DÉCLARATION DE PH. POUTOU, M. MARTIN, O. BESANCENOT, CH. POUPIN. LES AGENCES DE NOTATION NE DOIVENT PAS FAIRE LA LOI !
samedi 6 août 2011
L’agence de notation Standard & Poor’s vient de baisser la note de la dette publique des Etats-Unis pour la première fois de son histoire passant de « AAA » à « AA+ ». Cette agence, qui comme les autres agences de notation n’est qu’une entreprise privée au service des spéculateurs, estime que le plan de rééquilibrage du budget est insuffisant, autrement dit que la réduction des budgets sociaux n’est pas encore assez brutale.
Alors qu’un nouveau krach boursier est en marche, c’est la preuve que derrière cette nouvelle expression de l’instabilité fébrile des marchés se profile aux Etats-Unis et en Europe une nouvelle étape , plus grave et plus profonde, de la crise économique et financière qui perdure depuis 2008. Les classes dirigeantes nous baladent depuis des années, de discours rassurants en promesses non tenues de régulation de l’économie de marché. Dans les faits, seuls les plans d’austérité se réalisent, baissant les salaires, les retraites et détruisant les budgets alloués aux services publics.
Cette crise n’est pas la nôtre. C’est aux capitalistes de la payer. C’est au tour des peuples de noter les marchés et leurs agences. Pour nous ces dettes sont illégitimes. Nous réclamons l’arrêt immédiat des remboursements. Ces dettes devront être annulées.
Quant aux agences de notations, il faut les supprimer. Ce n’est pas à elles de faire la loi.
Le 5 août 2011.
COMMUNIQUÉ DU NPA. UN PLAN D’AIDE AUX USURIERS DE LA FINANCE CONTRE LES PEUPLES DE GRÈCE ET D’EUROPE
vendredi 22 juillet 2011
Contrairement au satisfécit que s’octroient Merkel et Sarkozy, le plan décidé hier au sommet européen n’écarte en rien la menace de faillite de l’Etat grec ou des autres pays d’Europe qui sont aussi menacés à cause de l’ampleur de leur dette publique. Ce plan, loin d’exiger la moindre contrepartie des banques privées, est une nouvelle fuite en avant financière au seul profit des créanciers, des usuriers, de la Grèce, qui spéculent sur la dette publique des Etats.
Concocté sous l’égide des Sarkozy, Merkel, de la BCE et du FMI, avec la participation de dirigeants des principales banques européennes, le plan donne toute satisfaction à ces dernières. C’est à elles qu profite la plus grosse partie des 158, 6 milliards d’euros prévus dan le paquet de sauvetage qui leur permettra de continuer à encaisser le tribut qu’ils font payer aux populations européennes, grecque en premier lieu par le biais du marché de la dette. Les banques pourront en effet échanger de la dette grecque dépréciée contre des obligations garanties par le fonds européen de solidarité financière (FESF) qui aura la possibilité d’acheter des titres de la dette. Les Etats et la BCE se portent garants de la défense des intérêts des banques privées ! Ce sera aux populations de payer la note.
L’Allemagne et la France se félicitent de l’accord de l’ensemble des Etats européens pour transformer le FESF en une sorte de Fond monétaire européen dont les « aides » seront assorties de plans d’austérité toujours plus durs. Sous leur égide se construit l’Europe des banques, l’Europe des plans d’austérité, de la régression sociale.
Les Bourses et les marchés financiers européens ne s’y sont pas trompés en saluant par la hausse ce nouveau plan. Pour les travailleurs et les peuples d’Europe, il ne peut être question d’accepter l’austérité pour sauver les profits des prédateurs de la finance. Il faut mettre fin à la soumission des Etats aux banque privées et pour cela annuler la dette publique. Le premier pas dans ce sens pourrait être l’exigence d’un moratoire immédiat du remboursement de la dette et des intérêts et la mise en place d’un audit sur celle-ci sous contrôle des salariés et de la population.
Montreuil le 22 juillet 2011.