Une réunion internationale des partis politiques anticapitalistes radicaux s’est tenue le 20 janvier 2004 à Mumbai, en Inde, à l’invitation de 18 parties de l’Asie-Pacifique et de l’Europe. Le but premier de cette rencontre était d’aider les organisations de différents continents à établir des contacts et d’avoir un premier échange de vues sur ce que chacune des organisations attend d’un processus de coopération internationale, d’élargir et d’approfondir les liens existants sans aucune tentative de les formaliser et de commencer à débattre des actions communes.
48 organisations se sont rencontrés à cette occasion, 5 autres partis ayant exprimé leur désir d’y participer n’ont finalement pas pu se rendre à Mumbai. Ainsi, en fin de compte, 53 organisations de quelques 25 États ont répondues positivement à cette initiative. La majorité des participants venaient de l’Asie-Pacifique et d’Europe, mais l’Afrique, les Amériques et le Moyen-Orient étaient aussi représentées. Les partis concernés ont des origines, des histoires et de forces différentes ; souvent ils ne se connaissaient pas avant la rencontre de Mumbai, qui s’est avérée être l’unique occasion pour lier des nouveaux liens entre organisations de continents différents et de tendances idéologiques diverses.
Les partis participants partagent une perspective anticapitaliste et anti-impérialiste et sont engagées dans les mobilisations de masse en cours contre la mondialisation militaire et entrepreneuriale. Ils sont disposés à entamer le dialogue, affirment leur solidarité mutuelle, agissent ensemble à l’échelle internationale et contribuent ainsi à donner un nouveau contenu concret à l’internationalisme, au renforcement des luttes populaires dans le monde entier et à l’élaboration de véritables alternatives à l’ordre mondial impérialiste actuel.
Dans une atmosphère chaleureuse la rencontre a permis un échange général de points de vue sur de nombreux aspects des luttes actuelles : contre le militarisme et la guerre, pour les droits de la classe ouvrière et des opprimé(e)s, pour la libération nationale, l’égalités des genres et l’accès égal à la santé, sur l’environnement, pour ne nommer que quelques uns des sujets abordés. Un sentiment commun a émergé de cet échange : l’impérialisme, dans toutes ses manifestations et à tous les niveaux, doit être défié, combattu et renversé.
La rencontre de Mumbai des partis radicaux a donné un appui total à l’appel, lancé par les mouvements anti-guerre des États-Unis et par la coordination qui s’est réunie à l’occasion du Forum social mondial, pour une journée mondiale de mobilisation le 20 mars 2004. Toutes les organisations feront de leur mieux pour assurer le succès de cette initiative pour la paix et contre l’occupation de l’Irak, en solidarité avec les Palestiniens et les autres peuples qui font face à l’occupation et à l’intervention militaire.
Un comité de « facilitateurs » a été choisi pour coordonner et poursuivre le processus qui a été commencé à cette réunion. Ces derniers sont actuellement l’Australie, le Brésil, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Italie et les États-Unis.
Une deuxième rencontre des partis radicaux aura lieu dans un an, à Porto-Alegre, au Brésil. Elle sera préparée par des échanges politiques au travers d’une liste e-mail et à l’occasion des rassemblements internationaux, au cours des mois à venir, aux quels nos organisations participeront. Les discussions préparatoires se concentreront, entre autres, sur deux questions-clés :
– nos responsabilités communes en ce qui concerne le développement mondial des mouvements contre la mondialisation militaire et entrepreneuriale ;
– et comment la coopération internationale entre les partis radicaux peut se faire aujourd’hui, d’une manière différente du passé.
La rencontre internationale des partis radicaux est ouverte aux nouvelles organisations qui n’ont pas pu être intégrées dans le processus avant la réunion de Mumbai.
Mumbai, Inde, 20 janvier 2004