Le bilan des victimes du cyclone Sidr, qui a dévasté le sud du Bangladesh jeudi 15 novembre, a été porté à près de 3 500 personnes, selon un nouveau bilan provisoire des autorités, mardi 20 novembre. « Le nombre de morts devrait encore grimper », reconnaît un responsable bangladais, alors que le Croissant-Rouge s’attend au final à un bilan situé entre 5 000 et 10 000 morts.
« Beaucoup de villages isolés, notamment sur des îles, n’ont pas été inspectés » par les secouristes, explique Heather Blackwell, à la tête de l’antenne bangladaise de l’organisation britannique Oxfam. Dans ces régions, « cela pourrait prendre des semaines avant d’avoir une idée précise de l’ampleur des ravages du cyclone », a-t-elle dit. Ainsi, le dernier bilan gouvernemental ne tient pas compte des 200 îles qui s’étirent le long des côtes, frappées les premières jeudi soir. L’armée et les équipes de secours ont atteint à ce jour 70 % des zones touchées.
AIDE ALIMENTAIRE
Depuis lundi, des secouristes sont lancés dans une course contre la montre pour acheminer vivres et médicaments aux millions de sinistrés du sud du pays, qui souffrent de faim et de soif. Le chef du gouvernement intérimaire, Fakhruddin Ahmed, s’est rendu lundi dans certaines des zones les plus touchées, distribuant de l’aide alimentaire aux rescapés. ’’Nous vous aiderons du mieux possible’’, promettait-il.
Le gouvernement bangladais a annoncé avoir débloqué 5,2 millions de dollars (3,55 millions d’euros) d’aide d’urgence pour la reconstruction. Plusieurs pays ont également annoncé des contributions. Les Etats-Unis ont promis 2,1 millions de dollars (1,45 million d’euros), la Grande-Bretagne 5,1 millions de dollars (3,5 millions d’euros), la France a annoncé la mise en place d’une première aide d’un montant de 500 000 euros, dont les deux tiers en aide alimentaire. L’Union européenne a promis 2,2 millions de dollars (1,5 million d’euros).
* LEMONDE.FR avec AFP, AP et Reuters | 20.11.07 | 08h57 • Mis à jour le 20.11.07 | 08h57.
Au moins deux mille morts au Bangladesh sur le passage du cyclone Sidr
Dacca,
Au moins deux mille personnes ont été tuées par le cyclone Sidr qui a dévasté jeudi le sud du Bangladesh, a annoncé le gouvernement dimanche 18 novembre, répétant que ce bilan allait encore s’alourdir, dans la pire tempête ayant frappé ce pays déshérité ces dernières années.
« Nous avons la confirmation de 2 000 morts et [le chiffre] est en constante augmentation à mesure que nous recevons des nouvelles des zones touchées », a déclaré Masoud Siddiki, directeur général du bureau gouvernemental de gestion des catastrophes. Les sauveteurs s’attendent à trouver des milliers de cadavres alors qu’ils découvrent l’un après l’autre les districts sinistrés, ont indiqué des sources officielles. L’armée et les équipes de secours ont peiné à atteindre les régions méridionales dévastées par Sidr, qui a rayé de la carte des centaines de villages.
Ce week-end, des survivants tentent de rentrer chez eux après s’être réfugiés dans des abris anticycloniques. Mais ils ne retrouvent qu’un paysage ravagé. Sidr, formant une impressionnante masse blanche de 500 km de diamètre, a frappé avec des vents de 240 km/h le sud côtier bangladais, près de l’Etat indien du Bengale occidental, qui a été épargné.
« DES MILLIONS DE SANS-ABRIS »
Mais au Bangladesh, Sidr n’a semé que mort et désolation. Les blessés devraient aussi se compter par milliers. Rien qu’à Charkhali, 100 villageois ont péri et 30 ont disparu après qu’un « mur d’eau de six mètres de hauteur a ravagé » la bourgade, a dit un responsable, K.M. Abdul Wadud. Conformément au rite musulman, les victimes ont été vite enterrées dans une fosse commune. La région méridionale la plus meurtrie est peuplée de cinq millions de Bangladais. Là, des dizaines de milliers de maisons en pisé, en bambou ou en paille, aux toits en tôle ou en chaume, ont disparu, du moins dans les districts qui ont pu être inspectés.
« Des millions de gens sont sans abris et moins de 1 % de cette population a été secourue », a évalué Hariprasad Pal, administrateur du district de Jhalokati. « Je n’avais jamais vu une telle catastrophe en 20 ans de carrière », a-t-il ajouté« . »Chaque village, l’un après l’autre, a été rasé« , a-t-il témoigné, qualifiant Sidr de »grande tragédie humaine« , Des survivants parlent du cyclone du »Jugement dernier".
Sidr est la pire tempête de ces dernières années dans un pays ravagé par un ouragan en 1970, qui avait fait un demi-million de morts, et par un terrible raz-de-marée cyclonique en 1991, qui avait tué 138 000 personnes. Pour éviter un bilan aussi monstrueux, les autorités avaient pris les devants en évacuant 1,5 million de personnes, lesquelles s’étaient réfugiées dans des bâtiments en dur et dans des abris anticycloniques construits sur la côte.« Sinon, des dizaines de milliers de gens auraient été tués », a estimé un sous-préfet, K.M. Rahatul Islamadded Islam.
