Samedi 16 février, le Collectif parisien des services publics organisait des états généraux. L’assistance n’était pas très fournie (150 personnes), en raison d’une concurrence d’initiatives le même jour et, aussi, peut-être, du fait de l’immensité de la région, qui nécessite des objectifs concrets. Mais la qualité des échanges était au rendez-vous, montrant un savoir-faire accumulé par les associations et les syndicats. Une table ronde sur les « besoins de services publics » a réuni Bruno-Pascal Chevalier (en grève des soins contre les franchises Sarkozy, [1], Françoise Ney (Collectif de défense des hôpitaux de proximité), Anne Debrégeas (SUD-Énergie), Jean-Claude Delarue (Fédération des usagers du transport, FUT), un postier du 8e arrondissement et Marinette Bache (élue MRC).
Françoise Ney a décrit huit années de batailles pour la défense d’une maternité de proximité, les besoins et la qualité possible de centres de soins de proximité. Des arguments à rebours d’une campagne visant à dénoncer les dangers des centres de proximité, dans le but de masquer des choix budgétaires. Ceux-ci ne s’appliquent nullement aux cliniques privées, qui investissent dans les « zones sous-dotées ».
Jean-Claude Delarue a appelé à la « convergence entre salariés et usagers », avec des « actes communs lorsque des grèves surgissent ». Il dénonce la dégradation quotidienne du transport pour les banlieusards (trains en retard, pannes, annulations, etc.), alors que la SNCF développe la qualité sur les Thalys et autres Eurostar, au détriment de « ceux qui se lèvent tôt ».
Le deuxième débat, centré sur les moyens, a réuni Gérard Aschieri (FSU), Claude Danglot (Collectif pour la remunicipalisation de l’eau), Serge Colin (Snui), Nicolas Voisin (PS), Éric Roulot (CGT-EDF), Raoul Sangla (producteur de télévision). Le débat, avec des exemples donnés par Claude Danglot à propos de l’eau à Paris (annonce d’une régie par Delanoë) ou par Éric Roulot au sujet d’EDF, a surtout porté sur le fait qu’il ne suffit pas d’avoir le contrôle public sur une mission pour empêcher une gestion de type privée.
Les initiatives de la Convergence pour mettre les services publics au cœur des municipales se diversifient. En Savoie, le Collectif lance un appel « solennel » aux candidats, avec un formulaire à retourner avant le 9 mars et la publication des engagements. 40 organisations sont membres du réseau, qui essaime sur tout le département et qui se bat pour la défense de l’hôpital public du Bellay, pour la gestion publique de l’eau, des déchets et des transports (encore Veolia).
Le 1er mars prochain, se tient à Tours une rencontre départementale pour les services publics, afin de s’opposer notamment à la fermeture de tribunaux (Loche, Chinon), ou de blocs opératoires (Amboise). Rendez-vous à la salle de la Milletière à 14 h.