La campagne de Biden, déjà en difficulté après la piètre performance du président lors du débat, se trouve aujourd’hui dans une position plus défensive que jamais. Et cet acte violent risque d’encourager d’autres violences.
Trump peut se victimiser
Trump a été blessé après une tentative d’assassinat lors d’un rassemblement à Butler, dans la banlieue de Pittsburgh. Un homme armé a tiré plusieurs coups de feu, tuant une personne et en blessant gravement deux autres lors du rassemblement du 13 juillet. Les services secrets qui le protègent, ont abattu le tireur présumé, un homme blanc de 20 ans, nommé Thomas Matthew Crooks, qui vivait dans une ville voisine. Il avait fait un don à un candidat du Parti démocrate et s’était ensuite inscrit comme républicain.
Une balle, destinée à le tuer, a atteint l’oreille droite de Trump, mais les médecins ont déclaré qu’il allait bien par ailleurs et il a quitté les lieux pour se rendre à Milwaukee, dans le Wisconsin, afin d’assister à la Convention nationale républicaine.
Ses partisans affirment que les démocrates, n’ayant pas réussi à le condamner pour un crime et à l’emprisonner, ont maintenant décidé de le tuer.
Le sénateur J.D. Vance accuse les démocrates
Le président Joe Biden a immédiatement condamné la tentative d’assassinat en déclarant : « Écoutez, il n’y a pas de place en Amérique pour ce genre de violence. C’est malsain. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons unir ce pays. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise. Nous ne pouvons pas être comme ça. Nous ne pouvons pas tolérer cela ». Les démocrates ont interrompu toutes leurs publicités de campagne, dont la plupart critiquaient évidemment Trump.
Les républicains ont simultanément dénoncé les démocrates comme responsables de l’attentat contre la vie de Trump. À la suite de la tentative d’assassinat, J.D. Vance, sénateur républicain de l’Ohio, a déclaré dans un communiqué sur X (Twitter) que la fusillade n’était « pas un simple incident isolé ». « Le postulat central de la campagne de Biden est que le président Donald Trump est un fasciste autoritaire qui doit être arrêté à tout prix », a écrit Vance. « Cette rhétorique a conduit directement à la tentative d’assassinat du président Trump ».
Puis, deux jours plus tard, Trump a choisi Vance, qui a porté cette accusation scandaleuse contre Biden, pour être son colistier à la vice-présidence. Vance, un ancien Marine américain qui a la moitié de l’âge de Trump, mènera une campagne désagréable.
Manifestations pendant la Convention républicaine
La Convention républicaine s’est ouverte le 15 juillet avec Donald Trump, qui a remporté toutes les primaires, comme seul candidat et au centre de l’énorme événement. Il y a 2 429 déléguéEs représentant les États et les territoires, mais aussi environ 50 000 observateurEs. Le « Secret Service » et les 1 600 policiers de Milwaukee seront chargés de la sécurité, une tâche compliquée par les lois de l’État qui autorisent le port d’armes à feu en public.
Des manifestations sont prévues à l’occasion de la Convention, sous l’égide de la « Coalition pour marcher vers la Convention républicaine », auxquelles participeront 5 000 manifestantEs préoccupés par diverses questions. La coalition s’articule autour de cinq points d’unité : 1) combattre l’agenda raciste et réactionnaire du Parti républicain ; 2) défendre les droits des femmes, des LGBTQ et de la reproduction ; 3) défendre et étendre les droits des immigréEs ; 4) la paix, la justice et l’équité pour tous ; et 5) être aux côtés de la Palestine.
Trump est accueilli en héros conquérant lors de la Convention républicaine. Depuis que les coups de feu ont été tirés sur Trump, les discussions sur l’abandon de Biden ont disparu. Aujourd’hui, il semble que Trump remportera l’élection, mais il reste encore près de quatre mois, et c’est une année où il semble que tout peut arriver.
Dan La Botz