La détermination des familles engagées dans la lutte de la rue de la Banque, pour obtenir un vrai logement, est exemplaire. La plupart travaillent et peuvent payer un loyer, le ras-le-bol de vivre dans des chambres d’hôtel depuis des années explique cette détermination, d’autant que le gouvernement n’est pas engagé dans une politique de construction de
La détermination des familles engagées dans la lutte de la rue de la Banque, pour obtenir un vrai logement, est exemplaire. La plupart travaillent et peuvent payer un loyer, le ras-le-bol de vivre dans des chambres d’hôtel depuis des années explique cette détermination, d’autant que le gouvernement n’est pas engagé dans une politique de construction de logements sociaux. Au contraire, Sarkozy a décrété qu’il voulait « une France de propriétaires », alors qu’aujourd’hui, plus de 3,2 millions de personnes vivent une situation de mal-logement chronique, et presque 6 millions sont menacées de basculer dans cette situation. Quant à la ministre du Logement, Christine Boutin, dont la principale préoccupation semble être la disqualification du mouvement et des associations, elle dit vouloir s’occuper « des vrais mal-logés », c’est-à-dire de ceux qui sont à la rue, car elle considère qu’avoir une chambre d’hôtel est « une solution, même si elle n’est pas satisfaisante ». Évidemment, elle ne répond pas non plus à la situation des sans-logis.
La loi pour le droit au logement opposable (loi Dalo) ne répond pas aux besoins des mal-logés et des sans-abri. Dans les décrets, une partie des publics en difficulté est exclue : les sans-abri et autres ménages en situation d’errance urbaine (par exemple, les ménages déplacés d’hôtel en hôtel, ou hébergés provisoirement dans des foyers...). Ne bénéficieront pas de la loi Dalo, les catégories « habitants d’immeubles dangereux ou insalubres », pourtant citées dans la loi comme « prioritaires ». De plus, le droit au logement sera mis en œuvre en fonction des moyens localement existants, en matière de logement social, et de la notion plus que contestable de mixité sociale.
La question du logement est une question cruciale. Elle pose la question de la répartition des richesses et de la spéculation immobilière. La seule solution est la construction rapide d’un million de logements sociaux et, dans l’immédiat, la réquisition des logements vides. Rien qu’à Paris, sur les 100 000 logements vides, 40 000 pourraient être immédiatement réquisitionnés. La LCR, soutenant les mobilisations des mal-logés, fera tout pour imposer que cette question devienne centrale.