L’appel est endossé par plusieurs personnalités, dont Mubashir Hassan, ex-ministre des Finances du Pakistan, Nighat Syed Khan, un militant des droits humains bien connu de Lahore (Pakistan), Ashok Jaitley et Hindal Tyabji, tous deux ex-directeurs généraux pour la province de Jammu et Kashmir.
La déclaration indique que le mouvement des agences d’aide reste encore entravé, notamment dans les zones qui sont à proximité de la ligne de contrôle qui divise les deux pays. Selon Tapan Bose qui anime le Forum, « c’est un non-sens considérant le fait que l’accès à certaines régions sinistrées est beaucoup plus facile à travers les frontières de l’Inde vers le Pakistan et vice-versa ». Les organisations signataires demandent une rencontre d’urgence avec le premier ministre indien Manmohan Singh. « Les ONG doivent pouvoir se déplacer plus facilement », a déclaré M. Bose.
De retour des régions affectées par le tremblement de terre au Pakistan, Bose a constaté de visu que les populations, notamment à Baramullah et Uri, étaient encore « dans la rue » sans abri ni vêtement chaud dans des endroits où la température descend sous zéro la nuit. Des abris de fortune, des couvertures, des vêtements chauds sont requis de toute urgence, de même que des médicaments et bien sûr du personnel médical.
Avec l’appui d’Alternatives, le Forum a mis en place un fonds d’aide d’urgence et de réhabilitation à Delhi, Srinagar et Lahore. Ces centres collaborent activement avec les agences d’aide et les gouvernements.
Parallèlement, le Forum vise à initier un programme de reconstruction des maisons avec l’aide du People’s Science Institute, une ONG fort expérimentée qui a récemment développé des initiatives de reconstruction dans des régions affectées par les tremblements de terre comme Uttarkashi et Chamoli dans l’État du Uttaranchal, et qui avaient été pratiquement détruites lors des catastrophes de 1991 et 1999.