Des étudiants de Columbia manifestent en faveur de la Palestine sur le campus le 12 octobre. D’autres manifestations ont eu lieu depuis, dont une le 9 novembre qui semble avoir conduit à la suspension de deux groupes. © Spencer Platt/Getty Images
Le 17 avril, des étudiants de l’Université de Columbia à New York, soutenus par des enseignant·es sympathisant·es, ont installé un campement pour protester contre la guerre israélienne contre Gaza et contre les liens de Columbia avec les universités israéliennes et les entreprises qui font des affaires avec Israël, y compris des ventes d’armes. Dans les jours qui ont suivi, les manifestations et les campements se sont étendus à d’autres collèges et universités, de la Nouvelle-Angleterre au Michigan, en passant par le Texas et la Californie. Plus de quatre douzaines de syndicats ont adopté des résolutions de soutien aux étudiants. La réponse de l’administration de Columbia aux manifestations pacifiques des étudiant·es a été d’appeler la police de la ville de New York pour qu’elle évacue le campus et arrête les manifestant·es. Des étudiant·es ont fait l’objet de mesures disciplinaires et ont reçu l’ordre de quitter les logements du campus.
Les manifestation·es ont lieu dans le contexte de l’assaut continu des forces de défense israéliennes sur Gaza – qui a tué au moins 34 000 personnes –, de l’augmentation de la violence des colons et de la complicité des forces de défense israéliennes contre les Palestinien·nes en Cisjordanie, et des préparatifs d’un assaut sur la zone densément peuplée de Rafah. Le gouvernement Biden continue de soutenir Israël, en refusant d’appeler à un cessez-le-feu inconditionnel et en opposant son veto à une résolution de l’ONU sur le cessez-le-feu.
Des responsables de campus, des milliardaires donateurs pro-israéliens et des politiciens réactionnaires, y compris le président républicain de la Chambre des représentants, dont le parti est devenu un refuge pour les racistes d’extrême droite et les antisémites de tous bords, ont cyniquement et hypocritement qualifié les manifestations d’antisémites. Netanyahou a qualifié les manifestant·es de « hordes antisémites ». Alors que la presse grand public se fait régulièrement l’écho du mensonge selon lequel les manifestations sont antisémites, il n’y a aucun élément prouvant que des étudiants juifs auraient été pris pour cible. Au contraire, les campements ont été des espaces accueillants où des étudiant·es palestinien·nes, musulman·es et juifs, y compris des membres de Jewish Voice for Peace, se sont joints à d’autres étudiant·es pour s’opposer au génocide à Gaza.
Le Comité national de Solidarity soutient les manifestant·es étudiant·es et leurs objectifs et demande une amnistie immédiate et la levée de toutes les sanctions à l’encontre des manifestant·es. Nous dénonçons l’accusation cynique des manifestant·es pro-palestinien·nes comme étant antisémites et appelons à la protection des étudiants palestinien·nes et musulman·es.
Soutien au mouvement étudiant propalestinien !
Ne touchez pas aux campements !
Amnistie pour tous les manifestant·es !
Le Comité national de Solidarity