Depuis 1998, La Fondation Copernic travaille à « remettre à l’endroit tout ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers ». Soucieux de son indépendance et restant par principe hors du jeu électoral, Copernic n’est lié à aucun parti politique, aucun syndicat, aucune association mais s’adresse à toutes les organisations politiques, syndicales et associatives ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas à l’ordre néo-libéral.
Par l’intermédiaire de ses groupes de travail (rassemblant des universitaires et des acteurs du mouvement social), dont les conclusions sont éditées sous forme de courtes notes argumentées, Copernic prend part au débat public et tente d’apporter un autre éclairage aux questions sociales et économiques. Ont été ainsi publiés ces derniers mois, chez Syllepse : « Europe : une alternative », « EDF-GDF : Non à la privatisation-spoliation », « Main basse sur l’assurance maladie » (dont un troisième tirage est prévu dans les semaines qui viennent).
Les groupes de travail actuellement en fonctionnement portent sur la formation professionnelle, le collège unique, la défense européenne, les politiques urbaines, l’homoparentalité... autant de thèmes et de problèmes où le besoin de propositions alternatives se fait cruellement sentir pour répondre aux contre-réformes libérales-conservatrices.
Résolument engagé auprès de toutes celles et de tous ceux qui luttent pour une société plus juste et solidaire, Copernic diffuse de courts argumentaires (les « Copernic-Flashs ») destinés à outiller les militant-e-s en arguments et en propositions alternatives.
Réforme du droit du travail, constitution européenne, réforme de l’assurance maladie, lois sécuritaires... A chaque fois, Copernic informe, analyse, propose.
Acteur du mouvement social, Copernic soutient, dans la mesure de ses possibilités, les initiatives collectives ponctuelles. Trois appels ont été ainsi mis en place ces derniers mois : contre la privatisation de l’assurance maladie (avec C. Mills et J. Caudron), pour la refondation de l’indemnisation du chômage (avec AC, l’APEIS, le MNCP, la CGT-Chômeurs), contre les menaces de sanctions à EDF (qui, avec plusieurs milliers de signatures recueillies en quelques semaines, a contribué à faire reculer la direction d’EDF).
Les idées libérales ont depuis des décennies très largement imprégné les politiques menées en France. Tenu en échec dans la rue en novembre-décembre 1995 et dans les urnes en 1997, le libéralisme est toujours là et n’a pas en réalité cessé d’occuper des positions décisives.
Qu’il imprègne aujourd’hui toute la pensée de la droite est dans l’ordre des choses. Qu’il influence largement la gauche est plus préoccupant. C’est en effet une imposture que de présenter, face à l’effondrement des économies du socialisme dit réel, le libéralisme comme l’alternative de la démocratie et de la liberté. Les marchés ne sont pas la démocratie, bien au contraire : tout concourt à ce que s’instaurent à travers les marchés des cohérences et des initiatives forgeant un ordre mondial qui fait fi de la liberté des peuples et des citoyens et de leurs besoins.
Le libéralisme n’est pas la liberté mais son contraire, l’enfermement dans les rets des plus forts, l’acquiescement donné à ce que se reproduisent à s’aggravent les inégalités : que les pauvres s’appauvrissent et que les riches s’enrichissent. Nous ne ferons pas reculer les idées libérales en nous réfugiant derrière les illusoires remparts du nationalisme et du protectionnisme.
Nous sommes convaincus qu’il faut prendre l’offensive, rompre avec les politiques anciennes, définir et promouvoir des réformes audacieuses. C’est à cette tâche que la Fondation Copernic veut contribuer en montrant à chaque étape et sur chaque problème que d’autres politiques que celles qu’inspire le libéralisme sont possibles.
La Fondation Copernic rassemble acteurs du mouvement social et praticiens divers, syndicalistes, chercheurs, militants associatifs et responsables politiques, pour répondre, ensemble, aux porte-parole libéraux. Une série de groupes de travail a ainsi déjà élaboré et publié des propositions sur le dossier des retraites, contre le projet de refondation sociale du Medef, pour une nouvelle politique de la fiscalité ou de l’immigration, pour une démocratie véritablement participative, pour un plein emploi de qualité (contre le rapport Pisani-Ferry), pour une politique d’appropriation sociale effective, etc.
Nous appelons à se joindre à nous tous ceux et toutes celles qu’inquiète la prégnance des idées libérales, tous ceux et toutes celles qui n’ont pas renoncé à transformer profondément notre société.