Texte de l’accord signé entre le Parti des Travailleurs du Kurdistan et l’Armée libre syrienne
Un document a été signé entre les Forces de la protection populaire (YPG) et l’Armée libre dans la ville de Ras Al Aïn/Serekanye aujourd’hui * à la suite des affrontements qui ont eu lieu entre les deux parties et qui ont commencé le 16 janvier 2013 et qui ont pris fin le 29 Janvier 2013 pour constituer une délégation conciliatoire de la part de Michel Kilo pour arriver aux points cités dans l’accord (« Ni vainqueur, ni vaincu »).
Articles de l’accord entre les forces kurdes (unités de la protection populaire) et les brigades de l’armée libre à SeriKanye (Ras Al Aïn)
1) Redéploiement des forces militaires et mettre fin aux manifestations armées dans la ville
2) Création d’une commission de suivi et de contrôle composée des deux parties par consensus, dont la mission sera de suivre et de veiller à l’exécution des articles de l’accord
3) Création d’un conseil local civil représentant les composantes de la ville par consensus, chargé de l’administration de toutes les affaires civiles
4) Le poste frontière est géré par le conseil local
5) Le conseil local est la structure souveraine de la ville. Il est absolument interdit aux forces militaires de s’ingérer dans ses activités
6) L’établissement de barrages communs (unités de protection civile et l’Armée libre) aux entrées de la ville de Serekanye (Ras Al Aïn), jusqu’à leur transfert au conseil de la ville lorsqu’il en sera capable
7) Facilitation et sécurisation du passage des personnes, des marchandises et des forces des deux côtés par les barrages de l’autre partie
8) Coopération et coordination entre l’Armée libre et les Unités de protection populaire’ pour libérer les villes non libérées qui sont toujours sous le contrôle du régime
9) Les villes et les villages où le régime n’est pas présent, Al Derbassia, Amouda, Tell Temur, Girkélegué, Dérik sont des villes libérées, leur libération fera l’objet d’un communiqué commun entre les deux parties
10) L’arrêt des campagnes médiatiques hostiles entre les deux parties
11) L’introduction est considérée comme un article essentiel de l’accord
Signature : unités de la protection populaire (les forces kurdes) L’armée libre
* >Soit le 17 février 2013 [NDLT]
Source : La ligne de front, n°12.
* Traduction de l’arabe, L. Toscane)
Ras Alaïn/Sere Kaniye : la récolte des premiers fruits de l’accord de concorde : un conseil local commun entre l’Armée libre et le « PYD »
« Zaman Alwasl » a appris d’une source proche que le conseil local constitué à Ras Alaïn (Sere kaniye) s’est réuni hier dans le centre culturel.
Il a révélé la constitution du conseil qui comprend vingt personnes, et le choix de deux présidents, l’ingénieur Maraï Al Hassan pour l’ASL et Khaled Khalo – un vendeur de voitures – du conseil du Kurdistan occidental relevant du PYD.
De nombreuses commissions ont été mises sur pied, dont une commission de sécurité, de services, sans parler des comités de secours, d’agriculture, de justice et d’information.
Selon la source, l’ASL est représentée au conseil par :
1) Fahd Rommana (enseignant), ex prisonnier politique, appartenant aux Frères musulmans
2) Abdelkarim Majou (avocat)
3) Mohammad Moussa Jandal (enseignant) ex prisonnier accusé d’appartenance aux Frères musulmans
4) Adib Chalouf (ingénieur)
5) Mohammad Khalil (ingénieur)
6) Khalef Assaïr (enseignant)
7) Abdullah Charkass (enseignant)
8) Taha Abdalhay (enseignant)
Les représentants du PYD et le conseil occidental du Kurdistant au Conseil sont :
1) Abdulaziz Molla Bachir (peintre)
2) Jamil Hassou (vendeur de légumes)
3) Khalil Hassari (menuisier)
4) Abdulwahab Gasmi (enseignant)
5) Mustapha Abou Alan (propriétaire de local)
6) Mohammad Salah Atya (agriculteur)
7) Jewann Mustapha (dentiste)
8) Khalil Ibrahim Bacha (institut médical)
Et pour la composante chrétienne, Abdulahad Karkouz (enseignant)
La constitution du conseil local qui représente toutes les composantes civiles survient après l’accord entre les deux parties et l’arrêt des combats à Ras Alaïn fin janvier dernier.
Le conseil local du conseil national kurde s’est opposé au fait que le PYD fasse cavalier seul en décidant de constituer le conseil civil avec l’Armée libre sans avoir consulté ses associés du haut comité kurde composée de (le conseil national kurde-et le conseil du Kurdistan occidental). Il a exigé que soient appliqués les termes de l’accord (Houlir) signé entre les deux parties, en vertu du communiqué publié par le conseil local kurde. La source dit que le conseil va lancer un appel aux fonctionnaires dans la fonction publique à rejoindre leurs postes dans un délai d’une semaine.
Et il mentionne que le processus de retour des populations dans la ville s’est accéléré après la signature de l’accord entre les deux parties le 17/2/2013.
Source : La ligne de Front, n°12
* Traduction de l’arabe, L. Toscane.