatives pour renforcer le PSOL comme parti de masse et radical. Notamment : une campagne nationale afin de gagner de nouveaux adhérents ; une campagne financière avec un engagement militant de viabiliser le parti ; une politique adéquate pour les élections municipales de 2008, qui seront notre priorité l’an prochain, et dont le résultat peut être très important pour la consolidation du PSOL. Nous avons la possibilité d’obtenir d’excellents résultats dans certaines villes importantes du pays, et ne pouvons pas perdre l’opportunité que nous offre une campagne électorale afin de neutraliser le rideau de désinformation que les grands médias imposent à nos activités et propositions. Pour autant, nous ne devons pas manquer de développer un programme offensif de formation politique continue, adaptée aux différents niveaux existant parmi nos militants ; ainsi que des séminaires destinés à approfondir la discussion et favoriser l’unification de nos positions sur différents thèmes du débat politique et social.