La répression continue au sud du Chili, dans la région ancestrale des populations indigènes mapuches. Dernière victime de la « démocratie » chilienne, le jeune Matias Catrileo Quezada, âgé de 22 ans, abattu d’une rafale de mitraillette tirée dans le dos par des carabiniers.
Jeudi 3 janvier, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Temuko, quelques dizaines de militants avaient occupé un champ appartenant à Jorge Luchsinger, grand propriétaire terrien qui garde en sa possession des terres revendiquées de longue date par les paysans mapuches. Immédiatement, la police militaire est intervenue et elle a commencé à tirer.
Cet assassinat rappelle celui, commis en toute impunité, d’Alex Lemun, jeune Mapuche de 17 ans, en 2003. Le gouvernement de Michelle Bachelet, malgré les recommandations du rapporteur de l’ONU sur les droits indigènes et les nombreuses dénonciations internationales, continue à traiter les militants mapuches comme des terroristes et, plus généralement, à criminaliser toutes les luttes qui s’opposent au modèle néolibéral chilien. Cette spirale répressive intervient alors que Patricia Troncoso, prisonnière politique mapuche en est à plus de 90 jours de grève de la faim, son état de santé étant jugé extrêmement préoccupant.
Dimanche 6 janvier, plus d’un millier de personnes ont défilé pacifiquement pour protester dans les rues de Santiago, manifestation brutalement réprimée par les forces de police.