Le 10 mai, à l’occasion de la Journée de l’infirmière, une table ronde organisée par le mouvement médical Sois comme Nina s’est tenue à Kyiv. C’était l’occasion pour les médecins militaires et civils de partager leurs problèmes et leurs visions de la manière de les résoudre.
Ainsi, un représentant des hôpitaux a parlé du dévouement des médecins volontaires sur le front, tout en soulignant que l’offre de soins est parfois insuffisante. Les médecins de combat ont également beaucoup parlé des particularités de la médecine tactique, qui doit être étudiée séparément. Quant à leurs collègues civils, ils ont souligné que cette formation serait plus appropriée dans le cadre de cours de formation et de recyclage que dans le programme qu’ils suivent actuellement.
De leur côté, les infirmières des jardins d’enfants et des écoles ont soulevé la question de la différence de rémunération entre les professionnels de la santé travaillant dans les établissements d’enseignement. Dans le cas de la région de Lviv, les médecins ont réussi à obtenir une augmentation de salaire grâce à diverses primes. Cependant, ce salaire n’est pas très différent du salaire minimum et n’atteint pas les 13 500 hryvnias garantis à toutes les infirmières.
L’avocat de Medrukh et le militant du Mouvement social ont souligné que cette différence de salaire constitue une violation des normes internationales garantissant un salaire égal pour un travail égal. Il en va de même pour la résolution n° 83, qui autorise les administrations hospitalières à réduire les salaires du personnel si elles considèrent que les coûts sont trop élevés.
Les médecins ont également évoqué les problèmes liés à la certification des emplois dangereux, car cela peut signifier qu’ils ne bénéficieront pas d’une pension suffisante. Et la charge de travail des infirmières ne cesse d’augmenter, car les conditions de travail inadéquates incitent les gens à quitter la médecine. En revanche, l’État n’introduit pas de salaires garantis et adéquats qui inciteraient davantage de médecins à travailler.
En fin de compte, les participants ont noté que jusqu’à présent, la médecine civile et militaire ukrainienne a été fondée sur le dévouement et le sacrifice des médecins. Cependant, l’État doit prendre des décisions systémiques non seulement pour améliorer ce domaine, qui est essentiel pour la vie et la santé des gens, mais aussi pour la victoire future et le développement durable.
Sois comme Nina
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