Répondons à cet appel : ensemble, citoyens, élus, acteurs du mouvement social, relançons les missions civiles en Palestine.
Pour la mission d’avril, qui participera à la conférence internationale de Bil’in et prendra part à des actions en d’autres lieux : contact protection-palestine.org
Un an que le vote palestinien a genéré un conseil législatif appartenant majoritairement au Hamas, 10 mois que l’Union Européenne a coupé ses aides économiques aux territoires occupés. Sans aucune considération ni pour les réalités politiques, ni même pour les réalités quotidiennes, l’UE et la communauté internationale décident de punir les Palestiniens ; malgré un vote reconnu à l’unanimité comme démocratique, la sanction tombe : ils ont « mal voté ». Aujourd’hui Israël en vue d’exacerber les clivages inter palestiniens décide le « dégel » d’1/6 des fonds palestiniens au profit d’un seul parti.
Pendant ce temps en Palestine l’étau se resserre de façon dramatique, le morcellement du territoire continue. Les colonies occupent 40% de la Cisjordanie, 240.000 colons y sont installés face à 2,5 millions de Palestiniens. La ville de Jérusalem, est quant à elle isolée du reste de la Cisjordanie, entourée par une douzaine de colonies qui abritent 200.000 colons et Jérusalem-est est pratiquement entièrement annexée par Israël.
La Palestine est bouclée, elle subit les check-points érigés par l’armée israélienne, cette armée qui décide de façon arbitraire d’arrêter, de saccager, d’humilier et de tuer. On dénombre plus de 9000 prisonniers politiques palestiniens dont environ 120 femmes et 340 enfants.
La Palestine c’est aussi un mur qui, bien que déclaré illégal et condamné par la Cour Internationale de Justice ainsi que par l’Assemblée Générale des Nations-Unies continue de s’insinuer dans le territoire et dans les vies, encerclant villes et villages empêchant tout échange, étouffant tout lien social.
La Palestine, c’est aussi la bande de Gaza livrée à la démolition et transformée en camp de prisonniers.
La Palestine, enfin, c’est une population soumise à une crise alimentaire, à une pauvreté croissante (70% de la population vit sous le seuil de pauvreté), une population pour laquelle aucun avenir ne semble se profiler.
C’est tout un peuple que l’on détruit !
Alors que la communauté internationale, complice du crime, a démissionné de ses responsabilités, et tente de nous éloigner des nôtres, il est de notre devoir de ne pas céder. Ne fermons pas les yeux face au boycott et à l’enfermement que subissent les Palestiniens, ne nous rendons pas complices.
Les formes de protestation qui ont été les nôtres ne suffisent plus face à la gravité de la situation. Si, entre 2001 et 2005, les missions civiles et autres délégations internationales ont été reçues à bras ouverts, c’est, entre autre, parce qu’elles permettaient de montrer la réalité d’une perspective internationale alternative à tout renfermement.
Le peuple palestinien n’en peut plus d’attendre le jour de sa libération. Il nous faut maintenant répondre avec détermination à des demandes pressantes :
– lancer une grande campagne unitaire sur la liberté de circulation des Palestiniens, dans les territoires occupés, vers l’étranger et de l’étranger, un thème qui devient aujourd’hui prioritaire dans la défense de la viabilité d’une société palestinienne ;
– tenter de donner un second souffle aux missions civiles dans les territoires occupés (et en Israël) pour recréer des liens directs entre Palestiniens, Israéliens et internationaux ;
– préparer, au niveau européen, une grande mobilisation - en Israël/Palestine et en Europe - autour du jour anniversaire de l’occupation (40 ans), en coordination avec les initiatives en cours sur le terrain.
Ce n’est pas seulement un devoir envers les Palestiniens et autres peuples opprimés mais aussi envers nous-mêmes. Soyons attentifs et répondons présents aux interpellations des Palestiniens et des anticolonialistes Israéliens, car comme ils le soulignent à juste titre nous sommes les prochaines victimes. Aujourd’hui la Palestine, l’Afghanistan, l’Iraq, le Liban, demain peut-être l’Iran ou la Syrie.La guerre globale et permanente sinstalle. Si nous ne la combattons pas, elle touchera inévitablement l
Europe et le reste du monde.
Nous, organisations et mouvements de la paix, militantes et militants contre l’occupation, nous devons nous organiser dès à présent avec les mouvements palestiniens et anticolonialistes israéliens, pour protester contre une politique une politique d`étouffement programmée qui va bientôt nous interdire d’entrer en Cisjordanie.
Notre présence massive, ici à leurs côtés, est la réponse que nous pouvons donner au boycott du peuple palestinien.
Nous devons agir, faire entendre nos voix en faveur des droits de l’homme, du droit international, du respect de la vie et de la dignité humaine et du droit à la résistance. Soyons acteurs et non plus spectateurs car assister ne suffit plus, il est temps de résister.
La Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) organise depuis 2001 des missions en Palestine et en Israël. 3000 personnes d’horizons divers sont ainsi parties.
Nous devons tout faire pour que se reconstituent des missions de solidarité massives qui contournent les barrages et les blocages dans le but d’exprimer, dans les territoires occupés et en Israël, une voix alternative à celle de nos gouvernements.
La CCIPPP vous appelle à redynamiser ce travail de solidarité active, à partir en Palestine, à agir avec détermination et efficacité pour faire cesser la politique de nos gouvernements, complice de la destruction du peuple palestinien, obliger Israël à respecter le droit du peuple palestinien à vivre librement sur son territoire.
Qu’attendons-nous ? Demain, il sera trop tard !
Du 18 au 20 avril a lieu à Bi’lin une Conférence internationale sur la résistance populaire non-violente.
C’est l’occasion pour la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien de répondre à l’appel qui nous est lancé par les palestiniens et les anticolonialistes israéliens.
Les membres de cette mission de 10 jours participeront à la conférence qui se veut le lieu d’échanges pour créer un réseau de résistances et de nouveaux moyens de lutte pour dire « NON à l’occupation, OUI à une paix juste ».
Les détails du programme de la mission seront communiqués directement aux participants.
Pour vous inscrire à la mission d’avril, écrivez à contact protection-palestine.org