CATASTROPHE ÉCONOMIQUE ET ÉCOLOGIQUE
Pour porter secours aux sinistrés, la marine a envoyé des tonnes de vivres et de médicaments et l’armée a dépêché ses hélicoptères. L’UE, l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne ont débloqué au total près de trois millions d’euros. Les Etats-Unis ont proposé leur assistance. Même si le bilan humain sera bien moins élevé qu’en 1970 et en 1991, le gouvernement craint aussi d’« énormes dégâts » économiques dans ce pays musulman laïc de 144 millions d’habitants, dont 40 % vivent avec moins d’un dollar par jour, ce qui en fait l’un des plus pauvres au monde.
Sidr a provoqué par ailleurs un désastre écologique. Il a ravagé la plus grande mangrove du monde, les Sunderbans, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité et réserve exceptionnelle de milliers d’espèces d’animaux rares, a annoncé l’Union mondiale pour la nature.
Helen Rowe
AFP | 18.11.07 | 08h10 • Mis à jour le 18.11.07 | 08h10
Bangladesh : le cyclone Sidr a fait plus de 1 500 morts dans le sud
Le bilan du cyclone Sidr, qui a balayé jeudi 15 novembre au soir le sud du Bangladesh s’alourdit chaque jour. « Le nombre de morts, pour l’instant, est de 1.723 et cela continue à augmenter », a annoncé le major Emdadul Islam, de la salle de contrôle de l’armée, qui recense les victimes du cyclone.
Près de 48 heures après le passage dévastateur de Sidr, le gouvernement bangladais avait dit dès samedi matin redouter des « milliers de morts » avec la découverte de « milliers de cadavres dans les jours qui viennent » dans des zones dévastées et coupées du monde. La plupart des victimes ont été tuées par des chutes d’arbres sur leurs habitations de fortune en pisé, en bambou ou en paille. Les blessés devraient aussi se compter par centaines, voire par milliers, ont averti des sources officielles.
250 000 PERSONNES ÉVACUÉES
Des chanes de télévision privées ont évoqué des chiffres allant jusqu’à 2 000 morts. Des bâtiments de la flotte bangladaise appuyés par des hélicoptères ratissent les zones côtières à la recherche du millier de marins et pêcheurs disparus. Dacca, la capitale, était samedi matin encore partiellement plongée dans l’obscurité en raison de la mise hors service de la plupart des centrales électriques. Le rétablissement du courant pourrait prendre trois jours.
Le cyclone Sidr, formant une impressionnante masse blanche de 500 km de diamètre, a balayé avec des vents de 240 km/h les districts côtiers, près de la frontière avec l’Etat indien du Bengale occidental.
Des responsables ont estimé qu’il s’agissait de l’une des pires tempêtes qu’a connu le pays. En 1970, un ouragan avait fait un demi-million de morts, et en 1991, un terrible raz-de-marée cyclonique avait tué 138 000 personnes. Pour tenter d’éviter un bilan aussi tragique, les autorités avaient pris les devants en évacuant 250 000 personnes, qui ont dormi dans des abris anticycloniques construits sur la côte.
L’UE a débloqué 1,5 million d’euros d’aide et les Etats-Unis ont proposé leur assistance.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 17.11.07 | 09h07 • Mis à jour le 17.11.07 | 16h22
Plus de 1 000 morts au Bangladesh après le passage d’un cyclone, selon les médias
Les vents de 240 km/h ont balayé les côtes du Bangladesh, jeudi 15 novembre, tuant au moins 1 100 personnes, selon l’agence de presse bangladaise UNB, et forçant l’évacuation de quelque 650 000 villageois. Mais le bilan des victimes est encore incertain. Au moins 300 autres personnes sont portées disparues, a ajouté l’agence, en précisant que ces données provenaient de sources locales non officielles.
Le dernier bilan gouvernemental officiel faisait toujours état d’« au moins 243 tués », selon des déclarations, vendredi après-midi, de Nahid Sultana, de la salle de contrôle de l’armée au ministère de la gestion des catastrophes naturelles. Mais le fonctionnaire avait indiqué s’attendre à « un bilan plus lourd ».
« Beaucoup de cadavres pourraient être retrouvés » dans deux districts « dévastés » que des sauveteurs n’ont pas pu rejoindre, a expliqué un membre du ministère, Mohammad Ayub Mia.
Le cyclone Sidr, qui a aussi touché l’est de l’Inde, formant une impressionnante masse de 500 kilomètres de diamètre, a balayé des districts côtiers du sud du Bangladesh, près de la frontière avec l’Etat indien du Bengale occidental. Vendredi matin, la tempête cyclonique, accompagnée de pluies torrentielles, avait perdu en intensité en passant au-dessus de la capitale, Dacca, et se dirigeait vers le nord-est, selon le centre météorologique national.
« PIRE TEMPÊTE DEPUIS 1991 »
Le ministère de la gestion des catastrophes naturelles a également dit s’attendre à d’« énormes dégâts » matériels. L’agence de presse UNB parlait « d’innombrables » maisons à toits de tôle ou de chaume et habitations en paille ou bambou emportées par la tempête. Dans la matinée, les régions méridionales étaient plongées dans le noir, à cause de lignes électriques coupées.
Les autorités bangladaises ont parlé de la pire tempête de ces dernières années dans un pays ravagé par un ouragan en 1970, qui avait fait un demi-million de morts et par un terrible raz de marée cyclonique en 1991, qui avait tué 138 000 personnes. Ce cyclone « n’est pas moins grave que celui de 1991. Dans certaines régions, il est même pire, mais nous espérons avoir moins de victimes parce que le gouvernement a pris des mesures préventives » en évacuant 250 000 personnes dans des abris anticycloniques, a expliqué le directeur de la météo nationale.
LEMONDE.FR avec AP et AFP | 16.11.07 | 09h54 • Mis à jour le 16.11.07 | 19h27